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NOTICES ET EXTRAITS
DES
MANUSCRITS
DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
ET AUTRES BIBLIOTHÈQUES.
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NOTICES ET EXTRAITS
DES
MANUSCRITS
DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
ET AUTRES BIBLIOTHÈQUES,
PUBLIÉS PAR L'INSTITUT NATIONAL DE FRANCE.
FAISANT SUITE
AUX NOTICES ET EXTRAITS LUS AU COMITE ÉTABLI DANS L’ACADEMIE
DES INSCRIPTIONS ET BELLES -LETTRES.
TOME VINGT-SIXIÈME.
PARIS.
IMPRIMERIE NATIONALE.
H DCCC L SX VII.
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DEUXIÈME PARTIE.
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LA CH1R0BAL1STE
D’HÉRON D’ALEXANDRIE,
PAR
VICTOR PROU.
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NOTICES ET EXTRAITS
DES
MANUSCRITS
DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
ET AUTRES BIBLIOTHÈQUES.
LA CHIROBALISTE D’HÉRON D’ALEXANDRIE,
PAR
M. VICTOR PROU,
INGÉNIEUR CIVI!..
PREMIÈRE PARTIE.
INTRODUCTION HISTORIQUE.
I.
1. 11 est bien difficile d’interpréter exactement, au point de vue
philosophique, les œuvres d’art d’une civilisation éteinte, sans les
rattacher à l’histoire de leur pays d’origine. Comment, par exemple,
expliquer avec toute la clarté convenable Sophocle ou Aristophane,
en dehors des idées politiques et religieuses du monde contemporain P
Comment mettre en plein relief toute la beauté de leurs créations
dramatiques, s’il est presque impossible de ressusciter la scène, la dé-
clamation, l’accompagnement musical, dont savait l’animer, sous un
ciel éclatant, l’harmonieux génie de la Grèce? Réduit au moule pro-
TOME XXVI, a' PARTIE. 1
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2
NOTICES
I \
C.IIIUOBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
sodique, le vers jadis ailé de Pindare n’est plus lui-même aujourd’hui
qu’une forme morte et parfois inintelligible.
2 . Indispensable en littérature, l’exégèse s’impose, avec plus de
rigueur encore, aux études ayant pour objet les produits de l’industrie
antique. Ce n’est plus aux mœurs générales du temps qu'il appartient
d’en définir la sphère d’utilité ou la fonction; ce sont les besoins de
• la consommation courante, les connaissances techniques, avec les pro-
cédés plus ou moins avancés de la fabrication usuelle, qui doivent en
préciser, pour chaque époque, les diverses conditions pratiques. Mais
comment affronter de pareils problèmes, si les matériaux manquent ou
s’ils ne se trouvent pas en état de servir?
3 . Lorsque j’abordai, en 1861, de concert avec feu M. Vincent,
la recherche de la Chirobaliste, je ne connaissais, des quelques docu-
ments relatifs à l’artillerie des anciens, que les BeXo7ro»i’xâ [Traité des
armes de jet ou Bélopce) d’Iléron d’Alexandrie, dans les Malhcmalici
veteres, de Thévenot ,a . J’en avais lu une traduction française, encore
inédite, de M. Vincent, à l’occasion des ligures du texte original que
j’avais été chargé de reproduire dans cette traduction. Les machines
de jet gréco-romaines reconstruites par M. de Reffye, aujourd’hui
colonel d’artillerie, étaient alors à l’étude. Les textes de la Polio: re-
lique des Grecs 2 , de M. C. Wescher, sommeillaient encore dans les
manuscrits de dix bibliothèques. J’ignorais d’ailleurs l’existence des
nombreux travaux modernes publiés sur la question. C’est dans un
isolement presque complet que j’ai retrouvé l’arme d’Héron, telle que
je la fis connaître en 1862’.
4 . Depuis, le terrain a pris plus de consistance. La solution per-
sonnelle de M. Vincent, publiée en 1866, a montré de quel ordre
d’idées on devait s’abstenir 4 . Le musée d’artillerie et celui de Saint-
Germain-en-Laye se sont enrichis des nombreux modèles exécutés par
M. de Reffye. S’il n’a pas retrouvé, dans les BeXoïroaxâ mômes, le
principe de la baliste [isaXivrovov opyavov ) , le judicieux oflicier n’en
a pas moins deviné, avec une rare sagacité, le mécanisme véritable.
u Voir les notes en renvois numérotés à la lin de l’ouvrage.
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DES MANUSCRITS. 3
I.a convergence extérieure des battants, également entrevue dans la
chirobaliste par M. Vincent, est le caractère distinctif de l’engin palin-
lone. J’en donnerai plus loin la démonstration r dégagée pour la pre-
mière fois du texte des BeXoïroü'xd.
5. D’un autre côté, le texte grec de la Xeipo6aXA<V7pa, réédité par
M. C. Wescher, d’après six manuscrits de Paris, de Vienne et du Va-
tican, m’a fait connaître quelques leçons inédites, reprendre et per-
fectionner ma solution primitive. Sans en modifier le principe, j’en ai
restitué tous les détails, jusqu’au décor symbolique de l’arme, avec
une précision mathématique. Dix autres manuscrits, de Paris et de
Vienne, négligés par le savant éditeur de la Poliorcétique , m’ont livré
également de précieuses variantes, attestant que les copies issues de
la recension officielle byzantine , effectuée au x* siècle sous les auspices
de Constantin Porphyrogénète, ne sont pas inférieures, en authenti-
cité, aux manuscrits de même source que celui de Mynas, c’est-à-dire
provenant sans doute du commerce. Outre des leçons absentes de ces
derniers, les figures annexées à ces copies offrent une précision rela-
tivement supérieure. A la vérité , les manuscrits dits secondaires ne
sont que du xvi e siècle. Mais ne peut-on admettre qu’ils lussent des-
tinés, dès cette époque, à remplacer de vieux parchemins vermoulus
auxquels la philologie, déjà si éclairée, assignait une valeur considé-
rable ? La provenance de tant de précieuses reliques était sans doute
alors suffisamment connue, et la garantie fondée sur l’antiquité des
unes put s’y trouver compensée par la sagacité d’une critique plus
pénétrante, mise au service de la reproduction des autres.
G. Avec les leçons des nombreux manuscrits délaissées par M. C.
Wescher, j’ai rétabli en leur juste relief celles de Baldi, éditeur prin -
ceps de la \eipo€aXXt(/lpa , en compagnie de qui le traducteur princeps
du môme opuscule s’est vu complètement mis de côté par le savant
paléographe. Mon nouveau commentaire, cinq ou six fois plus étendu
que celui de M. C. Wescher, s’exerce sur seize manuscrits et sur cinq
éditions. Chaque manuscrit, chaque édition, y recouvre en latin la
plénitude de ses droits.
i .
LA
CHinOBALISTH
D’HERON
D'ALEXANDRIE.
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4
NOTICES
CHIROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
7. EnGn les essais d’interprétation de Baldi, de Juste-Lipse, de
Saumaise , de Perrault, de De Folard, de Maizeroy, de Silberschlag ,
de Meister, de Schneider, de Dureau de la Malle, de Dufour, de Kô-
chly et Rüstow, sur les principes techniques de l’artillerie gréco-ro-
maine, m’ont souvent signalé le danger de céder, en pareille matière,
à l’imagination, en dehors des faits rigoureusement démontrés. Par
la forme , comme dans le fond , témoin la chirobaliste , la mécanique
des anciens était une science exacte. Ils ne l’ont jamais entendue autre-
ment. Les auteurs ci-dessus m’ont néanmoins signalé bon nomhre de
renseignements historiques ayant trait à l’artillerie primitive. J’ai repris,
dans l’édition de M. Wescher, le texte des BeXoïroMxd; dans les Ma-
thematici veteres, l’ étüde du livre IV de Philon de Byzance sur le même
objet 5 . Ces deux sources m’ont permis d’étudier à fond l’état de l’ar-
tillerie au temps de la chirobaliste, ainsi que les progrès remarquables
issus des travaux contemporains. En un mot, je me suis appliqué à
mettre en évidence le courant d’idées neuves et hardies où s’élabora ,
au il* siècle avant l’ère chrétienne, l’engin si remarquable de la X et P 0 '
ëaXXfalpa.
Avant d’aborder le compte rendu de ces nouvelles recherches, il
convient d’exposer brièvement la série des efforts tentés aux diverses
époques, en vue de restituer l’arme d’Héron d’Alexandrie,
II.
8. En l’année 1 6 1 6 , l’abbé Baldi, célèbre philologue italien, pu-
blia à Augsbourg, avec figures, traduction et commentaire en latin,
la première édition (petit in-4°) des BsXoïtoùxâ , curieux Traité des
armes de jet antiques, attribué par tous les manuscrits aujourd’hui con-
nus à Héron, disciple de Ctésibius. A la suite, Baldi annexa, sans
traduction ni figures, un second opuscule grec qu’il intitula :
Toü ai/roC U p vvos XeipoSaXX(a't pas xtna.ax.ev>) xa't auppeapia.
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DES MANUSCRITS.
;>
C’est-à-dire :
Du même Héron , structure et dimensions de la Chirobaliste.
9. Les manuscrits édités par Baldi étaient sans doute ceux du
Vatican. Les leçons de ces derniers, données par M. Wescher, en
fournissent plus d’une preuve. Il est certain d’ailleürs que Baldi avait
consulté plusieurs manuscrits. Son texte porte à la marge d’impor-
tantes variantes. D’un autre côté, le savant abbé de Guastalla avait fait
à Rome, dès l’année i586, plusieurs voyages, et l’on sait qu’il y sé-
journa plus tard, pour se livrer à l’étude des langues orientales 0 . Or,
témoin les seize manuscrits aujourd’hui connus, les mots « Tov avrov »
sont une interpolation du savant éditeur. Baldi pensa que la Xeipo-
ëaXXia'lpa était du même Héron, disciple de Ctésibius, que les BeXo-
iroïixi, dont le titre complet est « H puvos Ktt icnëtov BeAo 7 rouxa; »
tandis que les manuscrits consultés par lui donnaient à la Chirobaliste
le simple titre :
tlpeovos XeipoSaWfolpas xareurxevtj xa) (TVjip.tr pta.
Baldi n’était donc pas suffisamment autorisé à attribuer la Chiro-
baliste à Héron d’Alexandrie. Loin de là, les douze manuscrits aujour-
d’hui connus de la recension officielle byzantine, à laquelle se ratta-
chent ceux du Vatican , donnent la Xetpo&xXki&lpa, avant les BeXoïrorixct.
Cette circonstance créerait plutôt une opposition qu’un rapprochement
entre les deux Héron, auteurs des opuscules respectifs. Au surplus,
le manuscrit 120 ( olim 1 1 3 ) de Vienne porte, sans nom d’auteur, le
titre laconique « Xstpo§a\(&1pa.$ (sic) xaracnitvr). » Enfin le manus-
crit i4o ( olim 1 10 ) de Vienne, qui appartient à la série dite de Mynas
et non à la recension byzantine, a pour titre : « Époovos A’Xs^a.vSpéws
XetpoëctXkicflpas xtA. • Or ce manuscrit, étranger à la série officielle,
n’est que du xvi c siècle.
10. L’interpolation de Baldi préjugeait donc une question grave.
Rien ne l’autorisait à confondre avec Héron d’Alexandrie l’auteur
homonyme de la XeipoëaAA/o'îpa. D’un autre côté, cet auteur, quel
qu’il fût, était-il l’inventeur même de la Chirobaliste?
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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6
NOTICES
l.v
CHIROBALISTK
D'HÉRON
D ALEXANDRIE.
Nous aurons à examiner cette intéressante question.
11. De toute l’antiquité grecque et, selon toute apparence, anté-
rieurement à l'ère chrétienne, le titre de l’opuscule édité par Baldi
est le seul endroit où il soit fait mention de la Xe<poëaXA*<r7pa. On
n’en retrouve la trace qu’au X e siècle , dans un ouvrage de Constantin
Porphyrogénète 1 , sous la forme ysipoÇohiaflpa, à propos d’expédi-
tions militaires contemporaines de Dioclétien et de Constantin I er
(284-337). L’auteur donne ce nom à un engin d’artillerie volante,
actionné par la torsion de câbles de nerfs ou de chanvre. Il l’appelle
également du nom plus général fioXiarpa,, balisle 6 .
12. Dans un autre ouvrage 9 , l’écrivain byzantin mentionne égale-
ment la ToÇoËoXio'lpa, arcubalisla, arbalète, complètement distincte
de la xeipoSoXit/l pa,. Il est aussi question de la To^oëoXta'ipa dans
Théopliane 10 (ix e siècle), et dans la Tactique de l'empereur Léon 11
(X e siècle). Comme la (SoXlcflpy. ou fceipoëoXlcrl pa , la jo^oëoXla'l pet
semble appartenir à l’artillerie volante du Bas-Empire.
III.
13. Chez les Latins, Végèce (fin du iv c siècle) est le seul auteur
qui ait mentionné la manubaliste. On sait qu’il vécut à Constantinople 12 .
En deux endroits de son traité de Y Art militaire, il désigne sous le
nom de manubaliste une arme de jet évidemment portative, puisqu’il
la classe, sur le champ de bataille et dans l’attaque des places, au
même rang que l’arc, l’arbalète, la fronde et le fustibale. Toutefois, en
employant les expressions manubalistas vel arcubalislas , manubalistarii
vel arcubalistarii ls , Végèce montre que la manubaliste était très-dis-
tincte de Y arbalète, qu’il considère d’ailleurs comme beaucoup mieux
connue 14 . En même temps, la manubaliste citée avant Y arbalète semble
indiquer quelle lui était préférée. Peut-être Y arcubalisla la suppléait-
elle au pis aller. Toutes deux servaient à lancer des flèches, sagittas.
14. Parlant de la baliste, Végèce dit qu’elle lançait des flèches
aiguës, spicula 15 . De même la manubaliste, identique au scorpion des
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DES MANUSCRITS.
*■?
/
âges précédents, lançait un trait aigu et de petite dimension, parvis
subtilibusqae spicalis mortem inférant, dit encore Végèce. Or la légèreté
de ces projectiles permettait d’en approvisionner un plus grand nombre
dans le carquois du soldat. A ce point de vue, au moins, la manuba-
liste était déjà supérieure à l’arc, dont elle dépassait probablement
la portée.
1 5. Enfin, dans le même groupe que les manabalistes , Végèce men-
tionne les carrobalisles ou balistes sar roues, attelées de deux chevaux
ou mulets 16 . Mais il s’agit ici, comme il prend soin de l’indiquer, des
balistes communes, actionnées par la torsion de fibres élastiques n , et
destinées à faire campagne; d’accord en cela avec le témoignage, rap-
porté plus haut, de Constantin Porphyrogénète. D’ailleurs, dans la
pensée de Végèce, nulle confusion possible entre la balisle, l’onagre,
f arbalète et le scorpion ou manubaliste u .
1 G. A la vérité, Ammien Marcellin, contemporain de Végèce, men-
tionne et décrit à plusieurs reprises 19 , sous le nom de scorpion, une
machine propre à lancer des pierres, mais différant complètement du
scorpion primitif. « Au reste, ajoute l’historien, c’est depuis peu qu’on
« l’appelle aussi onagre. » Dans Végèce, l’onagre remplit la môme fonc-
tion. De là, avec le témoignage d’ Ammien, une contradiction apparente.
Mais, outre que l’autorité de ce dernier, malgré sa réputation d’écri-
vain consciencieux et de témoin oculaire, en maint endroit, des détails
consignés dans son livre, semble avoir moins de poids, au point de vue
technologique, que celle du tacticien de profession traitant spéciale-
ment, comme le fait Végèce, de l’organisation des armées antiques;
on peut admettre encore que le nom de scorpion , à une certaine époque ,
passa de l’arme appelée désormais manabaliste à un autre engin, exclu-
sivement consacré au jet des pierres, et qui reçut plus tard, vers la fin
du u e siècle, le nom nouveau d’onagre.
17. Ainsi, l’affirmation de Végèce faisant remonter au scorpion des
anciens l’idée mère de la manubaliste , non-seulement n’est point ébranlée
par le témoignage d’ Ammien Marcellin; mais nous la verrons bien-
tôt fortifiée, au contraire, par des considérations techniques et phi-
chirobali.stk
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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LA
CH1R0BALI8TE
D'IlÉAO*
D’ALElANDRir.
8 ' NOTICES
lologiques, qui ne laissent aucun doute sur l’authenticité de cette ori-
gine.
IV.
18. Sur le scorpion, type primitif de la chirobaliste , les données
historiques abondent dans l’antiquité grecque et latine.
Pendant le siège de Syracuse (212 av. J. C.), Archimède fit percer
à hauteur d’homme, dans le mur du rempart, des meurtrières larges
de quatre doigts (o m ,o 8 environ), à travers lesquelles des archers,
munis de trxopnîSux, décimaient l’ennemi 20 : Evidemment, ces scorpions
de petit calibre étaient des armes portatives.
1 9. Plutarque , confirmant Polybe , les appelle crxopmot {2payyTovot ,
scorpions trapus. Ils remplissaient, suivant lui, les conditions requises
pour frapper fort, mais pour ainsi dire à bout portant 21 .
20. Au rapport de Tite-Live, le matériel de guerre conquis par
Scipion Emilien dans le sac de Carthagène ( 2 1 o av. J. C.) comprenait,
outre les balislcs et les catapultes, un nombre considérable de scorpions,
grands et petits ( majorum minorumque ) 22 .
21. Antiochus IV, fortifiant Bethsura (vers i64 av. J. C.), y installe
des batteries (j 3 eXoa' 7 d< 7 eis) d’engins à lancer du feu et des pierres,
ainsi que des scorpions pour lancer des flèches, axopirlSict eis T 6 |3àXXeer0ai
(3éXrr, et enfin des frondes 23 .
22. Héron d’Alexandrie (vers 120 av. J. C.), dans ses BeAo 7 ro«xâ,
atteste que des machines lançant exclusivement des flèches sont parfois
appelées scorpions, à cause de certaines analogies de forme 24 .
23. Suivant Nonius, Sisenna (vers 77 av. J. C.) attribue au scorpion
plus de portée qu’à la catapulte 2S .
24. D’après César, le scorpion lance exclusivement des traits. C’est
une machine d’une grande puissance. Hirtius en parle à peu près
comme César 26 .
25. Vitruve, contemporain d’Auguste, décrit le scorpion comme
un engin à projectile aigu 21 . Ailleurs il le compare et l’assimile aux
olvktoxvxXoi : « Organa autem unius operæ prudenti tactu perficiunt
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DES MANUSCRITS. 9
« quod propositum est, uti scoipionis seu anisocyclorum versationes 28 . •
Bien que le terme' anisocyclorum soit une conjecture de Giocundo 29 , un
des premiers éditeurs de Vitruve, le passage ci-dessus semble se rap-
porter à l 'organe moteur du scorpion. D’une part, un seul homme suffit
à la manœuvre de l’engin; d’autre part, la précision du tir en est le
caractère distinctif. C’est donc une arme de petit calibre et supérieure ,
par ses effets balistiques, au scorpion commun, auquel l’auteur le com-
pare, néanmoins sans le confondre avec lui.
Nous discuterons à fond l’intéressant témoignage de Vitruve.
26. Sénèque ( 1 er siècle) atteste que le scorpion, ainsi que la baliste,
lance ses traits avec une sorte de cliquetis sonore ( cum sonitu) 30 .
27. Tertullien (m e siècle) définit le scorpion : « Un engin de guerre
« lançant des dards à reculons ( retractu ) 91 . »
28. Viennent ensuite, dans l’ordre chronologique, les témoignages
déjà cités de Végèce, d’Ammien Marcellin et de Constantin Porphyro-
génète. Ils font connaître l’époque où l’ancien engin appelé scorpion
prit le nom définitif de manubaliste ou %eipo€o)J(f]pa, celui de scor-
pion ayant été transféré à un engin qui bientôt s’appela onagre. Après
ces auteurs , toute trace du scorpion ou manubaliste disparaît de l’his-
t
toire.
29. On sait que l’analogie figurative guidait surtout les anciens dans
le choix de la nomenclature technique. En dehors de leurs engins de
guerre, on en pourrait citer une infinité d’exemples. Pour s’en tenir
aux données résumées plus haut, et qui montrent déjà le scorpion et
l 'onagre baptisés d’après des analogies de forme, on observe que l’ arba-
lète ( arcubalista , To£o€bÀ<V7pa) a pour signe distinctif un arc ; que la
carrobalista tire son nom de ¥ affût roulant qui portait la machine, etc.
De même, il paraît logique de supposer, a priori, que la manubaliste .
(%eipo€txXXt</lpa ou ^eipoëoXMpa,) avait pour marque caractéristique
un système de mains concourant , soit à 1 effet balistique ou simplement
à l'ornementation.
On trouvera plus loin le résultat de mes recherches à ce point de
vue symbolique 32 .
tome xxvi , a* partie. a
LA.
CHIROBALISTK
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
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10
NOTICES
LA
CH1ROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
V.
30. En résumé, d’après les traits généraux que semble lui assigner
l’histoire, la chirobaliste ou manubaliste fut d’abord appelée scorpion, et
conserva ce nom durant quatre ou cinq siècles.
Une modification dans Y ornementation de l’arme, sinon dans son
fonctionnement , motiva probablement le changement de nom.
A toutes les époques , l’engin lance exclusivement des dards.
La manubaliste portait plus loin que la catapulte.
Sa détente, accompagnée d’un cliquetis sonore, se faisait par une
sorte de ruade, ou mouvement à reculons de l’organe balistique.
On distinguait, dans les manubalistes , le petit et le gros calibre. Ce
dernier, monté sur roues comme pièce de campagne, ou bien dressé à
demeure sur le rempart d’une place assiégée ou sur le front d’attaque
des assiégeants, lançait des traits de forte dimension. Le petit calibre,
engin portatif, était de même rang que l’arc, la fronde et les autres armes
de main. Son corps avait au plus quatre doigts carrés de section.
L’engin lançait de petits dards, à pointe subtile. On le préférait à 1’ arba-
lète.
31. La manubaliste se bandait par la pression du ventre de l’archer sur
la crosse de l’arme butée contre terre ou contre le parapet du rempart 33 .
Sa puissance avait pour limite la force même du tireur.
Son organe balistique consista d’abord dans le système commun à
tous les engins primitifs, c’est-à-dire en un double faisceau de nerfs ou
fibres tordues, principe qui paraît avoir persisté, jusqu’à la fin, dans les
scorpions de gros calibre.
Enfin l’emploi des ressorts métalliques, création de Ctésibius au
n e siècle avant l’ère chrétienne , semble avoir bientôt prévalu pour le
petit calibre, sous la forme de cadres élastiques d’acier, dont le traité de
la XeipoëaXXidlpa. décrit la structure complète, sous le nom de xap.-
ëét/lpict, et avec lesquels les anisocycli ou oscilla de Vitruve présentent
une analogie dont il sera plus loin rendu compte.
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DES MANUSCRITS.
11
VI.
32. Tels étaient les matériaux offerts à Batdi par l’histoire. Le sa-
vant philologue en aimait pu tirer quelque conjecture plausible, sinon
une hypothèse définitive , sur la nature et le mode d’action de la yei-
po&xXkidlpcL. Au lieu de songer à comparer entre eux ces divers
témoignages, et de chercher à grouper, par voie de synthèse, les élé-
ments épars de cette création antique, Baldi s’en tint à une opinion
singulière, que lui avait suggérée, vingt-sept années auparavant, un
passage d’Eutocius, mathématicien grec du vi° siècle, relatif aux Kajxa-
ptxd d’Héron d’Alexandrie.
33. Dans son ouvrage sur Archimède, Eutocius cite en effet le
commentaire qu’Isidore de Milet, son maître, avait composé sur les
Kapuxpixd 3i . Cette mention d’un écrit d’Héron, aujourd’hui perdu, a
trait, dans Eutocius, aux méthodes de tracé continu des sections coniques,
et en particulier de la parabole. Le rapport intime qui existe entre les
sections coniques et la stéréotomie autorise à penser que les Kapaptxd
(l’étymologie en fait foi) n’étaient autre chose qu’un Traité du tracé des
voûtes. J’en ai, le premier, avancé la remarque à une époque où j’igno-
rais absolument à quel propos Eutocius cite les Ka.fjux.ptxd 3i .
3'l. D’un autre côté, dans le texte édité par Baldi sous le titre de
Xeipoë&Xkit/lpa., il était question de certains organes mystérieux,
appelés xap£é(/]piCL, xapapiov, xktpÂxtov, et qui sont tout simplement
les ressorts de la machine, le bâti en forme dû arcade qui les renferme
et le cadre servant de base à ce bâti. Trompé par l’apparence étymo-
logique, le savant abbé de Guastalla avait conclu, dès l’année 1 5 3 9 36 ,
que c’étaient autant de machines spéciales , et parmi elles le xapipiov,
ayant peut-être fait partie d’un traité d’Héron connu sous le titre de Ka-
puxptxd. Son édition des BsXonoiixd (Augsbourg, 1616 ) maintient for-
mellement la même conjecture* 7 .
35. Du reste, sur la difficulté d’interpréter la XetpoêaXXic/lpa ,
Baldi formule l’opinion suivante : « Eam ita brevem, mutilam dimi-
LA
CH1ROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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I.l
CtlinOBALISTE
D'HÉRON
r>’AI.EX%NDI\IE.
12 NOTICES
« nutamque , ut omnis spes felicioribus ingeniis quicquam circa eas proficiendi
• prorsus adimalur **. »
36. Un peu plus loin ( op . cit. p. 7 1 ) : « Figuris autem probatissimis
« sermonis obscuritatem brevitatemque tempérasse æquum est credere ,
« quod vel ejus verbis elicitur 5!l . Venun enimvero quæ modo manu-
« scriptis in codicibus (neque enim typis causa circumferuntur) extant
« diagrammata, adeo pessima sunl et barbare, a t ila dicam, delineata, ut
« potius officiant quant opem ullam etiam accuralissime legentibus afférant.
« Quo vitio omnes fere laborant Græcorum libri de Machinis , qui ex
« veteribus exemplaribus exscripti ad hanc nostram ætatem pervenere.
« Porro hujuscemodi camaricarum cambestriarumqae qualis forma pre-
« cise fuerit, quisve usus, ex ipso quod extat vestigio conjectari non
« est facile. Quamobrem dolendum nobis valde est ea periisse quæ
« Isidorus confecerat commentaria. »
37. Enfin, Ëaldi résume ainsi son appréciation sur la XetpoêaX-
"Xl&lpa. . « Quant au reste des courtes annotations ( commentariola ) inti-
• tulées Xe«po6aXX/o'7pas xaTaaxevT} xal <Jvp.peTpûx, Structure et dimen-
« sions de la chirobalisle , et à celles relatives aux cambestria et aux
« camarica, ce sont plutôt, selon moi, des ébauches [cr/e^tâcrpafn) que
« des Traités véritables (justa volumina ) 10 . »
VII.
38. Un triple problème, enveloppé des plus épaisses ténèbres, et
jugé insoluble par un des princes de la science, était donc signalé à
l’attention des philologues. Durant plus de deux siècles, l’opinion de
Baldi sur la Xetpo6aXXi</lp<x règne sans conteste. Seul, Juste-Lipse,
dans ses Dialogues sur la Poliorcé tique , publiés neuf ans après la Xe»-
poêaXXiV7pa, s’abstient même de citer l’engin attribué par Baldi à Hé-
ron d’Alexandrie 41 .
39. Saumaise ( 1657 ) admet la pluralité des yetpoëatkXMpat et il
les assimile, en dépit de Végèce, aux arbalètes 4î .
40. Lambecius ( 1675 ) considère la chirobalisle, les campestria (sic)
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DES MANUSCRITS.
13
et le camarion, comme autant de machines distinctes, faisant l’objet
de traités séparés 45 . On lui doit toutefois la mention première des im-
portantes variantes du manuscrit ex (mine 1 4 o) de Vienne, par rapport
au texte de Baldi, notamment la longueur SclxtvXovs IC (1 o ÿ doigts)
que ce manuscrit assigne aux xctp£é</lptct, au lieu des SaxTvkovs eïxooi
(20 doigts) de Baldi et de la plupart des autres manuscrits.
41 . Ducange 44 , le Varron français, imprime en 1688 :
« Kaf uxpiov, machinée bellicæ species.
« Ka/xê&Wpwv, machinée bellicee gênas.
« XejpoébX<V 7 pa, machinée bellicæ seu balistœ species.
« XetpoéaÀXtrf 7 pa ,falarica.
42 . Or, suivant Tite-Live 45 , la fabrique était un javelot garni d’é-
toupe enduite de poix, qu’on allumait avant de le lancer.
43 . Nessel (1690), dans la sixième partie de son Catalogue de la
Bibliothèque de Vienne, complétant celui de Lambecius, mentionne plu-
sieurs manuscrits contenant la Xeipoé’aXX/o / 7 pa , avec deux autres frag-
ments relatifs aux campeslria [sic) et au camarium M .
44 . Une réédition de la Xe«poéaXXfo' 7 pa paraît, en 1693, dans le
recueil des Mathematici veleres de Thévenot 41 . Le texte grec, accom-
pagné de figures et d’une traduction latine , est celui du manuscrit de
Paris 2435 [olim 217.5), de même source que ceux du Vatican. A
l’exemple de Baldi, Thévenot ajoute en marge quelques variantes
fournies par d’autres manuscrits. Toutefois, à l’instar de tous les ma-
nuscrits connus, l’édition de 169 3 place la XetpoéaXX/o^pa avant les
BeXoïroiïxà, et évite avec soin l’interpolation [ToC avrov] Ûpwvos qui
avait induit Baldi à donner la Xeipo&xXX/erîpa en appendice aux BeXo-
Teotixd..
45 . Les figures données par Thévenot sont assez claires, bien que
parfois les lettres de renvoi au texte y manquent , ou ne se trouvent
pas toujours exactement placées. La traduction latine, honnêtement
correcte , prouve qu’il n’est pas nécessaire de comprendre un texte pour
le transporter en une autre langue. A l’exemple de Lambecius et de
Nessel, le traducteur rend xapSèdlpta, par campeslria, et xa/xdtpiov par
LA
CHIRÛBALISTE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
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14
NOTICES
L K
CH1ROBAL1STE
îi’UKUON
D'ALEXANDRIE.
camarium. De même, il traduit xctvdvss par canones, xXipuxxtov par
climacium, Siairtiytov par diapegium, etc. Quant à la pureté relative du
grec de Thévenot, on en trouvera plus loin l'appréciation, dans l’exa-
men comparatif des manuscrits et des éditions.
46. Avec Baldi et les commentateurs à la suite, Thévenot semble
admettre que la yzipo&tXkioflpa. est un nom générique, servant de
titre commun à plusieurs machines distinctes. On en trouve la preuve
dans son Introduction 48 , où il reproduit l’opinion de Baldi au sujet de
l’authenticité de l’opuscule attribué à Héron d'Alexandrie.
En 1 693 la question principale subsistait donc tout entière.
VIII.
47. Trois quarts de siècle s’écoulent dans le statu quo consacré par
l’autorité de Baldi. En 1768 seulement, un savant professeur alle-
mand, Meister, énonce pour la première fois 49 une conjecture plau-
sible sur le mécanisme de la %etpo€aXki(flpct. Mieux que personne, il
avait pu se rendre compte des difficultés d’une pareille recherche, car
on' lui doit la reconstruction, assez exacte d’ailleurs, de la catapulte
polybole, de Denys d’Alexandrie, décrite par Philon de Byzance, en
son livre IV, BeÀ07rotix<wv , édité par Thévenot dans les Mathematici
veleres 50 .
48. Voici l’opinion de Meister sur les textes dont fait partie la Xei-
poS<xXXl</]pa :
« Literarum ad icônes referendarum perpétua occurrit confusio; pars
« quoque excidit aut sedem mutavit. Icônes ipsæ pleræque nullius pre-
« tii, nonnullæ oppido ridiculæ et fortuito adjectæ. Literæ demonstra-
« tivæ illis adscribendæ in textu ita confusæ et toties repetitæ, ut nes-
« ciasquæ eidem, quæ diversis iconibus respondeant. Accedunt ad hæc
« reliqua quæ literatos interprètes a machinarum descriptionibus vel
« deterrere vel in illis explicandis frustra fatigare soient; eo quod archi-
« tecti magis ingenium quam grammatici eruditionem requirunl 51 . »
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DES MANUSCRITS. 15
49. Sur la yeipo&jXkidlpa. , le savant interprète énonce la conjec-
ture suivante :
« Æneis laminis deinceps ferreœ successisse videntur. Saltim in dilïi-
« cillima ilia, corruptissima et Cimmeriis tenebris involuta cheirobal-
« lislræ descriptione , quam Heroni debemus, siderotomm aliquod
« organum, chalcotono non absimile, latere videtur. Occurrunt enim in
« illo ferreœ laminœ quatuor, ut in hoc œneœ, et vocantur xcLp.€é<x1pta,
« non a campo quidem, quod interpreti placuit 52 , quasi tota ballistra
« campeslris dicta fuerit, fortasse ut a montanis aut navalibus distingue-
« retur, sed a curvatura sua. Arcus ferreos in veterum balistis vel cata-
« pultis non invenio 5S . »
50. La machine chalcotone [yaXxôtovov opyavov ) dont parle ici
Meister, est décrite en détail par Philon de Byzance dans les Mathe-
matici veteres M . C’est le premier spécimen, et on le doit à Ctésibius,
de la substitution de ressorts métalliques, en bronze tout d’abord 55 ,
aux faisceaux des fibres tordues des catapultes. Malgré la clarté du
texte de Philon 56 , Meister ne parait pas avoir saisi le dispositif exact
des ressorts chalcotones, dans l’explication donnée plus haut. Ailleurs
il les compare aux lames reployées ou enroulées, d’acier trempé, qui
font jouer le pêne d une serrure 51 .
51. L’idée d’un système de ressorts métalliques, de forme cambrée,
agissant par détente sur le projectile, soit directement, soit par l’inter-
médiaire d’organes dont le savant professeur ne dit rien, a donc été
pour la première fois formulée, au sujet de la yeipoÇaXklaflpa,, par
Meister. Mais, ainsi que je l’avais remarqué en 1862 , «Meister ne
« conclut rien sur la manière dont fonctionne le système; et, en admet-
« tant qu’il en ait entrevu la force motrice, il n’en a signalé ni le point
« d’appui, ni le levier™. »
52. Il y a plus, Meister semble partager l’opinion de Baldi sur la
pluralité des engins de la yzipoÇaXkidlpct. A propos des machines dont
le nom dérive de la manière de les armer, il fait la déclaration sui-
vante : « Ita cheirobalistras habemus, quarum nervus nuda manu du-
« cebatur; gastraphetas , qui corporis et ventris imprimis nisu catago-
l. \ *
CHIROBAL1STK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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16
NOTICES
r.\
CHinOIi VLÎSTE
D’HÉRON
D’AI.RWNDRÏE.
« gidisopetendebantur 59 . » A l’appui de cette remarque, Meister décrit
plusieurs gastraphètes. Or ceux-ci admettaient le petit et le gros calibre,
et le gaslraphète portatif ou arbalète lut le seul engin qui s’armât à bras
franc. La chirobaliste ne fut d’abord qu’un petit gastraphète à ressorts
métalliques, s’armant par la pression du corps sur la crosse de l’engin
buté contre terre. Plus tard on la monta sur un affût roulant ou fixe ,
comme on le voit sur les bas-reliefs de la colonne Trajane. La distinc-
tion posée par Meister entre les deux systèmes, manubaliste et gastra-
phète, au point de vue de la mise au bandé, n’est donc pas fondée. Ils
ne different que par la nature du mécanisme moteur : la chirobaliste
n’est qu’un gastraphète transformé.
53. Le pluriel cheiroballistras semble impliquer, dans la pensée de
Meister, l’idée de plusieurs machines groupées sous un nom commun,
en regard du pluriel gastraphetas , engins dont on connaît plusieurs
types distincts, entre autres les deux gastraphètes construits par Zopyre
de Tarente, l’un à Milet et l’autre à Cumes, en Italie; ce dernier sous
le nom de ya</lpcL<péTVS ôptvoêctTvs, soit qu’il fût affecté au service de
montagne, ou qu’il tirât sous un angle fixe et très-inclinè , à l’instar des
mortiers modernes, dont on sait que le jet est montant. La description
de ces deux engins, dont les dimensions étaient d’ailleurs considé-
rables, est due à Biton, dans ses Karacrxeuai nfoXef uxwv àpydvwv xat
xwiaTtaCkvixwv 60 .
Les gastraphètes de Zopyre de Tarente n’étaient que de grosses arba-
lètes, et ils s’armaient au moyen de moufles actionnées par un treuil.
C’est improprement qu’ils sont appelés gastraphètes , nom qui pourtant
en révèle la haute antiquité.
54. D’un autre côté, Meister paraît croire que le nom de cheirobal-
listra dérive de la manière dont s’armait l’engin, nuda manu. Récem-
ment M. Vincent l’a attribué à ce que l’arme était portative 81 . Mais
l’arc, X arbalète, l’étaient également, et la manubaliste s’armait par la
pression du ventre, ainsi que je l’ai expliqué plus haut. C’est ailleurs qu’il
faut chercher les raisons du nom tout spécial donné à cette machine.
55. Plus loin, Meister reprend la question au pluriel, avec une
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DES MANUSCRITS.
17
affectation plus marquée : « Scorpiones inde quoque dictos fuisse quod
« arcus machinæ quodam modo referret illius bestiæ chelas, Perralti
« conjectura esse videtur. Non enim memini in veterum scriptis extare.
« Vegetii scorpionem areu instructum fuisse inde non sequitur, quod
« manuballistam vocaret novella ætas, nam et Græcis manuballistœ fue-
« runt, arcubus non instructæ, et Vegetius ipse scorpiones separare vi-
« detur a sui ævi arcubalistis , quas describere ideo superfluum putabat,
« quod præsens usus eas agnosceret 62 . »
56. L’affectation de Meister est d’autant plus frappante, qu’il cite
au singulier la mention faite au pluriel par Végèce des scorpions appelés
depuis manubalistes •*, et aussi des arcubalistes 64 ; tandis que, pour les
manubalistes grecques, dont il a dit, à propos des xctuëéc/lpict, qu’elles
sont dépourvues d’arc, Meister observe religieusement le pluriel, à
l’exemple de Baldi, bien que le titre de la XeipoëaXX/o'îpa d’Héron,
sous la forme du singulier, exclue toute idée de collectivité d’objets
rangés sous un nom commun. En grec, la désinence Tpa désigne tou-
jours un nom d’outil ou d’instrument de précision : Stwc/lpa, Stôiilpa,
fictkXidlpa., etc.
57. Ainsi Meister entrevoit la nature du mécanisme de la chiro-
baliste, sans reconnaître que l’opuscule d’Héron en décrit les divers
organes. Ceux-ci lui paraissent autant d’engins distincts, groupés sous
le titre de : Xstpoëct'kXlcflpa.s xtnaurxevri xcù cnjp.p.errptCL , comme si le
texte portait \eipo&jXki</lpwv xctrcurx. xtA.
L’apport de Meister à la solution du problème est donc sans valeur
décisive.
58. En 1795 , Harles, rééditant la Bibliothèque grecque de Fabri-
cius, mentionne « deux fragments de Campestribus et Camaricis, engins
« publiés déjà par Baldi, dans sa Bélopée; mais, ajoute-t-il, ces frag-
« ments présentent dans le manuscrit ex de nombreuses variantes,
« ainsi que l’a indiqué Lambecius, VII, p. 4 18 . On les trouve égale-
• ment dans le manuscrit exin de Vienne et dans plusieurs autres® 5 . »
tome xxvi, a" partie.
3
LA
CHIROBALTSTK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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18
NOTICES
LA
CHIROBALI3TE
D'HÉRON
•'ALEXANDRIE.
IX.
59. Tout d’abord, le xix e siècle garde le silence sur la yespoGaik-
’XMpa.
En i84o, le général (alors colonel du génie suisse) Dufour, dans
son Mémoire sur l’artillerie des anciens et sur celle du moyen âge 86 , se
borne à dire que le scorpion « ne devait être autre chose qu’une forte
« arbalète, et qu’en effet Végèce l’appelle aussi manubaliste. »
60. Or, d’après Végèce lui-même, non-seulement le scorpion est
très-distinct de Y arbalète, mais encore celle-ci l’est complètement de
la manubaliste* 1 . L’assertion du savant officier renferme donc presque
autant d’erreurs que de mots.
61. En i 853, deux écrivains allemands, MM. H. Kôchly, helléniste ,
et W. Riistow, officier suisse, publient une réédition des traités grecs
relatifs à l’art militaire, avec traduction allemande en regard, commen-
taire technique et philologique, et planches nombreuses à l’appui. Les
BeXo7roû'xd d’Héron d’Alexandrie, le BsXo’jroiïxwv Aoyos A' de Phiion
de Byzance, y occupent ime partie du premier volume. Quant à la
\&ipoQcCk\i</]pet, voici l’opinion formulée par les savants éditeurs :
62. « Outre la Bélopée, Héron a laissé encore plusieurs écrits ayant
« trait à la physique et à la mécanique, entre autres l’exposé de la
» Construction de la balisteà main (yetpoëaXkic/l pa , manuballista ) , dont le
« sens est demeuré jusqu'ici tellement impénétrable, qu’il nous est impossible
» d’en communiquer rien au public 68 . »
63. Et, en effet, les savants éditeurs évitent même d’en reproduite
le texte, qu’ils pouvaient réimprimer d’après Baldi ou Thévenot, sans
autre responsabilité.
Ainsi, il y a vingt ans, le dernier mot de la critique, à l’endroit de
l’énigme d’Héron, c’était
D’imiter de Conrart le silence prudent.
64. Toutefois, l’année 1 854 voit éclore, sous une forme à la vérité
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DES MANUSCRITS.
19
rajeunie, une nouvelle édition des conjectures de Baldi, dans les Re-
cherches sai' la vie et les ouvrages d’ Héron d’Alexandrie, de M. Th. H.
Martin, doyen de la Faculté des lettres de Rennes® 0 . Voici, d’après le
savant professeur, la place qui convient à la X«po€aAA/o'7pa, parmi
les œuvres du grand disciple de Ctésibius.
$ k. XeipoëaXXîal pas 10 xazaoxsvij xai avfiftsrpîa.
65. « Le morceau publié par Baldi sous le titre Tov avrov f ïpwvos
« Xetpo€aXA/o7pas xarac rxsvfi xa i mip-perpla, sans traduction, et par
« Thévenot (p. i 1 5-i 25 des Math, vet .) avec .traduction latine, sous le
« même titre moins les mots tov clvtov, se compose de (rois parties; et le
« titre commun pourrait bien ne convenir qu’à la première, qui parait être
« un fragment plutôt qu’un opuscule complet, et qui est peu intelligible. •
66 . M. H. Martin désigne par première partie les deux premiers
paragraphes de la \sipo6aXk{</lpct, concernant la coulisse, le tiroir et
la batterie. Il a raison de n’y voir qu’un fragment, l’opuscule étant com-
plété par les deux autres parties.
S 5. riepî xapAerf plcav .
67. « Il en est de même des deux autres parties du même morceau.
• Dans la seconde partie, il est question de la construction des xap-
« ëé&lpia. Il est probable que c’est un fragment d’an opuscule ïlepl xap-
• Çecflpiwv. »
$ 6. Kaft apixâ.
68 . t Dans la troisième partie du même morceau, il est question de la
« construction du xapo tpiov. En effet Eutocius atteste (In Arch. lib. Il
« De sphœra et cylindro, p. 19 de Hervag) qu’Héron avait écrit sur les
« xapapjxat , et que cet opuscule avait été commenté par Isidore de
« Milet, maître d’Eutocius. Ainsi l’authenticité de celte dernière partie
« est appuyée par un témoignage antique, et cest une forte raison de croire
« à l’authenticité des deux autres parties, confirmée expressément par le
3.
LA
GH1ROBAU9TK
D’BKRON
D’ALBXANDRIE.
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NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
« titre du manuscrit que Baldi avait sous les yeux. L'ensemble parait être
« une compilation de trois fragments appartenant à trois opuscules d’Héron
« et réunis sous un titre qui n'appartenait qu’au premier fragment. »
69 . « Seulement, il est probable que ces trois fragments ont subi de *
« grandes altérations. Suivant la remarque de Baldi (p. 71, Heronis Alex.
« vita) le texte en est si obscur, qu’il est bien difficile d’entrevoir ce
« qu’étaient les xapÆèrflpta et le xctpdpiov et quel en était l'usage n . »
70 . Et plus loin : «Nous croyons, ajoute M. T. H. Martin (de
« Rennes) que Baldi et Lambecius ont eu raison de considérer ces deux
• fragments comme tout à fait distincts du fragment fort obscur aussi, sur
« la yeipo&iïXMpa., auquel pourtant ils sont joints dans l’édition de Baldi,
« ainsi que dans celle de Thévenot et dans les manuscrits, excepté peut-
« être le manuscrit 1 10 de Vienne 12 . Mais Baldi les sépare, dans son
« énumération des œuvres d’Héron ( Heronis Alex, vita, p. 71 (72) 72
«(73)), sous le titre de S^ahacx/xaTa de cambestriis et camaricis ,s , et
« Lambecius a suivi cet exemple. »
7 1 . Ainsi, sous la plume de M. H. Martin (de Rennes) , les méprises
de Baldi se perpétuent en s’aggravant. Les conjectures du savant
du xvi-xvii* siècle tournent en faits acquis aux yeux du moderne phi-
lologue. Les xapSét/lpitt et le xapApiov paraissaient à Baldi plutôt des
ébauches (a^eSiâcrputTa) que des traités véritables (justa volumina), et il
s’était bien gardé de les isoler du corps de la Xespoëa.XXia'l p<x. M. H.
Martin n’hésite pas à les transformer en ouvrages spéciaux et distincts ,
et à les classer séparément, chacun avec son titre grec et son numéro
d’ordre, au catalogue des œuvres d’Héron d’Alexandrie!
X.
72 . A son tour, M. Vincent, de l’Académie des inscriptions et belles-
lettres, eut le courage d’aborder (1861-1 866) le problème de la yei-
po€aXXt(/lpa. Dès i 854 , il avait communiqué à M. H. Martin (de
Rennes) la conjecture de Baldi sur les x<xp£é</lpsct. Sans aucun doute,
il connaissait les tentatives faites jusqu’alors pour en déchilfrer l'énigme
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DES MANUSCRITS.
21
Déjà, en 1860, j’avais reproduit pour le savant érudit les figures de
Thévenot, dans le manuscrit de sa traduction (inédite) des BsAoiroû'xd.
A cette occasion, je lui avais soumis quelques observations, qui lui
parurent mériter confiance 74 . M. Vincent me proposa de m’associer à
sa nouvelle recherche (avril 1861).
73 . A cette époque , je n’avais pas la moindre idée des travaux anté-
rieurs concernant la %eipo6cLk\t</1pCL. J’ignorais également l’existence
de données historiques susceptibles de fournir, jusqu’à un certain point,
comme on l’a vu plus haut, quelques traits à la physionomie de la chi-
robaliste, d’en suivre la tradition à travers les âges et d’assigner à
l’engin, avec une précision déjà suffisante, son rang dans l’artillerie
antique. Je n’eus pour guide, en ce travail difficile, que de texte grec
avec l’inconsciente traduction latine de Thévenot.
74 . A la vérité, dès le début, M. Vincent m’avertit que ses-prédé :
cesseurs étaient unanimes à considérer, dans la X«poSxXX/o 7 pa, autant
d’engins distincts quelle présente de paragraphes. Lui-même néanmoins
paraissait répugner à cette opinion. Ses idées personnelles l’entraînaient
déjà à voir, dans l’opuscule d’Iléron, une machine aérotone, c’est-à-
dire un engin unique, bien que mû par l’air comprimé.
75 . Un examen attentif du texte me convainquit promptement de
l’unité du système. Mais, sans hésiter, je rejetai l’hypothèse du moteur
aérotone. A mes yeux, l’exiguïté des xuvoetSi} (M. Vincent lisait xcopv-
xojSt}) excluait a priori toute conjecture de ce genre. Loin d’y trouver
un récipient d’air compressible, analogue à celui de l’engin aérotone
de Ctésibius 75 , je me prononçai exclusivement pour le moteur sidéro-
tone, formé d’un mécanisme à ressorts d'acier. Après huit mois de
patientes investigations, le 28 novembre 1861, je présentai à M. Vin-
cent un croquis en perspective de la Chirobaliste , qu’il s’empressa
d’adopter.
76 . Il faut convenir que ma solution n’offrait pas encore, dans tous
les détails, le degré de précision que je lui ai donné depuis. Avant
tout, de telles œuvres sont Glles du temps; et celui-ci, a dit M. Duruy,
« ne consacre que les œuvres auxquelles il a mis la main. » En somme.
l.\
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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22
NOTICES
l.\
CtUftOBALIOTH
D'HÉRON
D'ALRXANDRIH.
ma solution était déjà l'engin sidérotone, dont j’ai publié en 1862 la
description d’après Thévenot 76 , et dont je donne aujourd’hui la mono-
graphie complète. Les xcevoetSrj, simples leviers balistiques, de struc-
ture spéciale, y étaient conjugués entre eux par la corde archère. Ils
appuyaient leurs talons dans les gorges des xap.€é(/lpict, ressorts d’acier
symétriques, en forme de cadres compressibles dont la détente, entraî-
nant les xuvoeiSH , engendrait la force vive du jet. Les battants pivo-
taient autour d’axes verticaux, reliés par des arrhatures avec lés cadres
des xctfi6é<flpia. Toutefois, comme dans les catapultes ordinaires,
j’avais tourné en dedans de la cage les talons des battants, dont les
pointes faisaient saillie latéralement au bâti. Le reste de la machine
différait peu -de ce que j’en publie aujourd’hui.
77. Le lendemain de cette communication, M. Vincent me montra,
pour la première fois, des gravures représentant des engins de guerre
antiques, d’après les bas-reliefs de la colonne Trajane. On n’y saisit
aucune apparence de bras. En conséquence, il me conseilla de chercher
à tourner en dedans les pointes des xwvoetâri, sauf à placer les pivots par
dehors 11 . J’adoptai avec empressement l’idée de dissimuler les ballants
sous la cage. Mais je maintins le dispositif de mon croquis, où la cage
abritait également les pivots.
78. L’idée de faire converger vers l’intérieur du bâti les bras balis-
tiques de l’engin a une grande importance, au point de vue de la res-
titution de certaines armes de jet antiques. Il est sûr qu’elle fut suggérée
à M. Vincent par les bas-reliefs de la colonne Trajane, mais seulement
le jour où je lui présentai ma solution de la ^stpo€aXki(/lpa. Ses tra-
ductions (inédites) des BeAo 7 rouxa et du livre IV de Philon de Byzance,
n’en ont jamais offert aucune trace. Toutefois, vers la même époque,
M. de Reffye entrevoyait la convergence des battants de l’engin xsccXtv-
tovov dans un passage de Philon de Byzance 7 ®; et, à l’appui de sa
conjecture, il faisait construire un petit modèle, que l’on peut voir au
Musée d’artillerie. M. de Reffye m’a donné l’assurance qu’il n’avait rien
communiqué de cette solution à M. Vincent, à l’époque où le savant
académicien me suggéra la même idée pour la chirobaliste.
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DES MANUSCRITS. 23
79. On trouvera plus loin, dans les Principes généraux de l’artillerie
gréco-romaine, la démonstration complète de l’orientation des battants
vers l’avant, ou de leur convergence vers l’intérieur du bâti, dans les
engins TSaklvtova. Je l’ai dégagée des Békoiroüxà d’Héron d’Alexandrie,
où nul, jusqu’ici, ne l’avait entrevue. Cette convergence est le caractère
distinctif des Wcùdvxova, par rapport aux EvdvTOva-, et je l’ai appuyée
de preuves qui m’ont révélé les principes certains de la construction
des armes de jet antiques.
XI.
80. M. Vincent avait adopté, avec la variante conseillée par lui-
même, ma solution de la %sipo6aXXle/lpa, dont il présenta à l’Em-
pereur, en mars i 86 a, la traduction et les dessins. Toutefois il
poursuivait ses recherches personnelles; et, le 6 juin suivant, il en
conliait les résultats à l’Académie des inscriptions, en un pli cacheté,
qui fut ouvert le 1 3 août 79 . Ce travail a servi de base à la solution
nouvelle, publiée en 1866 seulement, par le savant académicien 80 ,
laquelle consiste en une combinaison mixte des types névrotone et sidé-
rolone.
81. Quant aux raisons qui l’avaient séduit, dès l’origine, en faveur
du principe aérotone, voici, d’après M. Vincent, à la suite de l’expli-
cation qu’il en a donnée 81 , les motifs qui les lui firent abandonner :
82. « En conséquence donc, au moins suivant moi, la machine avait
« pour force motrice un simple mais puissant rudiment de l’écheveau de
« nerfs des anciennes machines névrotones, un simple filet pour ainsi dire,
«qui, par son exiguïté, se trouvait soustrait aux graves inconvénients
« signalés par Philon 82 , et d’où résulta l’abandon des anciennes machines.
« Mais en même temps cet élément névrotone se trouvait renforcé par
« l’élément chalcotone, c’est-à-dire par des ressorts métalliques, qui en
« assuraient et en multipliaient la puissance. »
83. L’examen des planches III et IV de l’opuscule de M. Vincent
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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L\
GHinOBALISTE
hheron
D’AI.EXANDRIR.
24 NOTICES
fixera les praticiens sur la valeur de cette théorie. Pour moi, je m’en
tiens au conseil de Pindare :
y
Aveu Sè &eoû <re<riya(iévov
où (Txouèrepov xpvp’ êxcuriov 85 .
84 . Au surplus, la combinaison mixte de M. Vincent n’est pas nou-
velle. « Philon, assure M. G. Dufour ( op . cif. 84 p. 27), Philon propose
« d’employer, pour ajouter à la force du câble, des ressorts d’airain com-
posés de plusieurs lames. » Et, dans sa planche VI, le savant officier
reproduit un type étudié en conséquence. A la vérité, il se garde bien
de réduire le faisceau névrotone au simple mais puissant rudiment proposé
par M. Vincent. Les talons de ses battants pressent contre des ressorts
de bronze arc-boutés, et traversent comme à l’ordinaire les faisceaux
de fibres tordues ; mais une pareille solution est complètement inad-
missible. MM. Kôchly et Rüstow, dans le dessin annexé à leur traduc-
tion de Philon, ont supprimé avec raison tout l’appareil névrotone * 5 .
85 . Le mérite du travail de M. Vincent se limite, en définitive, à
l’heureuse adoption de plusieurs variantes des manuscrits deVienne,
signalées déjà par Lambecius, et d’une ou deux dimensions également
publiées par Baldi. On lui doit la leçon xXs/<rsa)S, au lieu de xkiaews
donné par tous les manuscrits. Ses autres corrections sont, pour la
plupart, des emprunts faits à ma première édition; emprunts que
M. Wescher, dans sa Poliorcétique 86 , semble considérer comme la pro-
priété de M. Vincent. Dans la statistique des corrections dues aux
divers éditeurs, on en trouvera plus loin le relevé.
86. La Poliorcétique des Grecs, de M. C. Wescher, fournit la cin-
quième édition grecque de la XeipoéaXX/o^pa. Des seize manuscrits
aujourd’hui connus, le savant éditeur n’en a utilisé que six. Des édi-
tions antérieures, il ne cite que celles de Tliévenot et de M. Vincent.
L’édition princeps de Baldi, qui présente 1 86 leçons exactes, sur les
32 2 passages des manuscrits sujets à correction ou à variante, n’est
pas meme rappelée par M. Wescher. Quant au véritable interprète de
l’énigme vingt fois séculaire de la X«poêixXX/o 7 pa, le savant paiéo-
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DES MANUSCRITS. 25
graphe lui décerne le même honneur qu’à Baldi. Il ne pouvait l’écon-
duire en meilleure compagnie.
87. Par contre, je suis heureux d’exprimer de nouveau toute ma
reconnaissance à M. Miller, de l’Académie des inscriptions et belles-
lettres, pour la mention, aussi bienveillante que spontanée, qu’il a
jugé opportun de faire de mon édition primitive, dans son compte
rendu de la Poliorcétiqae des Grecs, au Journal des Savants 87 . Je dois
également consigner ici le souvenir de la haute approbation dont
l’Empereur daigna honorer, dès avril i863, mon premier modèle de
la chirobaliste. Le déchiffrement de la Xeipo£aXA/o / 7pa comptera, j’en
ai l’espoir, parmi les plus intéressantes trouvailles de ce siècle. Il est
donc juste de rappeler ici les témoignages favorables qui l'accueillirent
dès l’origine. En revendiquant celui de l’Empereur, je rends simple-
ment à César ce qui est à César.
/ Enfin je dois à mon savant et vénéré maître , M. Egger, mes plus
sincères remercîments pour la bonté toute paternelle avec laquelle il
soutint mes efforts, lorsque j’eus à faire valoir mes premiers droits à
la restitution de la chirobaliste, et pour les encouragements qu’il n’a
cessé de me prodiguer dans la suite.
XII.
88. Les perfectionnements que j’ai apportés à ma solution de 1 86 a
m’ont été suggérés par l’étude du texte de la Poliorcétique de M. We-
scher, et surtout des manuscrits secondaires de Paris. Des erreurs
numérales, commises par Thévenot, m’avaient laissé certains doutes.
M. Wescher ne les a pas toutes rectifiées. Son texte conserve encore
cinq dimensions fautives 88 . M. Vincent en avait corrigé une d’après
Baldi, mais sans justifier la correction et sans citer Baldi, s’appuyant,
paraît-il, sur trois des manuscrits secondaires de Paris. Deux autres
cotes fausses ont été conservées par M. Vincent, sur la foi des mêmes
manuscrits. Je les ai également corrigées, avec commentaire technique
et philologique à l’appui.
tome xxvi, 2 ° partie. 4
LA
CHIBOBALISTE
D'HÉRON
D* ALEXANDRIE.
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1.4
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEX \NDRI K.
26 NOTICES
89. La restitution du texte de la Xstpo§aXXt</lp<x m’a fourni l’occa-
sion d’établir une statistique exacte des corrections diverses exigées
par les seize manuscrits connus et par les cinq éditions déjà publiées.
C’était le seul moyen de m’en former une idée comparative. J’en crois
l’application nouvelle. En pareille matière, un éditeur donne souvent,
sans bien savoir pourquoi 89 , la préférenoe à tel ou tel texte, manuscrit
ou imprimé , et il lui arrive encore d’attribuer à telle édition des cor-
rections heureuses, dues à une édition précédente. Pour la XetpoéaÀ-
A/o'îpa, par exemple, M. Wescher ne dit mot ni de l’édition princeps
de Baldi, ni de la mienne publiée en 1862 , et il fait honneur à
M. Vincent de restitutions dues à ses prédécesseurs», mais dont le
savant académicien, captivé par les manuscrits seuls, ignorait peut-être
l’existence.
90. J’avais à éviter ce regrettable écueil. Empruntant à M. Wescher
la forme simple et concise de son commentaire paléographique, j’ai
refait complètement l’histoire de chaque mot. Toutes les leçons des
manuscrits s’y trouvent reproduites, ainsi que les conjectures plus ou
moins plausibles des divers éditeurs. De la sorte, la part de chacun
dans la restauration du précieux opuscule est nettement déterminée.
C’est ce commentaire qui accompagne ma réédition du texte d’Héron ,
dans la troisième partie du présent ouvrage.
Ce travail achevé, il était aisé de faire la classification statistique des
diverses erreurs ou corrections constatées dans les manuscrits et édi-
tions. J’ai dressé ce compte rendu avec une rigueur mathématique. Le
détail en tiendrait ici trop de place. Mais, pour se faire une idée exacte
de l’état de conservation du texte, il suffira d’en connaître les résultats
généraux.
91. Dans la présente édition, le texte de la Xetpo6aXM</1pot com-
prend (sans le titre) 1002 mots.
Savoir :
1 0 Texte descriptif 834 )
2° Quantités numérales 64 [1002 mots.
3° Notations de renvoi aux figures io4 J
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DES MANUSCRITS.
27
Il comptedonc :
Une' quantité numérale ou cote par seize mots;
Une notation graphique par dix mots.
Le tableau suivant résume la statistique des seize manuscrits connus ®°.
MANUSCRITS.
1
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INCORRECTIONS.
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cunes.
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92. Le nombre total des incorrections rencontrées dans les seize ma-
nuscrits est donc de i443, soit en moyenne 90 incorrections par ma-
nuscrit, ou environ un onzième de la totalité du texte.
93. Les plus corrects, dans leur ensemble, sont les manuscrits
de Mynas et i4o [olim 1 10 ) de Vienne. Le plus incorrect est le manus-
crit a438 de Paris.
94. Parmi les incorrections figurent les lacunes. Tous les manus-
4 .
LA
CHIROBALISTS
D*HéROff
D’ALftXANbRTS.
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28
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
crits en contiennent d’importantes. Heureusement ces lacunes se com-
blent par le rapprochement des divers textes. On ne doit regretter, en
définitive, que l’absence d’an seul mot (TUVlâpiov, au S 2) omis par
tous les manuscrits. La virtualité du sens a permis de le restituer d’une
manière certaine.
95 . Les incorrections des manuscrits se décomposent ainsi qu’il
suit :
a. Incorrections grammaticales. En moyenne, l\2 par manuscrit. Les
plus corrects, à ce point de vue, sont les manuscrits 120 (o/im 1 1 3 )
deVienne, 2445 , 2Ô2i et 26 ( suppl .) de Paris. Viennent ensuite les
manuscrits de Médicis (Paris, 2442 ) et i 4 o (o/im 1 10) de Vienne. Le
plus fautif est le manuscrit 2 438 de Paris.
b. Notations graphiques, ou lettres de renvoi aux figures. En
moyenne, 26 notations altérées par manuscrit, soit -j- de la totalité
de ces notations. Les manuscrits de Mynas et 1 4 o de Vienne sont les
plus exacts sous ce rapport. Vient ensuite 120 de Vienne. Le plus
fautif est 2438 de Paris.
c. Cotes ou quantités numérales. La moyenne par manuscrit est de 7. 3
cotes d’exécutions inexactes, sur 64 ; soit 1 sur 9. Le manuscrit de
Mynas est un des plus corrects sous ce rapport. Toutefois il vient
après 120 de Vienne, qui, à dire vrai, compte 1 12 mots de lacunes,
tandis que le manuscrit de Mynas n’en compte que 7. Viennent en-
suite les manuscrits de Médicis et du Vatican, les manuscrits i 4 o de
Vienne et 2 445 , 244 (suppl.) de Paris.
d. Lacunes. Le nombre moyen des lacunes est de 9 par manuscrit,
correspondant à 2 4 mots absents. Le manuscrit de Mynas ne compte
que 7 lacunes et 7 mots absents. Le manuscrit 120 de Vienne est le
plus mutilé : 1 12 mots absents (an neuvième du texte total) en 10 la-
cunes. Le manuscrit le plus complet, après celui de Mynas, est le 2435
de Paris ( 1 7 mots absents). Viennent ensuite 2 445 et 252 1 de Paris.
Enfin, le manuscrit 2439 de Paris, le plus mutilé après le 120 de
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DES MANUSCRITS.
29
Vienne, ne compte que 44 mots absents et i3 lacunes. Le manus-
crit 26 ( suppl .) de Paris compte 1 4 lacunes, nombre maximum constaté
entre les divers manuscrits.
e. Interpolations. Elles sont très-peu nombreuses. Le maximum
est 5 , dans le manuscrit 1 4o de Vienne. Ce sont des mots introduits
par les copistes, en vue de donner plus de liaison aux diverses parties
du texte. On ne compte en moyenne que 2 interpolations par manus-
crit.
LA
CHIROBAL1STB
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
f. Substitutions. Résultat de distractions de la part des copistes. Les
manuscrits 2438 et 243g de Paris en comptent 7 , nombre maximum.
Le minimum 2 se trouve dans les manuscrits du Vatican et dans le 2 44 5
de Paris. La moyenne est de 4 par manuscrit.
g. Suppressions. Il n’y en a qu’une , celle du mot lUt'lé.piov, signalée
plus haut. Dès ma première édition ( 1862 ), j’ai rétabli par conjecture
ce mot, absent de tous les manuscrits (fin du S 2 ).
96. En résumé, le jugement que je portais, à cette époque 91 , sur
l’état d’intégrité du texte de la Xsipo6aW(</lp<x, en m’appuyant sur la
seule édition de Thévenot, subsiste dans toute sa plénitude :
« La virtualité du sens technique, retrouvé dans toutes les parties,
« l’ordre alphabétique des lettres descriptives régulièrement observé
« par l’auteur, enfin la discussion des quantités numériques incertaines,
« à l’aide des cotes reconnues exactes, ont rendu facile ce travail de
« restitution littéraire , occasionné par les injures toutes superficielles
« du temps ....
« Le Traité de la chirobaliste nous est ainsi parvenu, à travers
« vingt siècles, sans autres altérations que des négligences imputables
« aux copistes. Non-seulement sa forme didactique , toujours simple et
«précise, est demeurée intacte, mais encore il offre le répertoire au-
« thentique des nombreuses pièces du mécanisme, avec une telle exac-
«titude, que toutes les dimensions s’y vérifient l’une par l’autre, et
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LA
CH MORALISTE
D'HERON
DWLKXANDRIF..
30 NOTICES
«qu’on en peut déduire, par le calaul, des aperçus synthétiques de
* premier ordre, dont on trouvera plus lourdes exemples. ... »
97 . A côté des incorrections ci-dessus énumérées, les manuscrits
originaux contiennent évidemment la plupart des mots ou leçons défi-
nitives du texte. Quelle est la part des manuscrits et des éditeurs, dans
cette œuvre de restauration de la XstpoêaXkla'lpix. ? Le tableau donné
plus haut fournit également une réponse précise à cette question impor-
tante.
98 . D’abord, les leçons exactes, relevées dans les manuscrits, s’y
classent en 973 déjà éditées, et ao 3 o inédites, ensemble 3 oo 3 ; soit,
en moyenne, 1 87 par manuscrit, dont 6 1 éditées et 1 a 6 inédites. De
sorte que, jusqu’à présent, les éditions passaient sous silence 2 leçons
sur 3 fournies par les manuscrits.
99 . Par les colonnes 12 et 1 3 on voit cependant que la totalité
des leçons des manuscrits principaux (sauf 5 leçons du manuscrit
de Mynas) a déjà été publiée. Ce sont les manuscrits dits secondaires,
qui fournissent la masse complémentaire. Le plus riche en ce genre est
le a 445 de Paris. La moyenne des leçons inédites des manuscrits
secondaires est de 12 5 , soit de 9 sur 1 o environ.
100 . Quant aux 1 4-43 incorrections, jusqu’ici les éditeurs n’en
avaient signalé que 478, soit 1 sur 3 . A l’exception de 7 incorrections,
négligées dans les manuscrits de Mynas, de Médicis et du Vatican,
toutes celles des manuscrits principaux étaient déjà connues. La ; masse
des incorrections inédites provient, comme celle des leçons non pu-
bliées, de la série secondaire, dont 102 incorrections seulement
sur 958, ont été signalées par les éditeurs. Nous avons réparé égale-
ment cet oubli regrettable.
101 . Les colonnes 1 4 et 1 5 du Tableau statistique donné plus
haut montrent que les manuscrits de Paris les moins chargés d’incor-
rections inédites sont les 2Ô2i, 2436 , 2445 , 2435 et 26 [suppl.).
Les plus altérés sont 2 438 et 2439.
102 . En résumé, des leçons et incorrections de la XsipofaXXMpa,
les éditions précédentes n’avaient encore signalé en moyenne qu’une
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DES MANUSCRITS. 31
sur trois 02 ; mais cette proportion .ne correspond qu’aux manuscrits
secondaires, la série principale ayant été complètement éditée avant
ce jour, à 5 leçons près sur 855, et à 7 incorrections près sur 376 :
XIII.
1-08. Après avoir constaté l’état du texte- original- dans les manus-
crits, rendons à chaque éditeur de la XeipoGccXXMpat, la part de mé-
rite due à son initiative, dans l’œuvre de la restitution du- texte.
Antérieurement au présent travail, on compte - cinq éditions de
l’opuscule d’Héron* savoir :
i° Edition Baldi (Augsbourg, 1616 , petit in-4°, princeps);
2 ° Id. Thévenot [Malh. vet. Paris, 1 6g3, grand in-fol.);
3° Id. V. Prou (Paris, 1 862 , grand in^S®);-
4° Id. A. J. H. Vincent (Paris, 1866 , petit in- 8 °);
5° Id. C. Wescher ( Polioroét . des Grecs, Paris, lmp. imp. 1 867 ,
in- 4 °).
104. Baldi indique à peine deux ou trois variantes, à- la marge de
son texte de la Xsipo&xXkMpa, fourni par les manuscrits du Vatican.
105. Thévenot imprime textuellement le manuscrit 2436 de Paris,
et donne à la marge 1 3 variantes de secondé main, inscrites à la marge
du -même manuscrit.
106. Dans ma première édition ( 1862 ), je reproduis les variantes
de Thévenot, en y ajoutant quelques remarques philologiques, qui
portent à 36 le nombre de mes annotations sur le texte.
107. M. Vincent signale 68 variantes, tirées de Thévenot, des
manuscrits de Mynas et de Médicis, ainsi que du manuscrit i4o
[olim 1 1 o) de Vienne, dont il reproduit in extenso ( op . cit. p. 24 à 26 )
les incorrections, enfin de la série secondaire de Paris. Il passe sous
silence les leçons de Baldi.
108. M. Wescher annote 1 1 1 passages de la XejpoëaAÀ/o'ïpa,
d’après les quatre manusorits dits principaux, et d’après Thévenot et
LA
C tfl ROB A LIST E
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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32 NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
M. Vincent. Il ne mentionne nulle part mon édition de 1862, traduc-
tion princeps de l’opuscule d’Héron; enfin il attribue à M. Vincent un
certain nombre de leçons dues à Baldi ou à mon édition première.
109. Il résulte du commentaire paléographique annexé au présent
travail, que le nombre des passages annotés, au point de vue paléo-
graphique et philologique, s’élève à 297.
110. Mais quelques-uns de ces passages motivant des observations
de nature diverse, l’ensemble des annotations s’élève à 32 2.
Il y a donc en moyenne, parmi les 1002 mots du texte, un mot
sur trois environ annoté, c’est-à-dire présentant des variantes, correctes
ou non, dans les manuscrits ou dans les éditions antérieures.
111. Si l’on se reporte au tableau statistique des manuscrits, on
voit que l’œuvre des cinq précédents éditeurs comprend :
Variantes
Leçons éditées d'après les manuscrits
Incorrections éditées d'après les manuscrits
973
478
Ensemble.
i45l
Ces 1 45 1 variantes correspondent aux 32 2 passages signalés ci-
dessus comme annotés par les divers éditeurs 93 .
112. Dans le texte grec de la présente édition, le commentaire
paléographique résume, pour chaque mot annoté, l’historique de sa
restitution définitive par son véritable éditeur.
Voici, par ordre de date, le nombre des leçons exactes dues aux
éditions successives :
Baldi 186
Thévenot 6 1
V. Prou (r édition) 16
Vincent 28
C. Wescher 21
V. Prou (présente édition) 10
Ensemble 322
113 . Baldi (1616). Sur les 322 passages en litige, l’éditeur prrn-
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DES MANUSCRITS. 33
ceps de la X«poéaXAio 7 pa a donc donné le premier 1 86 leçons exactes,
soit 6 sur i o environ. La part de ses successeurs est beaucoup moindre.
Baldi a emprunté son texte à un manuscrit de la recension byzantine;
mais, par suite sans doute d’erreurs typographiques, son édition se
trouve moins pure qu’aucun des manuscrits de la série vaticane. On y
relève 128 incorrections 94 , tandis que les manuscrits de Médicis et
du Vatican n’en comptent que 100. Le moins correct des manuscrits
secondaires présente 1 2 5 incorrections. Baldi compte, en outre, 1 4 la-
cunes, ensemble 5 1 mots absents. Le plus mutilé des manuscrits secon-
daires, le 2439 de Paris, ne compte que i 3 lacunes, soit 44 mots
absents.
Les 128 incorrections de Baldi comprennent : 55 fautes gramma-
ticales, 39 incorrections graphiques, 12 cotes inexactes, i4 lacunes
(5i mots), 1 interpolation abusive, 6 substitutions abusives et 1 mot
supprimé sans motif.
Quoi qu’il en soit, le savant abbé de Guastalla ne méritait point d’être
oublié par M. Wescher 95 .
Aux 128 incorrections échappées à Baldi, si l’on ajoute 2 lacunes
(S 4 de son édition) correspondant à 8 passages annotés dans notre
commentaire, il se trouve à répartir entre les éditeurs subséquents
1 36 passages, ainsi que je l’ai établi précédemment.
114. Thévenot ( 1693 ). Des 1 36 incorrections échappées à Baldi,
les Math, veteres de Thévenot redressent près de moitié.
Les 61 corrections dues, à Thévenot se répartissent de la manière
suivante :
27 fautes grammaticales, 12 incorrections graphiques, 5 quantités
numérales, 10 lacunes, 6 mots maintenus avec raison, 1 suppression
plausible 96 .
115 . V. Proü (i re édit. 1862). Les 16 corrections plausibles de
ma première édition se répartissent de la manière suivante : 7 leçons
grammaticales, 8 notations graphiques, 1 interpolation plausible 97 .
Il revient donc à ma première édition : 1 correction grammaticale
sur 1 19 mots, 1 correction sur i 3 notations graphiques.
tome xxvi, a* partie. 5
LA
CHIROBALI5TK
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
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34
NOTICES
LA
CUIROBALISTE
D’HÉftO*
D*ALEXANDRIB.
1 16 . A. J. H. Vincent (1866). Les a8 corrections dues à M. Vin-
cent se répartissent de la manière suivante : 9 corrections grammati-
cales, i4 notations graphiques, a quantités numérales, a lacunes,
1 mot maintenu avec raison 98 .
Les efforts du savant académicien ont principalement porté, comme
on le voit, sur les notations graphiques. Baldi en avait déjà -restitué a 4 -
M. Vincent n'en a laissé que 5 incertaines, dont a ont été rétablies
par M. Wescher et les 3 autres sont définitivement fixées dans la pré-
sente édition.
M. Vincent a laissé encore 6 quantités numérales inexactes.
Parmi ses corrections les plus heureuses, on doit citer xXeltTSMs
(Sa, a ) au lieu de xkltrtws, donné par tous les manuscrits et éditeurs
précédents.
M. Vincent a emprunté à ma première édition , sans indiquer d’autre
source que les manuscrits, un certain nombre de corrections résultant
de mes seules conjectures. Sur les 1 6 leçons dont la priorité revient
à mon édition de 1 86a , M. Vincent en a adopté 1 4 , dont 7 corrections
grammaticales et 7 notations graphiques 99 . Du reste, il a adopté égale-
ment des erreurs involontaires échappées à mon premier essai 10# . Enfin
M. Wescher lui attribue de son côté des corrections dues à Baldi 101 .
117 . C. Wescher ( Poliorcét . 1867). On doit à M. C. Wescher
a 1 corrections définitives dans la restitution du texte de la Xeipo&xA-
XMpa, savoir: i 3 corrections grammaticales; a notations graphiques,
a quantités numérales; 3 lacunes évitées; 1 suppression plausible 102 .
Des 3 a a passages en litige, M. Wescber n’a donc fixé que 1 leçon
sur 1 5 , soit 1 mot sur 48.
Parmi les 1 o 4 notations graphiques, il n’en a rectifié que 1 sur 5 i.
Enfin il n’a rétabli que 1 quantité numérale sur 64 -
118 . V. Prou (a e édit, actuelle). Aux 16 leçons rétablies dans mon
édition de 1863, j’ajoute aujourd’hui 9 corrections nouvelles. J’aurai
donc restitué en définitive 2 5 passages de la XetpoëaXklr/lpa , soit 1
sur 1 3 , ou 1 leçon par 4o mots du texte. Le nombre de mes correc-
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DES MANUSCRITS. 35
tions, inférieur de 3 à celles de M. Vincent, excède de 4 celui des
leçons dues à M. Wescher.
Mes corrections actuelles se répartissent de la manière suivante :
3 leçons grammaticales, 3 notations graphiques, 3 quantités numé-
rales 10 *.
XIV.
119 . En résumé, le texte de Thévenot, qui a servi de base à mon
édition première, ne contenait que 74 incorrections, dont j'ai rétabli
d’abord 16 leçons exactes. Voici le tableau récapitulatif des inexacti-
tudes de Thévenot, corrigées par ses successeurs :
t
THÉVENOT
i 6 9 3.
V. PROU
t$6a.
VINCENT
»8M.
WESCHER
1887.
V. PROU
(•«*•1).
a. Incorrections grammaticales . . .
3 ?
7
9
i 3
3
b. Notations graphiques
2?
8
i 4
2
3 !
c. Quantités numérales
7
ir
2
2
3
d. Lacunes
5
M
2
3
U
e. Interpolations
1
II
n
1
H
J. Substitutions
u
II
H
U
. 1 /
Suppressions »
2
1
1
II
//
Ensemble
74
l6
28
2 1
1
9
La plupart des incorrections de Thévenot étaient donc purement
grammaticales, et, par suite, aisées à faire disparaître. Environ -J- des
notations graphiques laissaient à désirer : sur io 4 , Thévenot n’en a
donné que 77 définitives. Parmi les cotes d’exécution, 1 sur 8 seule-
ment est fautive dans l’édition de 169 3 . Enfin Thévenot ne compte
que 5 lacunes, comprenant ensemble 1 8 mots. Ajoutant à cela 1 inter-
polation et 2 suppressions abusives, je pourrai maintenir les conclusions
du jugement porté sur la X«po€aXX/<r 7 pa dans ma première édition 104 :
1 20. • Cet état de conservation presque absolue du texte original
« tient à une cause simple : mil, jusqu’ici, n’avait entrevu la vérité sur
5 .
LA
CHIfiOBALim
D'HÉROS
D*ALUAHDfcII.
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LA
CH I R OB ALI ST B
D’HBRON
D'ALEXANDRIE.
36 NOTICES
« la chirobaliste. A demi-comprise, la pensée d’Héron d'Alexandrie eût
« été travaillée sur le lit de Procuste des commentateurs. A ce point de
« vue, l’illusion de ceux qui ont cru distinguer, dans cet ouvrage,
« l’exposé de plusieurs machines, a moins entravé la découverte de la
« véritable que l’hypothèse préconçue et appuyée sur une modification
« imprudente du texte, qui a fait récemment attribuer l’air comprimé
« pour moteur à la chirobaliste. »
« Dans la Bélopée, la manière de l’auteur est toute magistrale. Un
« exorde philosophique sur le Si vis pacem para bellim y prélude avec
« art à une savante classification des armes de guerre, d’où la mé-
« thode des aperçus généraux, la marche progressive des inventions
« décrites, enfin l’intérêt soutenu du sujet excluent les détails de
« construction courante , pour ne donner place qu’à de hautes et lumi-
« neuses considérations d’ensemble.
« Ici , au contraire , la multiplicité des données pratiques entrave la
«synthèse. Les cotes d’exécution, fil d’Ariane sous les doigts patients
« du mécanicien, mêlent des nœuds inextricables entre les mains du
« philologue. Une profonde érudition n’était donc pas indispensable
« pour retrouver une machine vivante dans cet aide-mémoire écrit,
* selon toute apparence, à l’usage des armuriers grecs. Et, si l’exemple
« de Vitruve, dans sa description des armes de guerre 105 , autorise à
« penser que ces constructeurs dissimulaient à dessein les procédés les
« plus délicats de leur art , on peut conclure , avec Meister, qu’il fallait
« mettre en œuvre des notions pratiques toutes spéciales pour réussir,
« avec l’aide des données de l’auteur, à réintégrer partout l’idée dans
« la forme, à ressusciter enfin la chirobaliste.
« L’opuscule d’Héron, sobre, concis, complet, brille par les qualités
« en faveur dans les Mémoires des ingénieurs modernes. Le soin extrême
« apporté à l’exactitude des détails décèlerait plutôt la plume de l’in-
« venteur, qu’un recueil de notes prises de visu sur une machine déjà
« construite. Dans tous les cas, ce traité technique, où partout le des-
* sin complète les idées du texte , est certainement le fruit d’unè étude
« réfléchie, qui, sans omettre rien d’essentiel, n’a jamais de redite. »
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DES MANUSCRITS. 37
121. La restitution complète de la xetpo6aXXi(/lpa, dans ses pro-
portions techniques et dans sa forme artistique , me permet aujour-
d’hui de confirmer le jugement littéraire qui précède, en lui donnant
d’ailleurs, sur la question d’authenticité de l’œuvre, une précision plus
rigoureuse.
La chirobaliste est-elle une invention d’Héron d’Alexandrie ?
Sa description appartient-elle au grand disciple de Ctésibius?
Tel est le double problème qu’il me reste à résoudre.
XV.
122. Dans la deuxième partie du présent travail, consacrée ci-après
à l’étude générale de l’artillerie grecque , au temps d’Héron d’Alexan-
drie et de Philon de Byzance , successeurs immédiats de Ctésibius , j’ai
retracé l’histoire de la transformation du système balistique primitif
ou vsvpârovov m , à torsion de faisceaux de fibres élastiques, en système
XpÙJtérovov, c’est-à-dire armé de ressorts de bronze, d’après les idées
de Ctésibius, et dont la chirobaliste, avec ses ressorts d'acier, ne fut
évidemment qu’une modification presque contemporaine. Sous une
forme plus dégagée, plus artistique, la yeipoSaikXMpu. observe, en
effet, de trop près les règles alors en faveur dans la construction des
engins d’artillerie, pour qu’il soit permis de douter qu’elle date de
cette époque. La coulisse, le tiroir, la crosse, la cage ou bâti abritant
l’organe moteur, en un mot toute la charpente de l’arme , et jusqu’à
la batterie et aux bras balistiques , orientés à l’instar de ceux du rsctXtv-
tovov Ôpyavov de la Bélopée, attestent le fait avec évidence. Les ma-
chines reproduites un siècle et demi plus tard sur la colonne Trajane ,
et qui sont du genre manubaliste, présentent des formes notablement
modifiées. Enfin, en comparant les xap.ëécflpia de la chirobaliste avec
les oscilla ou anisocycles de Vitruve 101 , j’ai démontré qu’à Rome, sous
César-Auguste , moins d’un demi-siècle après Héron d’Alexandrie , le
scorpion portatif à ressorts métalliques était déjà renommé pour la
justesse et la vigueur de son tir.
LA
CHIROBALISTE
D' HÉRON
D'ALEXANDRIE-
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1- v
CH1R0BAL19TB
D'HÉRON
D ALEXANDRIE.
38 NOTICES
La chirobaliste est donc contemporaine de l’élève de Ctésibius.
1 23. Maintenant si l’on considère :
i 0 Que cet engin fut un simple perfectionnement du système ^aX-
xotovov, création de Ctésibius, récemment améliorée par Philon de
Byzance ;
2 ° Que ce perfectionnement repose sur l’application, non plus à la
catapulte (èvQvTOvov) , mais à la baliste (nscùJvrovov) , de ressorts de
fer battu ou d'acier, substitué au bronze essayé par les précédents inven-
teurs;
3° Que , par cette substitution , il devenait aisé , pour un ingénieur
aussi habile que l’était Héron d’Alexandrie (témoin l’immense savoir,
théorique et pratique, révélé par ses œuvres), de modifier la struc-
ture de l’arme, d’en perfectionner le détail, de manière à respecter
la tradition dans l’ensemble de l’épure , en lui imprimant le cachet de
suprême bon goût inhérent à l’art grec;
4° Qu’en admettant qu’il ait fait étudier par un sculpteur de génie ,
initié déjà aux travaux d’ornementation de ses curieux automates, le
charmant décor des deux mains symboliques de la chirobaliste, il ne
répugne nullement d’attribuer à Héron d’Alexandrie la conception pre-
mière de ce décor aussi bien que du mécanisme , progrès nouveau sur
le yakxd'tovov de Philon de Byzance, son contemporain;
5° Que , malgré l’insuffisance du titre de l’opuscule qui attribue la
Xe»po6aXA<V7pa à Héron, on ne saurait affirmer que la tradition lui
refuse absolument cet honneur, puisque le manuscrit i4o (olim i îo)
de Vienne, copie du manuscrit de Mynas, mentionne expressément
H pcovos kXe^ixvSpécos XeipoS. xtA. 108 .
6° Que même le mot Aptvvos tout court, donné par tous les autres
manuscrits, pourrait attester la haute antiquité de ce texte, en le fai-
sant remonter à l’époque où l’on ne connaissait encore qu’un savant
du nom d’Héron, appelé aussi Üptov Kt •yatëlov, peut-être parce qu’il
était plutôt le fis que le disciple de Ctésibius. Évidemment, le terme
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DES MANUSCRITS. 39
Ûpeov ÀXsÇavSpeve date de l’époque où surgit, par exemple, Ûpwv
Bv&Jtvr tos, Héron de Byzance.
Par ce» divers motifs, je propose d’interpréter le titre Ûptovos £ei-
po^dXkU/lpcts xanacrxevv xaU mipp-erpia, comme indiquant, sous le
nom de chirobaliste d’ Héron , une machine inventée par Héron d’Alexan-
drie.
XVI.
124. Le texte de la XetpoScttàJ&lpa est-il aussi du savant élève de
Ctésibius?
De prime abord, l’opuscule semble appartenir à une plume étran-
gère. L’auteur n’a qu’un souci : relever exactement, complètement, au
point de vue exclusif de la construction, toutes les dimensions d’un
modèle évidemment placé sous ses yeux. M. Vincent remarque 1M , dans
ce texte, l’absence complète de toute indication relative au fonction-
nement de l’armé. Le titre seul laisse entrevoir une arme de jet. Pour
fauteur de l’opuscule, sa destination était suffisamment connue. Son
texte n’est qu’un détail très-méthodique d 'aide-mémoire. Les diverses
pièces y sont enregistrées de proche en proche, dans l’ordre où il les
observait sur place. On peut même affirmer que les ressorts (xaf i€é-
aflpta) et les battants (xojvouSif) se trouvaient démontés, ou du moins
séparés du corps de l’arme , pour en faciliter l’exacte description. Leurs
formes singulières, ainsi que la structure de la cage (xapuxptov) et de
Ycchelette (xXipAxiov) , paraissent avoir engagé l’auteur à s’informer des
noms de ces curieux organes, qu’il semblerait connaître pour la pre-
mière fois. La manière dont il les signale, tà xaXovfieva Kapêéolpia,
t o xaXovfievov Kapuxptov, t à xaXovftevov KXipAxtov, indiquerait au
moins que la machine, nouvelle peut-être pour l’auteur de l’opuscule,
était déjà vulgaire uo .
125. A ces indices, en apparence négatifs, s’ajoutent d’autres sé-
rieux motifs de doute. Si la Xetpo&xXXi&lpa était de la même plume
que les BsXoïrdMxd, les pièces principales du corps de l’engin, coulisse,
crosse, tiroir, porteraient, dans le texte qui nous occupe, les nomstech-
Là
CHlftOBALISTE
D’HÉAÔff
ITALfiXAEDRIR.
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NOTICES
40
- niques <r vptyÇ, xaTaycoyts, Siwdlpct , que leur assigne la Bélopée,
' ' dans la description du yao'lpa.tpérris, auquel la Chirobaliste emprunte
CHIROBALISTE 1 9 1 1 1 # r
d’hkhon sa méthode de mise au bandé 111 . Or ces pièces ne portent ici que des
d* ai.gxandrie. noms vagues, xavéves èv TSTpayûvots vseXsxlvots , xavàv âtppyv, xavùv
BijXvs, xavosv (TeXwvoedés t t ayrjpji ëywv, pièces profilées à rainure et
languette en queue d’hironde, pièce mâle, pièce femelle, pièce en forme de
croissant. A la vérité, plusieurs de ces termes se retrouvent dans les
BsXoTtoiïxâ. Pourquoi donc Héron d’Alexandrie, s’il a rédigé lui-même
la XeipoëaXXMpa, a-t-il commis, dès les premières lignes, une négli-
gligence aussi inexplicable ?
126. Une dernière objection, la plus puissante de toutes, semble
devoir ruiner définitivement l’hypothèse qui attribue l’opuscule à
l’élève de Ctésibius. Dans la quatrième partie du présent travail, j’ai
établi, avec une rigueur mathématique, que l’épure de la chiroba-
liste, dans ses plus minutieux détails, obéit à la loi du module, unité
savante qui a soulevé chez les anciens plus d’une intéressante contro-
verse 112 , et que nous voyons appliquée, non-seulement dans les ou-
vrages d’Héron d’Alexandrie et de Philon de Byzance traitant des
armes de jet, mais encore dans les trois chapitres que Vitruve, au
livre X De Architectura , a consacrés aux engins babstiques. L’artillerie
gréco-romaine tout entière suivait l’échelle des proportions simples,
fondée sur l’unité appelée module. Dans la Chirobaliste , j’ai retrouvé
et mis partout cette unité en évidence. Si Héron d’Alexandrie, créa-
teur de l’engin, est aussi l’auteur de la description, comment a-t-il pu
négliger d’en signaler le module, principe si habilement commenté par
lui dans la Bélopée, et appliqué avec une fécondité si merveilleuse
dans l’épure de la yeipoëaXXi</1pa.
127. A la vérité, un indice signalé par M. Wescher 113 présenterait
les BeXoTroùxâ comme le simple commentaire d’un traité d’Archimède,
par Héron, disciple de Ctésibius. Comment admettre encore, sous
ce rôle effacé, l’oubli complet d’un aussi imposant exemple, dans la
description d’une œuvre qui, à travers les plus humbles détails, le
respecte d’une manière - toute scrupuleuse ?
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DES MANUSCRITS. 41
128. Pour résoudre l’objection, ce n’est pas aux termes techniques
ni même aux procédés graphiques comparatifs de la Bélopée et de la
Chirobaliste qu’il faut demander une conformité plus ou moins satis-
faisante. Le style des ingénieurs grecs, à l’instar de celui des géo-
mètres, eut de bonne heure sa forme spéciale, sobre et précise, qui
établit de prime abord un air de famille entre les divers traités du
genre, tels que ceux de la Poliorcélique ou des Mathematici veteres. Par
habitude de métier, un auteur technique peut ressembler à un autre. Ce-
pendant, en dehors de la routine professionnelle, un écrivain même cir-
conspect peut employé* souvent, dans certaines circonstances, des lo-
cutions parfois vicieuses, mais à lui personnelles et familières, et qui lui
échappent involontairement au cours de son travail. Héron d’Alexan-
drie en présente plusieurs cas. Lorsqu’il enregistre les 'dimensions
d’un objet placé sous ses yeux, en les mesurant lui-même, au lieu
de dire, par exemple isXdiTOs San tvXuv Svo , largeur de deux doigts,
il dit parfois, -©Xaros œs Sanvukwv Svo, largeur comme de deux doigts.
Dans sa pensée, il ne s’agit pas d’une cote approximative, le chiffre
qu’il relève est exact. C’est donc par routine, ou peut-être par l’ins-
tinct de la notation moderne = d’égalité algébrique , qu’il intercale
le mot ùs. La supposition est d’autant plus admissible , qu’en parlant
par modules Héron d’Alexandrie évite avec soin le mot ùs, le simple
exposé des principes n’embarrassant jamais sa plume.
XVII.
1 29. Je vais mettre le fait en évidence , par le rapprochement de
deux curieux passages des Automates, du disciple de Ctésibius 114 , avec
trois endroits de la XupoëaXXîdlpa, où le mot ùs est employé d’une
manière exclusivement personnelle à Héron d’Alexandrie.
Voici les passages des Automates : Bctats (irjnos tfyovaa ùs isÿyeos ,
•GTÀdros Sè ôjs 'aàXauaflüv t eaaâpcov, i npos Sè ws rsaXou&lüv rptüv; un
socle ayant comme une coudée (6 palmes) de long, comme 4 palmes de
large, et comme 3 palmes de haut. Évidemment l’auteur ne parle point
.tome xxvi, a e partie. 6
LA
CHIROBALISTft
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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42
NOTICES
LA
CI1IROBAL1STE
D’HÉRON
irALENANDRIK.
de quantités approximatives. 11 s’agit bien d’un socle dont la longueur
est double de sa hauteur, et dont la largeur est les deux tiers de sa
longueur.
Un peu plus loin, Héron dit encore : « Ktévia. Téacrapa , vypos p.kv
èfyov Ta ù s tsaXou(/lùv H, isXâtos Sè vsa.Xou(/lùv Svo; quatre colonneltes
ayant comme 8 palmes de hauteur et 2 palmes de diamètre. L’auteur
n’emploie ici ùs qu’une seule fois, comme s’il avait jugé à l’œil de
l’épaisseur des colonnettes, après en avoir mesuré la hauteur. Evi-
demment, la pause marquée par ùs devant la première cote n’a plus
alors de raison d’ètre devant la seconde. On peut également admettre
qu’Héron n’usait qu’involontairement de cette locution parasite.
Or, dans le texte de la XeipoSaXXic/lpa,, qui compte soixante-quatre
dimensions pratiques, le mot à s se retrouve en trois endroits, appli-
qué à l’instar des exemples ci-dessus. Le caractère d’extrême concision
imposé par la nature même de l 'aide-mémoire, devait faire à l’auteur
une loi d’éviter rigoureusement toute expression vicieuse ou superflue.
Si donc le mot ùs lui est échappé trois fois, on n’y peut voir qu’un
triple lapsus calami, absolument involontaire. Or ce lapsus ne pouvait
échapper qu’à Héron d’Alexandrie.
Voici les trois passages en question :
Au $ 4 de la Chirobaliste 115 , on lit : « Tô Sè fierct£v fodu/lrtpa. tùv AB
« xal ZH ùs SaxrvXeov TC ; l’intervalle de A à h et de Z à H est comme
« de 3 7 doigts. » Or, la cote 3 j doigts est le module même de l’engin.
Au S 2 du même opuscule, l’interpolation de ùs est encore plus
curieuse' 16 : * MsTpvcnxvTes èaxTvXovs AC ùs rrjv PS; ayant mesuré
« 4 7 doigts , comme la ligne RS. » Ici , la pause est motivée par la trans-
cription, sur la figure annexée au texte, de la notation graphique RS
correspondant aux 4 7 doigts indiqués par l’auteur.
Enfln, au S i cr , nous lisons dès les premières lignes : « ô Sè TA. . .
èyètw «Xotros ùs [ÆoxtvXovî] BC; que la pièce GD ait comme 2 7 doigts
« de largeur. » Or la dimension 2 7 doigts est mathématiquement vraie.
1 30 . L’importance des rapprochements qui précèdent parait déci-
sive. Le texte de la XetpoêaXXi&lpa est bien d’Héron d’Alexandrie.
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DES MANUSCRITS. 43
Lui seul avait qualité pour se nommer Ûpcov tout court. Au surplus ,
son opuscule emploie plusieurs mots usuels, eiprjfiéveov, t spostprtfié-
vwv, xaXovfievov, etc., etc. également fréquents dans les BeXo 7 ro«xa ,
dans les ïlvsvpa,Tixâ ni et dans les AvTopjXTOTrotrfTtxd 118 du célèbre
ingénieur d’Alexandrie. S’il a manqué de précision dans la dénomi-
nation de quelques pièces de la chirobaliste , pour toutes les autres,
il respecte fidèlement la nomenclature. D’ailleurs il ne les décrit qu’au
point de vue de la construction. Tel est le but pratique de l’opuscule.
A ce but, il sacrifie tout le reste. Les expressions rà xaXov/xeva xa.fi-
Çéfflpta , et autres analogues signalées plus haut, tendent simplement
à faire connaître les noms donnés par lui-même aux parties les plus mo-
difiées de l’ancien système , où le xapAptov était appelé vsXtvdlov, où
le xXip. âxiov se nommait iSephpriTOs , où enfin les ïffinévia furent les
ancêtres des xap£è<flpKL. Quant à l’indication du module, principe
artistique supérieur, utile à l’épure seulement, elle eût moins con-
couru à la clarté, à la concision de l’aide-mémoire, que la simple
mention des diverses pièces et de leurs dimensions pratiques.
L’authenticité de l’œuvre d’Héron d’Alexandrie, comme engin et
comme traité technique, paraît suffisamment démontrée.
XV111.
131. Après avoir exposé, dans la deuxième partie du présent tra-
vail, l’état des engins balistiques précurseurs et contemporains de la
/etpo&xXXi</lpa, j’ai traduit et commenté, au point de vue philolo-
gique, dans la troisième partie, le texte descriptif du système. Pour
donner à mes interprétations une sanction mathématique, j’ai discuté
et rendu certains, dans une quatrième et dernière partie, des éléments
techniques fournis par l’opuscule. En un mot, j’ai reconstruit l’engin
de toutes pièces, au moyen d’une synthèse purement géométrique.
Une quelconque des dimensions du texte grec étant connue, il est
possible, en effet, de retrouver toutes les autres.
6 .
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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44
NOTIGES
132. J’ai d’abord recherché, dans la ■/eipo£aXki(/lpa. , la trace du
chiuobalistb module, unité fondamentale fournie, dans les engins antérieurs, du sys-
d’hbron tème vevpdrovov, par le diamètre des faisceaux tordus. La largeur du
DALFA\soRtE. ca( j re des ressorts, substitué à ces faisceaux dans l’engin d’Héron,
ni’a fourni le module vrai de la chirohaliste ; sept dimensions du texte
confirment directement cette restitution. Parmi les détails de l’épure,
47 autres dimensions sont multiples ou fractions simples de l’unité
ainsi retrouvée. Les nombres 2 , 4, 8 , 16 expriment en modules les
proportions générales de l’arme. Des 2o4 dimensions rétablies d’après
l’épure, 54 dérivent du module.
133. Cela posé, j’ai pris pour base de ma synthèse l’épaisseur in-
connue des lames des ressorts, quantité ainsi indiquée par Héron :
« mâyps Sè &(/] e fJLîj ev^epwe xa.p.ifle.'rQo.i , épaisseur telle que les lames ne
« ploient pas facilement. » L’ovale des ressorts m’a rendu cette dimen-
sion, si vaguement exprimée par l’auteur. En même temps, j’y ai
retrouvé le tracé antique de l’anse de panier à trois centres, plus simple,
plus élégante , que celle des ingénieurs modernes.
Le surplus de la synthèse a confirmé mes diverses conjectures phi-
lologiques, et m’a livré, sans grande difficulté, jusqu’aux dimensions,
poids et portée, du projectile aigu de la cliirobaliste.
134. La partie la plus curieuse, la plus imprévue, de cette resti-
tution , a été la découverte des mains symboliques de l’arme , ainsi que
le déchiffrement de leur tracé pratique. Sans doute la traduction de
l’opuscule d’Héron est importante au point de vue philologique. L’ex-
plication du mécanisme exactement décrit par le texte jette également
une vive lumière sur l’état de la science industrielle chez les anciens.
Mais ce double résultat semble bien amoindri par la résurrection
d’une méthode où la merveilleuse habileté du dessin antique vient se
dévoiler, dans ses procédés les plus intimes.
135. Jusqu’ici les monuments, bien plus que les textes, nous ont
instruits des proportions classiques de l’architecture hellénique. Mais
la statuaire grecque, si noble dans ses conceptions, si pure dans l’exé-
cution de ses chefs-d’œuvre , dérobait encore les règles mystérieuses
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DES MANUSCRITS. 45
d’un art que le génie moderne n’égalera jamais, le secret des atti-
tudes naturelles, vivantes, ce que Pindare appelle 119
Épya Xfiioiaiv èpnivreaal 6’ àfioïa.
En dehors d’une méthode pratique, absolument sûre d’ elle-même,
et laissant à l’artiste toute liberté d’inspiration, il est bien difficile
d’expliquer comment le pinceau ou le ciseau grec a pu produire une
telle série d’œuvres incomparables. Les mains décoratives de la ^etpo-
ëaXkiaflpa révèlent cette méthode. Voici comment, à ce qu’il semble,
elles ont pu être incorporées, d’une manière aussi élégante, dans
l’épure même de l’engin.
136. Ainsi qu’on le peut voir plus loin, sur la ligure 53 complétée
du canevas graphique, les hgnes de leur contour ne son^ autre chose
que des diagonales joignant deux à deux des points remarquables de
ce canevas. Elles sont donc déterminées de position, permettant au
constructeur, lors de l’exécution, de retracer sans tâtonnement le pro-
fil des mains décoratives suspendues, pour ainsi dire, par un ingé-
nieux artifice, à des attaches fictives directement reliées à l’épure.
Pour obtenir ce résultat, on projetait sur un min- la silhouette de la
double main, prise dans une attitude sensiblement correcte. On l’en-
cadrait ensuite d’un panneau rectangulaire, dont les côtés se trou-
vaient gradués en même nombre de divisions égales. Prises deux à
deux de toutes les manières possibles, les divisions fournissaient au-
tant de diagonales servant à rectifier, à idéahser le contour, l’attitude
de l’objet symbolique. Les principales lignes de la silhouette, ou maî-
tresses diagonales, indiquaient le mode de division applicable aux
côtés du cadre. Les divisions répondaient d’ordinaire à a , 4 > 8 , 1 6
parties égales. Les diagonales ainsi tracées obéissaient à la loi d’orien-
tation des attitudes naturelles , observée par les maîtres de l’art antique ,
dans les positions spontanées des membres d’un être vivant. Les diago-
nales fixaient la direction, sinon le tracé définitif des lignes succes-
sives du contour, dont la silhouette était retouchée en conséquence.
Le surplus de l’épure, répondant à la charpente de l’arme, se ratta-
LA
CHIROBA LISTE
D’HERON
D'ALEXANDRIE.
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46
NOTICES
LA.
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
chait, d’une façon analogue, aux centres les plus remarquables d’in-
tersection des diagonales. Le travail tenniné , il semble que les mains
de la chirobaliste coïncident, par un prodigieux hasard, avec les
lignes inférieures du système. Celles-ci, au contraire, ont été orientées
sur celles-là.
137. Une méthode aussi réfléchie, aussi fidèle à l’observation de
la nature, devait donner des résultats féconds. Dans l’élan de l’inspi-
ration, l’œil de l’artiste poursuit, sa main cherche à fixer ces centres
d’harmonie graphique, qui sont les véritables foyers du beau, et qui
rayonnent vers lui l’irrésistible sensation d’une création vivante. Obte-
nus par la géométrie, ils sont le triomphe de l’art hellénique.
138. Maintenant, que l’on imagine la chirobaliste revêtue de
couleurs appropriées à ses divers organes et placée, au centre d’une
panoplie, dans un arsenal éclairé par le soleil de Grèce. D’un regard,
on saisit la pensée première qui dut en concevoir l’ornementation. Ces
mains jumelles, s’élançant du sein de la machine, comme pour jouer
avec les ressorts, dont leurs doigts semblent provoquer la flexibilité
redoutable, donnent aux ailes du toit, par leur pose naturelle, hardie,
une incomparable légèreté. Au-dessous, en arrière-plan, les arcs-bou-
tants de l’échelette dessinent une double guirlande, que l’on dirait
retenue par les mains elles-mêmes, et qui rappelle le drapé exquis du
manteau flottant sur le bras gauche de l’Apollon du Belvédère. Tout en-
tière l’œuvre respire la vie et la paix, alliées dans un gracieux symbole.
139. En campagne, la manubaliste se portait suspendue au dos du
soldat. Les arts de la patrie accompagnaient les guerriers en marche.
Mais, sur le champ de bataille, lorsque l’arme abaissée décimait l’en-
nemi à distance, l’emblème pacifique s’évanouissait, pour ainsi dire,
ne laissant plus paraître qu’un engin irrité, dont les battants, dociles
peut-être à la pression des doigts symbohques contre l’acier stri-
dent lî0 , lançaient au loin la menace et la mort.
140. Telle fut la ■^etpoSa.XXta'lpa, d’Héron d’Alexandrie, arrachée
par de persévérants efforts à la nuit vingt fois séculaire du temps.
Dans les moindres détails le génie grec y éclate, avec toute sa netteté
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DES MANUSCRITS.
47
et toute sa finesse. L’œuvre est si harmonieuse , que la plume se fatigue
à enregistrer les innombrables vérifications de l’épure. Le mécanisme
est si parfait, qu’il est aisé d’en calculer, sur la seule position des
ressorts, la puissance de portée pratique. La synthèse en est si com-
plète, qu’elle repose ici tout entière sur une cote, a priori inconnue,
et sur le module, dont l’auteur ne dit rien. Par voie d’analogie, ces bases
fondamentales ont été tout d’abord rétablies. De cette restitution, le
surplus a victorieusement confirmé la justesse.
A tous les points de vue, la chirobaliste atteste, par son admirable
structure, « la gloire immense des fils du Soleil, à qui , selon Pindare 141 ,
«la déesse aux vertes prunelles donna de vaincre, de leurs savantes
« mains, dans tous les arts, tous les mortels, ftv Sè xkéos (3a0v! » s’écrie
le poète. *
De nos jours, où sont-ils donc les mécaniciens capables de s’ins-
pirer, dans leurs œuvres, d’un goût aussi merveilleusement éclairé?
LA
CHIKOBALISTK
D’HÉRON
D’ALKXANDRIE.
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48
NOTICES
LA
CHIROBALISTK
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
DEUXIÈME PARTIE.
PRINCIPES GÉNÉRAUX DE L'ARTILLERIE GRÉCO-ROMAINE
AU 1" SIÈCLE AVANT J. C.
CHAPITRE PREMIER.
ORIGINES DE L'ARTILLERIE ANTIQUE.
141 . Al’époque où les Ptolémées, « amis de la gloire et amis des
« arts, » comme dit Philon de Byzance I2Î , attiraient par leurs libéralités
et fixaient sur la terre d’Egypte les plus illustres représentants du génie
grec, en prodiguant aux sciences des encouragements qui multi-
plièrent les découvertes, le problème de l’artillerie, si grave de tout
temps au point de vue politique, fut repris avec une ardeur incompa-
rable par les ingénieurs d’Alexandrie. La guerre, on le sait, fut, dans
l’antiquité, en permanence. Les études qu’elle exige n’y furent jamais
interrompues. Mais, jusque vers le milieu du u c siècle avant l’ère chré-
tienne, la force des gros engins balistiques, spécialement affectés à l’at-
taque et à la défense des places, provint exclusivement du jeu de torsion
de faisceaux de fibres élastiques, telles que tendons ou nerfs, cheveux,
crin, chanvre, actionnant des leviers propulseurs, à l’instar du taquet
de serrage bandé par la cordelette d’une scie à main 125 . L’emploi de.
la corne ou du bois flexible s’y trouve restreint à l’arc et à l’arbalète.
Quant au métal, c’est de Ctésibius (vers 120 avant J. C.) qu’en date
l’application, sous forme de ressorts, aux engins de petit calibre.
1 42. L’histoire a gardé le souvenir des premiers essais de ce sys-
tème, dont la %etpo§aX\i(/}pa, est le type accompli. S’il n’a pas réussi
à se substituer, dans les grosses machines de jet, aux faisceaux névro-
tones, ce fut sans doute par l’impossibilité où se trouva l’industrie, à
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DES MANUSCRITS.
49
cette époque, de fabriquer des ressorts de dimension pour les calibres
supérieurs. D’ailleurs, la réparation d’un engin névrotone était tou- LA
r . ° # CHIROBALISTK
jours facile, dans toute localité et par les premiers ouvriers venus. La héron
rupture d’un ressort, au contraire, eût constitué un accident irrépa- D ‘* LE3UNnHlli -
rable. Quoi qu’il en soit, les anciens, entre autres Phiion de Byzance,
saluèrent avec enthousiasme l’apparition des machines de jet à ressorts
métalliques.
143. Je n’ai pas à retracer ici en détail l’histoire complète de l’ar-
tillerie grecque, antérieurement à Ctésibius. Je rappellerai seulement
que l’invention des engins dérivés de l’arc et de la fronde est fort an-
cienne, et qu’elle eut l’Orient pour berceau.
Suivant Pline, «les Crétois inventèrent le scorpion, les Syrieûs la
« catapulte, et les Phéniciens la baliste m . »
144. Vers l’an 8 1 o avant Jésus-Christ, Ozias arme les remparts de
Jérusalem « de machines construites par un ingénieur, pour lancer
« des traits et de grosses pierres 125 . »
145. Deux siècles plus tard, Ezéchiel menace la ville sainte des
« Batistes » 126 de Nabuchodonosor, et Jérémie prédit que le grand roi
dressera contre elle ses « machines de corde m . »
146. C’est donc à tort que Diodore de Sicile fait remonter l’in-
vention des machines de jet à l’époque dû concours ouvert par Denys
l’Ancien (399 av. J. C.) entre les ingénieurs de la Sicile et de l’étran-
ger, pour la construction du matériel de guerre que le tyran préparait
contre Carthage 128 . Une découverte ne s’improvise point par décret.
Les concurrents eurent plutôt à perfectionner des engins déjà créés.
C’est à tort également qu’Elien attribue à Denys le Jeune l’invention
même de la « catapulte 129 . •
147. Dès leur apparition, les engins orientaux lurent probable-
ment admirés en Grèce. L’artillerie sicilienne y excita tout d’abord
une surprise mêlée de terreur : « iJAero àpevxl Adieu bravoure! » s’é-
criait Archidamus, fils d’Agésilas, à la vue d’un trait de catapulte
apporté de Syracuse (vers 338) lî0 .
148. Peu de temps auparavant, au siège de Périnthe (34 1 ), nous
tome xxvi, a* partie. 7
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50
NOTICES
I.A
fHlHOBALISTE
D’HÉRON
D AI.EIANDIUE.
voyons Antigène , officier de Philippe de Macédoine, perdre un œil
emporté par un « trait de catapulte 131 . »
149. Durant toute la campagne d’Asie, des engins de ce genre
suivent et soutiennent l’armée d’Alexandre l32 .
150. Le jour de son mariage, à Ecbatane, avec la fille de Darius
(3a4), l’officier Gorgos voue au conquérant, «pour le futur siège
« d’Athènes, un présent de dix mille armures complètes, avec un parc
« d’autant de catapultes et autres machines de guerre m . »
151. Ap rès Alexandre, l’artillerie de campagne et de siège figure
à chaque instant dans l’histoire. Elle apparaît aussi dans la marine,
témoin les « huit pierriers » gigantesques dont le génie d’Archimède,
sous les auspices du roi Hiéron, arma son grand vaisseau « la Ville de
« Syracuse. » Ces derniers engins lançaient à volonté, à un stade
( 1 85 mètres), des boulets de trois talents (8o kilogr.) ou des pou-
trelles de douze coudées (5 mèt. 5o environ) 134 .
1 52'. Les progrès que le patronage des rois d’Alexandrie fit faire
à la balistique appliquée trouvent leur analogie dans le perfectionne-
ment récent des armes à feu européennes. Partout, dans l’histoire,
apparaît l’identité des effets de causes similaires. Les expéditions
d’Alexandre et de ses successeurs avaient inauguré, entre les divers
peuples de l’ancien monde, des relations jusque-là sans exemple. Tant
de nations étrangères, subjuguées par les armes du conquérant ou
par l’ascendant de sa renommée , livrèrent en quelque sorte aux com-
patriotes d’Alexandre le secret de mille usages, de mille produits
d’utilité ou d’agrément, formant la base de leur industrie et la source
de leur richesse. Lé génie grec dut se trouver émerveillé de cette
variété prodigieuse de créations artistiques ou savantes, appropriées
partout aux exigences des mœurs, c’est-à-dire du climat. Certainement,
les Grecs rencontrèrent en Orient des engins de guerre différant, soit
par le principe ou par la structure, de leur artillerie officielle : va-
riantes parfois d’apparence méprisable, mais dont un Ctésibius, un
Philon de Byzance, un Héron d’Alexandrie, sauraient un jour tirer
des merveilles, aux applaudissements de l’art et de la science.
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DES MANUSCRITS. 51
153. L’intervention de Rome en Égypte favorisa également les
relations d’Alexandrie avec l’Occident 135 . C’est par les Romains que
les ingénieurs des Ptolémées connurent l’élasticité spéciale des aciers
espagnols. On Sait avec quel empressement les vainqueurs d’Annibal
adoptèrent les courtes épées des Celtes et des lbériens, dont ils
avaient apprécié la supériorité durant les guerres puniques. On sait
également qu’ils n’en connurent jamais le procédé de fabrication 13 ®.
Aussi voyons-nous Ctésibius, à qui l’acier flexible des épées romaines
avait inspiré l’idée d’en renforcer les catapultes, fabriquer tout d’abord
des ressorts en bronze écroui. Philon de Byzance, à son exemple,
adopte ce métal, tout en perfectionnant le jeu des ressorts. C’est à
l’illustre disciple de Ctésibius, à Héron d’Alexandrie, qu’était réservé
l’honneur de créer une machine à ressorts d’acier, dans le chef-d’œuvre
de la xwpoéaXAiWpa.
154. Ainsi la facilité des communications nouvelles, due aux ex-
péditions lointaines, favorisa les progrès de l’artillerie gréco-romaine.
Ainsi encore, de nos jours, les armes à feu sont parvenues à un
degré supérieur de perfection, grâce au rapide échange d’idées im-
provisées, pour ainsi dire, sur tous les points du globe.
Nous examinerons, dans le chapitre suivant, l’état de l’artillerie dite
névroione, au temps de Ctésibius; puis, dans le chapitre troisième, les
recherches du célèbre inventeur sur les ressorts de bronze , et la con-
tinuation de ses travaux par Philon de Byzance.
CHAPITRE DEUXIÈME.
STRUCTURE ET PROPORTIONS DES ENGieS DU SYSTÈME NÉVROTONE.
155. Chez les Grecs, la balistique appliquée fut l’objet de nom-
breux écrits. Celui de Biton, KaTOKTxevai 'GToXe/xixÔiv opydvwv xoù
xarairaXuxcûv l37 , ainsi que les BeXonoüxd d’Héron d’Alexandrie 158
et le BeXoTtoù’xûv \6yos A de Philon de Byzance 139 , sont les plus
complets qui nous soient parvenus. Quelques fragments d’Athénée
7 •
I.t
CHlft'oBALlSTE
D'HÉRON
D’AI.EXANDRIR.
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I.A
CH IROBA LISTE
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
Th. 12 1.
KR. 200.
W. 71-72.
Th. 12».
W. 7 3 .
52 NOTICES
et d’Apollodore uo , avec trois chapitres du livre X de Vitruve 141 ,
achèvent l’ensemble des seuls matériaux qui aient surnagé de l’arlille-
rie antique.
156. Rien n’est 'comparable, pour la clarté et pour la méthode, à
l’élégant traité des BeÀ07rorixà. Une tradition 142 tendrait à le faire re-
monter à Archimède. C’est cet opuscule qui va nous fournir les élé-
ments les plus certains de la structure des machines de jet grecques.
Héron d’Alexandrie débute par un spirituel exorde :
157. T Us èv (Ç>iko<ro(pi<i StaTptërjs
t b péyialov xdl àvayxatiTaTOv pépos
vTtctpyei xè nrept t ris irapaÇias.
Hep } fis TsXeio'la.l t e ùi TypÇav £17x17-
aets vrapà tois peraxsipilopévots Tri v
<jo<p(av xaù fxey^p} vüv virdpypvcn.
KaS vopl^co prjSè x/Aos «roxi ë%etv
Stà t 6jv \6ywv t rjv nrept aÙT rjç ÇrfTrjaiv.
M rjyavixrj Sè un repëâcra. Trjv Stà tgûv
\6ywv 'srept toutes StSourxaXtav, èSl-
Sa£e tsolutols àvOpca7ious àTOLpaycos £jîi>
éTTialacrOai St’êvbsxa) ika^ic/lov pépous
avTtjSy Xéyù) Sri tou xcltol t rjv xcCkoupé-
vrjv fieXonoiioiv.
A/* fis outs èv elprivixrj xaraaldcret
Tapay0rf<TOVToit êyOpôjv xdi 'tsoXeploûv
ènaviSois , oüre èv&ldvT.os TSo\épou où
TapayOri'jovTai xffoje rrj nfapaSeSopévrj
un’ aùrrjs Stà tôjv bpydvcov (piAoaoÇèa.
A«è t ou pépous toutou èv tsclvt\ xp6-
vcp xoltch/I rivai Set xaà Tsdaav zsp6voiav
xffoteïadoLt.
ïïiprfvtjs yàp woWrjs ÙTiapxoutrrjs ,
nrpo<rSoxrf<TaiTO iv x ts xaXelova Tavrnv
157. De tous les problèmes abordés»
par les philosophes , le plus grand , le
plus nécessaire à résoudre, c’est celui
du maintien de la paix 14S .
Jusqu’ici, parmi les maîtres de la
science 14 \ la question a soulevé et sou-
lève encore une infinité de controverses.
Selon moi, de pareilles disputes,
purement spéculatives, n’ont aucune
chance d’aboutir 145 .
Pourtant, sur ce terrain, la méca-
nique a supplanté la doctrine. Par elle ,
les hommes ont conquis la sécurité
d’une existence paisible, dont elle leur
offre les garanties dans la plus humble
sphère de son enseignement, je veux
dire, dans les applications de ce qu’on
nomme l’artillerie.
Grâce à elle, en effet, point d’attaque
à redouter en temps de paix , au dedans
ni au dehors 146 ; et, si la guerre éclate,
rien n’ébranle une tranquillité fondée
sur la philosophie des machines .
Il faut donc, en tout temps, y ap-
porter tous les soins, y consacrer tous
les moyens que suggère la prudence.
S’il règne une paix profonde, nul
doute qu’on la verra fortifiée par l’ac-
itized by
Google
53
DES MANUSCRITS.
yevé<r6at 9 6rav èv nepi t rjv BeXo-
7 roitoLv fiépst xarcty (vivrai *
Avrot Te xarà avveiSrj<riv œtapayot
Sia(ievov<ri , xdi ol èitiOvpovvres êiriëov-
Xet ieiVy bp&vres t fiv wepi ot5rà yiyvopé-
vrjv OLVT&v SiaTpiërjv, ovx èiteXevcrovrai.
kfjLeXricràlvTùyv Sè, tbo/jcl èiti&ovkrjy
xAv èXdyidlos rvyydvrj , êitixparrfcrei
AnaLpaaxsvGûv r&v èv rais iffSXscri tsrepî
ratrra vitapybvrœv.
tivité déployée dans les armements, et
cette conviction sereine perpétuera la
paix 1V7 .
D'ailleurs, en face d'un appareil de
guerre formidable, toute velléité d'é-
meute serait paralysée.
Que l’artillerie, au contraire, soit W. 74.
négligée : la moindre machination, si
faible qu’elle surgisse , triomphera bien-
tôt d'un État pris au dépourvu.
LA
CHIROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
kR. 202.
Voilà un assez beau commentaire du si vis pacem, para bellum an-
tique !
ENGINS EUTHYTONES ET PALINTONES.
Après avoir exposé le plan de l’ouvrage, Héron aborde la classifi-
cation suivante :
158. T&îr oSv slpïjfiévcov bpydvcov
rà pév èdliv E vOutovcl, tA Sè ïlaXtv-
tovol xdkeirar tA Sè Eu6vrovd rives
xdi ILxopitlovs xdkovaiv, Aitb tüs tarepl
T b CT^rtfia bfXOïbrtjTOS» Tà fièv EvOvrovct
bïdlovsfiivovs âÇ/ïiar tA Sè YVaXlvrova.
êvioi xaù A i$o€6\a xdkovarty SiA t à Xé
Oovs èÇontodléXXeiv fi xdi bïdlovs * n rép-
it ei Séroi bïdlovs fi xdi (TvvapfyhrspoL.
.Ôpos Sè rris fieXoïtoiixiis èdh rb fia-
xpAv ànoc/l éXksiv rb fiéXos èn) t 6 v So-
Oéma axoïtbvy evrovov rrjv rsXriyfjv Sypv •
rsepi oiï Set rsafrav t fiv typovrlSa rsoifiaan
t ois elprtfiévois bpydvois.
B é\os Sè xdXeîrai nsav t b êÇairodleX-
Xbfievov vit b r&v bpydvcov fi vit 9 A XXrjs
t ivbs Svvdfxews, olov t 6%ov, <r(pevS6vris >
fi AXkov t iv 6s.
158. De ces engins, dit-il, les uns KR. 204 .
sont appelés EvOvrov * , et les autres Ila-
\(vtovcl us . Quelquefois, par analogie
de forme, les EvBvr ova s’appellent aussi
Scorpions 14 °. Les EvBvtovcl lancent ex-
clusivement des dards. Les ïlaXiv-
t ova, que l’on nomme aussi A i6oS6\a
[Pierriers) , jettent à volonté des pierres
ou des traits, et même simultanément
les deux sortes de projectiles 150 .
La balistique a pour objet d’at-
teindre, du plus loin et avec le plus
de force possible, un but déterminé.
A cela doivent tendre tous les efforts
de la construction desdites machines.
On nomme projectile ((2é\os) tout
corps lancé au moyen d'un engin ou
instrument quelconque, tel que l'arc,
la fronde, etc.
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54
NOTICES
LA
CHIROBAL18TK
D'HÉRON
D' ALEXANDRIE.
KR. 2 o 4-
ORIGINE DES MACHINES DE JET. Arc primitif.
159. T>yi> fièv oiv àpxf)v rjp^avjo
yivsaOat i&v iffpostpïjpévojv bpydvwv ai
xaracrnevai ànb t ojv xetpovpytxâv t 6-
%c*n>. Bia£épt< evot yàp è%aTto<TÎéXkeiv Si 9
œÙTâv peï£6v t t fiékos xal én) 'tsXtiova
roirovy avrà (xet%ov a èirolow xal t ov$ iv
avTOis t ivovSy Xéyco Sri t às éx t 6jv
cbcpcov xdfxypeis , rovrécrlt rà s êx v£v
xepctTûJv crxXfjpoTttTas. Éx tovtov Sè
avvéSaive SwrjreiS&s xafZ7r7 opévcov aJ-
TûJVy [xel^ovos SvvdpiSGJs SeîaOai f) t rjs
ytyvopévys Anb t rjs xeipbs 8X%ecos. Ilpès
Stj TOVTO ê[ÂrfX&Vr{<TCLVT6 T I TOiOVTOV.
159. Le point de départ des ma-
chines en question fut lare à main. On
tenta d’abord de lancer, avec cet ins-
trument, un trait plus fort et à une
distance plus considérable. Naturelle-
ment, on fit l’arc plus grand, et l’on
en renforça les branches flexibles, en
grossissant les courbures des extrémi-
tés, c’est-à-dire en donnant plus de
rigidité aux cornes 151 . L’arc ainsi ob-
tenu était difficile à bander; l’effort
naturel de la main étant devenu insuffi-
sant , on eut alors recours au mécanisme
que voici 152 :
Fig. i. Gastraphète, arbalète primitive.
h. n3. t* la yàp r b elpnpjévov t o%ov t b A Soit ABGD Tare en question , dont
B T A, êx ov T< ^ énixapci/iopiévas &xpat v les branches courbes A B, GD, ne flé-
t às An b AB, T A, fiiaiorépas t ys Sià chissent que sous un effort supérieur
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DES MANUSCRITS. 55
T175 yeiphs T °v àvBpditoo yiyvofiévijs à celui de la main. Soit A D la corde
xarayaryijs' i> Sè toÇitis N evpà ij AA. archère (Nsvpa). LA
CMROSALISYE
Monture ou coulisse . vhéiior
D'ALEXAÜDfMK.
160 . Tg 3 Sè t 6 %(j) xarà fxéatjv rèv 160 . A Tare, et au droit de son front
xoCknjv ypafifÂtiv aufitpvrls £</lu xavœv concave , soit adaptée une monture E Z
ô EZH 0 , Syow èv t fi êirdvaj êitity avela HC, présentant par-dessus une rainure
<T(û\rjvoL 'üsekexivoeiSij rov KA. longitudinale, profilée en queue d’a- W. 76.
ronde K L 153 .
Tiroir .
161 . Tovrcp Sè dpfioalos yeyovéro) 161 . Dans cette rainure s’emboîte
afifav iarofjiifxtis aàr$ y Sycuv Sx t s t fis une languette 154 , de même profil, fai-
AvGt) êirityaveias ovfiÇvri Srepov xaviva sant corps avec une autre pièce 155 su-
ivankrjpovvra rsdv rb ptrixos xa) rb perposée, qui recouvre toute la lon-
rskdroe rov EHZ0 xavivos , xa) Sywv gueuret toute la largeur de fa monture
êx rij$ âvct) êirtQavelas fxécrov xoCkaerpa EZHC. Enfin, sur le dessus de la se-
urepityspès, foéfitjxes t$ KÀ m\ex(v<p, conde pièce, soit profilée dans Tate
eh à éirsrtBerai rb j Qfkos. une cannelure ronde, de même lon-
gueur que la rainure en qaeue d’a-
ronde KL. Sur cette cannelure repose
le trait.
Batterie .
162. Èv Sè rfi Xofaq pépu aôrov
r$ xarà rb EZH0 (iépo $ , êx r 0$ &va
èi utyavetas rov êrravco xavovos , Scrlco
t ivà </lrf(iara bpBà aiSrjpâ Svo , êvrjXûh
(xéva xa) ovyxexotvojfjLéva, êx tgjv vtto-
xdro) fxep&v, ditéyovra ont 9 dXXtjXcov
Ppayv.
Mera^ù Sè rovrotv êyxeiaBw atSipou*
SdxrvXos émxexafifMépcs eh rot xdra
(/.éprj êx rüv n rpbs r& À j uep&v rov xa -
v6vo$ y xa ) éaryiorfiévos ëarlw êx rov êm-
xexafifjiévov Axpov &/le SiyriXov yevé-
(T$ai xaôdhnp rûv xaXovpévotv axtv-
162. Maintenant, en arriére de la
cannelure, et vers la queue de la mon-
ture EZHC, mais sur le dessus de la
pièce superposée à celle-ci, soient éta-
blis deux supports verticaux en fer,
cloués sur le bois, et faisant corps entre
eux par le bas, à peu d’écart l’un de
l’autre [fig. ï\<
Dans l’intervalle, se loge on doigt
de fer, recourbé de haut en bas, du
côté L de la pièce [AL], et fendu, à
son extrémité crochue, de manière à
former une griffe 15< V comme dans l’ou-
til nommé tenaille » 157 . La largeur de
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56
NOTICES
I.A
CHIROBALISTE
D’ HERON
D’ALEXANDRIE.
SvXicjv. Toqtovtov Sè SieayïcrOco &aov
[ÂSraÇù SéÇaaÔai tô tov fiéXovs Tssiyos *
xct i Stà toûv </lrjfxetT6Jv xot) tov elprifiévov
Sctxlvkov StriaOco TSfepivy (xéay a Ipoy -
.yv\y.
la fente doit être suffisante pour rece-
voir la queue du trait. Enfin, à travers
les supports et le trait en question,
s'ajuste une goupille ou broche arron-
die 158 :
Fig. 2. Batterie du Gastraphète.
O
Éalw ov v b elptjpévos SoxtvXos b
N20, StyrjXov Sè rb N, )} Sè Sicoa^iévy
Tffepivrj r) TBpbç rb 20 fiépei tov Sax-
W. « 77 . tvXov. X7roSeëXya6o) xavbvtov or tStjpovv
t6 IIP, xivovfxsvov vrepl 'esepbvyv ti)v II,
Tsznzyyvïav èv t p èiutycLveioL tov èni xei-
fiévov xavbvos bpOtav. É 7 ràv ovv vito-
ÇkyOri t6 IIP xavbviov vnb t6v SàxTV-
Xov, diroa^yvoi avrbv ria^e dvavsvacu
(jLrj SvvaaOat * &tolv Sè y éniXaSifievot
tov P àxpov, èTTKnTOUToifJieQa t6 IIP xa-
viviov èrr\ ri ntpbs t$ 20 fxépw, t6ts
dvavevaet b SaxTvXos éx tüv 2N fiepriv.
Soit donc NXO ledit doigt, N la
griffe et X 0 la goupille engagée dans
le corps du doigt. Sous celui-ci, soit
encore placée une pièce de fer PR,
pivotant autour d’une goupille P, en-
castrée verticalement dans la face de
dessus de la pièce supérieure. Évidem-
ment, en poussant cette pièce PR sous
la queue du doigt, on cale celui-ci de
manière à l’empêcher de pivoter dans
le sens vertical. Mais, lorsqu’on presse
l’extrémité R de cette pièce PR, en
arrière de XO, le doigt aussitôt se
relève du côté de XN.
Crosse .
Th. m\. 163. Tÿ Sè EZH0 xatvôvi avfityvrls
yeyovérœ Srepos xavriv b TY^X'P,
iycov TrjvTT<î>xvpTrlv, t rjvSè'FX xoCXyv.
163. A la pièce EZHC s’adapte une
autre pièce TUFQV, ayant la face TUF
convexe, et la face QV évidée [fig. 1 ].
Définitions.
164. ÈxdXovv Sè t bv p.èv EZH0 xa-
v6vcl Stîpiyya, Atrial par Sè xàv èi uxs(-
164. On appela Monture ou Cou-
lisse (2upiy£) 159 , la pièce EZHC
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57
DES MANUSCRITS.
fievov • Tè Sè Ss%6[iei>ov to (3 éXos xol-
Xaafia, ÈniTO^htSa* t b Sè fxera^ù tûjv
SO fiépos t ou iniKeifiévov xavovos, Xe-
Xrivtov ( Ijv yàp xat tyriXoTepov tou èntt-
xetfxévou xavévos) 9 tov ÆiNEO SdxTuXov,
Xetpa • rb Sè ITP xavôvtov , 'Eyaolriptav •
t bv Sè TYOXŸ xavbva y Konayory iSa •
rà Sè AB , T A àxpa tou t 6%qu , Ayxrivas.
(fig. 1 et 2); — Tiroir (Atrialpa ) lc0 ,
ia pièce posée dessus ; — Cannelure
(Éirn-oÇiTi?) 161 , la rainure qui reçoit
le trait; — Croupe ou Culasse (XeXri-
viovi tortue) 162 , la portion du tiroir
notée XO (c’est, en effet, la partie cul-
minante de la pièce ) ; — Main ou Griffe
(Xe/p) le doigt NXO; — Amarres ou
Brides (KaTO^eîs), les supports cor-
respondants; — Gâchette {^yaal rj-
pta), la pièce PR ; — Crosse ou Re-
FOUloir [XaTayoryts ) 163 , la pièce TU
FQV; enfin, Bras ou Battants [kyxri-
ves) les branches AB , GD, de lare,
Manœuvre.
165. TauTrjs Sè Tris xaTaaxevrjs ye -
vrjOetarjs, el rfëouXovTQ èvr tOévat t b
t 6 ^ 0 Vy aLvrjyov t rjv Strialpav ént Ta ispbs
T^ K ixéprjy &X? lç àvavsuaaaa 1 }
%elp threpêfi Trfv to%it\v vevpdv Sait
Sè èitdva) Ttjs Striai pas.
E/tœ èntvsûaavTZS aÙTrjv ÙTtéëaXXov
t rjv ayadlrtpiav y riaTS âvaveuaat f urixért
SûvaaBat t rjv %e7pa • xa\ perd touto
S tcûBèv âxpov Ttjs Striai pas els t b l^co
uépos dvTrfpetSov t otycp t tvt S Tri èSd -
<Pet 9 xa) Tais j^epo-l xaTéyovTSs Tôt TY
<J>XŸ axpa Tris xaT aycoyéSos, ènrlpet^
Sov TYjv yavlépa èn\ tou XŸ xotXaafxa -
t os, xaï (3ial6fÀevot Tri &X(j) arifiart
StriBouv t rjv Striai pav , xai xaTriyov tïjv
toÇitiv veupàv , St’ ijs auvéëatve xapt-
nleaBat tous AB, TA, dyxrivas tou
t 6 %ov. Ùtov Sè êSo^ev aùrdpxrjs ri xa-
Tayoryrj yeyovévat , êntBévTSs rà (3éXos
èir) Ttjv êntTQ&TiSa, dTtéaya^ov t rjv
X £ ?p* orrapdÇavTes t rjv ayaalrjpiav ,
tome XX.VI , 2 e partie.
165. Grâce à ce mécanisme, lors-
qu’on voulait bander l’arc 164 , on re-
montait le tiroir 165 dans la direction du
point K, jusqua ce que la griffe, en
pivotant, vînt par-dessus saisir la corde
archère ; celle-ci , en effet , arase le des-
sus du tiroir [fig. 3].
Ensuite, appuyant sur la griffe, on
poussait dessous la gâchette, qui l’em-
pêchait ainsi de pivoter. Cela fait, le
tiroir se trouvant alors en saillie vers
l’extérieur 166 , on en appuyait la pointe
contre le sol ou contre un mur. Des
deux mains, on saisissait les branches
TUVQF du refouloir; puis on pressait
du ventre contre l’évidement QV de
la crosse, en appuyant de tout le poids*
du corps. Refoulé en arrière 167 , le ti-
roir entraînait la corde archère, et par
suite faisait fléchir les branches AB,
GD de l’arc. Enfin, lorsqu’on jugeait
le tiroir suffisamment rentré 108 , on
8
I.A
CIIIHOBALISTE
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
W. 78.
Th. 125.
W. 79.
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LA
CHILOBALISTE
D’HF.RO.N
D’ALEXANDRIE.
KR. 208.
W. 80.
NOTICES
58
xoà avvéèaive 7 rfv è^anoal oXriv tov ( 2 é-
Xov$ yiveaOcti.
Aeî Sè t rjv Sicoalpav xcnayOeicrav
(Àtjxért virb tyj$ to^itiSos âvdyecrOat els
7b aveu fxépos, aXXa fxéveiv & yjpi Av
êTTtre 9 èv 7b (ZéXoç éx70%ev6rj êir) rbv
SoOévTa <txo 7 t 6 v.
Èytvero oiv xai tqvto ov tù)$.
posait le trait sur la cannelure; et,
pressant la gâchette, on lâchait la griffe.
Le trait aussitôt partait.
Toutefois, lorsque le tiroir se trouve
ainsi refoulé 169 , il faut le soustraire à
la réaction de la corde archère, qui
tend à le faire remonter 170 ; puis, le
maintenir fixe, jusqu'à ce que le trait,
posé dessus, ait pu atteindre le but.
Voici comment on y parvint :
Fig. 3 . — Gastraphèle complet.
&■ » 1 u
Ih iîf-Tm
1 U 1 1 1
ÿÉÉj
(1 mil iin H iviuiiiiini
L ^wul
l xr
~ trii ,
Cliquet d' arrêt.
166. Noeér&w yàp 7 rit EZH© crv-
ptyyos xpôraÇos b xa rà t à ptdixos b
ÛC • èv Sè TOvrq> 'mpocTti'kGûpiévov xctvS-
viov d)Sov7ù)fxévov rb Ifo • 7 rj Sè Stûi&lpa
xarà t b y A B 'cspoexelvOto Kopa£ b
TA, xtvovpLevos c rep) t vspivrjv. Kara-
yofxévi is oiïv 7 rjs Suivi pas, mvéëaive
7 bv T A xipaxa , tv Srj KaraxXetSa
éxdXovv , êirn ropevevOai xortà 7&v bS 6 v-
7 cûv nsXdyiov • SsOei'vrjs Sè 7 rjs Sidc/lpas,
dv 7 rfpetSov 7 rjv xa 7 axXelSa Tspbs ïva
166. Concevons, sur la joue latérale
de la monture EZHC, et dans le sens
longitudinal YJ, une pièce clouée WÆ ,
laquelle soit munie de dents 171 ; puis
au-dessus, adapté en A* B’ sur le flanc
du tiroir, un corbeau (K 6pa%) G' D ,
pivotant autour d’une goupiHe. Dans
son recul 172 , le tiroir entraîne le cor-
beau G' D', que l’on nomme Cliquet ou
Déclic (KoroxXeîs) 173 . Celui-ci glisse
obliquement d’une dent à l'autre ;
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DES MANUSCRITS. 59
t&v bS6v TW, w/le fÀTjxén Cno t fis r o%i-
tISos âvdyeaOat tj)v SioielpOLv.
T b Sè avrb xai èx tov évépov fxépovs
èytyvero tyjs avpiyyos.
167. ÈxdXovv Sè t b 6Xov Spyavov
rou/lpaÇérriVy èneiSynep Sià Tris your-
1 pbs rf xar ayoryrj Tris to^itlSos èylyvero.
mais, dès que le tiroir s’arrête, le cli-
quet s’arc-boute contre une des dents,
et soustrait ainsi le tiroir à la réaction
de la corde archère 174 .
Même dispositif sur l’autre flanc de
la monture [fig. 3],
167. L’ensemble de l’engin se
nomme Gastraphete 175 . C’est en effet
la pression du ventre qui détermine la
mise au bandé de la corde archère 176 .
Suppression de V arc.
168. A là Sè tov TBpoeipnpévov bpyd~
vov ovvéëaive fiesÇov (3 éXos èÇanroaléX-
XeaOai xcù èn) 'zsXeiova t6i tov. B ovX6-
(jievot Sè ènau&iarai àfxtpÔTepa, t 6 Te
/3éXos xal Trjv ê^mocrloXrjv, Çtitovvtss
tov t 6%ov dyxcovas clvtôjv evTOvonépovç
TSOii)(Taii , (xrl Svvdpevoi Sè Stà t&v xepd-
tcov Tvyeîv tov &poxei(iévov
168. Une pareille machine permet-
tait sans doute de lancer plus loin un
trait plus fort. Mais, lorsqu’on voulut
augmenter encore la grandeur et la
portée du projectile, en cherchant à
multiplier la résistance élastique de
l’arc, la rigidité de la corne se trouva
insuffisante.
Système des fibres en faisceaux.
169. T à pè v iXXa ènoiovv bfxotGos
t ois 'tffpoetprjfJiévois , tovs Sè dyxwvas
èirolrjaoiv ê% svt 6vov ÇvXov , xal pel^ovcLs
tgjv èv tçü t 6%ü) xaTCLdxevctaavTes , t otov-
tov tsXivOIov ênriZaLv êx xavivtw A
iayupôüVy olov t b ABrA, Tippovs syov
èx t6jv bpOlcov xavôvcov tôjv AB, TA’
«repi Sè tovs isXayhvs tovs AA, Br,
SêaXXov vevpàv tffXé^avTes bpydvov
aloiyeicov 2t //xëoX/oo, (iifpvpia avrap -
xes TSOirtaavTes , xal isepiQévTes avvé -
t eivov <r<p6Spa xal /3/a nrpâTOv S6pov.
É^reiTa xarà t b é£rjs S-svTes iXXov S6-
(xovy xal aÇrjviSt xpovovres Tà xcDAa
169. Sans rien changer au méca-
nisme précédent, on fit des bras en
bois rigide 177 , mais plus longs que les
branches de l’arc primitif. Puis on
construisit un cadre ou bâti (IIXii;-
Blov) 178 , composé de quatre forts ma-
driers, tels que ABGD [fig. 4]. Les
montants AB , GD , de ce cadre étaient
munis de tenons. Autour des semelles
horizontales AD, BG, on enroula une
corde formée de torons 179 filés au
moyen d’un outil de commettage (2t/ju-
€6Xiov) particulier 180 . De la sorte, on
obtint un écheveau de grosseur conve-
8 .
LA
CHIKOBAUSTK
D’IIÉIVON
D’ALEXAXUlllK.
W. 8 I .
Th. 126.
W. 82.
Digitized by
LA
CHIROBAL1STE
D’HÉrOA
D’ALEXANDRIE.
Tl». 127.
RR. 2 I O.
NOTICES
60
87 tcoç xa\&$ ovvspetSrj zsphs dXXrjXot 9
S 7 renoi érépovs Sépovs / aoiovvres éW
CL7T<ZV XCtTOLyplfcTOVICU jb pLrfpVpJX, T Y\V
ê<TyjxTtiv dpyijv V7r éGaXXov vt rè 'urdvTcis
tous t/lrfpLOvas.
170. EZra Stà péarcov x&v vevpcov
StéSaXXov è'va twv dyxoivfov, xoà ht
vn xb toÙs alrffjLOvas èn) tüv AA, Br,
StanriyfxdTù)v hlOecrctv (TtSrjpà d%6vta *
À Srj êmar] péÇovTes fSia arvvhetvov Ta
vevpcL , xal b dyxùv xccvelyero /3/a Ü7T à
t&v vevpcjv t rjç éntcTlpo(pŸjs ytvopévrjç.
Ealco oSv b pèv eiptipLévos dyxùv b
EZ, vevpà Sè rj H0, d^ivtaSè rd KA,
MN.
nable, composé d'un premier rang de
cordons fortement tendus. Puis, ajou-
tant par-dessus un deuxième rang, on
battait les cordons avec un coin 181 , de
manière à les serrer a point les 11 ns
contre les autres. On continuait suc-
cessivement de la sorte, jusqu'à com-
plet enroulement de la corde, dont on
cachait le bout libre sous le faisceau
des cordons.
1 70. Cela fait, entre les deux moi-
tiés du faisceau, on installait l'un des
battants ; puis, entre les semelles AD,
BG , et les coudes du faisceau , on lo-
geait des tasseaux de fer. Amenés au
biais, ces tasseaux tordaient fortement
les cordons. Par suite de cette torsion ,
le bras se trouvait énergiquement serré
entre les deux moitiés du faisceau.
Soit donc EZ , le bras; HC, le fais-
ceau élastique; KL et MN, les tas-
seaux 182 [fig l\ ] :
Fig. — Écheveau de fibres tordues substitué à l’art primitif.
171. Toiovtov Srj xaù hepov 'csXtv-
Otov xonet<Txevd<TavTes , xa) dvvSrfaavjes
171. On prépara de même un se-
cond cadre, que l'on conjugua avec
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Google
DES MANUSCRITS.
dfxÇbrepa év\ 'aeptisrlypaLTi Sià xavbvcov ,
6xr1e t ovç dyx&vas eh rb êxr bs fiépos
rrjv dvdnlûjaiv xcù rrjv fitav èyeiv,
' é^rfTrlov ix tgjv axpcov outSv rrjv to£i-
t\v vsvpàv, àyxvXas •moirfaatvTes , xcù
tchjtols t oh èryxSai 'mepivctts ânoXot-
êivres rais SO, IIP, Sale firj èxnh
irfeiv rrjv vevpdv. Kai rà \onrà tA
aura ènoiovv rois impoeipripévois .
61
I autre au moyen de moises, en un
commun assemblage, de sorte que les
bras eussent vers l'extérieur leur bat-
tement ET LEUR EFFET BALISTIQUE IM . A
leur extrémité fut adaptée la corde ar-
chère , au moyen de boucles 184 , retenues
par des -broches telles que XO, PR,
montées sur l'about des battants, de
manière à bien retenir la corde archère.
Le reste de l'engin était conforme au
dispositif décrit plus haut [fig. 5],
Fig. 5. — Double cadre névrotone primitif.
Définitions.
172. ÈxaXovv Sè tA fxèv ovvéypvrct
tovs dryxSvcts vevpa, T 6vov * êvioi Sè>
Èvcitovov • Svioi Sè , H[ut6viov. T à Sè
éirial pé(povra rbv t 6vov d%6via 9 É 7 r<-
iuy/Sas • É 7 xolovv Sè oûtAs crtSripas.
172. Le faisceau élastique conjugué
aux battants fut appelé Ton [Tbvos ) 185 .
Quelques ingénieurs l'appelaient Héna-
ton (ÉvaT ovos), quelques autres HÈ-
miton (È/xn6viOv) 186 . Les tasseaux ser-
vant à produire la torsion s'appelaient
Freins (ÈmÇuy/Ses). On les faisait de
fer.
Perfectionnement de V appareil de bandage .
173. ÈneiSrj ovvéëotivev êxr fcelpri-
fxévYis xaraaxevris rrjv èni&lpotyijv xcù
173. Un pareil mécanisme limitait
nécessairement l'effet de torsion et de
LA
CHIHOBALISTC
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
W. 83.
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62
NOTICES
tension de l’organe nevrolone . On re-
connut bientôt que les traverses AD,
BG, ne pouvaient pas recevoir un fais-
ceau de calibre indéfini. Sans rien
changer au reste du système, on ins-
talla les freins au-dessus d’ouvertures
[pratiquées dans les semelles AD, BG ].
Mais la torsion par le frein n’en devint
pas plus efficace. Au contraire, le frot-
tement du frein sur le bois, au droit
des points d’appui, la rendait impos-
sible. H fallut alors recourir aux Ba-
rillets (XotvixtSes) , dont nous parle-
rons tout à l’heure.
Poulies, moufles, treuils, affût et appareil de pointage.
W. 84. llk. T rjs ovv t&v âyxoivojv fi/as 17 k. La puissance balistique étant
layypâs yevofjtévrjs 9 Set xoiï t rjv xoltol- ainsi assurée, il faut disposer de moyens
yoryrjv ioryypàv yevécrOat Stà t8 ïacvs également énergiques pour entraîner
Seïotiat {Mots tsxpàs rà roùs dyx&vats xot - les battants 187 et armer la machine.
t iyeaOcLt. A tb, xtX. A cet effet, etc. etc.
L’auteur décrit ici plusieurs systèmes de poulies, moufles et treuils,
servant à bander la machine. Puis il donne le détail du support,
pied ou affût (KcLpyYftnov) 188 de l’engin, comprenant l’appareil de poin-
tage, pour les modèles de gros calibres. La yetpo€(xXXi(/lpoL étant un
simple gaslraphète portatif , ces diverses particularités seraient ici su-
perflues 189 . Notons seulement que l’auteur les expose avec toute la
rigueur de son incomparable méthode, dont la traduction ci-dessus
n’aura donné, je le crains, qu’une idée imparfaite.
Héron aborde ensuite le détail des deux systèmes fondamentaux,
lia XivTOvov (baliste), et Evdvrovov (catapulte ou scokpion primitif).
On a vu plus haut que le WcCKIvtovov, à fibres tordues, a été créé le
premier. L’auteur lui consacre la description suivante l9 °.
CH inOBA LISTE
Tsokv yivearuau Stà tov AA, Br, Sta-
nrfyfÂOtTOs p. ij Svvatpévov Sé^aaBai tov
t6vov , ràs ovv èwtZyyiSas êiriBévres t ois
Tpvntffiao’t , rà avrà èmolouv rots elpn -
pévots. Kaî oÜtgj Si) TséXtv û êntalpo^rf
t iis ènt^vytSos Svaepyslotv elye, Stà
[to] Tnv h nfyjyiSa èTnxotBe^opévtjv t $
Siatirtfyparri pif </l pétyearQau , xai xotrà
'tffâv t tépos ypavstv otvrfî * 86 ev ijvccyxd -
(rOrjcratv xaï ràs xaXoupévas Xotvtxt'Sas
TSpodOeivou , Tsep'l âv é^ijs épovpev.
Digitized by LjOoq le
DES MANUSCRITS.
63
SYSTÈME HAAINTONON.
175. Ka\ isrpÔTSpov èn\ tou IIaXu>-
t ovou [époufiev]. Ène) oSv ovyxstTat èx
reccrdpcov t ot/ow, Svo ts tojv bpQiwv xa\
Svo t&v 'uskaytwv èv ois rà Tprfyund écrit
St 9 &v à t 6vos Sta€dXksroa , ht ts tüv
é7rixsi(xévo)v rots TsXaytots t olypts ypt -
vtxt'Scov, xoà ht t ojv Èm^uylScov tsrepi
As à t 6vos xaBdiflerat, èxdcrlov tôûv
i apoetprîfiévoûv Set rd re bvbfxaTa xoà
Ta ayrffioLTa èxOécrOat.
175. Commençons par l'engin Ila-
XtvTOvov. Son bâti se compose [ai-je
dit] de quatre madriers, deux verticaux
et deux horizontaux. Ceux-ci présentent
des évidements traversés parle faisceau
du ton . En outre ils servent de siège
aux barillets , ainsi qu’aux freins autour
desquels s’enroule le faisceau.
Faisons connaître les noms et les
formes de ces différentes pièces.
LA
CHIROBALTSTE
U’HÉnON
D’ALEXANDRIE.
TH. I 3 1 .
KK. 2 1 6.
W. 9 ,.
Pieds-droits de flanc et de front .
176. Tâv ovv bp8ûijv t otyfijv b pèv
xaXetTat ïlapourldTrjs, $ 'cspocrava-
irtitlet b kyxov • b Sè hepos ÂvTtcrld-
tijs y 'tffpbs $ ècrltv tJ t ou dyxâvos
Tslépva.
176. Des madriers verticaux, l'un
s’appelle montant ou pied-droit latéral
ou de flanc [Hapacrl dTris) 191 , adjacent
au bras abattu m . L’autre est le pied-
droit de front [kvTic/ldTY)s) 193 adja-
cent au coude du battant 194 .
Pied-droit de flanc.
177. ô [xèv oSv tffapaddTrjs ylve -
t ai t6vSo t bv Tpbnov
A et XaSivTa cravtSa è% sùt6vou %u-
Xovy bpOoyoivtov aTrepydaacrOai (faloo
Sè êÇf rjs Tà ABrA) xa\ êx (lèv Tris
TA ta tXeupds xarà t 6 fxéaov xoiXaxrpja
\ asotrjcrat xotÔdnep rjfjuxvxXiov èv t$ Tsd-
yet oüjttjs, inrèp tou tous dyxtivas ht
fjLaXkov TspoaavaTsMstv xaà zrXéov dX-
Xrfkcov dnéyetv, cbs t b EZH ycopouv t b
tou dryxôùvos Tsdyps • èv TOVTcp y dp àva-
Trtirret b àyxdv . Éx Sè Tris èrépas t£>
Ïctov Tri èyxonrj xvprbv ditepyd^erat
xaTà Tà aÛTà xstfievov xotkù), oliv
écrit tÙ ©KA, 6noos t rjv Tris EZH èy -
xoitris derOévetav èv t$ dvanXrj-
177. Le pied-droit de flanc se trace
de la manière suivante [ fig. 6] :
On prend un madrier de bois dur,
de forme rectangulaire, tel que ABGD.
A mi-hauleur de- la face GD , on dé-
coupe dans le corps du bois une gorge
demi -circulaire, afin que les bras, en
remontant, aient une amplitude de
battement plus grande et s’écartent
davantage l'un de l’autre 195 . La gorge
EZH correspond d'ailleurs à l’épais-
seur du bras qui s’y loge à la fin du
battement. Sur la face opposée, on mé-
nage un renflement égal à la profon-
deur de la gorge et au même niveau,
tel que CKL, afin de compenser l'affai-
W. 92 .
Digitized by
LA
CH1R0BALÎSTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
TH. I 3«.
KR. 218.
W. 9 3 .
64 NOTICES
poiarj 1 ) ©KÀ xvpTÔTijs. Ta Sè M®, blissement causé au bois par l'entaille
AN, dnevOvvai GrapdXktjXa t ois AH, circulaire EZH m . Les arêtes MC et
Er. LN sont , d’ailleurs, parallèles aux arêtes
DH et EG.
Fig. 6. — Pied-droit de flanc du bâti névrotone.
(B) Restitution.
(A) D’après le ms. de Mynaa.
A et Sè xa) êx tov TsXrfOovs tov tscl-
paaldrov xccrcLkstyau é% êxarépov fxépovs
Stropn/av, alla i</l\ v if 2, O, xai tj II,
P. Tàs Sè xt rjSovas tov ÇuXov eh t b
ifyosTOV TSCLpaalaTOv é£ éxarépov pépovs
XOLTOL TYjV M0KAN ypOl[Â(Xr)v xoà XCLTCL
t rjv TEZHA [Xe7 Tt<rt isrepi\a€etv] xoà
ifkots cn/yxotvoxTou tolvtols * TsepiTtOévai
Sè xcà «repi Tas Snoppuas xœva ts t y\v
MA xa) xarà t rjv TH xvxXtxàs XeTriSas
xa) àfioicüs ifkois ovyxotvâcrat, &7 tcos
TsdvToûev à é &apaar1aTYjs ovvSeSèfxévos
vordpyrj nïoWrjv viropiévcov xaxoïtdOeiav.
X O
En outre, sur la longueur totale du
pied-droit, il faut réserver, à chaque
bout, celle de doubles tenons 197 , tels
que X , O, P, R . Puis, sur toute la
hauteur de la pièce, de chaque côté,
et suivant les contours MCKLN et
GEZHD l0S , il faut renforcer les fibres
du bois avec des bandes de fer clouées
sur la surface. Enfin, au pourtour des
doubles tenons, dans la partie ML et
GH, il faut également clouer avec soin
des bandes de fer, afin que le pied-
droit soit bien consolidé dans toutes ses
parties, et puisse résistera une tension
considérable.
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DES MANUSCRITS.
65
Pied-droit de front.
178. A et Sè xat top KvtktT<xtîjv tou-
tco Ï<70P TffOirjcrai, ïaov fièv eyovTOt [âyj-
xos t$ MN, tssïAtqs Sè ïaov t$ NA, xai
bpLoicos SiTopfxtas éfcarépou fiépous oïas
Tàs MN, T A bpOds. Oiïros Sè où Xa/x-
€dtvet ou ts ty)p xoïXrjv oùre t rjv xvpTrjv
tar epityépeiav. Kai rovrov Si) ôfxoïGos jais
Xentat mep t X<z(xëdvovT<z$ rots rjXoïs Sel
avyxotvoùv.
178. Pour le pied-droit de front,
mêmes précautions. Il a même lon-
gueur MN et même largeur ND que
l'autre. Comme lui, il porte à chaque
bout un double tenpn MN , GD. Seu-
lement il ne préseute ni gorge ni
renflement. De même que le pied-
droit de flanc , il doit être renforcé de
bandes métalliques, clouées sur tout
son pourtour.
1.4
CH 1ROBA LISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
Etrier.
179. hay&ivei Sè oStos à dvTtald-
tyjs 9 èx t ou évos f. xépous , yekdviov, xanà
tt)p t ou aryx&vos 'c/lépvav, Tspbs %v
êpeiaoLS 6 àyxcbv àværraueTar xaXelrai
Sè îTtorflepvU.
179. Le pied-droit de fron t reçoit en
outre, sur une de ses faces, un tasseau
destiné à soutenir le talon du battant,
qui vient s'y appuyer 199 à l'instant de
la détente. Ce support s’appelle étrier
(TTroTrlepvk, sous-talon).
Écussons.
180. Ol Sè 'csXdyiot t oïypt xaXouv - 180. Les tables horizontales du W. 94 .
rai fxèv YiephprtTcr ylvovrai Sè t bv bâti s'appellent écussons (Üep/Tpirra)
Tp 6nov toutov. [Scutulœ dans Vitruve] 20 °. Les écussons
se tracent de la manière suivante :
Fig. 7. Écusson palintone (baliste).
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1.4
CH1ROBAI.ISTE
D’iiéno*
D*ALEXANDIl!E.
Th. .33.
W. 9 5.
KR. 230.
66 NOTICES
Èyxeîaûat Sei urapaXXTfXoypafjLfxov
àpOoycoviov rb AB T A, SnrXriv îypv
rrjv A B Ttjs T A, x<x) êTrilevyOei'crys Ttjs
Ar, TSapiXXyXov dyayeîv Séoi ravr rj
Stt i T OV A T Yjv AE, XCÙ falai TG (TyrjfJLa
tov / ürepnpr(TOv t b ATEA* èni^evy-
Qeicrns Sè xa\ rfjs AE t vep\ xévrpov t b
Z, xvxXov ypdÿat tcrov t$ Tprjfiari ry>
t bv rivov Seyofiévcp y xcà Sià tovtov tov
xvxXov êxx6 ÿat t b eiprtfiévov t prjpjx.
kyaybvTCL Srj t aïs AA, TE; isapaX-
XrfXovs ràs H0, K A, ditoXap^avovcras
Tspbs ràs AA , TE , raXary rà avrà t oh
vsayzai tov TsapcLalcLTOv xcti ivTiariTOVy
éxx64 tau tol TprffioiTa t ois r6p[xois apa-
*p6ra tovts TssapcLt/ÜTOv xa\ tov âvTi-
c/ldrov, Tà M, N, S, O, ftrj St 9 &Xov Srj
TOV Tsiypvs TOV TSZpiTprfTOV , dXXà xara-
XstlTOVTOL T OIS TOpfÀIXOlS CifS TQ TpiTQV
txépos tov rsaypvs </1 epewpLcnos xcti ev-
tï pesetas Svexa.
181. Kai rà Ilep/Tp> 7 Ta Sè Set Tsoieïv
evrivov t*vXov y xa) rsepiTiOivras
xvxXcp xoltol t b rsayos XentSas ifXoïs
ovyxoïvovv , xaO&ntp M twv rsapaala-
tgjv xcti ivTic/IctTùJV eipyrai. T ovs Sè
rjfXovs Sià Tris & lepeas (fivXctcTcrofiev, brreos
fXrjTS Slà TOV TprffXCtTOS tov t bv tÔvov
Seyofxévov, (ây/tb Si 9 èrépov tgjv rprjpict-
tcüv êv oh elaiv ol ripfjLOi y ot ffXot
StexirMoxTi rsXayitos SiBpyifievoi * éns)
derOevrjs olvtûjv yivsrai rj xaBrfXwris ,
Tovrécrhv rj dnb tov ÇuXov xaroyrj.
182. T<w> Sè Ar, AE, rsayn ovx
ètf svO&i'as elvat Set , aXXà Tsep Répétas y
otat efatv ai AIÏT, APE • xai cuirai Sè
(rfepecûfxaTOS Ivexa tov TSepiTprfrov, T i-
vovrai Sè al &eptÇépeiat xvxXcp oS<rai\
Construire un parallélogramme rec-
tangle ABGD, ayant le côté AB double
de BG. Joindre AG et mener à cette
diagonale, parle point D, une parallèle
DE. La figure AGDE sera celle de l'é-
cusson. Joindre ensuite AE. Du point
Z comme centre, décrire un cercle
égal au trou qui doit loger le Faisceau;
puis, suivant la circonférence, évider
ledit trou 201 .
Cela fait, mener les parallèles HC
et KL aux arêtes AD et GE, à une
distance égale aux épaisseurs respec-
tives des pieds-droits de flanc et de front.
Puis découper les entailles destinées
aux tenons desdits pieds-droits, telles
que M,N,X, 0, non pas dans toute l'é-
paisseur du madrier, mais en laissant
sur les entailles une partie pleine d’en-
viron un tiers, en vue de la solidité
et du bon aspect de l'assemblage.
181. Les écussons doivent être faits
de bois dur, et recevoir, sur tout leur
périmètre, des bandes de fer clouées
dans l’épaisseur, comme on l’a dit poul-
ies pieds-droits 202 . Les clous doivent se
limiter au corps du bois, de télle sorte
que leurs pointes horizontales ne per-
cent jamaisjusqu’àla lucarne (Tprifxa,
trou cylindrique) destinée au faisceau,
ni jusqu’aux entailles servant de loge
aux tenons. Au reste, la tenue de ces
clous dépend surtout de celle du bois.
182. Quant aux joues AG, DE, elles
ne sont pas rectilignes; mais, pour ren-
forcer l’écusson, elles sont courbées,
telles que APG, DUE; et le diamètre
de leur courbure est triple de celui de
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67
DES MANUSCRITS.
ryXtxovrov ovv S taper pas rptTtXaala
i&l) rys Stapérpov rov rptfparos rov
rbp t6vov Seyppévov, ÉtoI oüv rb rsepi-
rpyrov àcrBevès fardpyei Sià rb rsdvry
èxrerprfaOai, rseipüvrat atSypâs xavo-
plSas rsepirtOévat aurais, éyxetpévas
t ois re rsapaf/ldrats, xa) dvrt&ldrats,
xetpévas Sè xarà ràs AIIT, APE , ts r$pi-
ÿepetas.
la lucarne occupée par le faisceau. Et,
comme l’écusson, par suite de toutes
ces entailles, se trouve très - affaibli ,
on cherche à le renforcer par des
bandes de fer, fixées sur les pieds-droits
de flanc et de front, et embrassant les
bords arrondis APG , DER,
Barillets.
CHinOBAI.ISTK
D’ HP.RO*
D’ALFXANDRIK.
183. H Sè \otvtx)s ylperat rivSe rbv
rp&Jtop.
183. Quant au barillet (Xo«;i-
xA) 205 , il s’exécute de la manière sui-
vante :
Fig. 8. Barillet et frein.
H â
ÈpSoXéa Sel xaraaxevdcrat 6potop On façonne un mandrin, de la
t$ 3 ÀBrAEZ fatoyeypappévtp, iyoprt forme ABGDEZ ci-dessus. La partie
ràs (j tèp ABEZ 'meptÇepelas , ras Sè ABEZ est courbée, et la partie EGZD .
EFZA eùOetas, rfjv SS AB ïayv rfi r ov est droite [c.-à-d. plane], La dimension
rptfparos StapLérpy' xa) nrpbs rovrov A B est égale au diamètre de la lucarne Th. i3/j.
èxroppexKTaurOat rrjp yptPtxlSa* éàp pèv (fig. 8). Sur ce mandrin, ou tourne le
yctkxy p£k\ri un dpyetv, StanXdcravra barillet. S’il doit être coulé en bronze,
xvxXq> yvrSp 'motycrat fat éXarov yéX- on le moule en cylindre, d’un bronze
xov, rsdyps rsotovvra rb aÔrapxes rspbs mou et d’une épaisseur suffisante pour
tSp tou bpydvov jS (av, ÈttI Sè r&p pet- la solidité de la machine. Dans les
\bvw bpydpow, éàp § vXtvat y/ponnat , grands modèles , les barillets se cons-
ràs xrtfSovas rov §îAou els rb {fyos rys truisent quelquefois en bois, avec la
yotvtxfSos Sel urotelp , xa) 'weptrtBévat précaution d’en placer le fil debout. W. 97.
, 9-
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68
NOTICES
LA
CHlIlOBALISTK
D'UÉRON
It'ALKXANDRlK.
KR. 2 2 2.
W. C,8.
àfjLOio)$ xarà Ttj v àvo> izXeupàv Ttjv AB
xoà xarà t rjv xaTco Ttjv TA xûxXgy Xe-
7 n'Sas, xai rsakiv tfXots ovyxotvovv, xa-
TaXnrévra èx Trjs xÀt cj te rXevpas xvxXcp
TÔpfiovSy tmoïoi eicrtv ol H, 0, wrle
éfiëaXeïv auras èv huais wspt to rszpl-
rprjTOv yivofiévais àvri rhppjodv • Ka< Si 9
6Xou èvropvla ylvertai , xa\ eïs riva crco-
Xrjva ipniTrlet Tffspi to zrepirprjTOv yt-
vèfxevov èv xuxXù) rspos to (xrj rsapa-
Çalveiv Trjv ypivtxlSa t 6nov èx t6ttou.
T tverai Sè ïaff 6ts vtt 66sfÂa, rrj ypivt-
xlSi èir ixetfxsvov xai ovyxexoïvcofxévov
T(j) 'srsptTprfTcpy èv $3 ècrltv 0 elptifxèvos
ctcoayjv. Toüto Sè y iv errai Svexa tqü (jly!
èxxortrjvai to TffephprjTOv V7rh tou ctco-
Xrjvos xaï àcrOevès yévecrOat.
184. KaXshai Sè rj xcht aXettyôeicra
èvTopvia T piêevs. Orav Sè èvropvla
àvri ToppLCov xoLTaXeiÿdy , èx Trjs Avco
'crXevpâts Trjs xarà to AB eù 6e tas èxxo-
7 ra) y Îvovt ai B xarà SidpLSTpov xetfievai ,
èv aïs écrit xarepyop.évr) rj xaXoufiëvrj
Ê 7 TtÇvyts, xarà xp6raj(pov xetpJvrj. Autïj
Sè êcrlat (rtSrjpà , èx xaBapou criSrfpou
yiyvo(xévrj , xaï rà èv t rj yaXxeia xaX&s
T£TsXeiù)(iévrj , cbs rsaxrav uiropievoucra
t rjv t ou bpydvou fit'av • 1 vep\ yap TauTrjv
à t 6vos xapLTrlifÂevos yiyverai . Ecriai
Sè r} avTtj <bs ri KAMN.
Montage
185. Toutcûv Sè rjSrj Siourecratyrivi-
crfxévcov, Set ovvOévTa to rifÂtriviov ëx re
tou [- wapaxrlaTOu ] xa\ àvTiarlaTOU tùjvtq
Svo mpnprjTOJv xa\ tgjv Svo ypivixlSwv
En outre, le bord supérieur AB, et le
bord inférieur GD doivent être ren-
forcés au moyen de colliers circulaires,
fixés à l’aide de clous, et dont la face
inférieure présente des tenons tels que
H, C, distribués sur le pourtour, de
manière à ajuster ces frettes dans des
entailles ménagées, autour de la lu-
carne, en regard desdits tenons. On
obtient ainsi un manchon cylindrique
en forme de tuyau, et s’adaptant par
son contour à la lucarne, de telle sorte
que le barillet se trouve parfaitement
assujetti. On ajoute parfois une semelle
(i7r66efia) joignant le barillet, mais
fixée sur l’écusson et recevant le tuyau
ci-dessus. Elle a pour objet de ne point
entailler l’écusson, et ainsi de ne point
l’affaiblir, en y logeant ledit tuyau.
184. Le manchon en question se
nomme sommier (Tpi&tfe). Lorsqu’il
est installé et ajusté par ses tenons,
on pratique sur le dessus AB deux en-
tailles diamétrales recevant la pièce ap-
pelée frein (É 7 nluyis) 20 \ qui s’y adapte
de profil. Cette pièce, en fer doux soi-
gneusement corroyé à la forge, est des-
tinée à soutenir tout l’effort de l’engin.
Autour du frein, en effet, s’enroule
tout le faisceau. Soit K LM N cette
pièce 205 .
da bâti .
185. Cela posé, il faut procéder au
montage de l’hémiton, qui se compost*
des pieds-droits de flanc et de front, des
deux écussons et de leurs barillets. On
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LA
CHIUOBALISTK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Th. 1 35. W. 99.
KR. 224.
Th. 1 36.
W. 100.
70 NOTICES
ràs èict^vylSas èva pfxiaou, xcù tsrepi
filav aôrôjv éÇdÿavra t r)v fiiav dpynv
t ov rivou, Trjv Sè èrépav Stà tüv Tprj-
fidrow Stex&xXXovra 9 (irjpveotiat t bv
t 6vov y 6ircos 'usas b tûjv rprffxoLTWv t6ttos
&X ypù)ôii tov rivov Stafiefxrjpvcrfiévov.
A et Sè eS fidXa SiexTelvetv t bv t 6vov
Stà tov xaXovfiévov Èvtoviov, te repi o!
rrjv xaTa<rxevr)v épovfiev.
OfJLOicos Seï xarà rà aura év t$ ènépcp 1
rjfitTOvlcp ovvOeîvat.
Noeiadco ovv êvrer afiévot, cSs eïprjTaty
rà Svo itpuTbvia, xcù xelfieva êni ! tivgûv
xavivGüv, xcù dtyea'lârrcL dit dXXrfXcjv
(u'xpCf) fiet^ov SticXacrtov rà tov èvbs
dyx&vos fJLtjxos. N oelcrdco Sè Tà xfaoj
TffepiTprfTa t6jv rjfitTQvicov t cl ABrA ,
EZH0 , t ippovs ëypvTa é% afacjv tov$
KA, MN, EO, IIP, ovveybfieva vnb
xavivcûv 2T, YO, êv oh eicrtv oï rép-
fiot. Kal ivco Sè Ta avTà ènivoeiv Set.
installe les deux freins; puis, attachant
à l'un d'eux le bout du cordon névro-
tone, on introduit alternativement, à
travers les barillets, l'autre extrémité
du cordon , et l'on enroule ainsi l’éche-
veau, jusqu’à ce que la chambre des
barillets soit complètement garnie.
Pour plus de facilité, ce travail s'exé-
cute avec l'instrument appelé tendeur
(Èvt ivtov) , dont nous donnerons la
description.
Même méthode de montage pour
l'autre hémiton.
Concevons donc les deux hémitons,
aimés comme on vient de le dire, et
posés sur certaines pièces transversales ,
X UNE DISTANCE LUN DE l’àUTRB UN PEU
PLUS GRANDE QUE DEUX FOIS LA LONGUEUR
de l’un des battants 206 . Concevons, en
outre, les écussons inférieurs ABGD,
EZHC, des hémitons, munis de tenons
saillants KL , MN, XO, PR, et conju-
gués l'un à l’autre par des moises ST,
UF, recevant les tenons. Supposons
même dispositif à la partie supérieure.
Trapèze.
186. Oi Sè xdTO) xavoves xat Sta-
nïfyfiaart avvéypvrat TssXelocrtv , &<mep
toïs X, O, Y, Cl 9 xa\ èiù Ta Se S ta -
7rrfyfjLara cravh èntTiOerat dvanXrjpovaa
mavTa tov fie Ta^ù tcov xavbvccv t6tïov.
KaXerra* Sè t b 'üTŸjyfia t b ovyxetfievov
ëx Te tùjv xavôvcov xa\ tcov Stanriyfid-
tcûv xcù t fis <ravtSoSy Tpfate^a.
187. Ovtocs Sè TaOévTonf t 6 jv iffitTo-
vIcûv xai t&v dyxdvojv eh rè êxrbs dva-
TTCTsIcûXÔTCJVy TOV fièv èv T$ ABF A M
186. Les moises inférieures sont
elles-mêmes contreventées par des en-
tretoises telles que y, recouvertes
d’un plancher qui remplit tout l’espace
compris entre les moises. L’ensemble
des moises, entretoises et plancher, a
reçu le nom de table ou trapèze (Tpa-
nela) 207 .
187. Les hémitons une fois assem-
blés, comme il vient d’être dit, et les
BRAS ORIENTÉS DE MANIERE X BATTRE VERS
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71
DES MANUSCRITS.
Ta nrpbs t b T àxrrrep tou ç/§, tou Sè
èv t$ EZH0 èiù Tà nrpbs Tb O âxnsep
tou , Set tt)v tq£it)v veupàv xand-
yetv cos eïprjTcu , xoà èmûévra t b fiéXos
abrocryd^eiv.
188. H Se 2tîp«y£, év $ èc/ltv j}
Stcool pot xot 1 Tb yfkcovtov xoà x,rip,
èn\ ptèv tcov Ym 6 ut 6 vcûv 'SàUptyfZ xéxXrj-
tou 9 hit Sè tojv ïlotXtvrévcov KXtfioxU,
ènetSrfnep 'usXetov TsXdros iyet xoà Sia-
•xvfyptcuTi ovvéyeroLt >xsXeio<ji 9 xaBdisep
xoà it Tpdne^a.
l’extérieür 208 , celui de ABGD, tel que
JÆ, étant orienté vers U , et celui de
EZHC, tel que QW, étant orienté vers
F, il reste à tirer en arrière la corde
archère 209 , à poser le projectile et à
lâcher la détente, comme on l’a dit
plus haut.
188. La monture où se meut le ti-
roir avec sa gâchette et sa griffe, s’ap-
pelle coclisse (2upiy£) dans les euthy-
tones, et échblette (KAijoax/s) dans les
palintones, à raison de sa largeur plus
grande et des traverses d’assemblage
qu’elle reçoit comme le trapèze.
LA
C11IROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Echeletle.
189. L’auteur décrit ici l’échelette,’ formée de deux longerons main-
tenus parallèles par des entretoises. Sur le dessus des longerons sont
cloués des tasseaux ou bandes longitudinales, entre lesquelles se meut
le tiroir. L’échelette se relie aux hémitons par des contrefiches. J’in-
dique sommairement ces particularités, qui n’ont qu’un rapport indi-
rect avec la %eipo6aX)J(/lpoL.
7 orsion des faisceaux .
190. ÙXov Sè Tb êx TSaVTCOV ovvTe-
6è v 6pyotvov hrnlOercu hii ty)v fidatv.
KoAeirai Sè Urépu^ avrb t b Ôpyotvov
&Xov. A ap&dvet Sè xoà rà ^pnévia ar-
r tjpeiSas, cov Ta ptèv Axpa èv t ij xXtfxa -
xiSt èprfpetolou . . .
191. Aio£Xt)ôévrcov Sè tcov dryxcovcov
S tôt ptéocov tcov t 6vcov, Set èmcri pètyetv
Tas yotvtxtSots pti yXcp otSrjpÇ xplxov
eypvTt , eis &v èpêdXXerott rj ttjs hriÇu-
ylSos unepoytj, 6ncos oi àyxtoves Tr)v
àvérflcocnv iycocrt t rjv eiptjfxévrjv. A et
1 90. L’ensemble de la machine ci-
dessus, continue Héron, se monte en-
suite sur l’affût. On lui donne le nom
d’oisEAü [Wéput aile). Les hémitons
sont d’ailleurs armés de contrefiches,
dont les pieds s’appuient sur l’éche-
lette. . .
191. Les bras étant logés au centre
des faisceaux, la torsion s’effectue à
l’aide d’un levier de fer muni d’un col-
let, s’ajustant sur la tête du frein ,
DANS LE SENS PERMETTANT DE DONNER AUX
BRAS LE BATTEMENT INDIQUE PLUS HAUT 210 .
Th. »3 7 .
KR. i o3- 1 o/i .
W. I 03.
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72
NOTICES
LA
CHIHOBALISTK
D’HLROV
D'ALRXANDRIR.
Sè éxT ei'vetv rrjv toÇitïv vevpàv outcos ,
Sale tous ayx&vaLS fipayù dnéyeiv onrb
t&v TSCLpaa! aTÔav y Hmcos fitj ovyxpovi-
fÂSvoi Q-paucavrat xaà ^pavaxnv.
Du reste, il faut tendre la corde ar-
chère, de manière à ce que les bras
touchent presque les pieds-droits de
flanc , sans pouvoir les frapper ni s’-y bri-
ser eux-mêmes , à l’instant de la détente.
Armatures métalliques .
192. Suivent diverses recommandations ayant trait aux armatures
métalliques, pour la consolidation du système. L’auteur termine par
cette remarque :
193. Ta Sè t zepkprtTa pepipSonat
W. io3. ëvsxsv tou tüv dyxwv&v dix p a Trjv to£i-
t)v Sey6fieva zsXeïov àrt dXXrfXcüv àné-
Xetv. CW (Arfv dXXd xaà oi Tsapax/ldTai
è^exoTTtjcraLv Tas elprjfxévas xoiXaaias
t üs aÙTtjs oUticls Svexev. Kal t<x fièv
èir\ tôjv HclXivtAvcüv èrà tqcjoütov el-
piftrQo).
193. Quant aux écussons, on les
découpe en parallélogrammes (fepip t-
êcarat) , afin que les extrémités des bat-
tants , reliées par la corde archère ,
PUISSENT S’ÉCARTER DAVANTAGE L’UNE DE
l’autre 211 . D’ailleurs, les gorges mé-
nagées dans les pieds-droits de flanc
concourent au même but. Je m’en tiens
à ce qui précède, sur les engins palin-
tones .
SYSTÈME ET0TTONON.
W. ïo'i. 194. Ta Sè EùOuTova Ta fièv &XXa
TsdvTOL ra atÏTà £yet t£ isaXivTbvq) y 'urXrjv
&Tt Tà Suo tjfUTOVlà sis êv zsXivOlov
ovyxetTctiy dnéyovTa dXXrfXcov t b Tris
Suix/lpas tsX(xtos • St t Srj outz Tpdite-
laLVy oCtz tous Slvo) xatvivaSy oi ts t às
dvTïjpei'Sas Xap. ëdvet. T tyveTat Sè tol
xaTco Suo TSeptTprjTa if* èvos ÇuXou , xaà
bfxotcüS Tà ivco.
Tracé
195. 2uXXoyto‘d[ievos Sij Ta Te Tsdyj)
tgjv 'oapau/l ar&v xaà t&v fxeaoalaTÔuv
(ous Sfj ds>T t</l aras ênt t&v tsoXivt6vojv
èxotXoufiev ) y xaà fn Tas tôjv TprjfxdTcav
194. Le système de YEuOvtovov est
le même que celui *du IlaXiWoj/ov 212 .
Seulement, les deux hémitons y sont
fondus en un seul bâti , n'étant séparés
que par la largeur du tiroir 213 . Il n’y
a donc ni trapèze, ni moïses supé-
rieures, ni contrefiches. Les deux écus-
sons du bas sont d’une seule pièce, et
de même les deux du haut.
des tables.
195. Faisant donc la somme des
pieds-droits latéraux et intermédiaires
(Msuo^7dTai, appelés pieds-droits de
front dans les 'oraX/rrora) 214 , des dia-
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DES MANUSCRITS.
Siaftérpovs , xaï rb Tfis Suivi pas Tsk&TOS
(S Sri fierat*u écrit t&v psaoolaT&v),
ëxOou énï vavlSos TrjXtxauTijv eôûetav
Ttjv AB, xaï tovtïj ta rpbs àpdàs aryayèv
ras AT, BA, &V éxohepa ïay èal ï t fi
t ou TprfpaTOS Stap.érpCf) rj xaï / utxpqi
(jlsi%(m)v 9 zteptypaÿov pèv Tszptÿépziav
xtixXou Stà t&v T, A, t rjv TEA* xai
êvlat (rot to TZE0A cryiipLa rb xàtod
I uépos tou 'BepiTprjTOU èv t$ EùOvrivcp
t& ovyxetfJiévcj) êx t&v Suo 'tffepiTptfrcrfv.
73
mètres des lucarnes [ou modules] et de
largeur du tiroir (intervalle des pieds-
droits du milieu) ; puis , traçant sur une
planche une droite AB égale à cette
somme , on mènera à la droite deux per-
pendiculaires AG et BD, dont chacune
égale ou excède à peine le module. Si,
par les points G et D , on fait passer l'arc
de cercle GED, on obtiendra ainsi le
tracé de l’arête postérieure GZECD de
la table 215 de YJLiOurovov, formé par
les deux écussons réunis [fig. io].
Fig. io. Table de l’Euthytone (Catapulte ou Oxybèle).
196. Àno^aSoiv oSv ràs AZ, ©B,
ïvas Ttijj tssayet tou 'Bapcu/laTOu, xai
àyayùv Tapbs àpdàs èv Trj vavlSt Tri AB
Tas ZH, ©K, 'cseplypatyov tol TprfpaTa
Ta Seyàpeva Tbv t6vov 9 rà A, M, fit-
xpbv àiïéyovra àn b t&v ZH, © K 1 eha
ityzçijs &eïs Ta Tsâyrf t&v pevoalaT&v
Ta NS, On, t srapdyaye nrpbs àpdàs t fi
AB, xai ëcrlat rè fieraifr t&v HO, rà
'GrXaTos Trjs Suivi pas.
M
196. Maintenant, si l’on prend les
longueurs AZ, CB, égales à l'épaisseur
des pieds-droits latéraux , et si l'on trace
sur la planchette ZH et CK perpendi-
culaires à AB, on pourra décrire les
lucarnes L et M ou chambres des fais-
ceaux , qui toucheront presque les lignes
ZH et CK. Puis, comptant à la suite
les épaisseurs NX, OP, des pieds-droits
intermédiaires , on disposera ceux-ci à
angle droit avec AB, et l’intervalle XO
sera la largeur du tiroir.
Montage de leuthytone.
197. Aei ouv xaï aXko xaTavxeuacrat
bfiotov vy/jpa t$ eipypévq ) , Ihrep peTà
Tb 'aayrjvat tous TSapaalaTas xaï tous
{Â&roàldTas, SyXoviTt TbpfJLûJv ytvofié-
vojv 9 èndvo) èTtiTidéap&v xaï Xonrbv
TOME XXVI, 2* PARTIE.
197. On trace une seconde figure
identique, pour la table supérieure,
qui s’assemble, par des tenons, avec les
pieds-droits latéraux et intermédiaires.
Le surplus, faisceaux de nerfs, baril-
1 o
CHIKOBALISTK
D’IIÉRON
D’ ALEXANDRIE.
kR. 228 .
Th. l38.
W. io5.
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74
NOTICES
LA
CH I K OB A LISTE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
/3 dXXovres rà vevpà xai r às yoivtxlSas Jets, etc., s'exécute comme il a été dit.
xat rà Xonrà rà &v<$> eiprjfxéva, fiéXkov- Enfin finstallation des bras complète,
res Sè kcù rovs âyxâvas, Ifyofiep iv év) en un seul bâti, la presque totalité de
'mkivQiy ovpe<r1aX(Âévoi 'BoXXà fiéprj r ou l’engin. Ces bras, tels que TR et CS,
bpryAvov . O i Sè Ayx&ves riOevrau , d>s battent en remontant, tout près des
oi TP, T2, âvonmtltoxires rspbs rois pieds-droits latéraux de la cage 210 .
'Grapaalàrats.
f ig. ii. Épure de i’Eulhytone (Catapulte).
I
(B) Elévation arrière.
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DES MANUSCRITS.
75
• Tendeurs , faisceaux et corde archère.
198. L’auteur passe ensuite au tendeur (Èvtoviov), servant à effec-
tuer le montage des faisceaux névrotones; puis il aborde la fabrica-
tion des cordons, formés de tendons ou fibres, ou de cheveux 2 ' 1 . Il
indique, en passant, que la corde archère de fEuthytone est remplacée,
dans le Palintone, par une bande, ceinture ou embrasse (Zdsvv), en-
tourant la moitié postérieure de la pierre, et retenue, lorsque la ma-
chine est armée, par un crochet ou doigt- unique , engagé dans une
boucle ménagée à l’arrière de la ceinture.
Module.
199. Héron expose ensuite la méthode de calcul du module ou ca-
libre (TpÿfAa), mesuré au diamètre des lucarnes, dans les deux sys-
tèmes : unité fondamentale de toutes les autres dimensions.
L’auteur énonce les deux règles suivantes :
i u Dans YEvOvtovov, le module égale le neuvième de la longueur du
trait f 218 .
2 ° Dans le ÏIolXÎvtovov, on multiplie par 100 le poids de la pierre
exprimé en mines. La racine cubique du produit, augmentée de son dixième,
exprime en doigts le module* 19 .
Duplication du cube.
200. Le traité de la Bélopée se termine par l’exposé d’une solu-
tion graphique du problème de la duplication du cube, si célèbre dans
l’antiquité 220 , et servant ici pour calculer l’échelle de proportion de
deux machines dont les boulets ont leurs poids dans un rapport déter-
miné.
Les règles indiquées par Héron d’Alexandrie sont confirmées par
Pbilon de Byzance et par Vitruve 221 .
Dimensions des machines de jet.
201. Les figures 12 et i4i données plus haut, sont les épures du
1 o .
LA
CHIROBAUSTK
D'HÉRON
D'ALBXANDRIK.
Th. 1 4 1 .
KH. 232.
W. .10.
KR. 2 34.
W. ni.
W. . i3.
Tb. 1 4 2 •
W. n3-n4.
Th. i43.
KR. a36.
W. 114-119.
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76
NOTICES
LA
CIIIHUBAL1STE
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
Th. 53.
KR. 25o.
XlaktVTOvoy et de rEO0VTOt>ov, construites d’après certains principes
qùe mettra en pleine lumière la restitution graphique de la %etpoÇ<xX-
Xtc/lpa. Pour le moment je dois seulement indiquer les principales
proportions des deux types névrotones, au point de vue de la compa-
raison de leurs effets balistiques.
Les détails suivants sont empruntés au livre IV (BeXo7TOMXc3j>) de
Pliilon de Byzance 222 .
202. H Sè t ou TprfpaTOs Stdperpos 202. Le diamètre des lucarnes, dit
pérpov éariï 'mdvTOjv tüv xarà pépos le savant contemporain d’Héron, sert
VTroipyivTcov èv bpydvq). de module pour toutes les autres pro-
portions du type.
nAAlNTONA (BAUSTES, LITHOBOLES OU PIERRIERS ).
203. O ïov rb pèv HephprjTov êx
péaov psrpovpevov prjxos Xoipëdvet Tptj-
parcov Svo xa\ éfptav xoà rérapTOv, t b
Sè vypos Siaphpov ptas*
204. H Sè \oivix\s prjxos pièv Syei
Siapérpcov Svo y t b Sè 'ur'Xd.TOS ïtrov t <p
t ov HspnprfTOV 'ffXdret , rb Sè t»\f tos Siai -
peQeitnjs Tris Siaphpov sis péprj Técr-
<xapa, tovtojv t p/a.
205. Ka) t b t ou T piëécos Tsayps
Siaphpov pépos zrepiélôv.
206. ïlapaalaTov Sè (fyos y iy verrai
yypis Topfi&v Staphpwv E xoà tfpiov,
rskiros Sè Stafiérpov puas xa\ t phov
pépos xaï fri rérapiov, rsayos Sè Sia -
phpov ifpiov xa) ç xa\ ht xÿf éxxai-
Sexarcp pépei fkouraov.
207. XnoOépaTOS tou vnb tou Uepi-
Tphov ifyos Siaphpov pépos ThapTOv.
208. ü<rle t b TStàv T OU HpiTOvfou
iiÿos ovvayipevov ylvsrai x<wpb éfrit,u-
ylSorv Siaphpov èvvéa . . . Trjs Sè Èi r«-
Çvyi'Sos tI pè v Tsayps dpxeiv yevbpevov
203. Ainsi V écusson , mesuré en son
milieu, a une longueur de 2 ; mo-
dules 223 . Sa hauteur est de î module 221 .
204. Le barillet a deux modules de
long. Sa largeur est égale à celle de
l’écusson. Sa saillie supérieure est de
j de module 225 .
205. L’épaisseur du sommier (Tpi-
ëevs) est de j de module 220 ,
206. Le pied-droit de flanc a 5 ~ mo-
dules de hauteur, sans compter les te-
nons 227 . Sa largeur est de î ~ de mo-
dule, et son épaisseur de | de mo-
dule.
207. Le support engagé dans l’écus-
son fait saillie de \ de module.
208. Par suite, la hauteur totale de
Y hémiton, mesurée entre les freins 228 ,
est de 9 modules. Quant au frein , l’é-
paisseur la plus convenable est ± de
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DES MANUSCRITS. 77
tou 'üséfxnlou pépous Tris Siapénpou 9 t6
Si nrXdtTOs SmXdanov t ou rsAypus.
209. T ou Si kyxûvos prjxos ovppie-
TpàTCLTOV ëÿcurav sïvOU SiaphpOûV Ç
yivipevov.
210. Tà Si ntXdros aôrov tsoieïv
tfpiov Siafxérpou, xa) rsdyos rb ïaov.
211. Tà Si Tris N su pas prjxos SnrXd-
mov xa) Sri Sexarypopiy tou àyx&vos
prfxous arXéov.
212. T ys Si Tpairé^ys t 6 prjxos Sia-
pérpcov èvvéaj rrjv Si cravlSa t rjv év
Tpané^rj t6 rsayps âpxeiv îyouaav Sia -
pjénpou rb ÜySoov pépos , Tà Si ènmrfy-
para Tris Tpané^rjs rsoieïv tsXcLtos xa)
rsdyps fyovra Trjs xXipaxlSos .
213. T&v Si xavivcav rb pév prjxos
dppb^ov t dis IlfAtTov/ois, nrXdros Si
Siapérpou tfpiov, tb pocrhO évTa ht xa)
t à àxTCûxaiSéxaTOv pépos, rsayos Si Sia -
pérpou Jfpiov, dnoXetnov t$ bxrrwxaiSe-
xétcp pépet.
214. T ris Si K XipaxiSos rb lalbv
soappocfléîv paXicria HÇaaav Séxa xa)
èvvéa SiapéTpow yevifievov, xa) 'urXdros
Tà èvrbs Siafxérpov puas xa) hi 'crépurfou
pépous • t oïs Si axéXeo'iv avrrjs tsXotos
piv SiSivai Siapérpou Téraprov pépos ,
Ifyos Si bXrjs Siapérpou.
215. Kal Sianrfypara épêdXXeiv t t-
Oévra Sià Teaadpaw Siapérpcov, tsXoltos
îypvra Tris Siapérpou t6 t pirov pépos ,
vsdyos Si Sxtov piépos.
216. Hoisïv Si Tà IIt epuyia, Si 9 &v,
rà XeXdviov drysrai, prjxos piv Syovra
rà ïaov Tri KXipuzx(St, TsXdros Si Sia -
pérpou Téraprov piépos , rsayps Si bx tû>-
xaiSéxarov pdpos Trjs Siapiérpou.
module, sur une largeur double de
l'épaisseur 229 .
209. Pour le battant , on recom-
mande la longueur de 6 modules,
comme la plus pratique 23D .
210. La largeur et l'épaisseur du
battant sont de 7 module.
211. La longueur de la corde excède Th. 54.
de ~ le double de la longueur du bat-
tant 231 .
212. La longueur du trapèze est de kk.
9 modules 232 . L'épaisseur du plancher
qui le recouvre est de £ de module.
Les entretoises ont même largeur et
épaisseur que celles de Véchelette.
213. Les moïses longitudinales qui
relient les hémitons ont de largeur
et d'épaissetfr j de module.
CH IllOBA LISTE
D’HP.RON
D'ALEXANDRIE.
214. Véchelette a, dit-on, en bonne
proportion, 19 modules de longueur.
Sa largeur, en dedans, est de 1 7 mo-
dule. Ses longerons ont de largeur 7 de
module et de hauteur 1 module.
215. Les entretoises sont espacées
de 4 modules. Elles ont 7 de module
de large, et 7 de module d’épaisseur.
216. Les rebords ( H1 epuyia , glis-
sières) 233 , entre lesquels se meut la tortue
( XeXoSvtov , culasse) ont même longueur
que Véchelette. Leur longueur est de |
de module, et leur épaisseur de 77.
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78
NOTICES
LA
CH1KUBALISYK
D'H&HON
D'ALEXANDRIE.
Tl». 55.
217. Kai X.eX'jôviou f irjxos pèv
rsoieiv avfxfierpoVf rsXaros Sè dpfxotrlbv
rij xXipaatiSi.
Kal mv fièv £v\/vc*v rà piérpa rats
eiprjfiévats ivctXoyt'ous Xap€avovras firj
StapLCtprew*
218. 'ZiStfpov Sè ëtyatrav eipyoKTfié-
vov Xap&xve h rb àpO&s SoOèv 6pyavov
ovvOévrss èviZyyfoi xaà rois varodépacrt
' crépi eïxocn xaà rsévre alaOpovs rrpbs
T bv \((kfV .
219. Tè Sè rov Tivou rsXiiOos puij
cSpt<rftévov * elvar Su püévrot èmp ekâk
êÇaprâv j toi cSs rs Xeïaflov ursipupiévovs
éfxëdXXeWy cbs ov fitxpas vaLpà xovro
ytyvbpevrjs SiaCpopàs • elye Sè Av avppé-
Tp&ç fxdXtarfôi mp) KE' yivipisvov a/laO-
fiovs rsrpbs r bv \i6ov . . .
Kal rà fièv A i6o€oA.ocà rwv bpryà-
voûv fXeyov Seïv rovrcp r <jj rpbircp ovv-
i<t1cl<t6cu.
217. La tortue doit être de même
longueur que Yéchelette, et sa largeur
doit résulter de celle de cette dernière.
En se conformant, pour les bois,
aux proportions ci-dessus, on évitera
toute erreur.
218. Quant au fer forgé, une ma-
chine bien faite doit en recevoir, tant
pour les freins que pour les armatures,
environ vingt -cinq fois le poids du bou-
let de pierre 234 .
219. L'abondance du faisceau n est
pas limitée 235 . U faut toutefois l'instal-
ler avec précaution , tout en cherchant
à en introduire le plus possible. 11 peut
en résulter une différence notable. La
meilleure proportion est de vingt-cinq
fois le poids de la pierre 230 . . . .
Telles sont, pour les pierriers ** 1 , les
proportions à suivre en pratique.
EtOfTONA (OXYBÈLES OU CATAPULTES).
220. Ta Sè ùtfrëeXrj , xaBin pélXo-
fxsv SrjXovv virocrlftacifievov èauurcp firj-
xos rsnXlxov fiovXei rb rov fiéXovs, Sæ-
Xeiv avrb elç èwvéa pépv, xaà évbs
vsoiiïv rijv rov rprfparos Staperpov •
rij Se StapLérpcp rsdXiv xaà ènï rovroav
fierpy ypijcrOat rspos rs ouvra rà xarà
ftépos èv r ùj àpydvCf) ytyvépeva.
22 1 . Kai rb fièv Tleptrprjrov vfoielv
f. irjxos éypv Siapérpojv çC , rsXdros Sè
éx péaov fier p ovpsvov Siapérpuv Svo,
êx Sè r&v àxpcov Siotfiérpov puas xaà
npiaelas , rsiyps rprfpLCtros êv6s.
222. Toù$ Sè HaLpau/laras pLtjxos
(/.èv êypvras tsoitïv x<up\s rippcav rpv
220. Le module de 1 engin à pro-
jectile aigu se calcule au neuvième de
la longueur que l'on veut assigner au
trait. Cette quantité sert de base à toutes
les autres dimensions du système.
221. La table a 6; modules de lon-
gueur. Sa largeur, mesurée au milieu ,
est de 2 modules, et aux extrémités
de î £ module. Son épaisseur est de
î module.
222. Les pieds-droits latéraux ont de
longueur 3 | modules, non compris
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DES MANUSCRITS.
potrai' rc , rsiype ^ V{x(<tovs Tptffia-
t os xai fri bySiov.
223. Tous Sè üle<TO</l diras fjLtjKos
eypvras ïcrov rcp Hapou/lotTïi , zs\aros
Sè olov AC' Siafxérpovy rsayps Sè r prf-
fiarros A S f xcù 6ySoov.
224. Tous Sè kyxâvas 'atoteiv Sta-
fiérpanf Ma • rns Sè îptyyos rb fxijKOs
Set eOappirleiv IG' paXtala yiyviptevov
Stafiérpœv.
Kal 'crépi pèv r&v avvra^ecov èn)
tcktoutov siprfaOœ.
79
les tenons, et d'épaisseur - de mo-
dule.
223. Les pieds-droits du milieu ont
même longueur que les précédents,
î j module de largeur, et } module
d'épaisseur.
• 224. Les bras doivent avoir 7 mo-
dules de longueur SS8 . Quant à la mon-
ture (coulisse) la longueur la mieux
proportionnée est de 16 modules.
Je m’en tiens à ces données sur les
proportions des machines.
CHAPITRE TROISIÈME.
DISTINCTION TECHNIQüE ENTRE LE ÜAAINTONON ET L’E+efTO.NON.
DÉFINITIONS, D'APRÈS J, ES li&XfnTOlïxà.
225. Dans la traduction, donnée au chapitre précédent, des détails
de la Bélopée concernant le UaXlvrovov et I’Ev^utopov, j’ai annoté les
passages 239 qui autorisent â placer les battant a du Palintone sur l’avant
de l’engin. J’ai démontré que l’expression sis j 6 èxTûs fiépos, du côté
extérieur, employée trois ou quatre fois par Héron et confirmée par
Philon ét Vitruve, possède, dans les BeAoiroMxd, une signification très-
précise, dont l’auteur lui -même fait remarquer l’importance. J’en ai
conclu que le caractère distinctif du HoùJvtovov consiste dans la con-
vergence des battants vers l’avant de la volée.
226. D’un autre côté, le tracé des écussons biais, restitué pour la
première fois d’après la Bélopée, et appuyé sur la comparaison d’une
autre méthode, également rétablie d’après Pbilon de Byzance, est
venu confirmer, par le dispositif de l’épure résultante , l’hypothèse du
battement extérieur 21 °. J’en ai déduit immédiatement l’explication de la
largeur donnée à l’embrasure, de la figurent même du nom technique
du trapèze, enfin de la longueur considérable de la corde, attestée
LA
CHMOBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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NOTICES
LA
CHIKOBALISTK
D’HKRON
IVALEWSDRIK.
80
par Héron et par Philon. La concordance de ces divers détails a
pleinement démontré la justesse de l’hypothèse 211 .
INTERPRÉTATIONS ANTÉRIEURES.
227. Voici maintenant, d’après M. de Reffye, la définition du sys-
tème palintone, consignée par P. Mérimée dans son compte rendu au
Moniteur universel (9 novembre 1867 ), de la Poliorcétique de M. C.
Wescher.
« Dans VEutkytone, dit Mérimée, le machiniste tire à soi, au moyen
« d’un treuil, la corde de l’arc jusqu’à ce que les écheveaux aient reçu
« une torsion suffisante. Cette corde présente alors la forme d’un V, et,
• dans son angle rentrant, on placera sans peine une flèche; mais le
« même angle sera peu propre à recevoir un autre projectile, une
« pierre , par exemple.
« Maintenant, si l’on suppose que les bras de l’arc sont engagés dans
« les écheveaux du côté opposé aux châssis, c’est-à-dire du côté où est
« le but qu’on vise, pour donner le mouvement de torsion aux éche-
« veaux, en un mot, pour bander la machine, il faudra que la corde
« passe à l’intérieur du châssis entre les deux écheveaux, et que les
« deux extrémités de l’arc se rapprochent. Alors la corde prendra la
« forme d’un U allongé, dont le fond arrondi reçoit convenablement
« une pierre ou un boulet. Héron compare à une ceinture la corde des
« machines palintones.
Plus loin : « La catapulte palintone a été ainsi nommée, ajoute Mé-
« rimée, parce qu’elle a les bras de son arc dans le sens opposé des autres
« machines, absolument comme l’arc palintone, dans l’état de repos, a
« ses extrémités dirigées du côté opposé à la tension M2 .
228. Vraie en elle-même, cette explication ne répond pas suffi-,
samment à toute la rigueur technique des termes vfdklvTovov et evdv-
tovov. Us ont, en effet, une signification géométrique précise, absolue,
qui n’a point encore été définie; si naturelle d’ailleurs, au point de
vue théorique, qu’elle doiudater de l’invention même des machines
de jet. La distinction générique entre I’EvÔvtovov et le YlaXlvrovov
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DES MANUSCRITS. 81
révèle, chez l’ingénieur qui l’a conçue, une haute portée d’esprit géo-
métrique, qui justifierait la conjecture en vertu de laquelle, comme
on l’a vu plus haut, les BeXonoükd d’Héron seraient peut-être un traité
d’Archimède. On en jugera tout à l’heure.
ARCS PRIMITIFS.
229. Dans le langage courant, evdvjovos est presque inusité 24S ! Pin-
dare l’applique au tracé rectiligne du stade olympique 244 , et le scholiaste
l’explique par àxoqMnfc, sans courbure. Au contraire, TSoXiv'tovos se
trouve beaucoup plus fréquent, plus ancien et plus précis. On le ren-
contre plusieurs fois dans Homère et dans Hérodote, comme épithète
de l’arc à main. Or l’exactitude bien connue de ces deux grands té-
moins de l’histoire autorise à penser que le terme vsaXhnova a
n’est point par eux employé au hasard 245 . Qu’est-ce donc que Y arc par
lintone ?
230. Dans sa Poliorcétique des anciens 246 , Dureau de la Malle repro-
duit les figures ci-dessous de deux arcs égyptiens, d’après des bas-
reliefs de la plus haute antiquité. Le premier est un arc circulaire,
le second est un arc à double courbure.
Fig. 12. Arcs primitifs.
(A) Arc ordinaire (à simple courbure) ( B) Arc palinlone (à double courbure).
231. Si l’on imagine une tangente ab au premier arc en son milieu,
c’est-à-dire passant par la main de l’archer, cette ligne droite figure la
position que prendrait le bois de l’instrument, s’il pouvait librement
se redresser à l’instant du tir.
C’est vers cette position que l’arc tend à revenir en lançant le trait,
et il y tend directement.
232. Dans le second arc, au contraire, la tangente cd menée par
la main de l’archer, laisse à l’avant les deux cornes ou branches re-
courbées. Plus longues que celles de l’arc circulaire, ces branches
tome xxvi, a* partie. 1 1
u
CHinOBAMSTB
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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LA
CHinOBAI.ISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
82 NOTICES
sont susceptibles d’une flexion plus notable. L’extrémité libre d’un
corps élastique soutenu à l’autre extrémité fléchit à proportion de
la longueur du corps, quel que soit le profil longitudinal. L’arc à
double courbure comporte donc plus de course et par suite plus de
puissance que l’arc simple.
233. Un pareil arc étant bandé, les pointes m, n, de ses cornes
lendênt à se rapprocher de l’axe idéal cd. Lorsque le trait part, elles
s’en écartent brusquement. Elles subissent une sorte de reçu/ 247 .
C’est ce mouvement de recul, par rapport à la droite idéale traver-
sant la main de l’archer, qui est caractérisé par le terme vsaXlvTOvov.
De même, c’est la tendance directe vers cette droite idéale qui jus-
tifie l’épithète svdvrovov applicable à l’arc circulaire.
Ces deux termes techniques reposent donc simplement au fond sur
des distinctions cinématiques, dont le sens bien éclairci venge Ho-
mère et Hérodote du reproche d’ignorance, lancé contre eux par de
présomptueux critiques.
DÉFINITIONS GÉOMÉTRIQUES DES ENGINS UoiXhnOVOV ET EO0VT OVOV.
234. Entre les machines de la Bélopée, la distinction à établir se
montre plus nette encore, à ce qu’il semble, qu’entre les deux formes
antiques de l’arc. La ligne idéale, considérée plus haut comme repère
fixe des deux battements, fait place, dans les engins à faisceaux de
fibres tordues, au plan d’axe des pivots névrotones, c’est-à-dire au plan
médian transversal de l’embrasure. A l’instant du tir, les bras de l’eiidv-
t ovov se rapprochent de ce^plan; ceux du zsoXIvtovov, au contraire,
s’en ÉCARTENT.
235. La signification intime du terme vsaXlvTOvov ressort du pas-
sage, jusqu’ici incompris, de Tertullien, cité plus haut dans l’Intro-
duction historique, à propos du scorpion 248 : • Machinam bellicam re-
« tractü tela vegetantem de scorpio nominant. » Retractu rend ici l’idée
de vsaXlvTOvov avec une grande exactitude. Le scorpion, nommé de-
puis manubaliste, n’était déjà plus, au temps de Tertullien, une variété
de Yeuthytone, comme l’indique l’auteur de la Bélopée. A tous les
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DES MANUSCRITS.
83
points de vue, surtout pour les engins portatifs ou roulants, le type
vsaXîvrovov lut de bonne heure reconnu le seul convenable. Les petits
calibres de ce système, témoin la yeipo&xKklcflpct , conservaient pour-
tant la monture de Y euthytone. En un mot, le scorpion lut un système
mixte, à corps euthytone et à battants palintones.
DE L’INCLINAISON DU JET.
236. Pour compléter la théorie ci-dessus, je dois rappeler l’assimi-
lation, tentée par plusieurs interprètes, entre les machines eathytones
et les bouches à feu modernes à tir rasant, et entre les palintones et
les mortiers à tir plongeant ou parabolique m .
Cette assimilation est complètement insoutenable.
237. Dans les engins névrotones, la vitesse du projectile était loin
d’égaler celle que la poudre imprime aux balles et boulets modernes.
Dufour a déduit d’expériences pratiques des tables de tir applicables
aux engins de la Bélopée. Il a trouvé qu’une batiste™ (que par erreur
il déclare euthytone) lançait à 4 oa mètres environ, sous l’angle de
45 degrés, un poids de 3o kilos, 'avec une vitesse initiale de 02 m .8o;
de même qu’un scorpion 251 ( euthytone selon le savant officier) lançait
à 2 2 2 m . 6 o , sous l’angle de i 5 degrés, un trait de 5 oo grammes, avec
une vitesse initiale de 66 m . 10 . Or Lombard 252 assigne des vitesses
initiales de 207 et 272 mètres aux mortiers de 27 et 32 centimètres,
tirant à 45 degrés. Les canons de 1 2 et de 8 , chargés au tiers du poids
du boulet, admettent les vitesses initiales de 546 et 55 1 mètres 255 .
Enfin la vitesse initiale d’une balle de chassepot est de 45o mètres.
238. Ces chiffres donnent la mesure de la supériorité des armes à
feu sur l’antique système des faisceaux tordus. Même à longue portée ,
les meilleurs engins gréco-romains compensaient leur faible vitesse
initiale par le relèvement de l’angle du jet. Le tir incliné constituait
donc, dans l’artillerie des anciens, un principe permanent et néces-
saire. Les simples archers, on l’a vu plus haut 254 , lançaient leurs
flèches, dans certains cas, par-dessus plusieurs files de combattants.
Ils tiraient au juger, mais on peut croire qu’ils s’y montraient habiles.
1 1 .
LA
CHIROBALLSTK
d’hÉroin
D’ALEXANDKIK.
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84
NOTICES
L\
CH IUOBA LISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
239. Au surplus on a vu, par de nombreux passages de la Ëélopée,
que la manœuvre des engins s’exprime par des termes impliquant
la position inclinée de la monture. Philon de Byzance, comme Héron
d’Alexandrie, appliquent ces termes, indistinctement, à l 'euthylone
comme au palintone 255 . Les anciens n’ont donc jamais songé à distin-
guer chaque système d’après l’inclinaison plus ou moins grande de la
volée. Cette base eût été trop incertaine. Toute leur nomenclature re-
pose, au contraire, sur des faits observés sans la moindre arrière-pensée
de subtilité technique.
COMPARAISON BALISTIQUE ENTRE LE llaAÛ'TOPOl' ET l.'EtV&VTOVOV.
240. Il serait intéressant d’établir la théorie dynamique complète
des deux systèmes. Cela m’écarterait du cadre du présent travail. Je
n’ai à consigner ici que le fait de la supériorité balistique, à module
égal, du palintone sur Y euthylone , de la balisle sur la catapulte.
FORMULES FONDAMENTALES.
241. Dans son Mémoire sur l’artillerie des anciens, Dufour rend
compte de ses recherches pratiques sur les éléments de tir applicables
aux engins névrotones.
11 part de la formule suivante 256 :
(*)
P
dans laquelle :
c est la longueur du faisceau entre ses points d’appui sur les freins,
d, le diamètre du faisceau ou le module;
6, l’angle de torsion décrit par le battant d’essai;
R, le bras de levier de ce battant*
m, un coefficient particulier;
P, l’elfort qui fait équilibre à la torsion, au bout du levier B.
242. L’auteur observe ensuite que le faisceau, mis au bandé par
l’efiort P, se trouve lui-mème à un certain degré de tension t, par
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DES MANUSCRITS. 85
unité de section transversale, dont l’influence sur l’effet de torsion
est évidente. Par suite, la formule (i) devient * 57 :
/ \ f% . Od*
(2) P = m '?R
»
Mais la tension t des brins sous torsion diffère essentiellement de la ten-
sion primitive, que l’on peut représenter par p. Admettant que t est
une fonction de p, il reste à déterminer, avec cette fonction, le coeffi-
cient numérique m de l’équation ( 2 ).
M. Dufour a trouvé 25 * : (
(t-2)
t = pn ' 10 '
(3)
(4)
( 5 )
avec
et
m
-pn
1 . 12957 , soit n= 1 . 1 3
> 0.08
LA
CHIKOBALISTK
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
L’équation ( 2 ) devient alors
r O- to \ ^
(6) P=o.o8xn'‘ 10
243. L’auteur calcule ensuite 259 les valeurs de P correspondantes
aux diverses grandeurs de l’angle de torsion 6 et de la tension pri-
mitive p. L’expérience lui a montré 2 * 0 qu’une trop forte torsion est
nuisible, et qu’il convient de ne pas dépasser 1 00 ou 120 degrés. Tou-
tefois ses tables sont calculées de 1 o en 1 o degrés jusqu’à 1 80 degrés,
pour une tension primitive de 5 kilos par centimètre carré. M. Du-
four donne séparément 2 ® 1 la table des valeurs
(7) J = n
calculées de 10 en 10 degrés jusqu’à 180 degrés.
244. Nous ne suivrons pas le savant officier dans les applications
qu’il fait de ses formules aux divers engins antiques. Il confond l 'euthy-
tone avec le palintone 262 , et donne aux deux systèmes le même batte-
ment latéral, en arrière de la cage. En outre, il applique à faux les
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86
NOTICES
LA
CHIROBALISTK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
'dimensions techniques données par le livre IV de Philon 265 . Il en ré-
sulte que les vitesses initiales signalées plus haut 264 , d’après M. Du-
four, ne sont pas d’une rigoureuse exactitude.
11 s’agit d’appliquer les formules ci-dessus avec toute la précision
actuellement possible.
ENGIN PALINTONE.
245 . Dans ce système, l’angle total de torsion 265 est de 73° 44 '.
Fig. i3. Epure balistique du Palintone.
Soit 73°-^-. Pour cette valeur de 0 , la table de M. Dufour (p. 66 ) donne
(8) y = n ' 10 ' = 2. 1 78
Posant, en outre, dans l’équation (6)
0 = 73° 7 c = ÿ. 8 od etR = 5 d
on obtient
(9) p = 0 .o8p><2.i78x5jg|^ = ^pd î ==o.Q6pif
Au bandé, la corde du flaX/tiTovot», autrement dit les branches de l’ü
allongé formé par cette corde, sont presque parallèles à l’axe du tir.
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DES MANUSCRITS. 87
La valeur précédente de P représente donc pratiquement la moitié de
la force balistique maxima. On aura donc pour celle-ci :
(10) 4 >= a P = 2 xo.a6pd 2 = o. 5 a p</ 2
ENGIN EOTHYTONE.
246 . Dans XEuthytone, l’angle Q du battement n’est que de 36 ° 5 a',
moitié de celui du Palintone.
Fig. ià. Epure balistique de i’Euthytone.
On en déduit (table de Dufour, p. 66) :
(fcü)
(1 1) y = n ' 10 ' = i. 3 q
Posant d’ailleurs, dans l’équation (6),
0 = 36 °— c= 7.80 d R=6 d
On trouve
(.a) P = o.o8x. • 3 9 x^|^=^gpd î = o..i6pd a
Et comme, au bandé, les branches du V formé par la corde de l'eu-
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEX \NDftlE.
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88
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
thytone font avec l’axe du tir un angle de 45 degrés, la composante de
P, favorable au jet, sera
(i 3 ) F= o. 1 16 pd 2 cos 45 °= o.i 16 x 0,707 p<P = 0.082 pcP.
L’autre bras donnant un effet identique, on aura pour la force ba-
listique maxima
(i 4 ) <D'=2P'=2Xo.o82/>d 2 = o.i 64 />d î
En comparant ce résultat avec la valeur analogue du palintone, on
trouve, entre les forces balistiques, le rapport pratique .
(1 5)
4> o-5ao o 1
57 = — «T = 3 ? environ.
4 > 0-164 5
Ainsi, à égalité de modale d et de tension primitive p des brins du fais-
ceau, la force initiale du ïlctklvrovov dépasse le triple de celle de TÉv0v-
TOVOV.
247 . Maintenant, si l’on considère que la course de détente est de
9 modules dans les deux systèmes; mais que, durant une bonne partie
de cette course, la corde du Palintone ne fait pas de biais sensible avec
l’axe du tir, tandis que ce biais dépasse toujours 45 degrés dans YEu-
thytone, on peut conclure que l’effet utile du Palintone est au moins
quadruple de celui de l 'Euthytone, à égalité de module et de tension
initiale 2 ® 6 .
248 . M. Dufour observe 267 que, dans Y Euthytone , la tension initiale
p pouvait être plus forte que dans le Palintone. Il la fixe à 3 o kilogr.
par centimètre carré dans le premier système, et à 2 5 kilogr. dans le
second 266 . Pratiquement, il serait téméraire, à ce point de vue, d’affir-
mer que la puissance du Palintone fût quadruple de celle de YEuthy-
tone. Il y aurait d’intéressants calculs à faire sur la question ci-dessus,
ainsi que pour la détermination de tous les effets du tir des engins né-
‘vrotones. Je les réserve pour le travail d’ensemble que je me propose
de rédiger sur Y Artillerie des anciens. Actuellement je dois jne borner
aux considérations susceptibles d’apporter quelque lumière nouvelle
à la restitution de la x^eipo&xkXlc/lpa.
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DES MANUSCRITS.
89
CHAPITRE QUATRIÈME.
ORIGINE DES ENGINS À RESSORTS MÉTALLIQUES.
LA
CH1ROBAL1STE
D’HÉHON
dvu.bxandmk.
DÉFAUTS PRATIQUES DU SYSTEME NEVROTON E.
249. Les engins à pivots névrotones, si exactement décrits par Héron
d’Alexandrie et par Philon de Byzance, étaient loin, à notre point de
vue moderne, de constituer des modèles irréprochables. Mais il ne
faut pas croire que les anciens, de leur côté, fussent très-convaincus
de la perfection du système. Au contraire, ils en connaissaient jus-
qu’aux moindres défauts ; et nous devons à Philon de Byzance la dis-
cussion complète des imperfections, des vices même de ces machines.
LB LIVRE IV DE PIIILON DE BYZANCE.
Sous le titre de BeXoTtotïxwv Xéyos A' 269 , Philon a rédigé, en forme
de lettre à Ariston, personnage inconnu, une remarquable histoire
des progrès réalisés de son temps dans l’artillerie hellénique. Il com-
mence par décrire, en praticien consommé, les précautions à suivre
pour la bonne exécution des engins névrotones. II signale avec vivacité
et critique avec une sagacité merveilleuse les inconvénients nombreux
du système. Il fait connaître les améliorations qu’il y a lui-même in-
troduites, entre autres la méthode de bandage des faisceaux à l’aide
d’un coin, substituée à la torsion par rotation des barillets. Insistant
sur i’insuffisance des fibres tordues, il démontre la supériorité du
métal, du bronze essayé par Ctésibius, en remplacement du système
névrotone. Racontant ensuite les expériences de son illustre prédéces-
seur, il en fait ressortir les défectuosités. Il termine par la description
du modèle qu’il a personnellement produit de la machine à ressorts
de bronze, de l’engin dit yjxXxÔT ovov, précurseur de la ^eipoêaXkMpa.
250. La valeur historique du livre IV de Philon est considérable.
L’enchaînement des détails y est rigoureusement exact. La filiation
tome xxvi , a* partie. i a
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LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Th. 56.
KH. 258.
90
NOTICES
des progrès racontés par lui est manifeste. On peut contester à Philon
la justesse de quelques-uns de ses jugements théoriques 210 . Mais on
ne peut qu’admirer sa bonne foi, dans le récit qu’il apporte d’inven-
tions antérieures à la sienne, et qu’il surpasse sans les éclipser. Au
surplus , il se montre partout si épris de son art, que son emphase
même n’émousse jamais chez lui le sens du vrai. Son livre est le spé-
cimen vivant de l’industrie antique, au milieu de ses préoccupations
savantes, de sa pratique réfléchie. Rien n’est laissé au hasard par un
esprit de cette nature. Tel apparaît Philon de Byzance, une des illus-
trations les plus brillantes du monde technique, au n e siècle avant l’ère
chrétienne.
251. MM. Kôchly et Rüstow ont traduit l’opuscule de Philon de
Byzance à la suite des BeXorrouxà d’Héron d’Alexandrie 271 . Leur texte
est celui de Thévenot, corrigé par conjecture, sans remonter aux ma-
nuscrits. Une réédition de l’ouvrage eût mérité la place d’honneur
dans la Poliorcétique des Grecs, de M. Wescher, dont les cent vingt
dernières pages sont consacrées à des fragments dépourvus de toute
valeur technique 212 . Le regret que j’exprime, à l’égard du livre IV,
s’applique également au livre V de l’illustre ingénieur de Byzance.
DISCUSSION DU SYSTÈME NKVROTONE.
252. Comme dans la Bélopée, je n’emprunterai, du livre IV de
Philon, que les passages utiles à la restitution de la %eipo6aXXl</lpct.
Calibre limité
Kptvw Sè àvoLyxciïov elvai, [léXkwv
éx^épeiv t bv ànoXoyiaiibv utep) toîj
yévovs xoà Tris xaTourxevrjs tôjv iSloov
bpydvojVy Topirepov TSpoevéyxaaOai tol
èv t ois dpyou'ots 6vtol Svcrypvcjla. xoà
àoQevrj) xoà Sva-epylav (xèv ov t rjv tu-
yovaav ên) t fis xoLTOLcrxevrjs TSapéypvTa
SvcrxoXiav Sè {xeyjiXrjv ènï tyjs é^aprrf-
(reaos. A ib avfiSaivei xrjv fxèv xoltoutx£vt)v
olvtgûv yiyveaOoLi xoLx6natB6v t s xoà tsq-
des faisceaux .
Avant de montrer toute la supério-
rité, théorique et pratique, de mes
propres machines, je crois nécessaire,
dit Philon, de mettre en lumière les
imperfections, les points faibles des
anciennes : d’une part, le manque de
vigueur inhérent au système; d’autre
part, la dilficulté pratique du montage.
De là vient, en effet, que l’exécution
de ces machines est compliquée, coû-
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91
DES MANUSCRITS.
XvSdiravov, êv Si rats èirstyovcrats
yjpeiais evreXri tyaiveaQai , Stà t b fit)
SvvaaOat owsyr} tIv t ivov VTTOfiévstv.
Tqvto Si ovx àXiycos Soxet fioi ovfi&zi-
vetv.
Èmt yàp rbv fiouipo&oXeîv fiéXXovra
Set aretpSurOat t 6vov cbs nîXetalov è(i-
ëaXXetv, — t rjv yàp Svvapuv ov fiivov
rjfieh év rovrep fidXtc/Ia vofiiÇofiev elvat,
xaï oi iXXot Si Tsdv res, — 6 Si t ivoç
Stà tôjv TpYjfiaTCûv StsxiriuUst tojv toîj
Tsepnpjjjou, tgv ovv fiéXXovra TsrXetova
rivov èfi&ÙXetv àvayxdtov serrât fiet-
Çova Tprffiaja rà t oîj TsreptTpffrov Tsotstv,
— AXXgx yàp ov yœ prier si tÔvov ta rXeio>,
— Sale Xsnflàs aravrsXclk xaï isspis-
ypvaas btypvs xajaXsnrofiévas evXôyooç
àaôeveîs yiveaOat. Tà fjoèv yàp ‘usspi-
TprjTov Tsrotrjaat 'tffXarvrepov ov Swariv *
'CSsptsx£rf<Tsrat yàp t rjv t ov fieyéOovs
autna^tv.
A tb 'rsstpGJvrat atSrtpâs xavoviSas
tsjTOTtOévar XstïIôjv Si xaï t&v xavovi-
Seov Stà t6v t ivov xdï âoOevâv ytvofié-
vgw, TStvofiévcov t gûv tSvgûv êv rats
avveyéatv dyarydts , avfiêaivet xdfiÿtv
avr&v Xafi&xvovo-ùjv zvxhrncûs rbv vne-
pavoj t&kov t ov arepirprirov ovvTpiêe-
a6at.
253. Ëti Si TÔh> ripfiGtv al ivarprf-
<rets al tûv Tffapae/larôjv xa) fieaoe/la-
t gSv ytvifievat jsap 9 œixà Ta xevcSfiara
tgüv xvxXgw où fitxpàv àerOévetav Tsrap-
éypvo-t. Upbs Si tovtois rà TpwrrffiaTa
tôjv ovyxotvoffidTCûv TSvxvà xaï TsXdyia
StsxitMovra xaï ytvifisva TsrapdXXrfXa
teuse, et que, dans les cas pressants,
elles se trouvent tout à fait insuffisantes,
par l'impossibilité de fournir un service
soutenu. Et je m’en explique aisément
les raisons.
VeuLon , par exemple, en vue d’aug-
menter la portée, renforcer au maxi-
mum le faisceau élastique? J’admets,
et tous les ingénieurs sont de mon avis,
que c’est là, en effet, le moyen le plus
efficace. Or la grosseur du faisceau
dépend de l’ouverture des lucarnes.
Pour renforcer le faisceau , il faut donc
élargir les lucarnes : autrement, point
de place pour le supplément du fais-
ceau. Par suite, les rebords 273 conser-
vés au pourtour des chambres cylin-
driques seront amincis au point de
perdre toute solidité. Aussi bien il est
impossible de faire lés écussons plus
larges, sans rompre la proportion ap-
propriée à leur longueur 274 .
On essaye, j’en conviens, de les ren-
forcer par-dessous à l’aide de bandes
de fer. Mais ces pièces, réduites elles-
mêmes à l’espace disponible, ne sont
d’aucun secours. Lorsque le faisceau
fonctionne en manœuvre soutenue, on
les voit bientôt se courber, et amener
la rupture de la portion de l’écusson
qui les recouvre.
253. D’un autre côté, les entailles
ménagées à l’aplomb 275 des tenons des
pieds droits latéraux et intermédiaires
se trouvent très-rapprochées des lu-
carnes. C’est là encore une cause d’affai-
blissement sensible. D’ailleurs les évi-
dements exigés par les assemblages sont
i 2 .
LA
CHIKOBAI.1STK
D'HÉROS
D'AV.EWKDRIE.
Tb. 5 7 .
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92
NOTICES
LA
CH1ROBALISTK
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
KH. 260.
t ois xevoifjuxat aafipbv 'motet to ëpyov *
ptxpals yàp mavreX&s oruvéyerat rà
6Xa t ou %uXou xoupals. Aià moXXà t&v
meptTpifrwv ouSè ibv Trjs xaTOLGxeurjs
vnopLetvavTOL mivov ovverpiSri.
25 4. Aa& yàp mephpnTOv mpb
bÇd ctX/Âùiv, xeyjvpttrfjbévov tou mXivOlou
xoà firfno) duvrjXoifxevov, priSè xexOŒfxrj-
f, tévov , mo(av t tvd aot t rjv S\f/tp Air 0 -
Sdcret, xexevafiévov xa ) Stoujyalôfievov
mdvToOev xoà xoLTaireTrvxvcjfxévov rots
meptéypuat tous xuxXous TprfpuuTt * &eo>
pe7 Sè mpoaemtXeXoytcrpjévos, rjXlxnv
aura Sel fiiav uirofxévetv * outco yàp eù-
xaTa(pp6vriT0v (fiavetToii trot to oyrjfia.
Insuffisance des
255. ÙOev Axxdevous 6 vt os t ou oyrf-
fjLotTOs Stà Tà mpoetprjfjLévoL metpôwTat
ÿdXXtSas atSïjpas mepi tous xpordtyous
meptxdfii^ovTes auvriXouv , xoà t ois ùiro-
Bépjoi(Tty xaBb Xéycj , yjpîioQatj xoà Tàs
mXtvBlScts Tàs ùirb t às yptvtxiSas crie-
peorrépois uiroTtdévat, xcà TOtouTOts Ttaiv
dvoLcroi^etv mapaëorjBrffJLaat , Scvndvr\v
ëypuvtv ixavrjv xcà yjphvou mX rjôos iv
Ttj xaTourxeut} oruyvév. Tovrœv vitap-
y6v Tœv TOiouTcoVy Xdëoofxev mdXtv Tà
mepi Ttjv è%/dpTv<rtv aÙTols auvavrcSvTa
Sv(Txpvi</la.
presque contigus, et disposés latérale-
ment dans le sens parallèle aux lu-
carnes. Tout cela contribue à affaiblir la
machine. Elle s’appuie , pour ainsi dire ,
sur des copeaux de bois. Aussi , nombre
d’écussons, incapables de résister, se
brisent même pendant le montage.
254. Considérez un écusson, isolé
du bâti et en dehors de tout assem-
blage, de tout ornement accessoire 276 .
Quel pauvre aspect il présente, avec
ses évidements percés à jour jje tous
colés, et ses entailles multipliées au
pourtour des lucarnes ! De bonne foi ,
je vous prie» quelle résistance peut-il
fournir ? Vous aurez bien raison de le
juger ridicule.
armatures .
255. Pour remédier à cette faiblesse,
inhérente aux exigences de la forme
en question, on essaye, il est vrai, de
renforcer l’écusson , en clouant au pour-
tour des bandes de fer ployé , ainsi que
des fourrures fixées par-dessous, comme
je l’ai indiqué. On cherche également
à faire reposer les barillets sur des
sommiers plus forts et à consolider le
système par d’autres moyens analogues.
Mais ces moyens sont très - coûteux ,
et leur application prend beaucoup de
temps. C’est pourquoi je veux examiner
une à une les difficultés pratiques que
présente le montage de ces machines.
Complication du jeu des tendeurs.
256. Upôjrov fxèv yàp orufiSatvet tt)v
ëvTOKTtv moXuypiviov ylyveoOat tou t 6-
256. Et d’abord, l’installation du
faisceau n’est rien moins qu’expédi-
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DES MANUSCRITS.
vou al payyctkoufiévou Stà rb xaO' êv
fié v x&Xov avroü TeiveaOaty xaï xaff
êxdt/ltjv Sè TCLaiv &Xov Stà t&v yotvtxl-
Sùjv StexptipveaOau, Tsepi re Tàs énro-
Xrfÿets xaxOTtaôêlv olùtov xaï tsrspl tous
bvtaxous tous tou Èvrovlou ifft$£6f£-
vov xaï S-pauifievov StiXou. Tlpbs Sè
TOVTOtS Ttjv êvTOUTIV T&V bpydvùûV fl. tj
Suparbv St’ éaur&v eïvat t elveaBat,
TSpoaSelcrOat Sè SXXojv bpyavcov TsroXXÇ
fjtet^SvGûv t&v xaXoufxévckJv Èvrovlcuv.
HoXXdxts Sè xatpoùs eïvat toioutous,
êv ois xaTœneXT&v fièv crufiSalvet àvay-
xaîov yjpelav ylyveaOat, payévrcûv Sè
t&v t6vcov rf Ttvcûv àXXwv Tsrovrjadvrœv
Ttjv fièv êçdpTuatv fxrjSevï Tpbircp Su-
vaxrOat zïotrfaaaOai Stà tô xaOuc/lepelv
t&v avarrépo) SrjXcodévTGov ÈvtovIüw *
toùto Sè ylyveaOat oux bXtyàhtts pèv êv
Tais ise^txals cri paT tais , èirï ts roXù Sè
xaï êv Tais vavrtxals .
93
tive. Il faut tendre brin à brin le cor-
don élastique; et, à chaque passe, il
faut le dévider tout entier à travers les
barillets. Chaque inflexion du cordon
en compromet la ténacité. En passant
sur les treuils du tendeur, il s’y apla-
tit et s’y affaiblit considérablement.
En outre, le bandage de l'engin exige
l'emploi de machines beaucoup plus
grandes, c’est-à-dire de tendeurs 277 .
Souvent même il arrive qu’au moment
de recourir aux catapultes, certains
cordons s’y trouvent rompus ou d’autres
relâchés, et qu’il est impossible , faute
des tendeurs ci-dessus, de les remettre
en état. Ce cas, déjà fréquent en cam-
pagne, est presque inévitable à bord.
Effet nuisible de la torsion .
257. È^axoXouOel Sè xaï àXXo t t
Suoyprjo'lov TSavTeX&s xaï aTzyyov xaï
Xufxatvbfievov tô (xrjxos Tris TO^elas * êv
yàp Tais ToÇeïats xaï Tais TSuxvals xa-
to yoryals ydXaapa Xa&Sv b t6vos ênt-
t dcreoys TsaXtv nrpoaSelTat • t b yàp Tris
Totzelas (irjxos iiroXrfyet Stà Trjv yeys-
vrffxévrjv àveatv. 2 up&alvet o3v (3ou\o-
fiévots ênnelveiv cvüt bv els bpObv fxèv
firj SuvaaOaty (irjSè xar* eüOetav StSivat
Trjv ênévTaatVy ênto^l péÇovTas Sè touto
Tsotelv StSivTas Tssapà (Çvatv Trjv xaOrf-
xouaav ên tt/lpotyrjvy un oXap£dv ornas
(ièv j2orj6elvy (iéya Sè Xufxatvofiévous Trjv
Tàiatv xaï tto tournas, Xéyco, Trjv t oÇelav
257. Il a pour conséquence un autre
inconvénient non moins grave et non
moins funeste à la portée constante que
fart assigne au jet. En effet, dans les
manœuvres prolongées 278 , le faisceau
se relâche et exige un nouveau ban-
dage. De là une diminution sensible
dans la portée. Veut-on rendre au fais-
ceau sa tension primitive? Loin d’en
pouvoir maintenir les cordons recti-
lignes, il faut le faire tourner et lui
donner, contre nature, la torsion con-
venable. On croit par là lui venir en
aide, mais on en compromet grande-
ment la vigueur. Je dirai même qu’on
%
LA
CH1ÜOBAL1STE
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
Th. 58.
KR. a6s.
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I.A
CHIROBALLSTfc
D’HÉRON
D’ALFAANDRIK.
94
NOTICES
fipayuTépav xdi doGevedlépav r aïs tsXyi-
ydis, dr 6vou tou bprydvou yivofiévou
Stà rà t ous (rftffÂOvas els TSuxvrjv SXtxa
ivdyeoBat xdi TsXdytov yeyovbra [tov
t6vov] tou fi tatou xdi eÙTOvou tou xaTot
(pua iv èdleprjaOat Stà Trjv ùirepdyouaav
èirtalpofptfv. O yàp toioutos êv fxèv Tais
àyarydts SuaénaxTOS xdi filatis éahv ,
êv Sè Tais àpéaeatv daOevrjs xa) Sltovos,
éaàv Tris TssXeova^oiarts èirta1po(prjs els
Trjv eixdOouaav Tct£tv xdi dvetfxévrfv dva-
ycopouays.
258. To Sè êt; àpyijs TsdXtv els bp -
Obv èntTetvat tov tSvov fxeydXrjs dayp -
Xtas ispoaSeÏTat xdï où TriXtxauTyv
zrpoadÇet drféXetav, rjXlxrjv fiXaxpet t ts
tous t 6vous êxXùcov xaff Sv Te Stexfxrj-
pubfievos xojXovy xa 2 TsdXtv tout b tsoi&v
t & èn\ Trjs évTaaecüs. ÔOev dnoyvivTes
oi isXeïc/ioi ypÔJVTat TOtouTOts ùirdp-
ypuatVy oïots àvdnepov elprfxafxev.
amoindrit la portée et l’intensité du
jet, en affaiblissant la machine par la
torsion oblique du faisceau en hélice
serrée, ce qui enlève aux cordons leur
force et leur élasticité naturelle : tel
est l’effet de la torsion qui leur est ap-
pliquée à la partie supérieure. Dans
cet état, le faisceau devient rebelle à
la manœuvre de bandage. Dans la dé-
tente , au contraire , il se montre affai-
bli, relâché; comme si la torsion qu’il
a reçùe en excès se traduisait par une
perte de force équivalente.
258. Quant à vouloir de nouveau
bander verticalement le faisceau , c’est
une opération longue, pénible, hors
de proportion avec le résultat cherché.
Aussi bien on court le risque de dé-
tériorer le cordon , en le retirant brin
à brin des barillets, pour le réinstaller
ensuite au degré voulu de tension. C’est
pour éviter ces ennuis, que la plupart
des ingénieurs emploient le procédé
ci-dessus.
Résumé.
a
259. A fièv oùv iv tis xaTantdaano
t& tv ùitapybvTOJv bpydvcov y èit\ xetya-
Xalou toutÔ éahv. T à Sè xaTa (lépos
èn\ Tris iÿeoÆ ovtcjv fxdXtaT av t ts
éTFtSetÇat SùvatTO . IÏA>)i/ fxévTOt êyxù)-
(xtao'léov êah tous àpyfis eupivras
Trjv TôJvSe tûv bpydvGov xaraaxeurfv •
xdi yàp tou tffpdyfxaTQS xdi t ou ayrf-
f/uxTOs dpxnyoî yeyivaat, xœià TsdvTCûv
Te tôjv aXXcov fieX&v ùrrepëoXrjv eipov
(irfxet Te TO^elas xdï fiapet t&v fiaXXo-
fxévcoVy Xéyœ Sè olov xœrd Te t 6 £ou ,
259. Telles sont, en résumé, les
critiques méritées que l’on peut adres-
ser au système en usage. Quant aux
détails , chacun peut , d’un coup d’œil ,
en apprécier la valeur. Toutefois on
doit des éloges aux premiers inventeurs
de ces machines. Pour le fond , comme
pour la forme, ils furent, en effet, de
véritables créateurs , qui laissèrent bien
loin derrière eux , tant pour la portée
que pour le poids du projectile, les
instruments primitifs, arc, javelot,
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95
DES MANUSCRITS.
xal àxovrlav xal otyevSévYis. Kai yàp
t b fièv àpyrj$ brivorfcmi t t xal to
xarà Trjv èirivoiav é^epydaacrdai | ue£-
$ ovos (pvaeo&s ê</lt • rb Sè eh Si6p6co<rtv
S (lerdôeaiv dyœyeiv rb ùizdpyov evye-
péalspov eïvai Soxst. IlÀ>)v rsoXkôh
(T<p6Spa êrâv SieXtjXuôircûv, d(^ oS Trjv
avvra^tv evprjcrdai rrfvSe ovy&aivei ,
xal 'uroXkojv yeyovircw, àxrrrep elxôs,
xal (Âfiyavtxâv xal fieXonotcov, (xijÛéva
rerokfinxévat 'tffapexërjvai rvjv throxei-
f. tévijv fiéôoSov. Tlp&rov Sè rjpeh rovro
iffoitfcTavres ts rdXkà / mapaSeSoixa(xev eô-
Xjpif&lay rsepl Ssv rtjv ènlyvuaiv ëÇeis
Sià tùjv fieXXbv ruv Xéyeadai .
fronde. Aûssi bien nne idée fécondée
dans son germe et mûrie à point par LA
le travail procède de plus haut, dans «-hirobalistk
* ^ D^HERON
l’échelle de l’intelligence, que le talent D , ALKVAM)R , E .
banal de modifier ou de corriger ce
qui existe. D’ailleurs, l’invention en K K. 264.
question remonte à un grand nombre
d’années. Naturellement maint ingé-
nieur, maint constructeur, en a fait
usage. Nul , jusqu’ici , pourtant, n’a osé
rompre avec la routine. Le premier,
je m’en suis affranchi ; et j’ai obtenu Th. 59.
de nombreuses et utiles améliorations,
dont vous prendrez connaissance par
l’exposé qui va suivre.
260. Je passe à regret le développement annoncé, qui occupe huit
pages de l’in-folio de Thévenot. C’est un admirable spécimen de la
mécanique appliquée des anciens 279 . Un constructeur moderne n’y
montrerait pas plus de sagacité, de souci du progrès, ni d’amour de
l’art. Le grand mérite, à mon sens, du traité de Philon, c’est que l’au-
teur y demeure continuellement en scène, non pour afficher sa person-
nalité , mais pour soutenir hautement la cause de la science désinté-
ressée.
DES ENGINS X RESSORTS METALLIQUES.
XAAKÔTONON de ctésibius.
261. À la suite de son exposé, Philon aborde la théorie du XgAxd- Th * 6 7*
ICR 28G
tovov (engin chalcotone, ou à ressorts de bronze ), inventé par Ctésibius
d’Alexandrie. .Moi-même, dit-il, j’ai eu à m’occuper du problème,
« tel qu’il était posé 280 . J’ai cherché à le résoudre, en marchant, sur les
« traces de Ctésibius, vers une solution meilleure. Entre son type et le Th. «s.
«mien, il existe, en effet, une grande différence de forme, si j’en
« crois des personnes qui ont pu examiner avec attention l’engin de
« Ctésibius. Je vais donc vous décrire ma machine, telle que je l’ai
« exécutée. »
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96
NOTICES
IA
CHIROBALISTK
D’HÉRON
D' ALEXANDRIE.
RR. 288.
ENGIN yjlXxàTOVOV DE HIILON.
262. B dais fièv oiïv xal crvptyytov
xal yeXdvtov xaà yelp 17 x«t dyovcra T171/
toÇïtiv, ire bvlcrxos xaà rj xaTaxXets xaà
al axvraX ai, xa) rà âXXa toi ha xaà
ènl tovtov xareaxsvaurOat toîs aXXots
bÇuêeXécrtv èfiolcus. Tà Sè YYXtvOlov aXXo
Xafiêdvet (ryrfria.
262. Lç pied , la monture , le tiroir,
avec la griffe commandant la corde
archère, le treuil, le déclic 281 , les le-
viers, etc., sont absolument les mêmes
que dans les Ôê/êeXexs 282 ordinaires.
La cage seule présente une autre dis-
position.
Théorie du faisceau névrotone.
263. MtéXAot'Tes ovv isepl Trjs tôjv
t 6 vojv iStbxriTos àitayyéXXetv , xaXôjs
ëyetv threXafiêdvOfjLev xal ènl tovtov
'tipÜTOv èTTKTxéÿacrOat n repi tôjv apyalojv
bpyavojv xal ovfi€dXXetv, Tts ècrltv $
ahta tov fiotxpàv âiroc/léXXetv SvvacrOat
t b fiéXos, fxrj 1 sepl (itxpàs ah tas t rjv
&ecjpla v isotovfievot , xaddnsp dvcSrepov
SeSrjXoixafiev . . . TavTa fièv yàp 'urpoe^rf-
TTjTat , xadairep eïnov év t ois 'uspt>TZpov J
xal év fiéacp xelfieva xotvà TSacriv xntdp-
yet isoXXdxts rl Sri xal 'GSavToSpnzûs 1 se-'
7 retpafiéva. Nui» Sè bXocryepvi t iva Set
Ttjv ènlcrxetytv rsepl tôjv xaObXov zrotrf-
cracrOat fiéXXovTds ye xal sspocrdyetv
bXooyepés t t &ecSprjfia, xal ïStov t fi
StaBécret xal tsoXv isaprjXXayfiévov tôjv
TSpoTépwv.
264. UXri oôv ri tôjv dyxcovojv fila
Tsapahtos y ty verrat tov fiotxpàv tyépe-
crBat t b fiéXos. Avtïj Sè Stà tôjv tÔvcov
aiderai. 2 xe 7 r 7 éov toi'vvv, isola t Is écrit
ssepl tous t 6vovs rf ôitdpyovcra StdOe -
cris . . .
Ovxovv à àyxojv éaltv év fiécrcp tôj
t 6vcp • Tà fièv jfUTivtov avTOv èirnrMet
263. Avant de décrire, poursuit
Philon , les propriétés particulières du
moteur chalcoione , je crois utile , même
à ce sujet, de jeter encore un coupd'œil
sur les anciennes machines, et d'y re-
chercher quelles sont les conditions re-
quises pour lancer loin le trait. Je ne
donnerai point, d'ailleurs, comme je
l'ai fait plus haut, une théorie détail-
lée du système . . . Ces questions , déjà
résolues, comme je l'ai dit, se trouvent
à la portée de tout le monde, et maintes
fois la pratique les a étudiées. Ce que
j'ai à présenter, pour le moment, ce
sont des considérations générales, c'est
l’examen sommaire et spécial d’un
principe tout à fait original et nouveau.
264. La quantité de force accumu
lée dans le battant, telle est la cause
de la longue portée du projectile. Le
faisceau névrotone est un moyen de
l’augmenter. Examinons donc, dans ce
système, de quelle manière peut en
varier l'effet. . .
Et d’abord , le battant est au centre
du faisceau. Une moitié de celui-ci
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DES MANUSCRITS.
xarà Trjv xsflépvav tou àyxâvos év t$
éxrbs fiépei tou xsktvOiou xaï /3id£erat
Tfjv xdlépvav eis Tà émis, t6 Sè AXko
rjfitriviov t sapaXkàÇ dvà top iyx&va.
SJyco oSv j 8t i Tdytc/Ia Suvaycévcûv t&p
âyxdvcûv Avon fai etv, (loxpéraTa t 6 fié-
\oe éaroorléXket. H yàp b^urdTtj (fiopà
Tris ToÇtrtSos TayvrdTtjv évepyd^erat
T# fiéXei xlvyaiv, Sols èv ï<jq> xp6vq>
xk rkeiova t6ttov êveyO rivai Sià t b ovve-
%ès t ris (f>opâs.
265. UiTep 9 oSv, xaOàfaep elprfxaatv
ol xskeioloi xaï rffiets Sè àpxioùS tfao -
fJLSv, ovfi&u'vsi Tri tou dyxcûvos AvanloS-
aei Trjv fitav il; AfityoTéporv yivetrOai
t&v r\pLiT0vlcûVj fi fiôvov éx tou év6s ;
touto Sè <ra(p&s siSrfcropev imcrxoïnf-
golvtzs ccÙtcl' xsdvv yàp xprfcrifiop Mat
xspbs t bp êdldfoa \6yov.
Ouxouv xspbs fièv Trjv Tris to^ItiSos
xaxaycûyrjv ôp&fiev A(i$6t zpa <ra(Ç&s
àvrnrpdaxTOVTa t à tifitrivia ; Sib xdï
Tobs Ayx&vas ovfi&zivei xsoXkdxis Tpi-
ëeaOai Suo Suvdfieis Avaxtvouvras , èv t t
t$ oydo'fiaTi Trjv toÇitÏv apux ovfiGalvet
AfiÇoTépas t às t&v fj(inovlajv Suvdfieis
xivetv laorrayeis aùrdis (Tuvxmapyouaas 9
Sià t b è% Ï<tù)V xaï bfioloov Suvdfieorv
ovvecrldvai. Oux Av ouv xspibs t b Tclyos
tou ayxôrvos rj (lia ovfi&ÙXotTO Suva-
( us , el (irj fie/£wv sïrj Trjs AXkrjs. OSto)
yàp Av xaTaxpaToirj Tris iXdcraovos xaï
èniavvanrtoi t$ t dyti.
tome xxvi, a e paitie.
97
tombe au droit du talon , du côté ex-
térieur, et pousse le talon vers V inté-
rieur du bâti ; l’autre moitié, symétri-
quement placée, pousse en avant le
bras 285 . Or je dis que, plus vive sera
la détente des battants 284 , plus loin
sera lancé le trait. En effet, plus le
mouvement de la corde archère est ra-
pide, plus forte est l'impulsion qu’elle
communique au projectile. De sorte
que, dans le même temps, grâce à la
continuité de l’impulsion 285 , l’espace
parcouru est plus grand.
265. Cela posé, faut-il admettre,
comme je l’ai dit, avec la plupart des
ingénieurs, que la puissance du bat-
tant 286 est engendrée simultanément
par les deux moitiés du faisceau, ou
bien par une seule? Examinons ce
point, afin de l’éclaircir. Aussi bien,
pour ma thèse, il est de la dernière
importance.
Lorsque nous tendons la corde ar-
chère, ne voyons-nous pas simultané-
ment les deux moitiés du câble réagir
en sens contraire ? A tel point que sou-
vent, par ces deux efforts inverses, le
bras lui-même se trouve, pour ainsi
dire, broyé. En outre, dans la détente,
on voit la corde archère entraîner,
d’une vitesse égale, les deux moitiés
du faisceau, dont les forces compo-
santes sont égales et identiques. Pour
imprimer au bras sa vitesse , une force
unique ne suffirait donc pas, à moins
de surpasser l'autre. Alors, en effet,
elle vaincrait cette seconde force et
viendrait en aide à la vitesse 287 .
l3
LA
CHIRQBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
KR. 290.
Th. 69.
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LA
GHIROBALISTE
D’IlélXON
D’ALEXANDRIE.
NOTICES
98
266. A eiyOeln Stv r b XeySpevov <jo-
(pok vndpyov 9 oJov rjpsïs (papsv, xaà ix
tou pùXomos rhroSeiypaTOs XéyeaBat.
Èàv ydp tis Xotëùv Svo fidprj Sfiosa
rfî yéves xaà t$ oyrfpuzTij rb pèv (ivç i
ïaovy rb Sè A XXo Sifivovvy Apa. àty {fyous
iÇjf CpépsaBaiy \éyœ tri t à Sipvouv
t jsapà tffoXû t dyiov oltrOrfcrerai * xaà M
t&v SXkcûv Sè fiap&v b aôrbs ùndpyei
\byos 9 &cr\e àvotXoyov de\ rb petÇov
tou èXdxrcrovos chs Tdyiov (pépeoOar
tW Sri t b petÇov /3 dpos 9 xaOdnep (fourl
t iv es tûjv tyv<rix&v 9 paXkov ixpop€etv
SSvcltcu xaà Siau/léXXeiv t bv àépa 9 eW
&t i pel^ovi fidpei xaà fiontl tsXeIcûv.
HoLpéneran Sè TaXelo) ponrjv paXkov aô-
%eiv Tijv xoltA xdOerov (fiopdv.
266. Ce que je viens de dire peut
être mis en lumière par l'exemple sui-
vant :
Que l'on prenne deux corps de
même substance et de même forme;
l'un pesant une mine et l'autre deux.
Qu'on laisse de haut tomber ces deux
corps. J'observe que le poids double
sera entraîné avec un excès considé-
rable de force vive 288 . Même raisonne-
ment pour tout autre poids. Toujours,
proportionnellement, le plus lourd aura
le plus de force vive; soit parce que,
au dire de quelques physiciens, il fend
et écarte l'air avec plus de facilité; soit
parce qu’au poids le plus lourd corres-
pond une impulsion plus forte 289 . Il
suit de là qu’une impulsion plus grande
ajoute à la force vive de chute.
267. Philon appuie sa démonstration sur des exemples quil serait
trop long d’exposer, mais qui sont contraires aux principes, les mieux
établis aujourd’hui, de la physique. Au fond, Philon sent d’instinct
les phénomènes naturels. Mais il confond à chaque instant la vitesse
d’un mouvement avec l’effet de force vive. Dans la comparaison qu’il
donne ci-dessus de la chute des corps, j’ai respecté la distinction entre
les deux faits, et restitué à chacun son rôle effectif. Chose remar-
quable, les connaissances scientifiques de Philon se montrent habi-
tuellement exactes, à la condition de rendre aux termes par lesquels
il décrit des phénomènes certains une précision qui trop souvent
semble impossible à sa plume.
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DES MANUSCRITS.
99
ORIGINE DE L’INVENTION DES RESSORTS.
268. Quoi qu’il en soit, l’habile praticien arrive aux conclusions
suivantes :
269. Toutûw Sè tosovtùjv ùrrapyj&v-
tcûv éSeiyjBrj o-aÇtœs rè êv rjpnbviov ptj -
Sèv ovvepyovv rp tov àyx&vos Çopje Sià
rb iaorayès SXXcp. K <dX6k oSv êyov
êxp(6rj t à 'BepieXetv xdl pezâpai xà
prjOèv (bÇeXetv Svvdpevov t rjv tov bpyd -
vov Svvap.iv. N evpivav pèv oSv Ôvtcov
tgov t6vgov, xdl iyj&vTCJV Trjv bpolav
Taatv t ois 'urpirepov, ovx êvSeyépevov
t à Sv iùôv rjpnovlcûv TsepieXeiv . Il 6k
yàp ht à âyxàv éSvvara &v ùirb tov
pivov xpaTeîaOai ; TSpoaeSeÎTO Sè XXXtjs
peOéSov vspbs rb xdl avivai SvvaaOat
Trjv tov évbs rjpiTOviov Svvaptv, tov
TSpOOTIpSHJpévOV TSpbs TtjV TOV àjX&VQS
'cdlépvav, xdl Tb £XXo zsepteXelv tfpiTÔviov
db els pèv Trjv dnoaloXrjv tov fiéXovs
prjôèv ovpëdXXeaBai Svvdpevov , eh Sè
Trjv xarayaryrjv àvTnrpdaaov, xa) Svaep-
ylav Trjv péXXovaav XéyeaQat.
269. Dans cet état de choses, il fut
clairement prouvé que chaque moitié
du faisceau n'ajoutait rien à la vitesse
du bras, à cause de son identité de
force avec l’autre. On conclut donc
avec raison qu’il fallait enlever et sup-
primer ce dispositif, qui n’était d’au-
cun secours pour la machine. Or, le
faisceau étant formé de cordons de
nerfs, tendus d’après l’ancienne mé-
thode, il n’était pas possible de n’en
supprimer que la moitié 290 . Comment,
en effet, avec l’autre moitié seulement,
le bras eût-il pu déployer la moindre
force? D fallait donc recourir à un
moyen nouveau, permettant d’obtenir
plus de puissance qu’avec la moitié du
faisceau appliquée au talon du bras, et
de supprimer alors l’autre moitié, qui ne
pouvait rien ajouter à la force balis-
tique 29 1 , et dont la résistance entravait
la manœuvre 292 .
FABRICATION DES RESSORTS DE BRONZE.
270. KaTecrxevdfTÔrjcrctv yàp eh Tbv
TpiairiOapov xœrœniXTrjv h&nlSes ;(aA-
xdî 9 xdi elyov pèv Trjv TSpoartyoplav
TavTrjv. H aav Sè al Xen {Ses iXdcrpara
yaXxdj pfjxos pèv fyovra [ÆoxxuÀot/s
IB'], TsXdTOS Sè [SaxrùXovs B], t Jfdyos
Sè [SoxtvXov t b StoSéxarov]. àJt«i Sè
iyœvevOrfaav pèv yaXxov TSapatrxsva -
trOévTOS épvOpov ds yjprivroTdrov xdl xe-
270. On fabriqua alors, pour la ca-
tapulte de trois empans, des lames ou
rubans ( A.eir(Se$) de bronze , car on leur
donna ce nom. Ces rubans étaient des
ressorts (ÈXdafjLordj métalliques , ayant
de longueur [12 doigts], de largeur
[2 doigts] et d’épaisseur [77 de doigt] 295 .
On les fondit en cuivre rouge bien pré-
paré , de première qualité et purifié avec
1 3 .
LA
CHIAOBALISTK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Th. 69.
KR. 292.
Th. 70.
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NOTICES
LA
CHIROBALISTB
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
RR. 294 .
100
xaBappÂvov xcà onr&nlriOévTOS 'urXeovd-
xis y el& ovTGJf eh rrjv fivav (iiyOévros
xacranépov bXxrjs Spatial t peis, xa)
rovrov xexaOapfiévov xa) inGrnlrjfiévov
'Bsepiacrûs.
271. E/t* êyyyOeurvv xcà éXavOei-
ar&v tgûv XeniSojv xà XaSoucr&v rà Srj-
XvOévra 1 aérpa, ovrco xafnrfrjv èSdxapev
avraîs rspa&lcw rspbs ipSoXéa ÇuXtvov.
KaJ (Jierà ravra êxpoTtfcrapsv ramas
ypvypàs crvveyôk xcà rsoXùv yjp6vov 9 r rj-
povvres laonayeis xcà bpOàs xarà xp6-
ra(pov xa) xarà rsXdros d(/lpaëei$ xa)
dp(io%ov<ras rsdvrodev rspbs rbv êfiëo-
Xéa. Merà Sè ravra xarà Çevyos avràs
ovve0rfxa(xevy rà xoTXa rspbç àXXrfXas
av^ev^fxvres 9 xa) rà Axpa fiivrf&avres
eh ivvyay xa) rôpfiois eh iXXrjXa ov-
levÇavres.
272. tayyv fièv oSv èXdp&avov al
XentSes Stà rrjv rov yaXxov xpaxriv • b
yàp Xsvxiraros xa) xaBapciraros yju-
vevOeh els rb Svvarbv prjSevbs [leracryjùv
loyvpis re xa) bXxbs xa) vevpéSrjs è</llv.
Èxporovvro Sè ÿv%pa) rrvveyfis xa) tso-
Xùv ypbvov rspbs rb rrjv ènityaveiav
avrôjv ravxvcdOeitrav eùrovlav rsapa-
oyeîv.
INSTALLATION
273. À.(ji${xvprot yàp mvepeurOeï-
<rai y xa6à Xéyopevy nsapà rrjv roS iy -
xûjvos vraperfOevro rslépvav. Ô Sè
àyxrhv rrjv rslépvav elyev èntipeuTfxévriv
soin, à plusieurs reprises, puis mé-
langé , à raison de trois drachmes par
mine (trois pour cent) avec de l'étain
pur, bien nettoyé et corroyé.
271. Au sortir du moule, les ru-
bans furent aplatis et mis aux dimen-
sion* ci-dessus. Puis ils reçurent une
courbure douce sur un gabarit de bois
(Ép€oXetfe). Ensuite je les battis à
froid sans relâche, pendant très-long-
temps, leur donnant une épaisseur
uniforme, ainsi que des arêtes recti-
lignes au pourtour du profil; et, dans
l'autre sens, une courbure régulière
épousant exactement celle du gaba-
rit. Enfin je les conjuguai deux à deux,
mettant en regard leurs parties con-
caves 294 . Les extrémités, limées avec
soin, s'assemblaient deux à deux au
moyen de tenons.
272. Les rubans empruntaient donc
leur force à la nature même du bronze.
Le plus blanc et le plus pur, quand
on le fond avec toutes les précautions
requises, donne un métal fort, souple,
élastique. Les ressorts furent battus à
froid 295 , sans relâche et pendant long-
temps, afin d'en durcir les fibres su-
perficielles et de leur procurer plus
de résistance. On leur donna, comme
j'ai dit, une double convexité.
DES RESSORTS.
273. Cela fait, on installa les res-
sorts au droit du talon du bras. Celui-
ci s'appuyait donc contre les lames
flexibles. Lui -même pivotait autour
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DES MANUSCRITS. 101
ii xï t âv XsTTtScjv Aôrçs Sè ênoXeue ro
tarepl aiSrjpovv rffapaxelpsvov éx-
rbs rrjs rou dyxâvos èmtyavelas xcà
avveyifievov êv rfi n rXivôtcp xarà rà
axpa aiSrjpoU SeapoiSy 6Î xai ràs Xe-
•niSas âfjux rsepiêiyov xvxXcp rspbs rb
prj rsovécrai rb rsXivOlov. Kal xarà rrjv
èmÇavetav Sè tov dyxcovos SoucrvXtos
yakxous rspocréxetro 9 xaï rspbs rbv dy-
xava rspoaxzxoïvaypjivos i(v 9 Si * oS Sié-
rpeyev b aiSijpovs byeùs rspos rb K i<r-
a6(pvXkov 'BapsxreivbfJLevov ax hou Sià
rovro.
d’un collier de fer extérieur, qui em-
brassait le contour du bras 296 , et qui
se reliait à la cage, par ses extrémités,
au moyen d’étriers de même métal.
D’ailleurs, pour ne point fatiguer le
bâti, ces étriers, de forme arrondie,
s'assemblaient avec les cadres des res-
sorts. Enfin, le long du battant, se
trouvait une douille en bronze, ajustée
sur la surface du bras, et dans laquelle
pénétrait le pivot de fer, au droit de la
feuille de lierre (Kicr&étyvXXov) , disposée
en relief sur la douille 297 .
LA
CHIROBALISTE
D'HERON
D’ALEXANDRIE.
Fig. 1 5. Engin chalcotone de Philon de Byzance.
(Calapullc à ressorts de bronze).
Élévation.
Le x«7<7<j<pvXAop
(fouille de lierre).
ÉLASTICITÉ DU SYSTEME.
274. T rjs ovv SeSr{kojp.évr]S Siaurxsvris
isTrapypvarjs ovvéëatve, xarayopévijs rrjs
ro^irtSos, rbv dyxâjva 'SfoXevipevov zrepi
rbv byéa rbv aiStjpovvy 3 -XlSeiv rp
nflépvp t ijv plav r&v \enlSoûv 9 $ xarà
rb xvprbv pApos rsrielopAvtj xarà axpa
xaï rspotTïjpeuTfxévti rp & Xkp XeirlSt St 9
air rjs re d7TGop6ovro xaï rrjv àXXrjv
àirdpOoy. Tlpoaxelpevov yàp ifv xaï rb
rij s SXXrjs péaov rspbs rÇ rsXivôlcp xaï
nrpbs rois 'meptéyovcriv airrjv aiSrjpoîs
274. Grâce à ce dispositif , continue
Philon, lorsque la corde archère ve-
nait à entraîner le bras 298 , celui-ci,
pivotant librement dans son collier
métallique, pressait du talon contre
l'un des rubans, en appuyant sur la
face convexe 299 . Ainsi comprimé, ce
ruban se redressait, et transmettait
son effort, par les extrémités, au se-
cond ruban , qui se redressait pareille-
ment. En effet le dos de celui-ci s’ap-
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102
NOTICES
LA
CHinOBALJSTÜ
D' HÉRON
D'ALEXANDRIE.
Seafiois, èv fièv rp xaTayojyrjj xaOôri
SeSrjXoixafiev * àvayxouov fjv ànopOoü-
aOai ràs Xem'Sas Sià to aurais ovvrjpei-
aOai • èv Sè T<p ayaaOrivai TSaXiv êirï t rjv
bfiolav rou ayrffiaTOs dnoxaOialaxrOai
t aÇiv. A ib xaï avvéëaive fierà filas
'BoXXrjs Sttalafiévas aüràs àirofioyXeueiv
Ttjv tou iyxüvos Tsrlépvav.
puyait contre }e bâti et contre les
armatures de fer, qui le maintenaient
en position. Ainsi que je l'ai dit, l'en-
traînement de la corde 300 avait pour
effet de comprimer, redresser et arc-
bouter l'un contre l'autre les deux
rubans. La détente les ramenait à
leur position primitive. S'éloignant
alors violemment l'un de l'autre, ils
réagissaient avec force contre le talon
du bras.
ÉLASTICITÉ NATURELLE DE CERTAINS CORPS.
KH. 29 G. 275. T dya fièv oôv xaï <roï S6%et rb
elptifiévov &i ncrtov elvai y xaBebtep xaï
Th. 71. étXXoïs TsXeloaiv, Otî yàp (fidcrxouai Su-
varbv elvai xafiTtrjv èyouaas ràs XenlSas
xaï ihrb Tifs tou àyx&vos filas ânop6o>-
Oelaas firj oix bpOàs els to Xonrbv Sia-
fiéveiv, aXXa TSpoxaOblaaOai rsdXiv êirï
Trjv è% àpyrjs ùndpyouaav aùrois xafntrjv.
Tlepï fièv yàp Trjv tgjv xeparcov tyvaiv
to toioutov ùndpyeiVj xaï zsepl riva
tgjv ÇuXcjv, xaï rà t 6%a toioutgjv ye-
véaOai y rbv SèyaXxbv loyypbv fièv elvai
(Çutrei xaï axXrjplav xdï t 6vov êyeiv ,
xaOanep xdï t bv alSrjpov , xafiÇ>6év Ta
fié vr 01 ùrri tivos filas els rb fie rà raura
Siafiéveiv Ttjv xafinrjv ïyovra xaï fiij
SuvaoDai êauTfi rsdXiv dnopôovoDat.
'Suyyvûifitf oSv lalct) ourdis tou ènï
TavTtjv Trjv S6%av ÇépeaOai firj rspoï-
</1oprjx6<ji rà xarà fiépos.
275. Sans doute un pareil fait vous
paraîtra, comme à beaucoup de per-
sonnes, incroyable. Il est impossible,
dira-t-on , que des lames déjà courbées,
puis redressées par l'effort du battant,
ne restent pas indéfiniment rectili-
gnes, bien loin de se détendre et de
revenir à leur courbure première. A
dire vrai, on admet que l'élasticité est
une propriélée naturelle de la corne 301
et de certains bois, comme on le voit
dans l'arc. Mais on soutient que le
bronze, bien que doué, comme le fer,
d’une certaine rigidité, d'une certaine
dureté et résistance, conserve néan-
moins la courbure qu'il a reçue d'un
effort puissant, et ne peut plus ensuite
spontanément se redresser. Excusons
l'objection, fondée sur une notion im-
parfaite des choses.
LAMES D’KPÉES CELTIQUES ET ESPAGNOLES.
276. â<p6tt yàp rj tgjv 'mpoeiprtfié-
vcov XeirlScov èpyaala Stà tgjv KsXt ixgjv
xaï larrdvGJv xdXoufiévojv fiayatpGJv.
276. La propriété desdits ressorts
fut, en effet, devinée à la vue des
épées celtiques et espagnoles. Pour es-
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DES MANUSCRITS. 103
Tairas yàp, 6rav j3oôXavrat Soxifid^eiv,
et xpifalat elatv , intXaSbfievot rfj fièv
Strict X ei pi (J^xalpas xa) èn] rrjv
xeÇaXi )v livres 'mXaylav aahrjv xard-
yovcriv éxarépou fiipous , Scos âv rav
& ptav éfyovrat • fierà Sè redira dvrjxav
' b^éas rsdpav res dfiÇorépas ràs yeîpas.
H Sè àtpeOeîcra dbropOourat i iïdXtv, xcà
diras M rbv ê% ipx*i* puOpbv diroxa-
0 Marat y diale firjSefitas ëvvotau xafnrijs
ix £tv * xa) t aura n rXeovdxts 'moioivrcov
bp$aï SiOftévouatv.
THÉORIE
277. ÈÇtirdlero ouv , ris i</hv i) al -
t / a , $v xareurovetv auras crufiëafvet
ràs fiayalpas rainas • efi-
piaxov rsparav fièv rbv a/Srjpov xaOapbv
xntapxo vra xaB* ihsepÇoXrjv, eira elpya-
arfiévov èx urupbs auras, aarle firfre
SnrXorjv firfre êtXXo divas êv aura fitjSèv
ùndpx&V} bvra Sè xdi rbv afSrjpov rq>
yévet firfre xardaxXrjpov Xiav firfre fia -
Xaxbv, yuéaov Si riva • fierà Sè redira
xexporvfiivas foxpàs aôràs veavtxas
ùrsdpxew * tout) yip elvat r b rrjv eu-
roviav rsoioüv • xporetaOat fiivrot fià
fieyaXats afyupats firfre layypdis rsXri-
yats • rrjv y dp fiiatov xdl rsXarylav rsXrf*
yrjv riv re puOfibv Stadl pétyeiv xai xarà
(Bdôos Ixvovfiévrjv drroaxXrtpiveiv Xlav,
üdle ràs aura xexporrjfiivas , et ns
émëdXXotro xdfidletv, rfrot avr$ fifj
évStSbvat r b ntapairav, f) fZiaxrOefcras
auvrplèeaOat Stà r b rsdvra rbnov rbv
mixvoBévra rhrb rifs 'urXrtyrjs rsuxvbv
ùndpxew. Ai fièv oSv rsupdaeis rbv
re erlSrfpov xa) x&Xxbv fiaXaxivouatv
sayer celles-ci, et pour juger de leur
qualité pratique, on saisit une lame
de la main droite et on se l’applique
contre la tête. Puis, des deux mains,
on en abaisse 302 les extrémités, jus-
qu’à ce qu’elles fléchissent au niveau
des épaules. On lâche alors brusque-
ment la lame qui, d’elle-même, rede-
vient droite comme devant, sans con-
server, même après des épreuves
répétées, la moindre trace de cour-
bure.
BATTAGE.
277. On se demandait en vertu de
quel principe ces lames possèdent une
pareille élasticité 303 . On finit par com-
prendre que le fer, lorsqu’il est bien
pur, et qu’on le corroie à la forge de
manière à n’y laisser ni rouille ni
paille, ne se montre par lui-même ni
dur ni mou, mais plutôt d’une con-
sistance moyenne; d’un autre côté,
que ces lames, vivement 304 battues à
froid , acquièrent plus d’élasticité. C’est
là, en effet, ce qui leur donne la sou-
plesse. Toutefois il ne . les faut battre
ni avec violence ni avec de forts mar-
teaux. Un battage exagéré et maladroit
détruit l’arrangement des fibres et se
répercute à trop de profondeur. Aussi
bien , battues de la sorte , si Ton cherche
à les faire ployer, elles s’y refusent
absolument, ou bien se rompent sous
l’effort, parce que leurs fibres, écrouies
par le battage, ne peuvent plus se con-
denser davantage. Le passage au feu
amollit le fer et l’airain, en les dila-
I.A
GUI R OB A LISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
KH 798.
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104
NOTICES
LK
CHIItODALISTE
D'HÉRON
D'ALEX \NDRIE.
àpatoufiévcov tôjv acofiaTCov, &s (pacriv ,
al Sè ÿvÇets xal xportfaets axXrjpuvotH
t Ttv . kfiÇirepa yàp ahta ylyverat t ou
TS uxvoùaOat rà acifiar a ovvTpeyjôvTcov
T ûjv [LQpitov tapas AXXrjXa xal zrjs t ou
xevou rsepntXoxr\s avvatpoufiévrjs.
278. ÈxpoTovfÀev oôv \f/uypàs Tais
Xêt n'Sas xarà afitySrepa rà fiépti, xal
oÜtc») ràs èrnttyaveias oùtôjv ovvéëatve
crxXrjpàs ylyveaOat , t b Sè fiéaov Stafié-
vetv ftaXaxbv Stà t b firj Suxvetadat Trjv
'tffXïjyrjv xarà fiotOos éXatfipàv ovaav •
Ka6a7T£p oiïv ix r piûv acufidrcuv èyt-
vovto crvyxe (fierai 9 Suo fièv axXijpcüv,
évbs Sè tou fiécrou (ÂaXaxœTépov 9 Stb
Th. 7a. xal Trjv sut oviav aurais avvéëatvev
ùndpystv 9 xaOws avcorepov èveSelyOri.
tant, comme on clit. Au contraire, la
trempe et le battage durcissent ces
métaux 305 . Ces deux causes expliquent
d'ailleurs la contraction des corps par
le rapprochement de leurs molécules
et par la suppression des pores inter-
médiaires.
278. Je battis donc mes rubans à
froid sur chaque face, et cela eut pour
effet d’en durcir l’épiderme. L’inté-
rieur, au contraire, demeura mou,
grâce à la douceur du battage, qui ne
pouvait se faire sentir à quelque pro-
fondeur. Les lames se trouvaient donc
formées, pour ainsi dire, de trois mé-
taux juxtaposés : X l’extérieur, deux
couvertes dures; X l’intérieur, un
noyau mou. De là, leur souplesse élas-
tique, décrite plus haut 300 .
supériorité pratique des engins X ressorts.
279. Ilcpi fièv oSv tGjv XaXxorivcov
xal Trjs 'Brepl aura ytyvofiévrjs taapa -
(TXEvrjs ènl togoütov eiprfcrOco, firj xal
fiaxpirepov è^eveyOévres XaOojfiev taa-
psxëafvotnes sis tous (fivaixoùs ênl
•aXeïov Xbyaus. Êti Si aot fipayéa
•apoeptyavioüp isv taepl Tfjs euyprjc/1 las
avTwv TSpôjrov fièv y dp éc/ltv i> xa-
Taaxeurj tôjv SeSriX&fiévcjv taapà 'tffoXù
tûjv dXXow eùxonorrépa Stà t b firfre
wplrprfTay firfre yotvtxlSas firfre Se -
a fious artSrjpoùs 'moXXobs xal iffotxlXous
éyeiv 9 àXX 9 d<^éXrj riva, xal Xnrjv xal
eôxoïrov eïvai Trjv xaTaaxsufjv ovtûjv.
Il pbs Sè toutois iayypd ré è&U xal
AtpOapra fiàXXov tùjv AXXcov, dxrà v où
Stà veupGw dXXà Stà yaXxoù Trjv êtjdp-
279. Des engins yaXxÔTOva et de
leur structure actuelle, je borne ici
mon exposé; en allant plus loin, je
craindrais d’empiéter sans le vouloir
sur des questions qui sont plutôt du
domaine de la physique. J’ajouterai
seulement quelques remarques sur les
qualités pratiques du nouveau système.
Et d'abord, témoin la description don-
née plus haut, il est d’une facilité
d’exécution supérieure. Cela tient à
ce qu’il ne présente ni lucarnes, ni
barillets, ni armatures de fer nom-
breuses et compliquées. Sa construction
se trouve, au contraire, toute simple,
tout unie, et partant très-facile.- D’un
autre côté, c’est une arme puissante,
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DES MANUSCRITS.
t vaiv ëyovra, T b Sè [léyialov xoà isrpco-
tsvov fjLaxpoSoXetrai xa) tous nrXtjydis
èt/liv evTOva, ivre Tais ùrtalOpoisypeiais
xa\ èv tous vavTixàls (/I par tous értaOri
Siafiévei S tà rb yoffre f2payévTa aCrà
(JLtfre v or icrO évTa fxrjSèv Seivbv rsâtryeiv.
Tÿ> Sè vevpty TSav t b toiovtgv écrit tso ■
Xéfuovy ovS 9 dî6v re voTicrOévTœv tSv
tAvojv $ (SpayévTœv puj (pdetpecrOai rà
Ôpyava. TloXXolxis Sè xdl rà ÇvXacrcrô-
fieva 'srepiacrSs aleyvois t6ttois Sià r rjv
t ov àépos (israëoXtjv yeipova oujt&v
jsapà tboXù ylveatiai [crvptSatvei]. O
Sè yaXxbs èv re rots toiovtois è<rl\v
itpOapros xeù èv tous yjpelaus ânaOris
Siapjévety Sià t b fxr/Ve prfyvvcrOai firfTS
ènéxTacrtv Xaptëdveiv. A vvcltcli Sè (xerà
t rjv yjpelav eôxbncos èÇaipeOeis à t 6vos
èx tov tsXiv6(ov TidecrOai eis fkvTpov
èp£Xi)6els. Kod tovs âyx&vas Sé ècrltv
svxÔtïcos êÇeXetv tSv byéojv ê^eXxvcrOév-
Toovy Strie xoltol tsolv fiépos xdi ev<n aXès
xdi etjavvOsTQv eïvat xoà èv Tais ôSoi-
itopiais eityoprov.
105
moins sujette quune autre à se détra-
quer, car elle tient sa force balistique
NON DES NERFS , «MAIS DU BRONZE 307 . En-
fin sa qualité suprême, sans rivale,
c’est la longue portée et la vigueur de
son tir, qui ne s’affaiblit jamais durant
l’action , sur mer comme sur terre. Son
organe moteur est, en effet, à l’épreuve
de la rupture, de l'humidité ou de
tout autre accident. Pour les nerfs, ces
circonstances sont funestes. Dès que
les faisceaux sont mouillés ou rompus,
inévitablement la machine est bientôt
détraquée. Souvent même le soin
qu’on prend de l’abriter en un local
soustrait aux influences atmosphéri-
ques ne la sauve point d’une détério-
ration rapide. Le bronze, au contraire,
résiste à toutes les épreuves. ‘L’usage
de l’arme, loin d’en rompre ou d’en
relâcher le ressort, met en évidence
toute sa vigueur pratique. Après l’ac-
tion, l’organe des ressorts 308 , facile à
démonter, s’enlève de la cage et se
renferme dans un étui. Les bras se
retirent avec la même facilité 30 °. Par
conséquent, à tous les points de vue,
l'arme est économique, d’un assem-
blage commode, et portative en cam-
pagne 310 .
280. Tel fut le programme du yakxoTOVov é'pyavov, dans les limites
rationnelles des connaissances pratiques de Philon de Byzance et de
ses contemporains. Fidèle à la loi du progrès, c’est-à-dire attentif à
conserver, en les améliorant, les œuvres de ses prédécesseurs, Philon
se montre plein de respect pour la tradition primitive. A son exemple,
dans mes recherches sur la j’ai pris pour règle de ne
TOME XXVI, 2 e PARTIE. *l4
LA
CHIUOBALISTE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
RH. 3oo.
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106
NOTICES
LA
GHIROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
m’écarter jamais des indications précieuses du livre IV de Philon de
Byzance. La description qu’il donne des pivots, des ressorts faciles à
démonter, des battants d’une structure particulière, introduits par lui
dans le yaKndi ovov, devait éclairer pour moi d’une lumière vive le texte
énigmatique de la Chirobalisle. Je dois au savant ouvrage de M. C. Wes-
cher l’indice de plusieurs détails, précisés par la restitution des leçons
authentiques correspondantes. Mais je dois, avant tout, à l’illustre émule
de Ctésibius le fil d’Ariane qui m’a retiré, sain et sauf, de cet obscur
et périlleux labyrinthe.
PARALLÈLE ENTRE LES Kap€é</1 ptCt D’HERON D’ALEXANDRIE ET LES OSCILLA
OD ANISOCYCLI DD SCORPION , SELON VITRUVE.
281. Pour compléter l’étude des origines et des perfectionnements
des ressorts métalliques, appliqués à la balistique des anciens, je dois
rendre compte du rapprochement que j’ai tenté de faire entre les
ressorts ou xap.6é</lpia de la chirobaliste, et les anisocycli ou oscilla,
assignés au scorpion par un passage extrêmement important de Vi-
truve sn .
Dans mon Introduction historique, j’ai cité 312 les divers témoignages
qui font dériver la manubalistc du scorpion primitif. Que celui-ci d’abord
ait été euthytone, Héron d’Alexandrie en fait foi. Mais qu’il soit bientôt
devenu palintone, en conservant seulement la monture et le tiroir de
l’euthytone, c’est ce qui résulte de la structure même de la chiroba-
liste.
282. Or, à propos du scorpion, voici le passage en question de Vi-
truve :
« Organa autem unius ope ( sic Codd. Par.) prudenti tactu perficiunt
« quod propositum est, uti scorpionis seü anisocyclorum versatio-
« nes j1î . » C’est-à-dire : « Quant aux engins, l’aide d’un seul homme,
« adroitement mise en œuvre, comme dans le jeu du scorpion, je
« veux dire des anisocycles, suffit pour en assurer l’effet. »
283. Qu’étaient-ce donc que les anisocycles?
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DES MANUSCRITS. 107
J’observe d’abord que Vitruve assimile cet organe, formé de cercles
inégaux, au scorpion lui-même. Seü exprime I’identité.
D’un autre côté, versationes signifie partout, dans Vitruve, mouve-
ment rotatoire. Mais il peut s’appliquer également à Y oscillation, mou-
vement rotatoire alternatif. Sénèque 814 l’emploie dans ce sens, en
pariant du mouvement oscillatoire qui accompagne le tremblement
de terre.
Le scorpion, signalé ici par Vitruve, avait donc pour organe prin-
cipal un mécanisme formé de cercles inégaux, à détente vibratoire, ma-
nœuvré par un seul homme et doué d’une justesse remarquable.
284. J’y verrais volontiers les xa.p£è<fipia. d’Héron, avec leurs ovales
[cercles inégaux) compressibles, à l’exclusion des ressorts à boudin,
rubans en spirale, engrenages, manivelles, etc., etc., proposés par les
commentateurs 815 .
285. Au surplus, l’expression « scorpionis seu anisocyclorum ver-
« sationes » laisse entrevoir que Vitruve songeait, en rédigeant ce pas-
sage, à un double système de scorpion. Après scorpionis, il semble se
raviser et s’appliquer à mieux préciser celui des deux types qu’il veut
citer pour exemple. A côté du scorpion sidérotone, de la manubaliste,
Vitruve connaissait bien l’ancien scorpion névrotone, dont il donne
ailleurs 818 la description détaillée, et qui était manœuvré par deux
servants. Mais le scorpion à ressorts est le seul qu’il ait pu avoir en vue
dans le passage qui nous occupe.
286. Malheureusement, le terme anisocyclorum, donné par toutes
les éditions, à l’exception de la première 817 , ne se retrouve dans aucun
manuscrit de Vitruve. La remarque est de Schneider 818 . Le mot dvi-
<t6xvxXos ou dvi(7dxvxXov est inconnu dans les lexiques grecs; et, s’il
fallait le maintenir dans Vitruve, anisocycli serait préférable au neutre
anisocycla, adopté par tous les commentateurs.
287. Schneider observe qu ’ anisocyclorum est une conjecture de
Giocundo, deuxième éditeur de Vitruve 819 , connu pour la témérité
de ses interprétations.
>4.
LA
CHMOBALISTK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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108 NOTICES
L\
CHIIIOBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
A la place de ce mot, Sulpicius met latiniso scidoram. En outre,
dans deux mss. très-anciens (x e et XI e siècle) de Paris, je lis :
LATIOMSOS CICLORUM (Cod. Par. lût. 10277) 530 .
LATIONIS OSC 1 CLORUM ( Cod . Par. Idt. 7227 ) 821 .
288. Deux autres mss. plus récents (xiv* et xv e siècle) de Paris
donnent :
latini scasciclorvm ( Cod . Par. laU 7228 ) 522 .
et
LATim soscidorum ( Cod . Par. lat. 7 382) 333 .
289. Schneider cite les variantes analogues de quelques autres
mss. de Vitruve 824 . Celui de Franeker 825 , le plus célèbre de tous,
donne :
LA TIOXISOSCYCLORUH.
Les autres se rapprochent sensiblement des formes citées plus haut.
290. Enfin le savant éditeur de Vitruve • signale 826 la correction
Latinis oscilloram proposée par Is. Voss, qui voit dans les oscilla « un jeu
■ spécial connu des acrobates et inventé par le roi latinus; » sans
doute Y escarpolette ou la balançoire. « Hœc Vossius, quæ equidem non
intelligo ! » ajoute Schneider.
291. Observons, comme il le dit lui-même, que, les divers manus-
crits de Vitruve dérivant tous d’un original unique, leurs nombreuses
variantes sont exclusivement l’œuvre des copistes 827 . Parmi celles qu’on
vient de fire, la désinence isocicloram paraît dominer. Scidorum, donné
par Sulpicius et par le manuscrit 738 a de Paris, résulte simplement
de la liaison de c avec / à la suite, changée en d par le copiste : cl «= d.
Mais lati, tète du mot, se retrouve partout identique. Les plus anciens
manuscrits de Paris donnent même très-distinctement, lationis. Com-
ment interpréter cette énigme?
292. La conjecture de Voss, dégagée de son bizarre commentaire,-
rétablirait ainsi le passage de Vitruve : « Scorpionis seu Latinis oscil-
■ lorum versationes. » C’est-à-dire : « Le battement do scorpion 00,
« pour les Latins, des oscilla [ressorts). »
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DES MANUSCRITS. 109
Oscillum correspond, en effet, au mouvement pendulaire. Tertul-
lien** 8 l’applique au va-et-vient des coups du bélier. Versationes, on l’a
vù, a la même signification dans Sénèque, mais Vitruve l’applique
d’ordinaire au mouvement rotatoire continu. Oscilloram versationes impli-
querait donc l’idée du battement angulaire, tel que celui des bras du
scorpion. Or ces bras faisaient partie intégrante de l’organe balistique.
293. U y a plus : Oscillum dérive d’os, bouche, que l’on retrouve
dans oscitare, bâiller. Le va-et-vient de la bouche, dans la mastication,
a fourni l’étymologie figurative du terme oscillari, osciller. Dans les
ovales des xapMédlçvt, une déformation analogue à celle de la bouche
se produit à chaque coup. Une fois l’engin armé, les ovales s’ouvrent
et se rapprochent de la forme circulaire. De là, ainsi qu’on le verra
plus loin* 29 , l’étymologie figurative de xctp£écrlptct, mot qui signifie
ressorts grinçants. Je le fais dériver, en effet, de xapn, radical de
xifJLTfleiv, courber, cambrer; et de &lpi, radical de stridere dentibus , grin-
cer des dents, ouvrir la bouche en rond, en cœur ; les deux radicaux étant
soudés ensemble par un e euphonique, moyennant le changement de
7 ren 6, sons identiques à la suite de p. : x<xp.n-</lpt-ov= (xap£)é(<r1pi)ov.
Ces diverses analogies conduiraient donc à penser que Vitruve,
arrêté par un terme grec de ce genre, aura tenu à l’expliquer en
latin, respectant autant que possible l’étymologie métaphorique du
texte original.
29 II. Ainsi, soit que l’on adopte la leçon de Voss ou la conjecture
de Giocundo, le passage précité de Vitruve laisse entrevoir, dans le
scorpion portatif, un organe oscillant, élastique, puissant et sûr. A tous
les points de vue, entre les ovales d’Héron et les anisocycli, entre les
xa.p£èdlpia. et les oscilloram versationes de Vitruve, l’analogie est frap-
pante. D’où l’on pourrait conclure que l’auteur latin, en citant pour
modèle d’engin de précision le scorpion, a voulu signaler la ytipoGaïk-
\(</lpct elle-même.
295. Si cette conjecture paraît plausible, il en résultera :
i° Que les engins balistiques à ressorts de métal, inventés en Egypte
LA
CH1ROBALISTK
D'HERON
D’ALEX ANDKIK.
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LA
CU IROBA LISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
110 NOTICES
moins de deux siècles avant l’ère chrétienne, étaient connus à Rome
du temps de César Auguste.
2° Que ces engins, mus par un seul homme, étaient portatifs et du
type scorpion , servant exclusivement à lancer des dards, comme les
scorpions névrolones d’Héron, de César et de Vitruve.
3° Que si ces derniers, d’épure eu thytone, au dire d’Héron et de
Vitruve, étaient appliqués en grand dans les légions romaines, il faut
admettre, comme le prouve la Chirobaliste, que les scorpions à res-
sorts étaient palintones, ce qui en assurait la commodité et la puissance.
A module égal, nous avons vu que le palintone à fibres tordues est de
trois à quatre fois plus fort que Yeuthytone 330 . Avec les ressorts mé-
talliques, sa puissance était plus que double.
4° Que les machines à ressorts étaient renommées pour la simpli-
cité et la précision de leur manœuvre.
5° Que les Romains avaient créé, dans leur propre langue, un
terme équivalent, pour l’étymologie figurative, au nom donné primi-
tivement par les Grecs aux ressorts de ces engins.
6° Que l’adoption des ressorts par les Romains fut assez prompte;
les conquérants, fidèles à leur coutume, ne mettant aucun retard à
munir leurs légions d’une arme sûre, portative et puissante, comme
l’était la manubaliste.
7° Enfin, qu’à l’époque des campagnes de Gaule (58 à 45 av. J. C. ) ,
cet engin figurait déjà probablement dans l’artillerie de campagne.
Dans César, scorpio est toujours une machine à lancer des traits 331 .
Balista se dit habituellement du jet des pierres 33î . Vitruve respecte
cette classification. Mais il range la catapulte à côté du scorpion , tandis
que, dans César, la catapulte est un pierrier 33J ; ce qui ferait supposer
que le grand historien donnait ce nom au pierrier-fronde , c’est-à-dire à
l’engin pjovdyxosv des Grecs , à battant vertical. Toutes ces machines
étaient névrotones. César les appelle en bloc tormenta 334 . Mais on fit dans
Hirtius 335 : « Scorpionum, catapultarum, ceterorumque telorum . . .mag-
« nam copiam habebat. » Les manubalis tes figuraient donc probablement,
vers l’an 46 avant J. C. , dans le matériel de la campagne d’Afrique.
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DES MANUSCRITS.
111
RESTITUTION DU SCORPION PAR ANALOGIE FIGURATIVB.
296. Nous avons donné , au sujet du scorpion , les définitions diverses
fournies par Tertullien, Végèce et Ammien Marcellin. Ces auteurs les
appuient sur la ressemblance du dard de l’insecte avec la flèche sub-
tile et mortelle de l’engin de même nom. Héron d’Alexandrie, plus
ancien et mieux renseigné, attribue le nom de (rxofmlos , appliqué à
l’arme de guerre, à une similitude de forme, àno t tjs -crépi to cr/rjfjjx
ôpotéTVTOs 336 . L’analogie du dard est donc insuffisante.
297. Nous reproduisons ci-dessous (fig. 16 ) plusieurs croquis de
l’insecte, d’après les monuments antiques et d’après les données de la
science entomologique.
Fig. 16. Scorpions.
a Scorpion du planisphère du petit appartement du temple de Tentyris ( Denderah ) d'après Denon M7 .
b Scorpion du Zodiaque du plafond du portique de Tentyris, d’après Denon SM .
c Le même d’après Dupuis
d Scorpion du planisphère des travaux de Thésée , d’après Dupuis s40 .
e Scorpion roussâtrc, d’après M. Duméril fl41 .
/ Scorpion ronssâtre ( occitanus ), d'après M. Blanchard 342 .
298. Les figures ci-dessus diffèrent sensiblement les unes des
autres, dans le détail des formes du corps, des pattes, de la queue et
LA
CHIROBAI.ISTK
D'HERON
DALEXANDP2E.
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112
NOTICES
L\
CHIUOBALISTE
D’HKltON
D’ALEX \NDilIK.
du dard du scorpion. Ces formes peuvent correspondre à plusieurs
espèces distinctes. J’ai vu moi-mème en Espagne des scorpions vivants,
dont la queue avait une longueur double environ de celle du corps.
Mais un point sur lequel tout le monde est d’accord, c’est celui des
bras armés de pinces, qui se trouvent en avant du corps de l’insecte,
et qui lui servent pour saisir et approcher de sa bouche l’objet qu’il
veut dévorer. Ces deux bras sont coudés, à l’instar des bras humains;
seulement le bras, comme l’avant-bras, demeure horizontal. C’est
dans cette analogie de forme qu’il faut chercher la ressemblance entre
le scorpion de guerre et l 'insecte, signalée par Héron. Or cette ressem-
blance n’existe qu’à la condition de supposer l’engin palintone.
299. La figure î 7 ci-dessous représente un croquis explicatif de
l’analogie.
Fig. 17. Restitution du 'S.xopvtètop.
Les avant-bras ( battants de l’engin) sont seuls mobiles. Les tables
du bâti sont découpées de manière à simuler la forme des bras. Les
barillets représentent l’articulation des coudes. Il n’esl pas douteux
que les scorpions névrolones, les crxopTslStct d’Archimède, étaient des-
sinés d’après ce principe. C’étaient de petits engins; les madriers for-
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DES MANUSCRITS.
113
tuant les tablettes, découpées en bras, ne pouvaient, en effet, excéder
les dimensions habituelles du bois.
300. Le détail rétracta tela vegetantem appliqué au scorpion par
Tertulben est très-exact. C’est la traduction même du mot TSaXiviovov. A
l’instant où le trait part, les avant-bras s’écartent brusquement du corps
du bâti; ib recalent, pour ainsi dire, en s’éloignant du centre de la
machine. Ib lancent le projectile par uné sorte de ruade, retractu.
Les considérations ci-dessus ne peuvent laisser subsister aucun
doute sur le caractère xscûdvrovov du scorpion antique et de son dé-
rivé la chirobaliste.
ENGINS DE LA COLONNE TRAJANE.
301. Il y aurait encore à rechercher les traces de cet engin sur les
bas-reliefs de la colonne Trajane. Plusieurs d’entre eux n’offrent aucune
apparence de bras latéraux. Ils seraient donc palintones. Ce seraient
des balistes, scorpions ou manabalisles. Leur organe balistique, caché
dans des tourelles formant les ailes de l’embrasure , était probablement
analogue, peut-être même en tout semblable aux xajxëeo'îpta. Les tou-
relles, peu volumineuses, permettent de le supposer. Des faisceaux
névrotones seraient plus encombrants. Cependant ces tourelles sont
surmontées de chapeaux qui sembleraient indiquer la présence de
barillets. Dans toutes les figures de ces engins, l’embrasure est abso-
lument libre. Il n’y a pas de trace de colonnettes. C’est un progrès sur
la mais il n’était guère applicable qu’à des machines
sur affût fixe ou roulant. Le poids des tourelles permettait d’y arc-
bouter directement le linteau de l’embrasure.
Fig. i».
tome xxvi , 2 e partie. i 5
LA
CIIIKOBAL1STE
D'HERON
D’ ALEXANDRIE.
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114
4
NOTICES
I \
Hit UOBAIJSTK
I »' Il KRON
p‘\m \ \>nniE.
Je crois devoir réserver pour un grand travail d’ensemble, que je
prépare sur l’Artillerie antique, l’étude détaillée de la question. Pour
le moment ii me suffit de signaler les analogies qui précèdent, et de
les rendre intelligibles par la figure i 8 ci-dessus, empruntée aux bas-
reliefs de la colonne Trajane, et qui représente une manubaliste des
Daces.
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DES MANUSCRITS.
115
TROISIÈME PARTIE.
STRUCTURE ET DIMENSIONS DE LA CHIROBALISTE D'HÉRON D’ALEXANDRIE.
i.\
ClimOBAI.IVlK
D H K BON
L'ALEXINDIUK
302 . Au S XII de l 'Introduction historique 3a3 , j’ai donné un tableau
d’ensemble des manuscrits aujourd’hui connus de la Xetpo&xXXlalptx.
Avant de présenter la traduction de l’opuscule, je crois devoir com-
pléter le tableau des manuscrits en indiquant, avec la date de chacun
d’eux, les sigles abréviatives choisies antérieurement pour les dési-
gner, et aussi l’endroit où l’opuscule d’Héron se trouve dans ces ma-
nuscrits. Je complète ces données par quelques explications sur les
notations spéciales de mon nouveau commentaire.
SIÈCLE.
NOTATIONS OU SIGLES.
MANUSCRITS.
FOLIOS.
Présente
édition.
Édition
Vincent.
Édition
Wescher.
1® PRINCIPAUX.
1 . Mynas , Paris , sappl. gr.
607
01 . pa. 01 . m*.
56 r® 4 58 v®
av. le x c
M
M
M
2. Vienne j ao , ohm 1 1 3. .
1 a r c à 1 4 v°
XVI e
F
F
3. Médicis , Paris a44a , de
la recension byzantine . .
68 »® à 70 v°
XI*
p
F
p
4 , 5,6. Vatican , 1 1 6 A ,
107 v® à 109 v"
\l* t XV*
V \\ V,
V V* V 1
a ï 9 et a ao ( recens, byz.)
a* SECONDAIRES.
7. Vienne i4o, ohm 110..
17 v® à ao v®
1
j
5g v° a 63 r®. ;
XVI*
K,
L
>■'
8. Paris, a43ô , rec. bys. . .
1 4 r° 4 1 6 r° |
XVI*
**1
i A
P*
9. Id. a436 , id. ...
10 v° à îa v® !
XVI*
! P »
! B
1 P» i
10. td. a 437 , id. ...
1 7 r® à 19 v®
1 ***•
1 P,
1 C
! P* I
11. Id. a438 , id. ...
i4 v® 4 17 r° ]
XV 1*
I P »
D
1 ■’ i
12. IJ. a 439, id.
58 r® 4 61 r®
l XVI*
’ P.
E
ps ;
13. Id. a445, id.
127 v® 4 139 v® 1
1 XVI*
î P "
G
! 1
14. Id. a5ai, olim 4717,
Colbert. Recens, bysant.
!
ai v® 4 a 4 v® |
!
XVI*
p 7
H
1
15. Paris, a6, suppl. grec ,
recens, byzant
i
ai v® i j 3 r"
XVI* ,
, r 8
1 I
pio t
16. Paris, a 44, suppl. grec,
recens, byzant
39 r® 4 3o v®
XVII*
1
1
, p »
K
! !
1 pu !
1
OBSERVATIONS
SUR LES NOTATIONS
OU SIGLES
du nouveau commentaire
paléographiqu?.
Les passage» empruntés à
M. Wescker, dans lo com-
mentaire nouveau , sont im-
primés en italiques. — Les
sigles libres , telles que M,
Fj , P7 PgP® indiquent des
variantes déjà éditées. — La
parenthèse ( M ) ou ( F , Pj
P 7 ) indique des variantes
inédites avant ce jour. Les
éditions anterieures sont
indiquées par les abrévia-
tions suivantes: B ou Bai.d
= B a ldi (Augsbourg,i6i6,
petit in-/i # ) — Ta. ou Th 4 t.
= Tdetbnot (Math. vet.
Pars, 1693 , grand in-f°).
Pr = Prou ( i r * édition ,
Paris, 186a , grand in-8°.)
— Vt ou Vi'C. = Vixceht
(P aris, 1866, petit in-8*)
(Pr) = (Prou), édition
actuelle.
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116
NOTICES
LA
CHinOBALISTE
D’HF.RON
D'ALEXANDRIE.
HPQNOZ XEIPOBAAAI2TRAI
KATASKETH KAI 2TMMETPIA *.
STRUCTURE ET DIMENSIONS DE LA CHIROBALISTE D’HÉRON.
303.
[a. STPirros kai KATArnriûos rata-
SKETH.]
[I. Syringis diostræ et gata-
GOGIDIS CONSTRUCTIO.]
[I. Coulisse, tiroir et crosse*.]
B. 6 i . Th. 1 1 5.
Pr. iS. Vt. /, 6 .
W. .23.
5. TsyovérùMTOLv xavàves
3éo xseXextvcoroi *, oi AB TA 3 ,
èv Terpaycüvois xsfeXexlvots \
1. Fiant regulœ duæ AB
et GD, in quadrangulos car-
dines securiclatœ , quarum al-
l. Soient deux pièces 1,
AB et GD, profilées à rai-
nure et languette en queue
1 H pùjvos Xeipo6aÀX/<x7 paç xaxetoxevii xai avfipexpla] Titulum hune ex Th. dédit YVescher. Ha-
bent (P, P 4 P 8 ) XeipoGaXiol paç xaxaaxevfi tantummodo habet F. — Xvppexplat MPV Fj (P, P t P s P ft
P ? P 8 P # ) — tipœvos kXeZavSpéojs ex F t ponit Vincent — Tou avrov tipavot Baldus. — XeipoSa-
Molpat (P g ). || * xaeXexiveuxoi] sic codd. el edit. omn., præter F, ubi xscXexlvü) xü ï legitur. || 3 oi
AB TA] sic in codd. plerisq. minusculis litteris legitur; verum ubique uncialibus exarat Weseher.
Prior unciales admisit Vincent. — a/3 y3 Baldus — a|3 , yJ primus divisi — oi âü. y S habet F, ex
confasionc litterarum fi et w. — oïa (3 y S habet ( P 7 ). || 4 èv xexpayeovon xseh exlvois] sic codd. pleriq.
et edit. omnes. — 'cseXexlvots omittit. F. — xrtxpayèvoie F, — tct payeaveo (PJ — xexodyovxef ( P ).
* Les cinq paragraphes de la Chirobaliste ne
portent aucun titre spécial dans les manuscrits,
ils sont seulement séparés par les figures. Baldi
et Thévenot se sont abstenus de les distinguer
par des sous-titres. Dans ma première édition,
je n'ai donné de sous-titre qu’à la traduction.
M. Vincent, le premier, a intitulé les SS, xe^of-
Xaiov A, B, etc., entre crochets. M. YVescher
les désigne , à la marge , par xapôôxov, Sevxepov,
etc. . . Q-ewpnpa. Ce dernier terme existe,
en effet, dans le corps du texte. En outre, il
admet les sous-titres suivants : [Karàt; 3-t?àv$,
xclvùjv dppyv ] — [Ilepl xijç K Xeheœs] — [Kot/x-
ëétrfpia] — [Ko tpdpiov] et [KowoeiJi?]. Les titres
étant facultatifs, j’ai composé les miens, à la
manière de ceux d’Alhénée (Th* i à 1 1 ; W. 3
à 36) et de Jules l’Africain (Th. 276 à 3 16 ).
b Pièces , Xavéves . Le mot xavcbv a en grec
la même signification vague que le mot pièce
en français. Faute d’équivalent, les Latins le
traduisent par régula ( cf. YTtruve, Schn. 1 , 290 -
296 ), mais seulement lorsqu’il s’agit d’une
pièce de bois rectiligne. Thévenot rend xavàves
par canones, qui n’explique rien. En 1862 ,
j’avais traduit ce mot par règles, qui a trop de
précision pour rendre partout le sens du grec.
M. Vincent a conservé le mot règles.
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DES MANUSCRITS.
117
ùjv &rf\vs* (xèv éolco à AB 6 ,
ippvjv 1 bè à TA.
jS. Kai tô fièv prpios èyéroo
à AB 8 'aôb&s rpeïs 9 xal bcut-
t ÜXovs réererapas 10 , tô bè
isXénos bcutT bXovs 11 TC 19 , tô
bè 'tsâxps 8axrvAovs AC ,3 .
tera sit femina AB, altéra
vero masculus GD.
2. Longitudinem autem ha -
beat AB pedum trium et di-
gitorum quatuor, latitudi -
nem autem digitorum m ac
dimidii, crassitudinem autem
digitorum ir cum dimidio.
d'aronde c . De ces deux piè-
ces, soit AB la femelle et
GD le mâle d .
2. La pièce AB doit me-
surer': longueur, trois pieds
et quatre doigts*; largeur,
3 doigts et demi; et épais-
seur, 4 doigts et demi f .
5 3îfAvs] sic plerique codd. et edit. omnes. — &nXdvs habet P — &yXotç V ( P 7 ) — & 9 jhf (F, P 3 )
&ykovf (P f ). || 6 ô AB] sic omnes codd. et edit., excepto F, ubi ô 05 legitur, ex confusione Utterarum
|S et «. || 7 [dppriv)] sic MFPV (P a P 3 P 4 P 5 P g ) Baldus. Ex. Th. dederam. Ponit Vincent — éppyv F t
(PjP 6 ) Wescher— dpvrjv (P 7 ) — &poy\v (P g ). || 8 ô AB] â ôùj iterum F. || 9 (isôèas t pei*)] ex F t
scripsi, quippe fit numerus certior, quum in bonæ notæ codice vocabulo integro exaratus invenitur.
— 'aéêas T vel y vel y* ceteri codd. — y Baldus. — y ex Tb. dederam. — y ponit Vincent. — T Wes-
cher. D 10 réaaapas] ex ( P t P 0 ) scripsi; jam prius ex Tb. dederam. — A plerique codd. Ponit Wes-
cher; — i dederat Baldus. Ponit Vincent. || 11 'ssXdios baxjvX ove] sic Wescher ex F — 'urXSros ha-
bet M. — Post. ntXdxos insérant èyerœ PV, et ceteri codd. Baldus. Ex Th. iiiserueram. Ponit Vincent.
Omittunt MF, recte ut videtur, nam redandat; ex Wescher omisi. || 13 (TC)] sic Wescher. Habent
plerique codd. verum minusculis exaratum. — Sç Baldus. — ÿç ex Th, dederam ; ysC Vincent. —
Mendose y habent (P 4 P g ). — In (P 4 ) post y legitur tô bè 'aXdros d>s jSç* tô bè vtéyos bdxrvXov ô
ab- bè tô (S éBos tov aS xa v 6 voç, x.r.X. || 33 (AC)] ex Wescher scripsi. Habent MF. — bç
vel bç ceteri codd. — b Baldus — b'ç n ex Th. dederam — b£ scripsit Vincent.
LA
CHIROB.ALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
c Mot à mot : «A profil en fer de hache,
de forme quadrangulaire; xseXexivmxol . . . èv
tct payefoois 'meXexivots. » Le fer de hache grec
répond à l’image moderne de la queue daronde.
Dans la Bélopée (Th. 123, KR. 204, W. 75),
Héron appelle creoXfiva xseXextvoetbfj la rainure
en queue daronde, et dppnv itrofi^xtff la lan-
guette de même profil, emboitée [àppotrfôç) dans
la rainure de la coulisse du gastraphète. Un peu
plus loin, cette rainure est appelée xstXex'ïvoç.
Peut-être voudrait-on distinguer laeXexivcûrdf ,
à queue d'aronde saillante; et xseXextvos^à queue
d’aronde rentrante. On traduirait alors : «Soient
«deux pièces. . . munies de queues d’aronde,
«de forme quadrangulaire et profilées, l’une
«en saillie et l’autre en creux.» Je n’oserais
l’accorder. En effet, on lit plus loin ( Chirob . I,
8) : 1 ) fièv EA éalu dpprjv ureXexïvos, xeti dp -
fioalds yeyovérœ rcj 5 QjjXei %seXexlv<p tov AB
auXijvos. — Thévenot traduit simplement : in
quadratis dolatis. Vitruve ( Schn . I, 291) dé-
signe la queue daronde par securiclatus cardo,
que j’ai adopté pour ma traduction latine.
M. Vincent traduit : façonnées en fer de hache
quadrangulaire . Le terme façonnées manque de
précision ; profilées peut seul convenir pour dé-
signer des pièces rectilignes de section trans-
versale uniforme sur toute la longueur.
d Pièce femelle, pièce mâle, expressions figu-
rées, empruntées aux Grecs et aux Latins par
la technologie moderne. Dans la Bélopée ( TH.
124, KR. 2 o 4» W. 77) Héron appelle la pièce
femelle avptyl;, coulisse; et la pièce mâle btek-
<r7pa, iiroir. Ces noms conviennent parfaite-
ment pour la Chirobalisle ; toutefois, dans la
traduction française, je laisse partout les termes
vagues, afin de montrer les difficultés particu-
culières qui s’opposaient à l’interprétation. Si les
diverses pièces de la machine y portaient les
noms que leur assignera Bélopée, la reconstruc-
tion du système eut été beaucoup plus facile.
* Le pied grec, de 3o8 millimètres de lon-
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119
DES MANUSCRITS.
y. Ô Zè T A rà [Lrjxos èyé-
tù) vààoLs T ,4 , t o Zè rsXâros
bs [SoxtùAovs] 15 BC 18 , rd Zè
rsàyps ZéatrvXov A Z 111 .
Z. Ê%érû> Zè rd (fados à
(TGûXrjv rov AB xavôvos Zt bc-
rvXov êva l8 . Tov Zè AB 19
3 . Habeat autem GD lon-
gitudinem pedam iti , latitu-
dinem [ digitorum ] quasi ir
ac dimidii, crassitudinem di-
giti i et partis quarlæ.
4 . Canaliculi autem regulœ
AB crassitudo sit digiti unius.
Excavetur autem régula AB
3 . La pièce GE doit me-
surer : longueur, 3 pieds ;
largeur, environ a [doigts]
et demi : et épaisseur, î doigt
et quart *
k. La rainure profilée
dans la pièce AB mesure un
doigt de profondeur 11 . Sa
LA
CH IHOBA1.ISTK
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
W. 124 -
n \rs 6 Zas T)] sic Wescher ex codd. præcipuis — y vel y ceteri et Baldus — y ex Th. dede-
ram — ÿ scripsit Vincent. || 11 [Zaxx vàovs]] uncis seclusum ex Wescher scripsi. Omittunt ceteri
codd. et edit. excepto Vincent, qui recte conjecit restituendum, verum uncis omissis scripsit, quasi
ex aliquo excerptum codice. — rtoZéHv Mo, ZaxriXtav ç Baldus marg. || 18 (BC ) ] ex Wesclier scripsi.
Dédit Baldus. Habent codd. plerique. — Zvo iffjuerv (P t P 3 P fl P g ) ex Th. dederam. Minorihus illis codi-
cibus auctoritas incerta. — | 3 /. scripsit Vincent. || 17 AJ'] sic Wescher ex Vincent, quasi prior iste
ex F, restituerit. Primus ipse d<F conjeceram; aZ' scripsit Vincent. — A Zeyé t» M — ëva F — a*
èyérœ habet F t - ô  habent PV - 6 dZ (P, P R P # P 7 P g P 9 ) - ô Zè aZ (P t P s P 4 ) - eaZ Baldus,
unde Th. || 18 Zdxru^ov é'ya] scripsi ex F, cujus auctoritas certiorem numerum efficit. — ZdxxvXov
A quasi ex M ponit Wescher; verum prior ZdxTvXov a dederat Vincent. — Mendose AE vel ae po-
nunt ceteri codd. ipseque Baldus. ae Th. unde ae a prius conjeceram. || 19 Toi; Zi AB] et sequentia
usquc ad oeaùihtvl&lœ desunt in F r
gueur se divise en 16 doigts de 19 millimètres.
Le pied et le doigt sont les seules mesures usi-
tées par Héron dans ia Bélopée et dans la Chi-
robaUste. Mais ce dernier traité n'offre pas la
moindre trace du calcul des dimensions par.
module, méthode si familière aux ingénieurs
grecs et romains. Je démontrerai que la Chiro-
balisie a son module particulier , de 3 doigts et
demi , dont les subdivisions permettent de re-
trouver exactement un grand nombre de dimen-
sions de l'engin , laissées vagues par fauteur.-
f La coulisse mesure donc : longueur =
5 a doigts= 988 millimètres; largeur = 66 ^ mil-
limètres; épaisseur = 85 ~ millimètres.
* Le tiroir mesure donc : longueur= 9 1 2 mil-
limètres, largeur = 47 7 millimètres, épais-
seur = 2 3 | millimètres. — Pour la largeur,
le texte dit rd Zè rtXdros ÙI, [ÆaxrtîAov*] BC,
environ 2 ~ doigts. D’où vient cette restriction?
Dans la coulisse, la largeur est de 3 J doigts,
c’est-à-dire , comme on le verra bientôt , de
/ module. Philon et Vitruve ne disent rien de
cette largeur normale de la coulisse, qui se
trouve ici restituée par la Chirobcdiste. La lar-
geur du tiroir a pu être fixée d’une façon ana-
logue; or les 2 - doigts ci-dessus expriment
environ ~ de module .’ La dimension juste, dis-
simulée sous le d)ç ZaxTvXovf BC, serait donc
égale à f de 3 j doigts, soit à 2 \ doigts. Le
degré d’approximation serait de ± de doigt =
3 millimètres environ. Mais, tout bien consi-
déré, 2 J doigts, étant le double de la hauteur
du tiroir, dont ia section a 2 de base pour
1 de hauteur, sont la dimension vraie. — Voir
la discussion de l’emploi abusif du mot
spécial à Héron d’Alexandrie, S XVI de l’Intro-
duction historique ( cf. n®‘ i28-i3o).
h Thévenot traduit iyéru Zè t o (faBos roo
AB xavévot par tubus canonis AB habeat in pro -
funditate. T emprunte à Vitruve (Schn. I , p. 291)
l’expression correcte canaliculi. . . crassitudo.
— Dans la phrase suivante, M. Vincent substi-
tue xavdvos à ocûkfjvos, fourni par la plupart
des manuscrits. Pourtant la rainure de la cou-
lisse justifie bien ce nom de owAîfv que fauteur
lui donne, à défaut peut-être du terme spécial.
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120
NOTICES
1.4
OIIIKOBALISTE
n* héron
D' U.EV4NDRIK-
Vt. iH.
atûXrjvos 30 >; f tèv AZ 31 a eaco-
Xtjvfoda )* 2 outra n rohûv BC
ÙaxTÜAûûv ç 33 • Xonvrj Apa
écrliv Ÿf ZA 24 baxrvXeov ç* 15 .
e. À7r siXrj^Oeo 36 Sè «rdt-
Xiv 37 toû AB xai’évo? rj A0 38
'BoÙds A y pitre ws 39 xai 8ax-
tvÀcüv A 30, y Sè AK 31 tffoSàff
évès 33 xai SaxrvAov évés 33 •
in canaliculum A Z, ad longi-
tudinem pedum n cum dimi-
dio et digitoram vi ; exstat
igitur spatium ZL digitorum
VI .
5. Sumatur autem nunc e
régula AB longitudo LG pe-
dis i cum dimidio et digitorum
iv ; longitudo quoque AK pe-
dis unius et digiti unius ; exstat
longueur, comptée de A en
Z sur la pièce AB, est de
2 pieds et demi et 6 doigts.
La portion restante ZL' est
ainsi de 6 doigts.
5. Maintenant, le long
de la pièce AB , prenons la
longueur LC, de î pied et
demi et 4 doigts ; puis , la lon-
gueur AK, de î pied et un
* aœXijvos] deest in MF. Habent PV, ceterique codd. Ponit Baldus. Ex Th. dederam. — xavovos ,
omissis uncis, substituit Vincent; uncis vero seclusum admisit Wescher : verum regulæ AB, in
quam aeaœXnvta 1œ canaiis AZ ad longitudinem xlvi digitorum, <r«Arj \vos melius quam xavévos
vocem congruere patet. || 11 1) pèv AZ] sic Wescher quasi ex MF. Prior Vincent. — ô pèv OZ po-
nant PV, minoresque codd. Baldus et Th. — i) ftèv oj prius conjeceram. || w <re<ro>Ai ivlada] èathû-
velaBo» h a bel F. — aeatûpnviatitû (P ? ) — treacûXrivïoBci) (P g ). || M (BC àaxxtiXœv ç)] sic quasi ex codd.
præcip. dédit Wescher — fiç êaxvjXcev ç habent ceteri — j5ç SoxtjjXûov ç Baldus — fi' ç SaxvSXovs
ç Th. s" [xad] SaxxvXcùv ç prius conjeceram — BZ êaxx riXovs ç Vincent. || u ZA] sic codd. om-
nes et Baldus. Ex Th. dederam. — ZB conjecit Vincent ponitque Wescher, non recte, ut mihi vide-
tur, quippe Xotvii [ypaqqoi] non aliter potest ex ûgura (confer W. p. ia5) quam notatione ZA
designari. || 26 ç] sic plerique codd. Baldus, Vincent et Wescher ponunt — é'£ (P, P 3 ) unde Th.
ex quo dederam. || * ( kveîk^Qoa ) ] dvyXifÇdù) F. || 27 ('swfAiv)] Omisit Vincent. || u if A0]
[pèt>] A0 uncis seclusum ponit Vincent; A0 figura' (confer W, p. ia5) congruit — A0 ex MF
ponit Wescher, — i) 5 0 habent PV et cet. codd., ex confusione uncialium A et A. — Post ad ponit
dvo ae Baldus, — $ ad ' Th. — a0 ex mutila figura conjeceram. || 29 xao3às A hpiaem\ sic W ex M —
vtoèos èvàs ç" habet F — xsoèàç AC habent PV — n roSàs âç vel ac" codd. ceteri — dvd ae Baldus
— a ç n ex Th. dederam -- aZ Vincent. || 30 (A)] xiaaapas (PJ — 3 Vincent. || 31 AK] sic W.
quasi ex MF. Prior Vincent. — K vel x cet. codd. Bald. et Th. — jSx prius conjeceram. || 32 tsoëàs
èvàs] sic prius ex Th. dedi. Habent F ( P a P 8 ) — xsoèàs A habent MPVF, (P,P 3 P 4 P 5 P 6 P 7 PJ Wes-
cher — 'BoSos 5 Baldus et Vincent. || 33 êaxxvXov èvàs] sic prius ex Th. dedi. Habent F (P, ) — èax
rt/A ov A habent MPV. Ponit W. — SaxxvXoo â cet. codd. Bald. et Vincent.
11 est difficile de comprendre comment Héron
d'Alexandrie , dont la Bélopée contient le réper-
toire complet de la nomenclature balistique, se
montre aussi indécis dans 1 b description des
pièces les mieux connues de la Chirobaliste ,
telles que la coulisse , le tiroir et la crosse (voir
cependant Introd. histor. S XVII).
1 La distribution des lettres sur la figure du
manuscrit de Mynas (voir M. Wescher, p. 1 2 5 ,
fig. 38 ) , reproduite à l'appui (fig. 1 9 ) du présent
paragraphe, montre que ZL est la seule nota*
tion logique pour la portion pleine de la cou-
lisse à l'arrière du tiroir, M. Vincent la rem-
place par Z B : tous les manuscrits et éditions
donnent ZL. — M. Vincent traduit xsoêœv BC
êaxxvXatv ç par 2 pieds ~ et 6 doigts environ ,
restriction absente du texte; 46 doigts sont la
longueur exacte.
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DES MANUSCRITS.
121
Àom) âpa il K8 34 Sol ou Sax-
TÛXcûV Z 3 *.
«*
ç. kiïeCkifÇda)** Sè xstiXtv
rov AB xctvàvoç, tou 'usàypvs
tûw AC 37 SœxTÛXoov, Sàxrv-
Xos AC 38 * xai 3 ’ rer pujadco
év>ç rifs AK 40 xai rrjs A8 41 ,
dais 43 efoai xà K8 43 pépos
râv aàrÆv 44 SoxtOÀ&w AC 48 ,
rovré&U 44 *n)v 47 .
ijifar spatium KC digitorum
VII.
6 . Samatur aatem rursus
e digitorum ir et dimidii ré-
gulés AB crassitudine digitus
/ ejusque dimidium, et exci-
datur [lignum] juxta AK et
LG , ita ut pars exstans KC ,
eorumdem digitorum iv et di-
midii, deformeiar in QVFU.
doigt*. La portion restante
KC V mesure donc 7 doigts.
6. En outre, sur les 4
doigts et demi d’épaisseur
de la pièce AB, prenons une
bande de 1 doigt et demi;
puis , découpons-la de A en
K et de L en C, de manière à
conserver à la portion AC les
4 doigts et demi primitifs 1 ;
on obtiendra ainsi une forme
[saillante] telle que QVFU.
LA
CHIROBALISTK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
34 KO] x 0 prius ex Th. dedi — Salai il x 0 invertit F, — xS Baldus, — OK conjecit Vincent men-
dose, quippe ex figura cod. M (cf. W. p. 12 5 ] litteræ regularum AB et TA descriptivæ descendendo
ordinantur, unde KO non OK legendum esse patet. Ascendeîtdo quidem legitur ij AO (ut supra,
not. 28) sed quæ iongitudo AB ima parte regulæ AB in altum necesse est numeretur. || 33 Z] sic W.
quasi exMFPV, — Ç habent F ( (P s P 4 P 6 P e P 7 P a ) Ponunt Baldus et Vincent, — Sx rd (P x P S PJ. Ex
Th. dederam. || * KvetXjÇQco] dxijXijÇdto F F, — dxeiXelÇôco Th. || 37 x&v AC] sic Wesc. quasi exM.—
habent PV, — t œv SÇ vel £{" ceteri, excepto rœp A (FJ — t c 5 v Sç Bald. — r Qv S' ç* ex Th. dederam
— SjC Vincent. || 33 AC] sic W. quasi ex M. — AZ habent FPV — âj", 5 Î, âç ceteri codd. et Bald.
— «'T ex Th. dederam — ujL Vincent. || 39 (xctl )] Omittunt (P 6 PJ Baldus. | 40 (AK)] sic omnes,
— a 0 prius conjeceram. || 41 (AO)] sic omnes. — j 3 x prius conjeceram. — Post Xd lacunam quam-
dam F l indicare videtur. || 43 (Sais) Suais (Pj ) — d>ç t« Bald. Th. || 43 KO] sic recte MF t Wes-
cher — Sx Baldus — 0 x cet. codd. Ex Th. dederam. Ponit Vincent, invita figura codd. M et F l
(cf. Wescher, p. ia 5 ). || 44 (r#y au tûw)] sic omnes. Quid vero F?. || 43 AC] sic W. quasi ex MPV
— Sç ", Sc vel Sç cet. codd. — Sç Baldus, — S' ç ex Th. dederam — SjC Vincent. || 44 rovréalt]
toméali ex Th. prius scripseram. || 47 T^y XŸT<D] sic W. ex MF, — rifv ex Th. omiseram. Omit-
tunt cet. codd. Baldus et Vincent.
* D’après les manuscrits, la longueur LC se
mesure à l’arrière, et AK à l'avant de la cou-
lisse. M. Vincent a observé cette indication.
Dans Thévenofc, la plupart des lettres de renvoi
du texte manquent sur la figure (p. 116), et
laissent ce point indécis. Dans ma première
édition j’avais interverti la position des deux
lignes tC et AK, considérant l’avantage qui en
résultait pour le centre de gravité de la ma-
chine, rapproché ainsi de l’épaule de l’archer.
On trouvera dans la synthèse de la Chirobaliste ,
la justification graphique de LC = 28 doigts =
532 millimètres, et AK = 17 doigts — 323 mil-
limètres.
tome xxvi, a* partie.
k M. Vincent écrit CK au lieu de KC. On
peut voir sur le manuscrit de Mynas (Wesch.
p. 125 et ci-dessus, fig. 20) que les longueurs
AB et GD de la coulisse et du tiroir se lisent
de haut en bas. 11 faut donc lire de même KC,
pour la portion de 7 doigts = i 33 millimètres
située entre les lignes LC et A K. A la vérité,
celles-ci se lisent en sens inverse l’une de
l’autre; mais cela tient à la nécessité de les
compter respectivement à partir de l’une des
extrémités de la coulisse.
1 Mot à mot : De sorte que la portion KC soit
toujours de â ~ doigts [d'épaisseur]. — Ita ut
pars 6x sit eorumdem digitorum quatuor et dimi -
dio (Thévenot). — Il en résulte que QVUF est
16
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122
NOTICES
l.A
CHIROBAIISTE
D'HÉRON
D’AI.RXWDRTK.
C Teyovéras bè xal <r£-
Xrjvoetbés 4 * ti 49 rà
HB[H] 4# ,xa i r prjûèv* 1 èv péaco
rerpayàbvû) rp^par i M , o’Vft-
M yeyevfaOü) tw AB 64
<4xpa> toO 55 AB xavovlov , cte
rè viràxerrai.
ÿ. Tou TA (TûûXrtvos **,
7 . Fia/ quoque lanatam
qnoddam [ lignant ] HB[H] , in
medio perforât wn quadran-
guïoforamine , quo apteturex-
tremœ parti regulœAJBfuxta
Jiguram supra descriptam.
8 . Regulœ autem GD por-
7 . Soit encore une pièce
HB[H ] , en forme de crois-
sant m , s'adaptant par une
mortaise carrée pratiquée en
son milieu , avec l'about LB
de la pièce AB , comme l'in-
dique la figure [ao].
8 . Enfin , la languette GD,
48 aeèrivoedés] sic W. ex MF. Habet quoque F t — owXyvoetbés ex Th. dederam. Ponunt cet.
codd. Baldus et Vincent. || 48 ti] omittit F. || 40 HB[H]] sic ex fig. cod. M restituendum mihi
videtur — x|3 habet F. — NB habet P. — Frequens ista H et N uncialium confusio — ry/S habent F t
(PjPjPjPgP^gP,,). Ex Th. dederam — rjS (P, marg. P 4 PJ Th. marg. — ràp fi Baldus, — BH Vin-
cent , invita figura codd. M et F, (cf. W. p. i a 5). — HB Wescher ex MV. || 41 (r pndév)] •mpnBèv F r
|| M Tpïipan] sic W. quasi ex MPV — o^ifpatTi (PJ unde Th. — rpifpan marg (P,) et Th. Prius
conjecit Baldus. Posui ipse. Ponit Vincent. || 53 ovpÇvés] prius omiseram — avpÇvés te. F. || 44 t <v
AB] sic W. quasi ex F. Ponit Vincent — at tù> A|3 prior conjeceram — rÿ AB habet M, unde
èf$ F, — rà A|3 (P # ) Baldus — t$> aj3 (PJ unde Th., ex confusione A et A uncialium. || 45 (tou)]
Omittit (PJ. || 44 owArf vos] sic ex Th. dedi. Habent codd. omnes et Baldus, — xavàvos, uncis
omissis, quasi ex aliquo codice substituit Vincent. — [xav6voç] igitur ponit W, mendose : quippe
regulæ TA, in quam aeaeoXyivioBce h èsuroÇirts, quo canale dirigitur spiculum , vox aa>X yjv rectissime
applicatur: canal i eu li enim bujus ad bessem regulæ TA longitudo extenditur.
un tasseau en relief , comme je l’ai annoncé dans
ma première édition. M. Vincent traduit comme
s’il y avait dois t à KO eîvai pépos x.t.A. de sorte
que KC ne soit plus qu’une partie , etc., ce qui
implique un creux au lieu d’un relief. La coulisse
conserverait alors, sur toute la longueur, une
épaisseur démesurée (4 \ doigts = 96 milli-
mètres ) , au lieu des 3 doigts = 57 millimètres ,
résultant du découpage du tasseau . Pour ap-
puyer son interprétation, M. Vincent semble
lire éïveu pépos au lieu de pépos elrou. Or il
n’est pas douteux que rà K0 pépos est une ex-
pression indivisible, signifiant la portion KC.
La construction naturelle de la phrase l’indique
suffisamment. La Bélopée et la Chirobaliste four-
nissent de nombreuses notations semblables,
dans les renvois du texte aux figures. En grec ,
les lettres indicatives précèdent toujours le nom
de la pièce ou de la ligne qu’elles servent à
designer : rà 0K pépos en est un exemple. Si
l’auteur avait voulu dire dole rà K0 élvai pé-
pos rdv atirwv èaxrvèuv AC, il aurait écrit d&le
n )v K0 [ypappijv] éïveu pépos x.t.A. ; comme
011 peut le voir au S IV, 1, de la Chirob. : iyov
ràv pèv TE raobàs èvàs . . . püxos èxarépas r&v
AZ. — L’interprétation de M. Vincent est donc
un contre-sens , dénoncé d’ailleurs parles figures
de tous les manuscrits.
m Mot à mot : Une pièce de forme lunaire.
Thévenot donne aœXnvoetbés , terme qui s’ap-
plique mal à la forme arquée , ainsi que l’a fait
remarquer M. Miller (Jour, des Sav. avril 1 868 ,
p. a 54) à propos de la traduction à branches
courbes, donnée à cette expression par M. Vin-
cent. 2eA pvoeièés est le terme juste, fourni par
le manuscrit de Mynas et par les deux manus-
crits (F et FJ de Vienne, et rétabli par M.YVes-
cher. M. Vincent ( Chirob . p. a 5 ) le mentionne,
à la vérité, parmi les variantes du manusc. i4o
(olim 1 10) = F t de Vienne; mais il n’en a pas
tenu compte dans sa restitution du texte grec.
La pièce lunaire en question n’est autre chose
que le refouloir (xaraywyis) ou la crosse du
gastraphète de la Bélopée . (Voir plus haut, p. 58,
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DES MANUSCRITS. 123
^ f tèy EA é& 7 û> dppijv ” «re-
Xsxïvos, xal àpn<x/làs 58 7e-
yové tû) 58 tô 3-if Aei 60 «reAe-
xfiw rov AB acûXrfvoç râ) AZ 81
pépei, rovré</h" rd AE 83
j 'xépos rov TA 84 xovéros.
[Zjtffta I.]
[B. KAEIXIOS ESAFTTXIX.]
à. Nw S)) 1 rà «repi rifs
KXefoeoûs 9 éxOrfaôp^Sa.
tio ED masculas sit securicla-
tus, apteturque feminœ secu-
riclatœ canaliculi AB ad
longitudinem AZ, quœ pars
fit DE ejusdem GD regulæ.
[Figura 20.]
304.
[II. De VINCUL1S ORGANlJ
1. N une vero ea quœ ad
organi vincula pertinent expo -
namus.
organe mâle de la pièce GD,
doit s’emboîter exactement
dans la rainure en queue
d’aronde de la pièce femelle
AB, dont le creux A Z cor-
respond à la saillie DE de
la pièce GD“. [Figure ao.]
[S II. Détails de la Batterie.]
1 . Décrivons maintenant
le mécanisme du déclic \
” dpfav] sic primus dedi. Habent FPVF(P,); in P, autem correctum ex dppev apparet. Ponit
Vincent. — dppnv scripsit W. — d ppev M (P s P 4 P g P fl P 7 P g P g ) Bald. et Th. || 58 dppoolàs] dppàolus
MF,. || 59 yeyovérco] yeyovéoBœ F. | 88 (rÿ SifAeil] r$> QfîXv (PJ — t$3 8-nAv (P g ). || 81 (r£ AZ)]
sic W. quasi ex MFPV. Ponit Vincent. — * rp âÇ F, ( P s P 3 P 5 P 6 P 7 P 8 ) Bald. Th. — rà «Ç (P,) — t$>
«j3 (P 4 P g ) t$> oÇ conjeceram prius. || M rovré&h ] sic W. quasi ex conjectura. Prior Vincent —
rovrë< F, Bald et Th. — tout* ëaU scripseram prius. || 63 rè AE] sic MFP. Quid vero V ? Ponunt
Vincent et Wescher, — rè Si (P 1 P J P 3 P 4 P 6 P # P # ). Ex Tb. rè 3e dederam. — rov 3ç"F x — Se
(P 7 P g ) Baldus. J 84 (rov TA)] sic præcipui codd. Ponunt Vincent et W. — rov ÿê codd. pleriq.
minores — rrjs yè (P 3 P 5 ) Bald. — jov yS ex Th. prius scripseram.
*
1 Nui» <fy] sic Vincent et W. ex MFP et W. ex V. — vvv èfjra V s — Aï Sè Baldus — vvv Sè cet.
codd. Ex Th. dederam. || 3 t KXehe<ûs] Restituit Vincent. Ponit Wescher. — xXIoews cet. codd. et ed.
fig. 3; Th. ia4, 125; KR. ao4; et W. 78.)
Elle servait à ramener en arrière le tiroir, far-
cher pressant du ventre contre le fond de la
crosse , Peut-être le mot crosse dérive- 1- il de
sa forme en croix primitive, ou mieux encore
de celle du croissant fixé à la queue des arba-
lètes antiques ? — Outre la pression du ventre ,
le poids de Parme concourait à la mise au
bandé , lorsque f archer butait contre terre la
pointe du tiroir.
B Les termes ry AZ pépet , rè AE pépos , con-
firment la note “ ci-dessus, kppoalàs se dit tou-
jours d’un assemblage de deux pièces mobiles,
Pune par rapport à f autre, d'une articulation
libre (voir Chirob . V, 2). ZvpÇwfs se dit d’un
assemblage rigide. (Chirob. III, 3, 5, 7; V, 3.)
a Déclic, KXefaewç. Cette correction heu-
reuse de xA foeœs, donné par tous les manus-
crits, est due à M. Vincent. Thévenot traduit
xA/<rr$ par inclinatio. Primitivement, M. Vincent
lisait xlvrjats, mouvement. Dès l'origine, j'ai pro-
posé de traduire xXlots par déclic ou batterie;
ce que justifie la leçon défitinive xXelots. Elle
ne signifie pas la clef de larme, comme l'avance
le Journal des Savants (avril 1868, p. 254),
mais plutôt l’ensemble de la serrure, s'il est
permis d’employer ici cette expression. En fait,
la batterie des machines de jet antiques a une
grande analogie avec le déclic d’une sonnette;
son fonctionnement est le même. Voilà pour-
quoi, outre l’avantage de l’harmonie imitative,
le mot déclic me paraît présenter la meilleure
16 .
LA
CHIROBALISTB
D’HÉRON
.D’ALEXANDRIE.
B. 64. Th. l 16.
Pr. 20. Vt. 5o.
W. 125.
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J
124 NOTICES
LA
CHTROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEX 4NDRIB.
Fig. 2 1 . Flatterie de la Chirobaliste d'après les manuscrits.
(a) Ms. de MeJici» (i&4a}.
(I) Ms. do Mynos.
Fig. 22 . Restitution de la Batterie.
Pièce a t é parie t.
PitUrium. Manette.
Plan d’ensemble.
Pivot
do
la gâchette.
IL
Gâchette.
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125
DES MANUSCRITS.
Teyovércâ è% (JÀ*;* 3 <ri-
fojpâs yjHpoktârj if ABF A 4 ,
tû5 (T/rj[À(XTi 5 ota 6 viroyé-
ypcnslat , êlyrj'kov 7 Zè rd EZ 8
fiépoç êxpv • to Ùè 9 Z8 t0 tôç>-
ftos 1 1 éf<r7« Terpâycûvos , <r^a-
alrjpla bè KAM 18 , bpcütôvnov
2. Fiat ex filo ferreo
manubrium abgd , quemad -
modum infra deîineatum ;
fiat quoque [ferrum] hifidum
ad partem ez, habens cardi -
nem zc quadrmgulum ; claus-
trum autem fiat klra, ma -
2. Soit d’abord une ma-
nette abgd, en fer rond\ de la
forme dessinée ci-contre [fig.
22 ] puis une fourchette 6 ez,
munie d’un tenon carré zc;
ensuite une gâchette 4 klm,
un serpenteau * nx ; et enfin
LA
cHiaoBALisTB
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
3 iS sic MFF, (P, P 3 P 4 P g P 9 ) Bald. Ex Th. dederam. Ponunt Vincent et Wescher. —
ht ÇôXaxnje P — èx &j\ys V (P a P 5 P fl P 7 ) — è&Xns (P g marg) — ht ÇvÀy Th. marg. || 4 ABrA] sic
W. ex MPV — atû yè babet F — S/ 3 yè cet. codd. — afiyê Baldus. Ex Th. dedi. Ponit Vincent. ||
* (t£ ayfiftart)] omiseram prius. || • ota] oïa MF,. Baldus. || 7 AlyyXov] sic Wescher quasi ex MF.
Prior Baldus. Ponit Vincent. Habent (P 3 P 4 Ï^P e P 7 P # ) — èlyieXov V et P (P g ). Litteram H prima
manu superinductam conjecit Wescher — èlyetXov F, (P, P g ). Ex Th. dederam. || 8 (EZ)] sic Wes-
cher. — ci ceteri codd. — e| Baldus. Ex Th. dederam. Ponit Vincent. || 9 êyov'rà Je] sic dedi prius
ex Th. Habent P (P, P 3 P 4 P g ) Baldus — éycev rd Sè habent M (P a P 4 P 5 P 7 ) — é yeev rd Z0 ( P ç ) iytav
6 ponit Wescher. Prior Vincent : mendose , quippe ut a yat/lnpla , sic èiyrjXov rd ëj fiépos éyov ex
yeyovéra> dépendit. || 19 Z0] sic dedi ex MFP. — Ç 0 cet. codd. — £0 Baldus Th. — rj 0 conjeccram
prius. Ponit Vincent. — EZH 0 conjecit Wescher. || 11 (râpfios)] sic Vincent et Wescher ex FP.
— Habent (P, marg. P 3 P 4 P g P 7 P g P g ) Baldus. Th. marg. — roppoi M — râpptoç F, ( P, P, P 6 ) Ex
Th. scripseram. || 19 KAM] sic Wescher quasi ex M. — xXp conjeceram primus. Ponunt F, Vin-
cent- — xXpp FPV (P, P î P 3 P4P 5 P a P 7 P 3 P 9 ) Baldus — xXpvp Th.
traduction de xXelats. En latin, je traduis ce
terme par operis ou organi vincula, à f instar
cfÀmmien Marcellin (Ber. gesi. xxm, 4 ). —
Déclic tradoit exactement xardxXets de la Bélo-
pée.
h En fer rond, è£<fXitt atêripat. — Thévenot
traduit par ex ferro, et M. Vincent en métal de
fer. Les mots vagues e materia ferréa suffi-
raient au latin. Mais voici les raisons qui me
font préciser davantage en français. Les anciens
employaient certainement le fer rond , forgé,
ou peut-être même étiré h la filière en baguette
cylindrique. Dans cette forme, on peut ad-
mettre qu’ils vissent une analogie avec celle du
bois, qui est rond. Entre <JXy (bois) et Jilam,
fl, ne pourrait-on pas reconnaître une parenté
étymologique? II en résulterait que, chez les
Grecs, le terme tiXn mèijpa signifierait littéra-
lement fil de fer, ou généralement fer rond.
Sous cette forme, le métal se prêtait bien
mieux, en effet, à la fabrication de la manette
de la Chirobaliste , puisqu’il suffisait de le ployer
à chaud suivant le contour prescrit ! tiXrj otêrjpi
présente ainsi un sens éminemment pratique.
* Fourchette, SiyyXov. Dans la Bèlopée ahj-
fiara ou xaroyelç, supports ou amarres (Th. 1 2 4 ,
KR. 2o 4,W. 78 etp. 58 ,plus haut).
A Gâchette, ayaolnpla. Claustrum (cf. Am.
Marc. loc. cit. ) , verrou. Thévenot traduit par
schasteria. La Bélopée (loc. cit. et passim) et
Philon de Byzance ( passim ) appliquent ayat/ln*
p/a a la détente ou gâchette de tous les engins.
• . Serpenteau, êpaxâvrtov , draconlium ( Thév.).
C’est la griffe, x^p, de Bélopée et du liv. IV
de Philon. M. Vincent traduit êpaxâvrtov par
serpentin. Il assure (Chirob. p. 5 1) , mais à tort,
que êpaxovrtov est un terme employé dans la
Bélopée: et il soupçonne, à tort également, la
gâchette et le serpentin d’avoir pris la place l’un
de l’autre (ibid. p. 5 i). Aussi les figures 6 et 7
de sa planche II montrent le serpentin à l’ar-
rière de la gâchette, sur la queue du tiroir :
dispositif contraire à la description de l’auteur
grec et à toute la tradition sur ces matières.
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126
NOTICES
LA
cmirobaliste
D’HÉROIf
D'ALEXANDRIE.
ùè t b NS 13 , vnx'lâptov 14 èè t 6
0IÏP2 l5 .
y. K<xi t er ptjtrdù) t) ÀBrA 1 ®
XjstpoXàGrj 17 xarà rà A 18 • à Zè
TA 19 xavàv* 0 , à èv rêp xspé-
tw &6&)pijp*Tt, rerpij<jdù>~
xarà MNS* 1 , xai xarà pèv
rà MN* 5 </ TpoyyiXu 13 rp»)-
ntw aulem nx, Aûfcns autem
oprs.
3. Perjoretur autem, juxla
d manubrium abgd ; régula
autem GD, quœ in primo ar-
gumente , perforeturjuxta M ,
N , X; ad partes quidem M et
N rotundo foramine juxta [re-
un pittarium t oprs, [ou
amarre à double branche].
3. La manette abgd doit
être percée d’un trou d. De
même, ia pièce GD, décrite
au précédent paragraphe*,
doit être évidée en M , N, X;
en M et N, l’évidement sera
15 xè NS] sic Wescher quasi ex M, — rà prunus conjeceram. Ponit Vincent, — t 6 N£ habet
Fj , — xèv £ habet F. — rè M£ hahent PVfPj marg„P a P 4 P # P 8 P 9 ) — xè pv£ (PJ Tb. — t o pZ (P 3 P 7 )
Baldus, — rà pp (P & }. || 14 rftTrdptov] xstxydpiov P, — myydpiov F, — mxdptov PV ( Gg. )• || 15 (0UP2)]
sic Wescher quasi ex codd. || 18 afiyè] ex Th., dederam. Ponunt (P, P a P 3 P 4 P 6 P 8 P 7 P 9 ) Baldus.
Vincent, — âà. JS habet F. || 17 (%etpoXdÇii)] yeipokdfyv (P 8 marg.). || 18 A] sic Wescher quasi ex
MFPV, — è plerique codd. — to xéxapxov (P 4 P 9 ) — Baldus. Ex Th. dederam. Ponit Vincent. ||
19 (d èè TA)] sic Vincent, — o Sè yè conjeceram prior. — Habenl FPV, — yè omittit F t — EA
ponit Wescher ex M, - 6 èè ë3 (P t P 3 P tt P 7 P 8 ) Th. - 6 Sè (P a ) - ô (P 9 ) Baldus. || 20 (xawàv)]
xavàv (P 3 ). || 21 xarà MNS] sic Wescher quasi ex PV, — x«T<i pv£ hahent F 1 (P S P 8 P 7 ) — xè pv£
V (P,). Ex Th. dederam, xaxà pèv MNC habet M, — M, N, S ponit Vincent, xaxà xè f (PJ
Baldus, — xard prj£ (P 6 P 8 ), — xarà xè po£ (P 4 P 9 ). || ** pèv xà MN] sic Wescher quasi ex FPV,
— pèv xà M, N, Vincent, — xà MNC habet M, — pèv xà pv ex Th. dedi. Hahent (P t P f P 7 P g ) —
xà pèv fiN s habet F, — xà pèv xà pv (P 3 ) — xà pèv pu (P B ) — Ta pv (P 4 P 9 ) Baldus — rà p ( P ft ) • [J
85 erfpoyyMcû] </lpoyylèa> F.
f Pittarium, mxldpiov , pièce en forme de
II, ancre double ou amarre à double branche. Dès
ma première édition, j’en ai fait l’amarre de la
batterie, clouée sur le dessus du tiroir; rôle
que M. Vincent attribue également au pitta-
rium, mais en le laissant libre de pivoter autour
de son extrémité postérieure (pl. II. fig. 6 ). Je
maintiens définitivement ma première opinion.
Le mrfdptov ne me parait pas pouvoir remplir
d'autre fonction que de fixer la bascule à
fleur du tiroir. Les crochets de l’amarre, qui
sont d’ailleurs figurés dans les manuscrits, se
logent, par rabattement, dans des entailles
latérales pratiquées sur le dessus du tiroir. A
l’avant, la traverse du ‘atildpiov s’encastre dans
le bois à l’entrée de la cannelure. Elle est même
entaillée suivant la courbure de cette rigole,
comme on le voit sur la figure des manuscrits.
* Ce renvoi au S I montre la liaison qui
existe entre les diverses parties du texte. Le
tiroir ô TA xavàv ô èv xspàxtû &eupijpan ,
y est expressément indiqué avec ses lettres
figuratives, et l’auteur les répète avec soin,
chaque fois qu’il revient à cette pièce. Exemples
(S II, ci-dessus) : A a€évxes oZv xèv AO èxi xoü
TA xavèvos (alin. 5); — xpéaavxes. . . xèv TA
xavàva xaxà xà II [xèv èv x$ xapàxcp d-eaprfpaT*)
[alin. 6 ); — otixa xaôiepev èv xcp TA xavàvt,
Salis èaViv èv xà xspàxtp &eeûp)fpaxt [alin. 7 ).
Ce sont les seules mentions, parmi les pièces
de 1a batterie, du tiroir TA, pièce unique du
S I rappelée dans le S II. Le tiroir seul reç<ïit,
en effet-, les pièces de la batterie. Mais l’auteur,
pour éviter toute confusion , rappelle sans cesse
que TA xavàv appartient au premier para-
graphe. Quant aux lettres indicatives des di-
verses pièces de la batterie , elles suivent, sans
autre complication , l'ordre alphabétique natu-
rel. Le débrouillement des alphabets dbtincts,
quoique semblables de ce SU, qui a coûté des
années h M. Vincent [Op. cit. p. i3), se bornait
donc, au fond, à discerner la pièce GD, siège
des diverses pièces de la batterie (voir ma i r * édit,
p. 2 1 , note 1 ).
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DES MANUSCRITS.
127
pari 54 biapTsepès * 5 , xarà bè *® crassitudinem ; ai par - un trou rond, foré départ
rà S efapaXXrjXoypâppep * 7 • tem vero X quadrangulo; at- en part; tandis qu’en X sera
xai* 8 oIjtws èvrjpfiôaâco* 9 1 } que sic aptetar manubrium pratiquée une entaille droite,
XjeipoXâÇrf, èk/le ntepàvvjv 89 ui,trajecta perMtt N, item- où doit s’encastrer h la ma-
btà rffç MN btoxrôfjvat xal btà que per foramen d manuhrii nette , assujettie par une gou-
t ov A t prf par os rifs XPipo- Jibula, compingatur . pille traversant les trous M
Xé€rfç xotvœdrfvai 31 . et N, ainsi que l’œil d de la
manette l .
b. Tptfaavres bè r b E8 3î 4. Deinde peiforatis bijido 4. De même, on perce
blxyXov 33 xarà TT 34 xal rrjv [ferro] ecjuxta t , u , claustro- un œil dans chaque branche
KAM (ryaolripiav™ xarà rà que Idmjuxta f, trajectaque t, u de la fourchette, et en
LA
CHIROBA1.ISTF.
D’HÉRON
D’AI.EXANDRIR.
* TpjffAttTi j rplpan F. || * 3 Siapvepès] btanepdaBcû F. || (xard èè)] xal xarà àè (P g ). || 37 rsapaX-
XyXoypdppg)] sic restitui prius ex conjectura. Habenl MFF r Ponunt Vincent et Wescher, — nrapaX-
XyXoypdppcûs P ( P 8 P 3 P g P 7 ) Baldus , — rtapaXXyXoypdptas \ (P l P 4 P g P g ) — rrapaXXyXàypappos (P 6 )
— ‘aotpaXXyXoypdp.os Th. || 18 (xal)] Omittit (P g ). || ** (otircûs ipyppàaBœ)] otfrw èpypp6a6eû Vincent
— ovrois èvyppàaOa (P 8 ). || 30 raepô vyp\ nrepâpyp yp habct M — roepâpy { )v F r || 31 xotvadyvat] sic
Wescher ex V a marg. Ponunt (P g P 9 ) — xwyOilvai (PJ — xal xivatdffvau (P 7 ) — xcxvpœdfjvat M — xal
xvvùMTÔyvat FPV (P 3 P 4 PJ — xotvcûadyvat V A — xal xoivœaByvat (P 4 ) — xal xui/&>0ffya< (PJ Baldus,
— xal xottwdyyai (P g P 9 ) — xtvydifpai (P 6 ). Ex Th. dederam — xtvyaByvai F A — xvvù)Ôfjpai V a et Vin-
cent, non recte, quippc xvvéa> (longe diversum sensu) nusquam vero xvv6a> a Græcis usurpatur. |J
31 E8] sic Wescher quasi ex MF — eO prior Vincent ex ( P 8 P 9 ) — <0 codd. ceteri. Baldus et Tb.
— eÇyd prius conjeceram. || 33 SlyriXop] sic Wescher quasi ex M. Dederat Baldus. Habent F, (P»
P S P 3 P 4 P 6 P 6 P 7 P 9 ). Çonunt Th. et Vincent, — èlyetXop P V, ubi litteram H prima manu superin-
ductam notât Wescher, — èlyeiXov (P g ) prius scripseram. || 34 xaràTY] sic dedi ex MFF A (P 6 P 7 ),
— xarà rà rv (P A ). Ex Th. prius scripseram, — xard [rd] r, v, ponit Vincent, unde xarà [t<1] TT
Wescher, — xard ry (PJ — xarà rà ns (PJ — xarà rvs (P 4 ) Baldus — xarà rs (P 6 ) — xaid rà r vss
(P g ) — xarà rà rvs (P 9 ).|| 35 ayaolyplav] aytalypiav F.
fc Oütùk èvyppôaBùi ij yeipoXdSy. J’ai fait ob-
server (SI, note n) que âppodlàs et son
primitif, désignent en général un assemblage
non rigide , ou bien encore l'assemblage rigide
de pièces formées de substances différentes,
comme bois et fer (voy. Chirob. V, 2 ). La ma-
nette n’était donc pas absolument fixée au ti- f
roir. Pour la commodité de la manœuvre, le
plan de la manette, k l’instant où l’archer ban-
dait l'arme , était perpendiculaire au tiroir, po-
sition la plus naturelle pour la fonction de la
main. Après le service, la manette pouvait se
rabattre sur le tiroir même. Tout au moins
conservait-elle une certaine liberté de mouve-
ment autour de sa goupille.
1 L’assemblage de la manette avec le tiroir , de
la gâchette avec la fourchette , du serpenteau avec
le tiroir, est caractérisé par le terme xoivéa ,
dont la restitution est due à M, Wescher, Thé-
venot écrit xtvécû , dont le sens est moins ad-
missible. J’avais suivi cette leçon dans ma pre-
mière édition. M. Vincent emploie le barbarisme
xvvâu (xypcûOffpat, p. 5o, lig. 36; et partout
ailleurs xvpovpev ). La forme la plus voisine de
xvvéù) est xvpéu, dont le sens est ici inappli-
cable. KoiPwOypai et xotpovpev sont d’ailleurs
fournis par plusieurs manuscrits. (Voy. le Comm.
patéog. S II, 3i, 3 9 , 5a, 63.) — Koipoô) ca-
ractérise l’assemblage de deux pièces pivotant
l’une par rapport à l’autre, mais ne pouvant se
séparer; dppoalàs exprime Y emboîtement libre ,
et ervpÇvijs, Y emboîtement rigide.
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128
NOTICES
I.A
CHIR0BALI5TE
D'HÉRON
D\\I.P.X\NDRIE.
Vt. 5a.
W. 172.
Q>, xal èpÇdkàvres 34 n tepàvrfv
ht dfi^orépùjv rœv ôv&v* 1
tùw TT<P 3 *,xoivovp.ev <&x7e 39
'a repi aÜT^v xivetadat 44 r r)v
ayaolrjplav 41 àvepuobi-
<t1ù)ç 41 . È^érca Ùè $ ayadl y-
pla 43 èvTopÿv 44 t>)v AM ixpv-
aav xarà pfjxos hâxTvXov
êva".
5. \aG6vres oïtv tÿjv AO 44
èiri toO TA 47 xavàvoç haxTÙ-
X(ov IA 48 , xal rptfaavreç xa-
per ambo foramina t, u et f
Jibula , ita aptetur ut circa Ji-
bularn claustrum plane versa-
tile permaneat. Habeat autem
claustrum incisionem lm ad
longitudinem digiti unius.
5. S umpto igitur super ré-
gula *GD inlervallo DO digi-
torum xi , incisoque [ligno]
f dans la gâchette klm ; puis ,
à l'aide d'une goupille logée
dans les trous j t , a et f,
s'installe la gâchette , de ma-
nière à pouvoir pivoter libre-
ment. La gâchette présente
en lm une fente longitudi-
nale d'un doigt de profon-
deur.
5. Cela fait, on prend sur
la pièce GD une longueur
DO de 1 1 doigts k ; on en-
30 é/x&tAovTe*] sic Wescher ex M, — ép^dXXopxes cet. codd. et edit.|| 37 t&p ôxiïv] xûSp pép&p M —
6 x&v ôxœv ( P 3 P 4 ) , — il ô x&p oxâov (P 8 P 9 ).]| 38 x&p TT<t>] sic Wescher ex MFPV. Habent Fj (P J P 1
P 3 P 4 P 5 P 6 P 7 P g ) — tov ivp(P 9 ) Baldus. Ex Th. scripseram — xûpx, v [xalrov] <p conjecit Vincent. ||
38 xotvovpep <&r7e] sic Wescher ex PV. Habent (P a P 3 P 4 P 6 P 6 P 7 P S P 9 ) Baldus — xtpovpipovs t «
MFFj — xivoîïfiev Aale (Pj). Ex Th. dederam prius — xvvoîjpev &<flz conjecit Vincent. || 40 xtveï-
oOat] xtvfjaôouF. |j 41 ((Txcurfriplav)] yaplap taris (P 3 ). || 41 dvepxoêlaluç] sic plerique codd. et edit.
Habent V, marg (P 4 marg) Baldus marg. — ipxoSiolus V 8 (P 4 P B ) Baldus — dvepxoèlalws xxX.
usque ad AM desunt in F,. || 43 il ayaolnpla] èayaalripla M — â oyaolyplap (P 3 ). || 44 (épxopèp)]
ivxoXifv (P 4 P 5 P 9 ). || 45 éva] sic Wescher ex F. Ponit (P 8 ). — 5 seu a ceteri codd. et edit. || 48 AO]
sic Wescher quasi ex MF. Prior restituerai Vincent, — AO ponunt PV ex confusione uncialium O
et O, — Ad habet F x — 20 (P 1 P t P 3 P 4 P 5 P 6 P 7 P g P 9 ) Baldus et Th. — yo prius scripseram. || 47 (TA)]
sic Wescher quasi ex codd. — yi ex Th. dederam prius. Habent cet. codd. et Baldus, — AT ponit
Vincent, mendose : quippe GD regulæ litteræ descriptivæ ex figura descendendo legendœ. || 48 iax-
xvXwv IA] sic recte Vincent — daxrvA ov ta dederat Baldus. — êdxxvXop ta habent (P 4 P 8 P 9 ) — êdx-
xvXov e (PJ — SaxxvXwv e f ex Th. dederam. Habent E, (P,P S P 3 P 8 P 7 ) — daxrtî Xœv E ex M. ponit
Wescher — SaxxvXup xà e habet F.
3 A t’ dpQcxépvp xüp oxtiv. Le terme dm) ,
trou rond, signifie littéralement un œil, expres-
sion très-familière aux artisans modernes.
k AoxTéAow IA. Cette cote de 1 1 doigts est
due & Baldi. Elle existe dans les mss. 2 438,
26 ( supp . gr.) et a44 (supp. gr .) de Paris.
M. Vincent, en l'adoptant, y a trouvé le pré-
texte de substituer la gâchette au serpenteau (voy.
note * ci-dessus). La gâchette, claustrum totius
operis vincula continens, comme dit Ammien,
doit être la pièce la plus voisine du tireur. Hé-
ron en place le pivot à 1 1 doigts de la queue
du tiroir. Puis , à 4 doigts en avant du bec de
la gâchette, pivote le serpenteau, intermédiaire
entre la gâchette et la bascule qui retient la corde
archère. Cette forme allongée de la batterie a
pour objet de permettre à la bascule d'aller
saisir la cordc qui fonctionne dans la région
extérieure de l’arme, els xè èxxàç pépos, dit la
Bélopée. De celte manière, la gâchette ou pièce
de calage , claustmm, demeure constamment à
portée de l'archer, èv t$> èvxâç pépst , en arrière
de la cage. Voilà pourquoi il a fallu , dans la Chi -
robaliste, introduire une pièce intermédiaire,
le èpaxâpxtop, transmettant à distance, de la
gâchette à la bascule, le mouvement de détente
exécuté par l’archer. M. Vincent admet la leçon
èaxviïkwv IA au lieu de èax vùXœv E de la plu-
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DES MANUSCRITS.
129
xà rà O, xadlepev 49 rà E0 80
bi/rjXov 81 xai xotvovpev ”,
(Strie âxlvrjrov hta fiéveiv.
ç. Éiretra 83 Tprjeavreç rà
NS 84 bpaxàvrtov xaxà rà N 88 ,
xai ràv TA 88 xavôva xaxà rà
Il 87 (ràv èv rq> rspÀrtù 88 3 -ew*
prffiart ) àxeyov 59 r ov M 3ox-
t vXovs A f0 , xai xaâévreç hâ
re rov rprfuaro s 01 rot; 3pa-
xovrlov xai toû II 'orep^vj^ 81 ,
xoivoOpei» cSt/Je** eàyep6ôe u
xiveïaOat rà NS 88 Bpaxérnop
^epi aOr^v.
juxta O , ferrant ec bifidum
ap lamas atque ita compingi-
mus, ut immobile permaneat.
6. Perforatis deinceps ma-
nu nx juxta n , regulaque GD
(quœ in primo argumento)
juxta P, intervallo ab m di-
gitorum iv, per manus fora-
men perqae P fibulam ita ap *
tamus et compingimus , ut
manus nx circa ipsam plane
versatilis permaneat.
taille [le bois] en O, et Ton
y encastre la fourchette ec,
en l’enfonçant jusqu’au re-
fus 1 .
6. On perce ensuite en n
le serpenteau nx, et en P la
pièce GD (du précédent pa-
ragraphe), à 4 doigts de m
[bec de la gâchette “]. Puis ,
à travers l’œil du serpenteau
et le trou P, on loge une
goupille, qui maintient l’as-
semblage du serpenteau nx,
en lui laissant la liberté de
pivoter.
LA
CHI ROBA LISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE»
B. 65.
Th. 1 17 .
49 xaûlepev] xdOiape v M. || 60 (E0)] sic Wescher, — ed dederant Bald. Th. et Vincent, — rfi (P J
— elnd prius conjeceram — eO ceteri codd. || 61 èlyyXov] sic Wescher quasi ex MF. Dederant Bal-
dus. Th. et Vincent. HabentF, (PjP^PJ — ètxjetXov P (PJ cum li Itéra H prima manu, ut notât
Wescher, superscripta , — HyeiXov V (P! super 3lyi j\ov. P 3 P 4 P 8 P 7 PJ Th. marg. ex quo prius
scripseram. || H xotvovpev] sic Wescher ex MPV. Hahent ( P f P 3 P 4 P 6 P fl P 7 ) Baldus,— xivovpcv
Fj (PjPgPg), Ex Th. dederam,— xvvovpev Vincent. || M ÉireiTa] érur a M ex iotacismo. [| 54 rà NS]
sic W. quasi ex P secunda manu correctum, — rà vÇ ex Th. dederam. Ponit Vincent. Habent F t
(PJ - rà j IS (P 6 ) - ràv £ habent MFV (P a P 7 P 8 PJ - tov £ (P 3 P 4 PJ Baldus. || 55 rà N] sic
Wescher quasi ex FPV — rà v (PiP a P» P») Bald. Ex Th. dederam. Ponit Vincent. — ràv N
habet M, — rà Nç habet F r || M TâvTA] sic W. quasi ex MFPV. Ponit Vincent, — ràv y à ex marg.
Th. dederam. Habent ¥ l (P, P,P 3 P 4 P 5 P 7 P 9 ) Baldus,- rè NyS (PJ - ràv vy* Th. || 57 rà n]
sic Wescher quasi ex M. Habet F 7 — ro ar prius conjeci. Ponit Vincent, — ràv rs ceteri codd. Bal-
dus et Th. — Post rà rs (ràv êv r$ rspSrcp B-e^prfpari) ex Wescher et Vincent parenthesi seclusi. ||
M rspSrtp] sic W. quasi ex MF. Prior Vincent. Habet F 7 — 5 ceteri codd. — a Baldus — a ex Th.
scripseram. || M dxeyov] ivéyeov MF. || ®° ( A) sic pler. codd. — à cet. et Vincent, — à Bald. — 3' ex
Th. scripseram. || 01 Std re rov rp^paroç] rs tov xtà. usque ad Sale desunt in P v , unde uncis seclu-
sit Th.— In P àtà rà evyepQs substiluit secunda manus. || •* rtepévnv] rsepévr\v F. || w xoivovpev
Sale] sic W. (P 8 P J Desunt in Fj,— xotvovpévws re MF — xtvovpev Sale cet. codd. Bald. ex Th.
dederam, — xvvovpsv Vincent. || ® 4 (ev%epiïs)] Stà rà ev^epSs P t ut supra ( ÔI ). || 45 rà NS] sic W.
part des manuscrits ; mais il intervertit la gâ-
chette et le serpenteau, et place le pivot de ce
dernier à 4 doigts de la queue du tiroir; ce
qui est contraire aux indications du texte. Dans
la Synthèse de la Chirobaliste , je démontrerai
l'exactitude technique de la leçon èaxràXœv IA.
(Voy. ci-après, n® 372-383.)
1 Jusqu’au refus, se dit d’un pieu que l’on
tome xxvi, 2 e partie.
enfonce à coups de mouton, lorsqu'il cesse de
de descendre sensiblement. C’est le cas, Sale
dxlvrjrov ètapévetv, du tenon de la fourchette,
qui doit être forcé dans le corps du tiroir.
m k.reypv rov M êaxrvXovs A. Or la gâchette
a pour notation KAM (voy. S II, 2 , ci-dessus);
et il est dit ( ibid. U ) qu’elle présente en AM une
fente longitudinale (T un doigt de profondeur, iv-
1 7
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LA
CHI110BALISTE
D’HEAON
dulexandiiie.
130
Ç. Kai 'üfâXiv èiro&hjaav-
tss dirà rifs ^stpoXâ^rjç^
T Yjç [AB]r A 07 T YfV SP f# , T I-
Tpâ)f4er xarà tô P, xai 'aéîkiv
<X7r’ awrov 89 perpr^ravreff 3ax-
rbXovç AC 70 , PS 71 ,
Tirpâjpev xatTà tô S, xai otf-
tcü xaÔteftev 74 [tù 'GrtT'74-
ptov] 73 tû5 TA xavôvi, Ôa-
w 74 èaüv èv tû 5 'Bfpc&Tû) 75
3-ewp^paTi. ÉÇjfc xefrai 78 .
[S^pa KB.]
NOTICES
7. Abscedentes deinceps a
manubrio [ab]gd us que ad xR ,
insecamus [ lignum] juxta R ;
abhinc autem rursas metimur
digitos iv cum dimidio, in se -
camusque juxta S; ibique
[pittarium seu anchoram]
compingimus cum régula GD
qaœ in primo argamento. Se-
quitur figura [22].
7. Enfin , s’éloignant tou-
jours de la manette [ab]gd,
de la quantité xR, on en-
taille [le bois] en R; puis , à
partir de R, mesurant 4
doigts et demi, on entaille
de nouveau en S, où s’ins-
talle [le pittarium ou amarre ] ,
ainsi adapté à la pièce GD
décrite au premier paragra-
phe Voir la figure [aa,
p. ia4].
— rô N£ babet F x — rd v£ prior conjeci. Ponit Vincent, — t 6v £ MFPV (P,P 3 P 4 P B P 6 P 7 P 8 ) Bald. —
t 6 £ (PjPJTh. || M (%eipo\dÇns)] ^eipoXdxijs (P 7 ). j| 87 [AB] T A] sic W. — [a£]y<î prior restitui,—
a€yè uncis omissis , quasi ex aliquo cod. ponit Vincent. — TA vel yè cet. codd. — yè Bald. et
Th. || 88 (SP)] sic W. Prior Vincent. — £p codd. omnes. Bald. et Tb. — «rp prius conjeceram.||
69 (dv* aCrov] sic Wescber. Prior Vincent. — Ponunt omnes codd. Bald. et Tb. — dvd t où « prius
conjeceram. || 70 (AC)] sic Wescher. Habent MFPV — èç cet. codd. — è Baldus,— è'ç" ex Tb.
dederam, — èZ Vincent. || 71 ùs T»}vP2]sic W. Prior Vincent. — Habent FPVF X (P a P 7 P 8 P 9 ) Bald.
et Th. — ùs CP habet M. — Su s irjv pç (P, P 3 ) — Sus rilv pç (P 4 P 5 ) — us rhv pp (P 6 ) — ùs tô
tjç prius conjeceram. || 71 oSru xaBlepev] sic ex Th. dederam. Habent F(P l P 8 P 8 )— [xai] oStu
Vincent, — oSrus mendose ex MPV ponit Wescher. Habent F x (P 3 P 3 P 4 P fl P 7 P 8 ) Baldus. || 73 ([ro
*riT7dpioj>] )] sic jam prius restituendum conjeci. — Omittunt omnes codd. et edit. — Omisit quidem ,
verum in convertendo reddidit Vincent. || 74 Salis] sic W. quasi ex M. — Ex Th. dederam. —
Ponunt pleriq. codd. et Vincent. — ôs r ts PV, — 6s F, — 6s t ts Baldus. || 75 vtpùr^>] sic W. Prior
Vincent — 5 codd. omnes, — a Baldus, — a ex Tb. dederam. || 78 Ê&fs xeîrai] omiltuut MFF r
TOftrfv t rjp AM êypvaav xarà pffxos êdxrvAov
Sva. Le point M doit donc désigner la pointe
du bec même de la gâchette ; ce qui détermine
la position du pivot du serpenteau X L'A van T et
à 4 doigts du bec de la gâchette.
0 J’ai expliqué ci-dessus (S II, note f ) la fonc-
tion définitive du pittarium , sorte d’oncrc à
double branche , servant à fixer la bascule sur
le dessus du tiroir. La bascule , dont le texte ne
parle pas , se trouve indiquée très - nettement
par les figures de tous les manuscrits. Elle a
sensiblement la forme de la lettre II renversée.
Peut-être était-elle comprise, avec Y ancre à
double branche, dans la dénomination de «tit-
Idpwv . Elle sc rabat, lors de la détente, sur le
plan du tiroir ; puis elle va saisir la corde ar-
chère , à l'aide de ses deux doigts qui se relèvent
spontanément. Le serpenteau la cale aussitôt
dans cette position, et la gâchette cale à son
tour le serpenteau. Lorsqu'on presse la détente ,
la bascule se rabat vivement , la corde part. —
M. Vincent, dans sa traduction, a réintégré le
mot pittarium ; mais il n'a pas osé restituer mr-
Idptov dans le texte grec. Il assigne d'ailleurs
à la pièce une fonction inadmissible.
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DES MANUSCRITS.
131
[T. IIJIS AKf TA KAMBEZTPIA EATE-
ZKEXAEQAI.J
5. K«t emtsvâtrdaxTav 1 3è
xai Tà xaXovpev a Kapiéalpia
t pdira TOiùôhs •
(3. UonjaavTeç yàp aifo)-
poûs 1 xavàvas réacrapas s ,
pijxos éyovraç éxârepov 3ax-
tvÀovs IC *, 'crAàTos 3 oxt6-
305.
[III. Qoonam modo K.apێa 1 pia
CONSTRUANTUR.]
1. Construantur item ea
quœ Kapiéalpta vocantur,
ejusmodi.
2. Conjlentur porro laminœ
ferreœ quatuor, quarum sit
singulœ longitudo digitorum
x cum dimidio, latitudo autem
[S III. Structure des ressorts. ]
1 . L’appareil des ressorts *
doit également être cons-
truit de la manière suivante.
2. On prépare quatre ru-
bans de fer, mesurant cha-
cun : longueur, îo doigts et
demi b ; largeur, un peu plus
1 Kct'iecntevdaBüxjav ] sic Wescher ex Vincent. — xaraaxevdoQcoaav reliqui. || * aiêrjpovs] oSrjyoùç
Fp qui sequentia omittit usque ad verba iyoïnts avp^veîs. || 3 réuaapasj sic Wescher. — Habet Fj ,
A habent MPV, — 3 vel 3‘ cet. codd. — 3 Baldus,— 3' ex Th. scripseram,— 3 Vincent. [| 4 3ax-
v&Xovs IC] sic Wescher quasi ex M. — Numerum I jC prior sed cum 3axviXœv dédit Vincent, — lç"
habet F t ediditque primus Lambecius. — ëaxrvXovs eïxocri cet. codd. Baldus. — 3axr6Xcûv etxoai ex
Th. dederam. Error Jluxit ex similitudine litleraruni uncialium IC cum litlera K = etxoai.
* K apSéolpta, ressorts. On a vu dans l’In-
troduction historique (n“ 32 à 72) les hypo-
thèses diverses formulées jusqu ici sur les xap-
Géolpta, entre autres celle de M. H. Martin (de
Rennes). Voici maintenant ( Ckirob . de M. Vin-
cent, p. 29) l’opinion du même savant sur ce
mot « barbare. » < C’est un mot grec mal formé ,
«dit-il, mais c’est un mot grec puisqu’il vient
« de xdfii il a. La forme classique serait rà xap-
«* 7 ifp«t. Les soldats macédoniens, byzantins,
«alexandrins, des Ptolémées, disaient t à xap-
« €é</Jpta . Ce mot n’est nullement latin , car, en
« latin , il ne pourrait être rapproché que de cam-
« pestria , pluriel neutre de campestris. Or Tins-
« trament en question n’avait rien de champêtre.
«(Voy. Meister, p. 19.)» — Que Kap€é<r 1 pta
n’est pas latin, cela est hors de doute. Mais
que ce même terme, dont la désinence seule
semble altérer la forme grecque, soit une ex-
pression barbare, je ne crois pas qu’il y ait de
motif suffisant pour l’affirmer. Partout , dans la
nomenclature des anciens, les. noms techniques
se trouvent choisis avec une admirable jus-
tesse. On a vu plus haut (n 0 * 229 234) le 'ma*
Xltnova vâÇa du vieil Homère lui-même trou-
ver son explication dans le vocabulaire de la
charpenterie militaire. En fait d’antiquité, un
respect scrupuleux envers les plus humbles ves-
tiges éloigne moins de la vérité qu’une critique
indisciplinée.
Quant à l’étymologie du mot KapSéolptov,
on a vu précédemment (n*‘ 281 à 296) sur
quelles conjectures je propose de l’établir.
b 10 doigts et demi , SaxrûXovs IC. — Baldi
et Thévenot donnent 3 axv&Xovf etxoat. L’erreur
provient de la notation K, confondue d’abord
avec IC, puis transformée en étxoot (K exprime
le nombre 20). Lambecius ( Comment . Bibl.
Vind. p. 194) a le premier signalé la leçon IC,
que MM. Vincent et Wescher ont appuyée de-
puis sur le manuscrit de Mynas, sans donner
aucune autre raison de leur préférence. Dans
ma première édition, les 3 axwjXovs etxocrt de
Thévenot m'avaient fait supposer aux xapSéal pta
une forme compliquée et peu favorable à l’effet
de ressort . La réduction à 10 | doigts des ru-
bans montants simplifie et renforce à la fois
les xa(i€é</l pia. Ce{te dimension équivaut d'ail-
leurs h 3 modules, ce qui suffirait a priori, pour
en attester l'exactitude.
1 7 *
LA
CIIIROBALISTK
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
B. 65. Th. 117 .
Pr. 22. Vt 54 .
W. 128.
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132
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Fig. 2 3. Kap€é<r1pia ou Ressorts d’après les manuscrits.
Fig. 2 4. Restitution des KapGéalpia.
Cadres - Rcsaort».
Chapes et Crapuudines.
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DES MANUSCRITS.
133
Xov btpolpov 5 fnXfXü 'SfXeiov 6 , paulo major digito ejusque d'un doigt et deux tiers';
'tsâypçbè 1 c&j7e pi) etfr^epôis 8 besse, crassitudo vero id quod quant à l’épaisseur, elle est l\
xipirt etrdat 9 . opus sit ne facile \ luminœ ] telle que les lames ne puis- chiiiobalistb
Jlectantur. sent ployer qu’avec didi- D’HéaoN
culté d . D’ALEX 4NDRIE.
ÿ. ÉgIghtclv bè ol AB TA 3. Sint autem istœ ab , gd , 3. Soient ab , gd, ez , hc
EZ H0, oîoi efot 1 * tû5 <ryrj- ez, hc, ea quee infra figura (figure page 1 3a ) ces
pan xarayeypappévot ll , ê- delineatur. Iisdem aptentur montants , conjugués avec
Xpvres<TvyL<pvefcxp(xovçTO\>s collaria kl , mn , xo , pr, quo- des ovales kl, mn, xo, pr,
KA MN SO HP 1 *, tô elpos 1 * rum vacuum pateat ad digi - ayant d’ouverture a doigts.
iypvras baxrvXovç 3éo u , rà tos duo; horum autem sit la - Les rubans des ovales ont
bè nrXâroç bdxrvXov ëva 15 , titudo digiti unius , crassitudo un doigt de large ; leur épais-
tô bè 'usâyoç rd aùrô 18 t otç autem eadem quœ laminarum. seur est la même que celle
xavovlotç . des rubans.
5 SaxrvXov btfio/pov] sic W. ex PV. Habent (MF 4 P 3 P 4 P 5 P g P g P 9 ) Baldus^ — baxrtXov bipot-
pop prius conjeceram. || • pixpy 'crXeïov] sic corrigendum conjeci,— ptxpfi isXelu ponit Wescher.
Prius ex Th. dederam. Ponit Vincent. Habent (PP 4 P 9 P 3 P 6 P 7 P g ) — fuxpoîî iaXeiœv M,— fitxpov
isXelù) Fj — fuxp&v 'arXeiœv V (P 4 ) Bald. — pixpy vtX eloov (P 5 ) — ptxpSv xsXolwv V marg. — ptxpov
TsXcicûv (P 9 ). || 7 'tsdyps dé] 'mdyos AE ponuntPV(P 7 ). || 8 eCyepwt] eépep&ç M. || 9 xdpitl eedat] sic W.
quasi ex PV. Ex Th. dedi. Ponit Vincent. — xX^vleadat M, — xXéxleadat F 4 — xdpneaôeu (P 7 ) —
xdpxlerat Baldus, — xdpvleaOau Bald. marg. || 10 oTo/ e/<n] sic W. ex M. Habet F 4 , — oîov efoi
PV ÇP l Pj . . . .P g P 9 ) Bald. et Th. — otoi eiol prius scripseram. Ponit Vincent || 11 (xarctyeypafipé-
pot )] x«t eyeypappévot ( P 4 P 3 ) — xanayeyp'tppévoç (P 5 . || 18 ( K A MN SO HP ) J sic Wescher, — xA , py,
&>, wp ex Th. dederam, — KA , MN, SO, HP ponit Vincent, — xXpvÇovp F 4 (P 6 P 6 ) — xA fivoÇovp
(P 8 P«) — xA, P*S &>, ïrp (Pj ) — xApv£o-orp (P s ) — xA pï> £o irp (P 3 ) — x<îpff^offp(P 4 ) — xêppÇovp
(P 7 )-— xâpvÇox Baldus. || 13 eZpos] eZpoç M. || 14 SaxrZXovs Mo] sic W. quasi ex F. Ex Th. dede-
ram. Ponit Vincent. Habent F 4 (P 4 P g P 9 ) — SaxTvXovs B ponunt MPV,— |3 ceteri codd. — |3 Bald. j;
15 êdxTvXov iva] sic W. ex F, — baxrZXov évos (P 1 P fl P g ). Ex Th. dederam. Ponit Vincent. —
bcLxrijXov A ponunt MPV, — SolxtZXov 5 codd. ceteri, — èdxTvXov a Baldus. || 18 rd avro] sic W.
quasi ex MFPV. Habent pleriq. codd. min. Ponit Baldus. Ea Th. marg. dederam. Habet F 4 marg.
Ponit Vincent. — rè dvè habent (P 4 P 9 ) Ponit Th.
d ïldypç Si Æ<x7e pd ev^epék xdfiitleoOcu. Bien
que cette épaisseur des ressorts soit indétermi-
née dans le texte, j'en donnerai plus loin la
valeur rigoureuse, déduite du tracé des ovales
conjugués avec les rubans . Elle est de de
module = doigt) , à la condition que chaque
ovale soit formé d'on seul ruban, dont les extré-
mités s'assemblent, par recouvrement, avec le
rivet qui fixe l'ovale à l'un des montants du
cadre, comme l’indique le croquis de ce détail
dans les figures 3 1 et 3 a ( voir plus loin , n oa 3a t
et 3a8).
* Un peu plus de î doigt | , 'aXdros êè daxrtî-
Aov âtpoipov ptxpôS wXeïov. — Tous les manus-
crits et éditions donnent tvAe/a) ou arA e/«v. Je
fais accorder vtXésop avec ssXdros , qui est neutre.
Voilà une quantité approximative, dont la
notion du module permet de retrouver la va-
leur exacte. Ce module étant de 3 \ doigts , sa
moitié = i J doigt excède à peine le i \ doigt câ-
dessus. La différence est celle de i .qS sur î .67,
soit 8 centièmes seulement, ou ^ de la dimen-
sion totale , ou 1 J millimètre. Telle est la me-
sure exacte du pixpÿ 'usXelov d' Héron.
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NOTICES
LA
CHIKOBALISTE
D’HÉROX
IV\LKK\NDRIE.
W. .29.
134
3. É<x7o> bê rù n fjLeraÇù
btâcrlrjpa tùjv xavovlcov 18 bax-
tvXcüv fc lf .
5. Teyovéiaxrav %i hè n xai
rsirlâpta rà ÏTTOXŸÛ
A, avppvTf** rots 23 AB TA
EZ H0 xavovlots, é xpvra u
TffXâros xai rsàyos rà avrà
rots xavovlots, rd bè evpos n
baxrbXov blpotpov M .
ç. ÉoTûxrav 3ê xai xvXtv-
bpot* 7 yakxot xovfiot**, oi
4. Sit aatem laminarum
intervallum digitorum trium
cum dimidio.
5. Fiant quoque rstrlàpta
seu auriculœ s, t, u, f, q, v,
y, a', laminis ab, gd, ez, hc
aptatœ, quarum latitudo et
crassitudo sit eadem quœ la-
minarum; foramen autem ha-
béant bessis digiti.
6. Sint quoque cylindri
œnei leves b'g', d'e', j'z', h'c\
4. L’écartement des mon-
tants doit être de 3 doigts
et demi*.
5. Soient encore des bri-
des f , telles que s, t, u,f, q ,
v, y, a! , rivées sur les ru-
bans ab, gd, ez, hc, dont
elles ont la largeur ainsi que
l’épaisseur, avec un évide-
ment de deux tiers de doigt.
6. Soient enfin de légères
chapes tournées , en bronze f .
17 (É<t7û> 3è tô) ] Sala èè rtXdros rà (P 5 ).|| 18 r&v xavovlxv] sic ex Th. dedi. Ponit Vincent. Ha-
bent ( P Pj P, P 3 . . . . P g P 8 ) Baldus — r&v N xavovloav Fj — xavdvuv ex M ponit W.|| 19 (TC)] sic W.
quasi ex MFPV. Habent (P a P 7 ) — yç vel yç” ceteri codd. — yç Baldus, — yç ex Th. dederam , —
ÿsC scripsit Vincent || 90 Teyovéraxrav] ytyovéalcûoav F. || 91 (èè)] Omittit (P 8 ).|| 99 TdETT^XŸQ
,A ovpfyrii] sic W. Unciales Vincent signo ( 7 ) separat— rà <t,t, o, p, x» 4s w * j am prius conjeceram
— ^ et A desunt in M — Td çr. o<p. yÿ. *ü>. ovfxÇvif F. — rà ETT^XŸO. ÿ <r vpQvif P, — rà 2TT<D
‘'FXÛ.5 <rvf tÇvrf V. — rà &lvpytû. 5 avfiÇvif F 1 (P Î P 3 P 4 P 7 ) — rà çr v<p. yyfre*, davft^vif (P t ) — rà
al. oÇy. a avpÇvrf Th. — r aïs rûv vÇyÿo). a avpQvif ( P 5 P 8 P 9 ) Baldus, — rà çr roU vQyJpù).
a avpÇxrii (P 6 ). || 93 rots] rffs VFj (P 8 P 3 P 4 P 8 P 8 P 7 ). || 94 iyovra] xrX. usque ad rots xavovlots
omittunt PV (P, P 2 P# P») Baldus. Th. et ipseego prius. Lacunam primus complevit Vincent. ||
98 tô èè eUpof] sic jam prius dedi. Ponunt Baldus et Vincent. Quasi ex conjectura ponit Wescher,
— to Jé eZpov M, — tô èè evpoç F, — rà & eèrepos (P 4 ) — rà & tàpos Th. || 90 JoxtiSXov èlftotpov ]
sic quasi ex conjectura ponit Wescher. Jam prius conjeci. Ponit Vincent, — èaxriiXov ètpolpov MP
( P 3 P 4 P 5 P 6 P 7 P 8 P„ ) Baidus, — èaxrvXov èifiepov F, — èaxrüXov èoipolpov V, — èdxrvXov èlftotpov
Fj (Pj P s ) Th. — èdxrvXov ètftolpov (Pj marg) Th. marg. || 97 xvXtvèpot] xolXtvèpot M. || 98 (yaXxoï
• 3 doigts et demi. — Dans l’tdinéa 3 pré-
cédent, Héron dit que ces rubans sont rivés
avec des colliers, ovfiÇveïs xplxovs , ayant 1 doigt
d 'ouverture libre (eüpos est la largeur <T un évi-
dement). L'écartement des rubans étant de
3 ~ doigts = 1 module, les colliers en question
sont donc de forme ovale. Leur grand axe ré-
pond à l’intervalle des rubans. Ils sont eux-
mêmes formés de bandes d'acier flexibles; et,
lorsque l'appareil est actionné par les battants,
les ovales se déforment, s'ouvrent en se rappro-
chant de la forme circulaire. Telle est l’inter-
prétation naturelle des alinéas 3 et d ci-dessus.
M. Vincent, au lieu de colliers ovales, propose
des rondelles plates , rivées aux montants , et per-
cées d’un trou central , pour recevoir les barillets.
freins , faisceaux élastiques (réduits à un fil uni-
que, mince et fort, par le savant académicien),
en un mot tout l’appareil névrotone ordinaire.
1 Des brides, rstxldpta. — Ces brides, nette-
ment figurées, dans tous les manuscrits, vers
les extrémités des rubans droits et du côté ex-
térieur, n'ont embarrassé aucun éditeur. Il reste
pourtant à savoir à quel intervalle l’une de
l’autre se trouvent les deux brides d’un même
montant, pour recevoir convenablement les
étriers des pivots. Cet écartement sera déterminé
plus loin (n°* 327, 328) dans la Synthèse de la
Chirobaliste.
8 KvXivèpoi yaXxoi xo&pot , de légers cylindres
en bronze. — KtîÀ tvèpos se dit d’une pièce façon-
née au tour, d’un profil quelconque. Dans ma
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135
DES MANUSCRITS.
,B,r ,A,E ,ç,l ,B ( e>*,^0f
éyoav éxau/Jos 30 baxTÙXwv
Ibo 3l , 'usé.yoç bè foov rû
tmv 33 xoc vovlwv**, tijv bè foâ-
fisrpop t ou sôpoos àaxTÔÀou
A xai 7' 34 .
Ç. È^éraxTav bè xai arup-
^oefs 36 xpixous 'crepiHetfié-
vovçTtf xvprÿ èTrtÇaveia t&v
AB TA
xvÀ/v$pûw I# , toûs MM MM
MM MM 37 , àicèyptncLs dirà
t&v ; B,A / Ç’ i H 38 b&xTvXov
quorum quisque longitudinem
habeal digilorum 11 , eam au -
tem crassitudinem qaæ lami-
narum ; diametrum autem,
juxta foramen , c/igifz / ci ter-
tiœ.
7. Habeant quoque [cylin-
dri] collaria , m^m j ,
m e m ç » m Ç m y » circamfixa
convexæ cylindrorum superfi-
ciel, intervallo ab b', d', j',
h # , digiti unius cum quarta
telles que b' g’, d'e', fz', h'c',
ayant chacune deux doigts de
long, même épaisseur que
les rubans , et , du côté évidé ,
un diamètre de 1 doigt un
tiers.
7. Avec ces chapes , et du
côté de leur surface convexe ,
doivent faire corps des crapau-
dines, m a mp, m e m ç ,
mçm^, s'étendant à 1 doigt
un quart [des extrémités] b
L A
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
xovÇoi ) ] yaXxoofyoï ( P 3 P 4 P 5 ) — yaXxovÇot Baldus. || 19 Oi bT # AJE ÇZ H0] sic quasi ex con-
jectura ponit W . — oi @y t Se, yO ex Th. jam prius dederam. Unciaies eodem modo divisas
substituit Vincent. — 0 / jSÿ, Je, çj, ÿO ( P 5 P g P 9 ) — oi AB TA EZ H 0 habet M, — oî a€y. Sëç.
iüd habet F— à BrAEÇZHO habent PV - ol pfy faKflfi habet F,- oi |3y, ÿô ( P, P 7 )
ô jSy $ê çÇ ÿô (P f ) — d |3y, Je, <7$, vo (P 3 ) — oi f5y y Sev{vo (P 4 ) — ô @y Je a{ yo (PJ — ô j3yJe,
fivio Baldus. || 30 éyjw éxaaloç] sic Wescber ex F — éxaalos é%uv invertunt cet. codd. et edit. ||
31 êaxTÙXeav ùùo] sic Wescher quasi ex M. Prior Vincent. Habet F, — èaxTÙXuv B ponunt PV, —
èaxTvXco j3 (P 4 P 8 ) — baxnXcov j3 vel |3' cet. codd. — (3 Baldus, — @ ex Tb. dederam. || 34 ( iaov t&
t&v)] sic restitui ex Fj- iaov t&v cet. codd. et edit. || 33 xavoviwv] sic Wescher quasi ex M. Jam
prius ex Tb. dedi. Ponit Vincent. Habent FjJPjP,) — xct vàvcav PV (P t marg. P 3 P 4 P 6 P„ P 7 P fl )
Baldus. Th. marg. — t ois xavàai (P 8 ). || M SoxtvXov A xai y] sic Wescher. — Prior JoxrtîA ov a! y"
conjeceram , — èaxxvXov 5 y scripsit Vincent, — êaxrvXov AT ponunt MFV, — JaxTtîÀovv êva xai y
habet F, — baxrôXùJv 5 y" habet Fj — SaxTvXuv âÿ (P S P 8 ) — JoxtvXwv ay Baldus, — êaxTÙXwv a y"
Th. || 35 ovpÇveîs] ovftpvrfs F. || 34 xvpr rjf èittÇavelqL t&v xvXlvbpwv] Post xvprq cetera desunt in F
usque ad initium Teyovércû èè sequenlis argumenti. — xüprrjf @ûwe/p \ t marg. — xvpTrj èniÇoivelq.
A B T A Ef z h r
t&v fivX Ivêpav (P 4 P 8 ). || 37 toùs MM MM MM MM] sic Wescher, signo M ex figura cod. M resti-
6 a b r A e z H
tuo. Signum octavum quasi M prior addendum conjeceram. Addit et Vincent, — toùs MMMMMMM
habent MPV, — toùs omittit Fj habetque ppppppp, — toùs pppppftp cet. codd. et Th. — fip et pftp
Baldus. || 35 sic Wescher quasi ex cod. M figura. Prior dédit Vincent. — BA xai babet
M, - BACH habent PV- | Sy xai habet F t - | 5 ç^ (P, P 8 ) - fi 3 çy (P f ) - (P,) -
première édition , j'avais dispose ces chapes en
clochettes suspendues à des pitons; trompé en
cela par la figure (p. 118) de Thévenot, tirée
d’un manuscrit où les prétendus crochets de
suspension sont tout simplement le signe ç ou c
( sigma lunaire) servant de renvoi au texte. Mon
interprétation actuelle est rigoureusement con-
forme au sens naturel du grec. Je recommande
au lecteur l’examen des figures 3 1, 32 et 33 ,
et la démonstration que j’en donne plus loin
(n 8 * 32 i à 33 1 ). Aux yeux de M. Vincent, les
xùXfvèpoi yaXxot xovÇoi sont des pièces ana-
logues aux barillets du système néi rotone. Le
détail D (fig. 2 3 ci-dessus] donne le croquis
des chapes, d’après le manuscrit de Paris 2438 ,
qui se rapproche le plus de la forme restituée
dans le présent travail.
t
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136
NOTICES
LA
CH IROBA LISTE
D’ HÉRON
D*ALRVANDRTK.
A3' 39 , 'OfAar os bè è^éroxjav
baxTÛXov b(potpov k0 , 'Zjâxps
bè T 0 bov Tû)V XGLVOvioûV.
y. Oi U ,B,r,A,E # ç Z
,11,0 41 xiXtvbpoi ki êvropiç
èyértâXJOLV xard btdperpov
ràs çç‘[ç’Ç’] 4 Ye«5 às kk xavô-
vta èp.ÇeG\ij<T$ù) àppoalà xa-
rà xpÔTapov, Tà MM MM 4I ,
f tyxos é%pv kt êxârepov 47 3ax-
tvXovs 1 48 , 'aXâros bè Socxré-
Xov blpotpov 49 . [S^fxa KA.]
parle ; latiludinem autem [cùl-
laria] habeant bessis digiii,
eam autem quœ laminarum
crassitudinem.
8. Cylindri autem b'g r ,
d'e\ jY, h'c', habeant inci-
saras j , j , [j , j ,] secundum
diamelrum , quJbus aptentur
per tcmpora laminæ m , m ,
m , m , eminentes singulæ ad
digitos x , habentes autem lati-
tudinem bessis digiti. [Figura
24.]
d' t f, h' [des chapes]; ces
crapaudines , dont la largeur
est de deux tiers de doigt*,
doivent avoir même épais-
seur que les rubans ci-des-
sus.
8. Les chapes b'g', d'e’ ,
jz’, h'c, présentent, suivant
un plan diamétral , des fentes
j J , [j, j] i recevant J de pro-
fil des lames m, m, m, m ,
ayant îo doigts de longueur,
avec une largeur de deux
tiers de doigt j . [Figure a4-]
( P 4 P 6 ) Baldus , — J3£ — ( P 6 ) j 3bçrj ( P 7 P 9 ) — |S , b , ç , y ex Th. dederam. || 3# A £*] A xati S’
vel Ab* plerique codd. — a S" ex Th. dederam, — 5 xal S' Vincent, — A xal b 1 Wescher, — Aç'Æ" <
habent P 4 P B P 7 P 9 . Ponit Baldus. || 40 baxrvXov bipotpov] sic Wescher quasi ex MPV. Prior dédit
Vincent, — baxrvXov bipotpov ( P t P 3 P 4 P 6 P ô P 7 P 8 P 9 ) bdxrvXov blpofpov F 4 (PJ. Ex Th. dederam. [|
41 0/ bè BT ÇZ H 0 ] sic W. quasi ex M. Prior Vincent. — Ipse oi bè a(3, yb, çÇ, ri$ conje-
ceram prius,— oi bè /S , y, b, ç, £, > 7 , o ponit Th. — oi bè j3 ÿ bë rifl habet F t — oi ABTA
ËZHÔ habent PV, - oi bfiybefrvp (P 1 P,P 3 P 4 P 8 P 6 P 7 ) - oi'bfybéo'(P s P 9 )- dbfybxo Baldus.|j
4t xvhvbpot] sic W. quasi exM. Prior Vincent. Habet F r Omittunt PV (Pj P 8 . . . . P 8 P 9 ) Baldus et Th.
Ipse quoque omiseram. || 43 çç [çç]] sic conjeci restituendum — çççç conjecit W. ex codd. M , figura. ||
Prior iv signa ç, ç,ç, ç, dédit Vincent — ççponunt tantummodo cet. codd. et edit.|| 44 â$] oroitt. MFj.||
45 rà MMMM] sic W. Habet F 4 — rd omittit M — rd M, M , M , M prior Vincent — MMM. habent PV — ppfs
(Pj P s P 3 P ê ) Th. — ftf Lfiç (P 4 P 5 P 8 P 9 ) Baldus, — (P 7 ) — f*f*, (ifi prius conjeceram.|| 46 iyov]
sic W. quasi ex conjectura. Ponunt Bald. Th. et Vincent. Ipse dederam, — éyav M. || 47 èxdrepov]
èxarépov Bald. marg. || 48 baxrvXovs I] bax-tvXovs T aut ÿ codd. ex confusione uncialium I et r.||
4 ® baxTvXov bipotpov] sic W. quasi ex M. Ex Th. dedi prius. Ponit Vincent. Habent FJPjPgPgP,)
— baxrùXov btpolpov PV ( P 9 P 3 P 4 P 8 P 7 ) baxréXovs btpolpov Baldus.
h Ces colliers .faisant coqts avec les chapes du
côté bombé de ces dernières, 'aeptxetpévovç tt?
xvpTŸj èviÇ>aveîcf rœv xvXlvbpeov , sont les crapau-
dines mêriies des pivots. Ceux-ci sont de simples
tourillons transversaux ajustés sur les ballants.
Ou doit admettre que les crapaudines , formant
le prolongement des chapes , sont du même mor-
ceau que celles-ci. Cette interprétation peut se
concilier avec ovpÇveïs , qui indique d’ordinaire
l'assemblage de deux pièces distinctes, mais
fixées l’une à l’autre d’une manière rigide.
* Ces fentes diamétrales sont clairement in-
diquées fig. a4- Les étriers qui s’y ajustent s’en-
gagent, par les extrémités opposées, dans les
brides rectangulaires (mtldpta) des rubans mon-
tants. L’auteur 11 ’indique pas l’épaisseur de ces
étriers; elle doit cependant se prêter au jeu de
flexion des ressorts. M. Vincent assigne aux
étriers le rôle de clavettes ou freins du système
névrolone.
7 II faut remarquer l’uniforniité d’épaisseur
assignée par Héron aux rubans, colliers ovales.
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DES MANUSCRITS.
137
306.
[A. KAMAPIOT K Al KAIMAKIOT K ATA-
XKEÏH.]
â. reyovéroi) xai 1 tô
xdkoûpevov Kapdpiov', tü
( j^TjfxaTi oïov visoyéy parlai
tô ABTAEZH 3 , êyov tî)v pèv
TE 4 urohàs èvàs xai haxrû-
[IV. PoRTICUS ET ScALÆ CON-
STRÜCTIO.]
1 . Fiat quoque id quod
Ka pàptov seu Porticus voca-
tur, eaquœ infra ABGDEZH
Jigura delineatur, cujus GE
longitudo pedis sit unius et di-
[S IV. Structure du Portique
ET DE l’ÉcHELETTE.]
1 . Soit encore â la partie
nommée Arcade h , représen-
tée en ABGDEZH sur la
fig. [26, p. i 38 ]. De G en E,
elle mesure un pied 7 doigts
1 Teyovérœ Sè xai] sic W. ex F, — yéyove v ^ M,- yeyovéra xai PV (P x P 2 P 3 P 4 P 5 P 6 P 7 P 9 )
B&ldus. Ego ipse prius. Vincent. — Sè xai omittunt F^PJ Th. || * xapipiov ] paxdpiov M. || 3 rd
ABrAEZH] sic Wescber quasi ex M. Prior Vincent, — tô. a/3. y S eÇri liabet F, — t o affyâeÇrt ha-
bet Fj — rd 5 ceteri codd. — rd a Baldus. Ex Tb. prius dederam. |j 4 éyov rèv pèv TE] sic W.
quasi ex MF. Prior Vincent Habet F r — éypvn t opàs IE ponunt P (P t marg.) — éyovn rtiv IE babet
V, — éyovn rifv pèv te (P t P 2 . . . .P g P 9 ) Baldus, — êyovri ràs pèv te Th. — éyovn ràs pèv ee
brides , chapes et crapaudines. Elle doit s’étendre
aux étriers des pivots. Elle avait pour principe
de permettre de découper les bandes formant
les rubans , ovales , brides et étriers , dans une
même plaque de métal. L’industrie antique
fournissait sans doute l’acier sous forme de
planches minces ou tôles, de dimensions limi-
tées et d’épaisseurs graduées. Toutes les pièces
flexibles ont ici de doigt, dimension qui ré-
vèle suffisamment une épaisseur du commerce.
* Teyovéjo) êè xai ré . . . x.r.X — La liaison
èè xai montre l’intimité existant entre les S III
et IV. Thévenot et M. Vincent omettent èé.
Baldi omet xai. Les mots Sè xai se trouvent
également au début des S III et V. Ces liaisons ,
avec les renvois continuels du S II au SI, m’a-
vaient fixé, dès l’origine, sur ['unité du sys-
tème de la Chirobaliste (voy. ma i”édit. p. 29 ).
b Arcade , K apdptov, littéralement : petite
voûte. On a vu, dans l’Introduction historique,
les efforts tentés par Baldi et sanctionnés par
l’école à sa suite, pour rattacher le xapdptov ,
machine supposée spéciale , aux K apaptxd d’Hé-
ron, dont parle Eutocius. La voûte sert ici,
non-seulement à orner la cage où se trouve ins-
tallé l’organe balistique de l’arme, mais encore
tome xxvi, 2° partie.
à faciliter la pose du trait sur le tiroir , en
offrant à l’archer un débouché suffisant pour pas-
ser la main. L'ouverture de la voûte est, en effet,
de 5 doigts. (Cf. ma Lettre à M. Vincent, 1 863 ,
p. 4 o, note 1 .) D’un autre côté, l’invention de
la Chirobaliste eut pour objet, ainsi qu’on l’a
vu dans la première partie du présent travail , de
créer une arme portative s'éloignant le moins pos-
sible des formes officielles de l’artillerie contem-
poraine. Telle fut l’idée mère de l’adoption des
ressorts. L’arcade, montée sur de légères colon-
nettes et réduite à une sorte de toit, avec une
petite voûte centrale, favorisa la réduction du
poids de la cage. II en fut de même de l'éche-
lette, formée de deux longerons, flanqués d’arcj-
boutants qui rappellent les tables du bâti de l’ea-
thytone, découpées en arc de cercle à la partie
postérieure. (Voy. plus haut, fig. 11 , p. 74 .) Du
reste, dans le système des ressorts, toutes les
réactions sont horizontales, tandis que les fais-
ceaux névrotones comprimaient violemment,
dans le sens vertical, les écussons et les pieds-
droits. Ces pièces exigeaient donc une épaisseur
énorme; celle des écussons atteignait un module.
A tous les points de vue, les ressorts fournirent
la solution d’une arme à la fois puissante, solide,
portative .
18
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
B. 65. Th. 118 .
Pr. 24 . Vt. 58.
W. i3o.
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DES MANUSCRITS. 139
Xcùv ZC 8 , rà lè htéu/lrfpta to$
K etfiapiov 0 tô 0K 7 ZaxrûXojv
Ë._
j 3. Tà &è prfxoç'éxatrépas 8
tûDv AZ* ÙooctûXûûv A, èxa-
t épas 19 àè tûw BH 11 ôaxrô-
ÀwB 1 * tô hè (ieraÇù foà-
gitorum vit cum dimidio ; in -
tervallum autem CK portions
sit digitorum quinque.
2. Longitude autem utrius-
que K et Z sit digitorum iv,
utriusque vero B et H digito-
rum n. Intervallum autem
et demi de longueur *. L’ou-
verture de la voûte CK est
de 5 doigts d .
2. Chacune des branches
A et Z est en saillie de 4
doigts , et chacune des bran-
ches B et H de a doigts*.
LA
CH I RODA LISTE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
prius conjeceram. || 5 ZC] sic Wescher,— Çç Baldus, — Çç ex Th. dederam , — ÇZ scripsit Vincent.
6 t ou xapapiov] xspiov (P 3 P 4 ) — xapaplov (P 4 marg.) — rov xapaplov xtà. usque ad ètd&htpa x&v
AB désuni in F. || 7 0K] sic Wesch. quasi ex M. Prior Vincent. Habet Fj , — OK habent PV, ex
confusione uncialium O et 0, — ôx ceteri codd. — ox Baldus. Ex Tb. dederam. || 8 kxarépas]
sic Wescher quasi ex M. Prior Baldus. Ponit Vincent. Habet F p — èxaripov PV (PjP 0 ). Ex Th.
dederam. || • AZ] sic Wescher quasi ex M, — A, Z prior Vincent, — 5? habet F lt — AS habent
PV unde «£ cet. codd. — a£ Th. — *(S Baldus. Ipse ego prius. || 10 èxarépae] sic Wescher quasi ex
M. Ponit Vincent. Dederat Baldus. Habet F p — ixarépov PV (P,P 6 ). Ex Th. dederam prius. ||
11 BH] sic W. Prior Vincent, — codd. excepto r|3n (P 4 ) — /S»7 Baldus et Tb. — Çi? ego prius. jj
11 Sax tu).cûv B] Mo habent (Pj P 4 P 5 P 9 ) Baldus. Ex Th. dederam.
e C'est la distance, de fond à fond, des ou-
vertures des deux mains. Dans la Synthèse de la
Chirobaliste , je démontrerai (n°* 358 et suiv.)
l’existence de ces deux mains , dont le groupe
symbolique a servi à fixer le nom de l'arme. Ma
, première édition montrait le toit terminé par
des fourchettes droites, à branches égales , entre
lesquelles se logaient les xapGéolpia. La dis-
cussion approfondie, de ce détail nous conduira
bientôt à la réintégration des mains ci-dessus.
M. Vincent adopte les fourchettes primitives.
d U ouverture (5 doigts = 95““) indique suf-
fisamment un plein cintre. Les figures de tous
les manuscrits confirment cette interprétation ;
je l'ai adoptée dès l'origine. M. Vincent (Chiroh.
pl. III, fig. 8) forme la voûte d'une dourine a
double courbure, dont il est impossible de
fixer les naissances. Où prend-il les 5 doigts du
texte ?
* Dans ma première édition , les quatre bran-
ches ci-dessus sont égales, mais les fourchettes
sont assujetties au biais extrême de Yéchelette.
L'insuffisance des lettres de renvoi de la figure
(p. 1 19) de Thévenot avait d'ailleurs laissé in-
décis pour moi le sens du biais. Dans les divers
manuscrits, Y obliquité extrême de Yéchelette
semble converger vers la pointe du tiroir , et
j’avais adopté cette indication, à laquelle
M. Vincent s'est également conformé. Mais il ne
peut rester aucun doute sur la convergence du
biais vers la crosse de la machine.Voici pourquoi :
1® Les branches d et Z de la fourchette
sont situées, d’après les figures des meil-
leurs manuscrits, sur l'avant du toit, et les
branches B et H sur l’arrière. Or d et Z sont
en saillie de 4 doigts , et B et H de a doigts
par rapport aux fonds G et E des fourchettes.
Le biais du toit converge donc vers l'arrière.
2° De même, le longeron d'avant de Yéche-
lette, noté OPBS sur les figures des manus-
crits, a 26 doigts de long, et le longeron d ar-
rière LM NX a seulement 24 doigts. Dans
Yéchelette, comme dans le toit, le biais converge
donc vers l’arrière de l'arme .
3® Cette orientation du biais est d’ailleurs con-
forme à celle des ailes du Palintone, ainsi que
je fai démontré le premier dans la Bélopée.
Quant à sa grandeur dans la Chirobaliste ,
elle résultera de la synthèse de la machine. Dès
à présentée puis annoncer que ce biais mesure
~ de base pour 1 de hauteur, absolument comme
dans les Pafintones (Th. i32, KR. 218 ,
18.
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140
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉROS
D’ALEXANDRIE.
W. 1 3 X .
t&v AB xal [rœv] ZH 13
ete 3 <xxtvA&w u TC 18, t vàyos
Sè è^érù) foov rûv 'Bpoetpt)-
fiévcov 1 * xavovtov 17 .
y. Tè 3è xaAoéfievot» K A i-
péLxtov 1 * ialco tô 1 ® AMNS
qaod patet inter A et B item-
que inter Z et H sit quasi di-
gitorum m cam dimidio .
C rassit udo vero [cujusque A,
B, Z, H] sit eadem quæ in
supradictis regulis.
3. Fiat quoque LMNX,
OPRS, quod K A ipixiov seu
Les intervalles AB et ZH
sont d’environ 3 doigts et
demi f . L’épaisseur des quatre
branches {A, B, Z, H] doit
être égale à celle des pièces
dont on vient de parler f .
3. Soit, en outre, la par-
tie nommée Echelette, telle
13 (t«i> AB xxi ZH)] sic Wescher ex MFPV,— twp «jS xeà Çy» habent F t (P a P, P B PJ Baldus. Ex
Th. dederam , — roi? ôj3 xal (P, P 4 P 7 P 8 P 9 ) — t cùp AB xai [rûp] ZH Vincent. |j 14 (âs JoxtvAwv)]
sic Wescher quasi ex MPV. Ponit Baldus. Ex Tb. dederam. Ponit Vincent, — à âcutrvXwv ( P 3 P 4 )
— t&p êaxTvXayp (P 9 ). || 15 TC] sic Wescher quasi ex MPV, — ÿç (PjP*) — ys cet. codd. —
yç ex Th. dederam, — y£ scripsit Vincent, — a Baldus. || 16 (< wpoeipypéveûv )] 'BpoaetpyfiéPMP ex
errore typographico prius dederam. [j 17 ( xavovlcov )] omittunt (P B P 9 ) Baldus. || 18 KAipdxior] sic
Wescher quasi correctum ex M, ubi xapaxiov ex confusione uncialium A et A in KA.MAKION
irrepsit. At prius ipse ex Th. xA tpdxtop dedi. Ponit Vincent, — xA tfiaxtv V, — xA tpaxiv P sec manu
correctum, — xapapiop F t , — xAipaxï» (P S P 4 P 6 P 7 P 9 ) Baldus, — xA Ipaxt (P 5 ). || 19 tè] omittunt
W. 94 ). C’est ce double principe , découvert par
moi dans la Chirobaliste , qui m’a fait recons-
truire exactement, pour la première fois, l’épure
des écussons de la Bélopée, et retrouver dans le
texte même de ce traité la preuve du battement
extérieur des palintones . En outre, l’épure du
biais de la Chirobaliste m’a permis de fixer la
position exacte de la cage des engins névrotones,
par rapport au corps de ces machines. J’en ai
conclu , enfin , que le système de l’artillerie des
anciens reposait sur des principes certains et in-
variables , dont la précision n’avait pas encore été
même soupçonnée. ( V. plus haut , fig. 9 , p. 69. )
f Comme de 3 ~ doigts , ek JaxTéAaw TC.
Voilà une sorte d’approximation dont il faut
rendre compte. Les mains tenaient serrés , entre
le pouce et l’index, les cadres des xapSéaflpia
composés, comme on l’a vu plus haut (S IÏI , 2 ,
note d ) de 2 lames verticales espacées de 3 J doigts
s= 1 module, et de ^ doigt d’épaisseur chacune.
La largeur extérieure des cadres était ainsi de
3|-|-£ = 3 J doigts. Ces cadres étaient donc
comprimés, mais de leur épaisseur seulement,
entre les branches ou doigts des mains décou-
pées dans le toit. Cette compression initiale
donnait plus de vigueur à la détente. Les
échancrures du toit rappellent d’ailleurs les lu-
carnes névrotones, dont le diamètre excédait
1 module, aGn de tenir compte de l’épaisseur
des barillets. J’ai déjà signalé (S III, 4, note*)
l’analogie de la largeur des cadres à ressorts
avec le diamètre des faisceaux névrotones. Ces
considérations m’ont suggéré l’idée de prendre
3 y doigts pour le module de la Chirobaliste,
quantité dont les multiples se retrouvent, en
effet, dans toute l’épure de l’arme. M. Vincent
(Chirob. p. 4a et 43) évalue, dans une note spé-
ciale, le module à 2 doigts, à cause des a doigts
de largeur (eàpovs) des ovales, qu’il prend pour
des rondelles, percées* d’un trou central de
a doigts de diamètre, servant de siège à des
barillets névrotones.
* Tû>p 'urpoeiprrpépcüp xupopImp. — Les pièces
en question sont la voûte et la plate-bande du
toit. Il est naturel que les branches extrêmes de
celui-ci aient une épaisseur égale à la sienne.
J’avais supposé jadis, et M. Vincent a maintenu
cette opinion , qu’il s’agit ici de lames des xap-
Séolpta; mais Doublions pas que toute f arcade
est en bois, ce qui rend ce rapprochement im-
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DES MANUSCRITS. 141
onps”, èx Mo xavùveùv"
TU) «T^fXaTI 53 OÎOV ” ÙTFOyé-
ypais 7ai, f lyjxos êytov à pèv
0IIP2 * 4 xavùv * 5 t voàds évàs 16
xai SaxT üXcûv I ”, ô AMNE
'mohàè évds 38 xai èaxrbXoov
H M , 'ZjXâros hè o tpàs rote
TT 30 ftépeat*' àaxrùXovs B 3 *,
nrpds hè t oïs [AM NS] OII
PS 33 hâxTvXov™ éva rérap-
tw 38, 'Gtâ/os Sè 3fl èxéurlov
Scala vocatur, ex duabus re-
gulis compaginatum , ea qaœ
infra figura delineatar ; qua-
rum altéra OPRS habeat lon-
gitudinem pedis i digitorumx,
altéra vero LM NX pedis i di-
gitorum viii. Utriusque autem
latitudo juxta T, U, sit digi-
torum ii, juxta vero [LM,
NX] OP, RS, digiti unius et
partis quartœ ; crassitudo au -
que LMNX, OPRS, con-
sistant en deux longerons,
fig. [26, p. i 38 ], dont l’un
OPRS mesure 1 pied et 10
doigts , et l’autre LMNX un
pied et 8 doigts de longueur h .
Leur largeur, en T et U, est
de 2 doigts ; en [LM, NX ] ,
OP, RS, elle est d’un doigt
et quart 1 . Quant aux sabots
LB’, NG', OD', RE', ils
Baldus et Th. Ipse ego prius. || 20 (AMNS 0IIP2)] sic Wescher. Prior Vincent. — XpvÇoxps Th.
— À| z*>£, ovpç ego prius. — XpvÇoTtpç habet F l — XpvSovpç (P t P 3 P 3 P fl P 7 P 8 ) — Xfiv^ovpy (P 4 P 9 )
Baldus, — • Xpv£ (P 5 ) qui sequenda oxpç xrX. usque ad 'isroèds èvàs omittit ex repetitione signi
XpvÇ. || 21 xavôvwv] sic Wescher quasi ex MF. Prior Vincent. Habet — xavovltav PV (PjPjPj
P 4 P fi P 7 P 8 P 9 ) Baldus. Ex Th. dederam. || 22 (rÿ o^iffMtTi)] (P 9 ) Baldus. || 23 ( olop )] sic
Wescher. Dederant Bald. Th. et Vincent — oïop omittit (P 4 ) Habent cet. codd. min. — oïa ego prius.
* (CHIPE)] oxpe (P) — ô Trpç (FJ. || 25 (xavcî)*»)] xapà>v üëx (PJ — xavàv xex (P 8 ) Th. — xavobv
Baldus et ego prius. |j 28 'sroèàs hvèî] sic Wescher quasi ex F. Prius ex Th. dedi. Ponit Vincent.
Habet (PJ — uroèds A habent MPV — uroèès 5 habent F t (P t P 8 P S P 4 P 6 P 7 P 8 P 9 ) — noiès a Bal-
dus. || 27 ï] sic Wescher ex MFPV — T habent FJP a P 3 P 4 P fl P 7 P 8 PJ — 1 Baldus — èéxa (PJ Ex
Th. dederam. Ponit Vincent. || 28 kvàs] sic W. quasi ex F. Habent (P 3 P 3 P 4 P 5 P 8 P 9 ) Baldus — A
habent MPV — 5 habent Fj (P x P 8 ) Vincent — a ex Th. dederam. || 29 (H)] sic W. Habent MP —
y ex Th. dederam, — 7 ? Baldus, — ü (PjP s P 3 . . . P 8 P 9 ) Vincent. || 30 TT] sic W. quasi ex M,
— T, T, prior Vincent, — IT habet F, — STT habent PV, — tir habet F p — ôvr (P 1 P î P 4 P s P fl
P 7 P 8 P 9 ),— - çpt (P 3 ), — op t Baldus, — <rvj ex Th. dederam. || 31 (fiépem)] pépeoiv F 1 (P 3 P R ).||
32 èaxrx tXovs B] sic ex (M) scripsi, — èaxivXovs èvo Wescher. — èaxrx îXovs j3 7 habet F, — icatrv-
Xovs (3 habet F t , — èaxrvXcov |3 Baldus, — èax t4Xo>p Mo (Pi). Ex Th. dederam. Ponit Vincent. ||
33 [AM NS] OH PE] XfxvÇ, ovps jam prius conjeci. — OIIPE quasi ex MFPV ponit Wescher. Prior
Vincent, — ovpç habet Fj, — olsps (Pj P a P 8 P 9 ) — ovps Baldus et Thevenot. || 34 èdxrvXov]
sic W. ex MF Hahet F t , — èaxrvXcov cet. codd. et edit. || 35 éva réraprov] sic recte Wescher ex F.
— AA hahet M, — ad 7 habet F p — Xè (P) ex confusione uncialium A et A. — A0 habet V, — Xè
vel Xè’ cet. codd. — Xè Baldus, — Xè' Th. — y’S’ prius conjeceram, — yè’ (?) cum signo dubita-
tivo ponit Vincent. || 38 raiyoç 5è] rsdypt èè. . . quasi foret aliqua lacuna, punctis adjectis scripsit
h Voir la note * ci-dessus.
1 AdxrvAoy éva réraprov. — M. Wescher a
rétabli cette cote d'après le manuscrit i4o de
Vienne. Baldi et Thevenot écrivent Xè , altéra-
tion de AA = 1 {, notation primitive, conser-
vée par le manuscrit de Mynas. Dans ma pre-
mière édition, j’avais corrigé y'è" = 3 et
appliqué cette cote aux losanges figurant les
sabots. M.. Vincent l’a admise avec le signe (?)
en l’appliquant à la largeur extrême des longe-
rons. Quant à ceux-ci , Xép ure de Y échelette montre
que la différence entre les largeurs moyennes
et extrêmes s’explique par un léger biais donné
aux arêies extérieures des longerons. Leurs arêtes
intérieures sont d’ailleurs rigoureusement pa-
rallèles , leur écartement est partout de 3 doigts ,
comme l’indique l’auteur; mais toutes deux
sont inclinées de \ doigt vers l’avant.
LA
CHIROBALISTK
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
B. 66.
Digitized by
142
NOTICES
LA
CHIROBAMSTB
D’HERON
D’AI.K\ANDRIE.
Th. 1 1 g. Vt. 6 o.
TÜv 37 AB N r 0 ; A P,E M _rôp-
pcav 3 ® ê&leo àaxrbXwv B 4 *.
3. Kai htypttaOciHTCiv* 1 ol
AMNE 0Pn2 w xavôpes eis
t pla ter*, rà is <DT>PXTÛ U .
xai i& rer prfaÔcû rà pèv TT 4 ®
tem cajasque soleœ LB\ NG',
OD\ RE' sit digitorum //.
4 . Dividan tar etiam regulœ
LMNX, OPRS, œqualiter in
ires, ita ut [ex FT = TV, et
QU = UY] fiat FQ = QY =
ont chacun a doigts d’épais-
seur^
4. Il faut, d’ailleurs, di-
viser les longerons LMNX ,
OPRS, en trois régions éga-
les 4 , telles que FQ = QY=
Wescher ex Vincent, qui lacunam istam mendosam explevit liujusmodi : xsayos èè èxdalov [<5oxtu-
Xù)v (3, — M rjxoç 3fi éxdalou] tù>v xtà. || 37 èxd&lou r é5v] sic ex Vincent conjectum scripsisse se
profert Wescher. Prior ipse conjeci. — éxcu/los twv cet. codd. et edit. || 33 AB NT OA P # E] sic
quasi ex conjectura Wescher. Prior Vincent, — AB NrO APE hahet M, — Àj3. j3. ôè. pi hahet F,
- ÂBNÏÔÂPË habent PV, — Âj3NTÔÂpë hahet F 1 — âj3vpbêi(P l P,. . .P 8 P 9 )— afivpoèpe Bal-
dus, — afivpoës Th. — Ap, vf, oir, pç prius conjeceram. || 39 réppwv] t àpvav F. || 40 B] Sôo (PJ.
Ex Th. dederam. Ponit Vincent. || 41 àtypyoBaxjav) sic Wescher — Sivpjotiwaav cet. codd. et edit.||
45 AMNE OflPS] sic Wescher quasi ex F r qui Apv£. oxpç dividit. — Primus Apv£, ovps divisi, —
AMNE OHPS Vincent — XftvSoxps cet. codd. Baldus et Th. || 43 (tara rd)] sic Wescher quasi ex
MFPV. Prior Th. Habent F t (PjPgPg),— oïa jà prius conjeceram, — tact omittit Vincent, — elra
xd ( P 4 P 5 P 9 ) — taa * ta a tw babet ( P 3 ) , — tra + Td Baldus. || 44 <DT<I>XTÛ] sic W. quasi ex M. Primus
pnfrxyoû dédit Thevenot, — t, 67 diviseram, — <D, T, Ÿ, X, T, Û divisit Vincent, —
w» habent FF t , — «DT’FXrû habent PV, — (Pj P t P 3 P 6 P 7 P t ) , — ^T+x vWÿ
(P 4 P 8 ) — ç (PJ, — Pr^x** Baldus. || 45 (*<*!)] omittunt ( P^ Baldus. || 46 TTJ sic Wescher
quasi ex PV, — tu Baldus et Th. — t, u diviseram, — T, T dividit Vincent, — toi M videlicel ex
iolacismo quo TOI = TT, — ry* hahet F, — Ty hahet F lt — tu vel tü reliqui codd. habent.
j Les sabots ne sont donnés que par leur
épaisseur, radios èaxvôècûv 3x îo, c’est-à-dire par
leur dimension verticale. MM. Vincent et Wes-
cher en concluent que le texte présente ici une
lacune. La discussion du rôle des sabots permet
d’en retrouver la forme, la position et les dimen-
sions précises. Héron s’abstient de les expliquer,
à cause des particularités du dispositif, que la
figure seule pouvait rendre intelligibles. La so-
briété du texte, loin de déceler une lacune,
marque plutôt ici la sagacité de l’auteur qui ,
dans chaque cas analogue , confie au dessin le
soin de reproduire clairement sa pensée. 11 est
aisé de reconnaître qu’Héron décrit une ma-
chine placée sous ses yeux, et dont les ressorts
et les battants se trouvent séparés. L’ordre
même de sa description le prouve avec évidence.
L’exactitude des cotes indiquées par lui montre ,
en même temps, le soin avec lequel il les re-
lève. Les approximations dont il semble çà et là
se contenter ne sont qu’apparentes, ainsi qu’on
l’a vu plus haut (n°* 128 à i3i). La moindre
nuance est importante dans une restitution de
ce genre. L’omission de la longueur des sabots
conduit à penser quelle n’était point uniforme :
l’épure donne , en effet , 3 J doigts à celui d’avant ,
et 2 { doigts seulement à celui d’arrière. Leur
largeur est d’ailleurs égale à leur épaisseur; de
sorte que 'adyps Sax rôXotv B mesure le côté de
leur section carrée. Chez Héron d’Alexandrie,
une dimension transversale unique, exprimée
par xsdyos ou par 'aXdroç , indique toujours , soit
le côté d’un carré, soit le diamètre d’un cercle.
Dans ma première édition, je figurais les sabots
sous forme de losanges égaux , de même base ,
hauteur et épaisseur, orientés sous l’angle du
biais. Ils avaient en tous sens 3 \ doigts. M. Vin-
cent donne aux siens la forme rectangulaire , et
place les plus grands à Y arrière, sans soupçon-
ner l’importance technique de la grandeur et
de la direction du biais. — En définitive, les
sabots sont découpés dans le même bloc de bois
que les longerons de Yéchelette .
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DES MANUSCRITS. 143
xarà rà prfxos r pijpaat rsu-
pdXXrjXoypàppots 47 , rà Zè
jMWÛ 48 rpvjfÂOUji' 9 (jlpoy-
yàXots.
i. K ai yeyet nfcrÛco Zuntrj-
ytov 80 tô TT 8l , êyov rà fié v 88
prfxos XJ&pts T &v rôpfJLtoV 53
SaxrvXovç T 8t , rà àè raXétros
SaxT àXovç 3vo iffitav ”.
ç Écf'Jùxjolv 88 xal </h>-
X&pia rà OXYÜ, êyovra 57
rà prjxos , x<bptç rûv rôpfiùtv,
SaxràXovs I 88 , rà àè raXâr os
Sàxr vXov éva 81 .
YV. Fiat quoque juxta TU
ad longitudinem incisio qua-
drangula ; juxta autem F, Q,
V, Y, foramen rotundum .
5. Fiat quoqae lignum
transvers um TU, cujus Ion -
giludo, præter cardines, fat
digitorum ni, latitudo autem
digitorum n cum dimidio .
6. Sint prœterea columellœ
F, Q , V, Y, quarum longitudo
præter cardines, fiat digito-
rum x, latitudo autem unius
digiti .
YV. Puis, en T et U, le long
des mêmes pièces, on doit
pratiquer des mortaises rec-
tangulaires ; enfin , en F, Q,
V , Y, doivent être forés des
trous ronds.
5. Soit aussi une traverse
TU, d’une longueur de 3
doigts, sans compter les te-
nons, et d’une largeur de
a doigts et demi.
6. Soient enfin des co-
lonnettes F, Q, Y, V, lon-
gues de îo doigts 1 , sans
compter les tenons , et larges
d’un doigt.
47 (rsapaXXiiXoypdftftots)] rrapaXXYiXoypdfiftof P, — rtapaXX^Xoïs ypdppam (P 4 P 9 ). || 48
sic W. quasi ex MFPVj — ^x^ ve l Px* ^ vel Px^" celei *i codd. — Px^o» Baldus et Th. — p, x»
+ , où diviseram, - X, Ÿ, û divisit et Vincent. || 49 ( rpépaat) ] rpiffxaat xtX. usque ad «DX'i'Xl
ex repetitione signi «DX^Û desunt in Baldo. || 60 (Siamtyiov)] Stà artfyia» (P 4 ), — Stà 'mtytctv
(P § ), — Stà 'mnylav (P 9 ). || 51 TT] TT babel F. || 51 (éyov f 4 ^)] ^ X 0VTa të 9 ( P* P© ) » — fyov tol
fièv (P S P 6 ). || M JW» ràpfiw»] TW» ropfiôi» habet F, — T&»omittit (P # ). || 84 (T)] sic codd. excepto
rpeîV ( P 8 ) , — Tpeîs Th. — y Baldus, — y scripseram, — ÿ Vincent. |] 85 MxvjXovç Mo tffwov] sic
Wescher ex PV. Habent (P S P 4 P 6 P 7 ), — SaxitXovs BC habet M, — SaxjvXovs habent F,
(P # P g P 9 ), — êaxniXovs /3s£ Vincent, — SaxnSXeùv fZç 1 habet P 4 , — MxtvXcûv Sx jo Iffuav (P*)» —
SaxrvXant fi' ç n ex Th. dederam. || 54 Éalwaav] xrX. usque ad JaxrtîÀoü* BC, quasi ex repetitione
signi BC, desunt in F. || 57 iyovra] é ypv MF r || 68 I] sic ex ovppjerpicf. organi correxi. Quin et
philologice ex confusione uncialium T et I conjici potest,— T ponit Wescher. Habent codd. ple-
rique, — t peie (PJ Th. — t piaxadSexa prius conjeceram, — y ponit Vincent. || 89 &ot] BC Wes-
cher quasi ex MPV, — fiç ex Th. dederam, — scripsit Vincent, — Mo iffuov habet (P 4 ) Ponit
Baldus, — Pç n vel (3c vel Mo ç' reliqui codd.
k EU t pia tcra. C’est-à-dire que les colonnettes
doivent, par leur équidistance en élévation, di-
viser Y arcade en 3 compartiments égaux. Dans les
meilleurs manuscrits, les lettres <D, T, Ÿ, X,
û, sont placées près des traverses des arcs-bou-
tants de Yéchelette. C’est évidemment une
erreur. J’observe que la traverse centrale de
Yéchelette est déjà notée TU. Pour être exacte,
la notation <D,T, ‘ l P, X, û, doit donc se réduire
à^, V,X, û, et correspondre aux pieds des
quatre colonnettes. Elle est d’ailleurs ainsi ra-
menée à l’ordre alphabétique , et mise d’accord
avec le texte. M. Vincent supprime taa et tra-
duit eis t pia par 3 points de division. Or mon
interprétation ci - dessus conduit à compter
7 doigts =2 modules entre les colonnettes; et,
comme la cage, de Yéchelette au toit, mesure
3 modales, chaque compartiment en élévation
mesure 2 de hase sur 3 de hauteur, proportion
tout à fa|t harmonique.
1 àdxTvXovs I. Tous les manuscrits et édi-
tions donnent SctxruXovs V *= 3 doigts. T ai corrigé
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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LA
CHIR0B.4 LISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
144
Ç. Kai xaôelaôcoaav 60 rà
A <r7vAdp«a 61 xai rà htamj-
ytov sis ras ÔTràs t&v xavà-
vcoVf xai xaâyXœadùxrav 61 oî
rép^oi tov hamrjylov rspàç
rots xavàer iv 63 èis loupas 84
(xxjle eruvé/etrOai t oàs xavô-
vas xa l 85 eîvai avr&v rd fte-
raÇù biâerlrjpa èaxrt ’jXcûv T* 6 .
rj. Ét < 67 p)v 88 xadijXel)-
a ôccaav* 9 tco AN 70 xavôvi 11
xai réjj OP 73 rà S 73 , è<p* éxâ -
NOTICES
7. Dejigantur autem istæ
columellœ iv lignumque trans-
versum in regularum fora -
mina, clavisque transversarii
cardines, firmitatis gratia, sic
regulis apientur, ut istæ coag-
mententur mediamque earum
permaneal digitorum /// in-
iervallum .
8. Item clavis affigantur
regulis LN et OR arcuata
cornua 5 , ad ulrumqae latus
7. Les 4 colonnettes,
ainsi que la traverse , doivent
être ajustées dans les trous ,
et mortaises des longerons ;
et Ton aura soin de clouer
les tenons de la traverse,
afin Rassurer la rigidité de
l'assemblage ” et de mainte-
nir à 3 doigts l’écartement
entre les longerons
8. Enfin, sur les longe-
rons LN et OR , à droite et
à gauche de la traverse TU,
88 xaQelcrOœaav] sic Wescher ex PV. Habent codd. plerique. Ponit Baldus, — xarelaOùxrav ex Th.
dederam , — xaOtaOœaav M ex iolacismo, — xaO^ffBaxrav F (P 6 ) et Vincent, mcndose : quippe non
sedere, verum immitti verbum hic xadiévau significat, quod accusativo e/ç ras onàç probatur (cf.
Burnouf, Gramm. grec. 1866, p. i44-i45). J| 61 rà A a'JvXdpta] sic Wescher. Habent PV et ple-
rique codd. — rà è &hjXdpia ex Th. dederam, — -rdre alvXdpta ponit Wescher. — rà S rc alvèapta
F r Ponit Vincent, — rà Sç A àpia (P 4 P 5 ) , — rd^ , ç rd ^ Baldus. || 81 [x*Qi\XûoQa)<jav]\ xaOrtXovaSaxrav
(P 5 ). || 83 (xav6*iv)]xav6aï(P l 'P t ). || 81 èvlovpaf] sic ex Th.dedi prius. Habent PV (PjPjPjPgP^
P 7 P 8 ) , — èdovpav (P 4 P 9 ) > — êimovpas Baldus , — M ovpat Wescher ex Vincent , — iiri ovpos MF 1 , —
éwl Spos F. || « xai]. Habent MFPV (F l P,P î P 0 P 7 P 8 ).— Omittunt (P 3 P t P 5 P 9 ) Baldus. || 86 (f)]rp4wi»
(P 8 ). || 67 ( Éti )] ÊriTh. || 88 Sè sic Wescher ex MFTV,— ye (P 8 ) Bald. Th. et Vincent,—
ye (i$p dederam prius. |] 88 (xaÔvXcbaOeûaav)] xolQtiXàoQûûv' xai r$ (P s ) , — xa&nXotjaOaxrav (PJ. || 70
AN ] sic Wescher quasi ex F. Prior Vincent. Habet Fj , — r$ AMN habet M , scd litteram M delendam
notavit prima manus , — rà AM habent PV, unde r$ Xÿi codd. min. ceteri Bald. et Th. — ry Apt>£
prius conjeceram. || 71 [xavàvi)} xavovlov (P 8 ). || 73 OP] sic W. Prior Vincent. Habent FPVFj
— rà OP habet M, — rtp ôp (P t P 2 P 3 P 8 P 7 ) Baldus. Th. — r<j3 pp (P 4 P 9 ), — rà ôp (P 5 P 8 )» — t$>
oxps prius conjeceram. || 73 (rd 55)] sic mihi rd çç, plerisque codd. data, conjicienda videntur;
quippe quæ non litteræ ostensivæ, verum formæ binorum arcuum in omnium codd. et edit. figuris
par conjecture graphique : la confusion de I
avec T est d’ailleurs continuelle dans les ma-
nuscrits. On trouvera dans la synthèse (n°* 352-
358) la démonstration de SaxrvXovs I. M. Vin-
cent prend les colonnettes pour des barreaux
transversaux de ïéchelette ; et , comme à la tra-
verse centrale, il leur donne 3 doigts de lon-
gueur, sans compter les tenons, XJ^P IS T ^P"
pù)v. L’analogie des 3 doigts, en même temps
que la mauvaise distribution des lettres de
renvoi sur la figure , explique cette grave erreur
du savant académicien. Les colonnettes, </1vXdpta,
sont figurées nettement dans tous les manus-
crits. Quant à leur largeur de i doigt, elle s’en-
tend de leur diamètre, et je la déduis de la
correction de SaxrvXovs BC, transformé en <Wx-
rvXov éi ta. Les trous ronds par lesquels elles
s’adaptent à Yéchelettc prouvent qu’ elles sont
cylindriques .
m Tlpài roU xavàav iv lovpas. Mot à mot :
pour maintien d’écartement uax longerons. Dans
Homère [IL K. 35 1) :
ÀAA’ ôre êà p’ dxéyv 6aaov r’ èxlovpa rséXovrai
ftfUOl iûûv . . .
Le molènlovpa semble indiquer l’intervalle mé-
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145
DES MANUSCRITS.
repa tou TT 74 ùtcnnjyftatTOs , transversarii TU , quorum Ion -
firptos 78 écorna ÙglxtûXcûv gitudo sit digitorum xm ,
ir 78 , rstkérros lè bdxrvXov laLitudo digiti i , crassitudo
évet. 11 , TsàLXps (TÜfÂfJLsrpov 7 *. autem appropriata . Spatium
kol i rer p-ijadaxTav xtxrà rà autem inter ista vacuum pa-
fiéaov, éjre^érûxrap bè chr* teat , ad intervallum digitorum
il faut clouer des côtes ar-
quées, telles que 55", ayant
1 3 doigts de long un doigt
de large et une épaisseur
proportionnée. L’ entre-côte
doit être évidé p , sur une
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
exstantium. Litteram quidem ç seu C uncialem quater summis columeilis appositam , quasi ex M
cod. figura comprobat Wescher; sed minime rd çç columeilis, paucis superius lineis descriptis,
congruunt Ex K apaplov figura, litteras radicibus erfvXctplœv applicandas , litteras vero çççç
ex apice columellarum ad arcus xXipaxlov transferendas censeo. — rà omittit (P 3 ) ubi GG legitur.
Signum GG arcuatis formis designandis optime congruit. || 74 r ov TT ] sic W. quasi ex MPV. Prior
Vincent, — r 6» TT habet F, — toi? tô codd. min. — rot? tu Baldus. Ex Th. dederam. || 75 prjxos]
pijxos V t . [ 74 êaxTijXû*p ir] sic ex avpperplç organi restitui. Philologice ex confusione uncialium
ï et T (pro ir) conjici rectissime potest. — êaxréXevp T ex F ponit Wescher, — êdxrvXov A habet
M , — SaxxéXatp rsXAros 3è omitt. PV, — êdxrvXop 5 F 1 et cet. codd. min. Bald. et Th. —
àaxréXofp 13" p ri u s conjeceram ex confusione uncialium A et .A (pro IA), — SdxrvXop 5 Vincent. ||
77 Spc i] sic W. ex F. Habet (P 9 ), — À habent MPV, — rsXdros èè SdxrvXop 5 omittunt (P 1 P 1 P 3 P 4
P S P # P 7 P 8 ) Bald. Ex Th. omiseram. || 78 oépperpop] aépperpos Baldus.
nagé entre les divers couples de mulets attelés à
la charrue. C’est du moins l’opinion d’Aristarque.
Eustathe penche pour l’interprétation rà peraÇù
êta&7ifpara t intervalle entre deux objets parallèles.
C’est littéralement le cas actuel : â&le . . . ehtu
avr&v rà psra£ù Sidolypa SaxrvXevv T. Héçon
semblerait avoir écrit rspos rots xavéaiv èx loupas
sous l’impression d’une réminiscence d’Homère.
Je me demande si le èvlovpop du poète ne serait
pas , plutôt que l’intervalle conjecturé par Aris-
tarque, une sorte de traverse en bois maintenant
la croupe des mules attelées à la charrue , abso-
lument comme le joug maintient leurs têtes,
de manière à discipliner leur travail. Èvlovpov ,
littéralement, signifie pièce posée sur la queue.
MM. Vincent et Wescher écrivent irtl oZpas.
“ Td S- J’interprète ainsi la notation rà çç
qui , dans les figures de la plupart des manus-
crits, est appliquée aux colonnelles, par suite de
la confusion expliquée plus haut (note k ). L’au-
teur désignerait ainsi par leur forme, plutôt que
par des lettres de renvoi spéciales, les arcs de
contre-ventement de Yéchelette, comptant sur
la clarté de la figure pour en bien expliquer le
détail. Ce qui me porte à le croire, c’est que le
tome xxvi, a e partie.
manuscrit 2437 ou P 3 de Paris donne la nota-
tion GG, qui peut fort bien provenir du signe 55
primitif. Biton ( W. 58, note 9) offre un cas ana-
logue, oïov C dyxospoeièets 9 signalé par M. Mil-
ler (Joum. des Sa v. avril 1868, p. a5i). La
position de ces arcs-boutants, d’après tous les
manuscrits, est à l’arrière de Yéchelette . Ils rap-
pellent, comme je l’ai dit plus haut (note b ),
la courbure postérieure des tables de Yeuthytone,
d’après la Bélopée. M. Vincent les place en
avant de Yéchelette, en tournant leur convexité
vers la pointe du tiroir. C’est un regrettable
contre-sens.
°, AoxtuA&j* ir. Les bons manuscrits donnent
T. J’ai restitué ir d’après l’épure. La disparition
de l’I dans les manuscrits était si fréquente,
que les anciens renoncèrent de bonne heure à
introduire cette lettre dans leurs notations gra-
phiques. Dans les nombres, l’< indicatif des
dizaines est très-souvent omis par les copistes.
p TerpécrBùxmv xarà rà péaop. Cela indique
que les arcs-boutants, avec leurs traverses,
étaient découftés dans une planchette unique , dont
le milieu (entre les arcs) se trouvait ainsi évidé,
mais consolidé par les traverses.
1 9
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146
NOTICES
LA
CH 1 ROBALISTE
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
âXXijXwv baxr v\ovs Mo C 19 .
[ s X^* B< ^']
il cum dimidio. [Figura 26.] largeur de a doigts et demi.
[Figure 26 .]
307 .
[E. KANOEIAAN KATAXKBTH, ]
[V. BrACHIOLORUM STRUCTURA.] [S V. STRUCTURE DES BATTANTS.]
B. 66. Th. 1 10.
Pr. 26. Vt. 62.
W. 1 33 .
5 . Ileir otrffrâcücraLv' M xal
K owoeibr) * Mo , rà ABF A
EZH 0 , éxpv éx&r epov rd
fièv pjbcos 3 Mx'tùXoov T A 4 .
1 . Conslruantur quoque
brachiola duo, abgd , ezhc,
in coni Jiguram tornata; ha -
beantque longitudinem digito -
1 . Il faut préparer égale-
ment deux talons conoides \
abgd, ezhc, ayant chacun
3 A doigts de longueur. Les
79 Saxn/Xovf Svo C] sic ex PV (P 3 P 7 P 8 ) scripsi. Ponit Baldus, — èeutruXovt BC ex M ponit W.
— SaxrvXovç fis habet Fj , — SolxvjXwv fis (P t P s P # ) , — àaxrfàarv Svo C habet (P t ) , — SaxrùXovs èûo
(P4P9) — SuxtôXoûv @ç ex Th. dederam,— JaxrrjAovt |SZ Vincent.
1 UeitofTjoOœuav] vtexottlabùxrav M. — ÈnoijOùXTaiv Baldus, — vtexoréOaxrav errore typographico
dederam. || 1 KoovoeiSn] xovoer3ri F. || * É^ov èxdrepov rd ftèv] sic prius conjeci. Ponit Vincent,
— (fyop fièv èxdrepov ponit Wescher, — é-^ov fièv ërepov MFj , — fyopev ërepov F. P prima manas.
V prima manus (P t marg. P 3 P 3 P 5 P 6 P 7 ) Bald. Th. marg.— ë%ov èxdrepov P sec. manus. V sec. ma-
nas (Pj marg.) Th. — ë%ovra rà pèv (P,P 6 marg) Th. — d^ovra èxdrepov (P g ), — é%ovra ërepov
(P ■ ), — typi leva ërepov (P ft marg. P 8 ). || 4 JaxrtîAww TA] SaxrvXcov IA codd. omnes et edit. Error
* KùyvoetSrj èvo. Les manuscrits assignent à
ces pièces deux formes distinctes. Celui de My-
nas et les autres de même source accusent
très-nettement la forme tronconique , et la font
régner sur presque toute la longueur de la
pièce. Toutefois la broche engagée dans l’axe
dépasse le conoïde d’une quantité très-notable ;
mais la base ou pommeaa y manque complète-
ment. Les manuscrits de l’édition byzantine , et,
à leur exemple, l’édition de Thévcnot, donnent
aux xeûvoetSi 7 la forme d’une poire , dont la base
fait l’office du bourrelet ci-dessus. Les tourillons
transversaux qui servent de pivots aux battants
y sont figurés par des angles saillants, à la par-
tie supérieure des poires. Et, de même que,
dans les manuscrits de la première série, les
broches, à l’extérieur du corps tronconique,
développent une certaine longueur. La figure 27
ci-après donne le dessin des xcavoeiSfi d’après le
manuscrit de Médicis (aéda) et d’après Thé-
venot (maouscrit de Paris 2 438 ).
On péut admettre que la longueur de IA =
1 1 doigts, donnée par les mss. aux K tûvoetèfi,
comprend la longueur des broches. Cependant
la quantité SaxrvXuv IA peut se corriger en
TA s» 3 { doigts , longueur exacte du pommeau
conoïde. Rappelons-nous que l’auteur décrit une
machine placée sous ses yeux, mais dont les
KapSéalpta et les battants ont été enlevés et
mis è part. Philon, nous l’avons vu (p. io 5 )
atteste que ces pièces, séparées de la cage en
temps de paix , se conservaient dans un étui. Hé-
ron a pu ne pas s’occuper de la longueur totale
des broches, mais seulement de la pièce tronco-
nique proprement dite , dont la longueur se ré-
duit à la dimension appropriée à l’épaisseur du
pommeau ou bourrelet formant le talon du bat-
tant. J’en ai conclu que les broches, avec leur
tige allongée , avaient peut-être elles-mêmes une
certaine flexibilité, favorable à l’effet utile de
l’arme. Dans ma première édition, je faisais
régner le manche sur toute la longueur du
conoïde. M. Vincent, qui avait cru, pendant
longtemps, reconnaître dans cette pièce un ré-
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DES MANUSCRITS.
147
Tè ùè 'tsà.yos rûv AB EZ* xo-
pvÇûv * èxâafl ov xcavoei&ovs 7
è%é tù) Sfltxr bXov tô ŸjyLiav B ,rà
îè ttjç fââaeûis Tsàyos èxéu/1 ov
Tûv TA H0 9 ÙaxxbXov èvôs.
i
jS. È^éxeoaav bè 10 xarà
pjfxos (jù)Xrfvas xexpaych -
vous 11 xal rôpi lovç èv rats ls
AB EZ xopvÇatç, dais xa :
voviwv yevopévœv l *avfi<pv&v
xpbtots u , âppoalôûv 18 rots
rum m cum quarto, parte.
Utriusqae autem Irachioli in
summo ab et ez crassitudo sit
dimidii digiti, utriusqae vero
gd ethcab radiée digiti unias.
2. Brachiola autem ha -
béant secundum longitudinem
(ubos introrsus rectangulos,
modiolosque [transversos] juæ-
ta partes summas ab, ez, ita
ut styli collaribus ajfixi, et
sommets ab, et, de ces piè-
ces , ont d'épaisseur un demi-
doigt , et leurs bases h gd, hc,
un doigt.
2. Ces pièces sont percées,
dans leur axe longitudinal,
de trous carrés e [ou mortaises ],
et munies , au droit des som-
mets ab, ez, de tourillons
[transversaux] 4 . Delà sorte,
LA
CHIROBALISTB
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
fluxit ex similitudine uncialium I et T, A et A. || 6 twv ÀB EZ] sic Wescher quasi ex F, ubi x£v
5 / 3 . i{. Habet F t , — t Qv a/ 3 , eÇ prior divisi , unde AB , EZ Vincent , — tcSv ccf 3 e£ vei âj 3 ë£ cet. codd. —
tc 3 v aj 9 e£Bald. et Th. || • ( xopvÇ&v )] xopv^ov ( P 3 P 5 ) Baldus. || 7 xcôvostèovs] rov xavoetSovs habet
F. || * êaxrvXov rà tfpiav] sic Wescher quasi ex M. Primus Baldus. Ipse conjeceram. Ponit Vincent.
Habet F t , — Sax tvXcûv t 6 ijfuav hahent PV et cet. codd. min. Th. — SdxrvXov p habet F. || 9 iQv TA
H 0 ] sic Wescher quasi ex F dividit, ubi ÿê. ÿd legitur. Primus y S , riQ divisa edidi , unde TA, H 0 Vin-
cent, — y à îô hahent (Pj P s ) , — yàyd habent F t (P 7 ) — ÿèrid (P g P 4 P g P e P g P g ) , — Bald. et Thé-
venot. || 10 ( Jê) ] Omittit (P 8 ). || 11 ouXîjvaf Terpayœvovç] crcoXifvaç rerp. . . PV, — rerpayéovovs crojÀrfvaj
(PJ. || 19 èv t àts] èv omittunt MFj. || 13 yevopévwv] sic Wescher ex M. Habet F t — ytvopévwv
Vincent, — y éveoBcuFPW (P J P 1 P # P 7 )— yéveaOau Baldus. Ex Th. dederam,— yeyevifadat (P g P 9 ).||
14 ( xplxoïs ) ] xplvoiç errore typographico dederam. || 15 âppoolœv] âppoolcov F, — alpoaloh PV.||
servoir d 'air comprimé, a fini par m'emprunter
ma première solution des Kœvoetèri. Toutefois
il donne au bois 1 1 doigts de long, et une sail-
lie presque égale aux broches, en leur laissant
une très-faible section. D'après sa figure 2
(pl. IV), les bras mesurent en tout 18 doigts.
Je rends en latin xwvoetSi jf par brachiola, terme
appliqué par Végèce (De re milit. II, xv) aux
battants de la batiste.
b H dyps t&v xopvÇcüv, vtdyos Trfj fUdoeoas . —
Vitruve (Schn. I, 292) traduit crassitudo in
summo , crassitudo ab radice ; j’imite son exemple.
Le renflement ou pommeau de la base du bat-
tant est exigé par Yobliquité du bras sur le
cadre des ressorts. Il permet au talon du bras
d'appuyer normalement contre le fond de la
gorge. J’ai donné (fig. 28) le profil mathéma-
tique de ce pommeau, au droit de son contour
d’appui sur la gorge.
c 'LvXrfvcts Terpayebvovs, mortaises, trous carrés,
analogues à celui qui reçoit la queue d'un ciseau
de menuisier, dans Taxe du manche. La section
carrée empêche l'outil de tourner sur lui-même.
Dans ma première édition, les 11 doigts de
longueur, que j'assignais au manche , m'avalent
fait supposer, pour expliquer la confection de
cette rainure carrée intérieure, que ce manche
était en hois , qu’on le fendait d'abord suivant
l’axe, puis qu’on y pratiquait la rainure en
question; après quoi les deux moitiés, rajustées
ensemble, étaient maintenues en contact au
moyen des viroles . Ce travail, je l’avoue, n’était
pas sans difficulté ; sur une longueur supposée
de 209 millimètres, les conoîdes n'offrent, en
effet , que 1 9 millimètres de diamètre à la base ,
et 9 | au sommet. Aujourd’hui leur longueur
se trouve réduite à 3 \ doigts ; et il n’est pas
douteux que ces talons étaient fondus en bronze.
La saillie des broches complète néanmoins la
longueur totale de 1 1 doigts.
4 Téppovi èv rats xopvÇoûs. Ce sont des tou-
rillons transversaux, faisant corps avec le co-
> 9 -
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DES MANUSCRITS. 149
ràpfiois xal rote aœXrfaiv u ,
èxxo[A({ea0ai t7 M réôv ato-
XljvCJV 1 * xai TûüV TÔpfJLCOV èv
rois xœvoeibéai 11 yeyovà-
T tÙV *°.
y. Éaleoaav bè rd pèv xa-
vàvta* 1 avfiÇvrf t ois xplxots,
t<* m KAMN, SOnP” xpl-
xoi ol KA EO 14 * âvaxap-
iras 15 bè èyérxaav rà xavô-
vta 'tspds rots 'urépaai** ràs* 1
MN OP, Ityos èxpteas 29 baxrt-
Xov tô If pua v ,9 . BH.]
cam tubis modiolisque coag -
mentati, suslineanturpertubos
et modiolos in brachiolis fa-
brefactos .
3. 5m/ i^i/iir klmn , xopr,
styli collaribus affixi; colla -
na aiLlem kl, xo; habeant ,
qaoque styli in sammis parti-
bas curvaiuras ran , pr, dimi-
dio digito eminentes # [Fig. 28.]
des broches serrées par des
écrous , en s'ajustant dans les
mortaises , s’assemblent avec
les tourillons. Mortaises et
tourillons forment ainsi les
points d’appui [ou pivots]
des talons conoïdes.
3. Soient donc klmn, xo
pr, les broches munies des
écrous kl, xo. Ces tiges se
terminent par des crochets
mn, pr, formant saillie d’un
demi-doigt*. [Fig. a 8.]
18 (< 7 û>Ajf<ni>)] (ToXrjfrtv videlicet errore typographico ponit Vincent. || 17 èxxoplieoBat] èxxo<r\ii{taQtu
habetM. || 18 ( (Tùûfoivcüv ) ] ooùjvcep ponit Vincent. || 19 xapoetSéai] xoposiêéoi habet F. || 90 (yeyovéroov)]
yeyopéoiv codd. et edit —yeyovatriv (PJ ,—yeyévaot (P 5 P tt ]. || 91 xavévia] Post xavâvia scripsit vspbs
rotç 'stépaat librarius in cod. M sed delevit idem. || 11 rd] rà Sè MF lt — t«F. ] 95 KAMN SOUP] sic
Wescher, — xXpp, Zossp habent ( Pj P t P 5 P 8 P 9 ) . Ex Th . diviseram , — KAMN , SOUP divisit Vinoent.—
KAMNPSn habet M, — xjZ. vp. Çi habet F. - KTMNSH habent PV, - xjZNÉpi habet Fj , - xXpppÇx
(P t P,P 6 ),xAfii;pÇirBaldus,— xAfwÇx (PJ , — xApvÉôpx (P B marg.) || 94 K A SO] sic Wescher quasi
ex M , — xA , (o primus divisi , — KA , SO ponit Vincent , — xA , Ç0 habet F , — x A£0 habet P. || 98 dpa-
xapisàs] dvappas habet M, — dpaxapnàs èè ê^éra omittit F, — ô dpaxap xàs habet (P,). J 96 'mêpaai]
vs épaotp MF r || 97 -rd*] sic quasi ex conjectura Wescher. Primus restitui. Ponit Vincent, — ià cet.
codd. et edit. || 98 ÿoç èyp'jaat] fyos êè èyaboas habent MF r Ponit Wescher. || 99 rd Hpuav] rè s"
habet F, — Post tô Iffuav. . . lacunam esse ex Vincent suspicatur Wescher, ac^unctisque punctis
notavit. At Vincent lacunam tantummodo sub fine gallicæ conversionis punctis adjectis indicat,
mendose : quippe nullam in machinæ membrorum descriptione partem Hero Alexandrinus
omisit.
forme arquée , d’environ î doigt de (lèche. Leur
section est ronde, et va en diminuai# vers
l’extrémité libre.
Ici se termine la description de la Chiro -
batiste. M. Wescher la croit incomplète, et il
termine le texte par la suspension id Ijpurv ....
M. Vincent j à qui il doit cette conjecture, sus-
pend, non pas la fin du texte, mais sa propre
traduction , par un sentiment de juste modes-
tie, n’ayant pas conscience d’y avoir retrouvé
toutes les pièces de la machine. La Synthèse de
la Chirobaliste , donnée ci-après , démontrera , je
l’espère , que fauteur grec n'a omis aucun détail.
noîde, au droit de sa petite base, et servant de
pivots au battant . L’idée de ces tourillons, t 6p-
(io t y est rendue, dans les manuscrits de la re-
cension byzantine , par des renflements triangu-
laires, figurés vers la pointe des KtopoetSff pro-
prement dits. (Voy. plus haut, fig. 27 , Th. 120
et W. i34.)
* “fy]/ os lyoûaas baxr éAov rà Ijfitav. Ces cro-
chets font, en effet, saillie de bas en haut (ifyos)
sur l’about des broches, pour recevoir la corde
archère. On voit, en outre, sur tous les manus-
crits , que ces broches ou tiges ne sont pas rec-
tilignes. L’épure m'a conduit à leur donneç une
/
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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150
NOTICES
LA
CHIROBAUSTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
QUATRIÈME PARTIE.
SYNTHÈSE DE LA CHIROBAL1STE.
MÉTHODE DE DEMONSTRATION.
308. A la simple lecture, on a pu constater les liaisons qui existent
entre les différentes parties de l’opuscule d’Héron, et même l’enchaî-
nement qui permet, jusqu’à un certain point, d’assigner à chaque
pièce, sinon sa fonction propre, du moins sa position dans l’ensemble.
Les divers détails y rappellent, en effet, presque partout les indica-
tions analogues des BeXoïrotixâ d’Héron et du livre IV de Philon de
Byzance, avec une précision telle, que, si parfois une forme spéciale
se refuse à une description claire, l'auteur prend soin de l’élucider à
l’aide d’une figure.
309. J’insiste sur le fait, en vue de mettre à néant, une fois pour
toutes, les imputations de Baldi et de l’école à la suite, au sujet des
prétendues mutilations du texte de la Xe»poéaXX/o / 7pa. Les commen-
tateurs n’en ont pas même soupçonné l’état d’intégrité réelle. Elle
éclate pourtant, dès les éditions de Baldi et de Thévenot, où, malgré
quelques notations incorrectes et quelques cotes inexactes, j’ai pu
reconnaître, sans le secours de la diplomatique, la charpente d’un
engin unique, complet, analogue à ceux des BeXo 7 roùxd. Il est juste
de venger les anciens, nos maîtres à tant d’égards, de torts impu-
tables, le plus souvent, à d’impuissants interprètes. Dans la pratique,
les ingénieurs de l’antiquité ne déployaient pas moins de science que
les plus habiles d’entre les modernes. Leur mécanique, comme leur
architecture, est là pour l’attester. Ils pensaient que l’expérience ne
doit jamais dédaigner les principes. Ib regardaient la routine comme
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DES MANUSCRITS.
151
l’école des paresseux. S’ils ont parfois mal défini quelque loi natu-
relle, ils l’appliquaient presque toujours avec une remarquable sagacité.
L’invention des ressorts métalliques, telle que la décrit Philon de By-
zance, en est une preuve incontestable. L’ horreur du vide n’a point
empêché les Grecs de créer la Pneumatique. Les machines simples,
coin, poulie, moufles, treuil, engrenages, chaîne sans fin, sont d’une
haute antiquité. Les grues, fardiers, norias, tympans, pompes, roues
hydrauliques, etc., etc., sont décrits tout au long dans Vitruve 544 . La
vis à écrou fournit à Archimède, son inventeur, le moyen de mettre
à flot son grand vaisseau La Ville de Syracuse. Transformée en vis hy-
draulique, l'immortel ingénieur l’appropria ensuite à l’épuisement de
la cale 545 . Le roi de la mécanique moderne, le piston, est l’œuvre de
Ctésibius, fils d’un barbier d’Alexandrie 54 ®.
Sans doute les anciens ont imparfaitement connu les lois de la ré-
sistance des matériaux. Leurs idées, à cet égard, sont assez confuses.
En architecture, ils suivent de préférence les règles de l’esthétique;
mais, dans leurs machines, ils ne sacrifient jamais la solidité à l'élé-
gance. Toujours on les voit procéder avec réflexion, respectant le
passé au profit de l’avenir; et c’est leur éternel honneur d’avoir inau-
guré, en toutes choses, des méthodes qui sont restées l’âme de la pra-
tique courante, dans les applications de la science moderne.
310. Cette habileté souveraine des Grecs en matière technique
ressort nettement du travail de synthèse que j’ai tenté sur la chiroba-
liste. Il s’agissait d’initier le lecteur à la marche graduelle de mes pro-
pres recherches. Je ne pouvais mieux faire que de les reprendre sous
ses yeux. Chacun jugera ainsi du degré de confiance que mérite la
solution proposée , et de l’influence qu’elle peut exercer sur la resti-
tution de l’artillerie antique. La %eipo£cLk\i(/lpa a beaucoup d’ana-
logie avec le yaXxdTOVov , sinon de Ctésibius, du moins de Philon de
Byzance. L’engin à ressorts de bronze n’était, comme on l’a vu, qu’un
- perfectionnement du système névrolone; et, sous son épure élégante, la
chirobaliste observe encore les traditions d’un art séculaire, jusque
dans l'effort heureux tenté pour l’en affranchir. Aussi bien , entre les
LA
CHIROBALISTF.
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
152
gros calibres de la Bélopée et la manubaliste portative , éclate la ressem-
blance signalée par le poète 347 :
Faciès non omnibus una,
Nec diversa tamen, qualem decet esse sororum.
311. Le commentaire donné plus haut, à l’appui de ma traduction
des principaux éléments des BeXo 7 roiixd 348 , avait pour objet la restitution
de l’épure des engins palintone et euthytone, déduite du tracé des écus-
sons biais. La chirobaliste semblait impliquer une structure analogue.
Déjà, dans ma première édition , j’avais cherché à déduire du biais de
l’échelette la méthode d’une reconstruction d’ensemble. Peut-être
même, du tracé bien défini de l’engin, pouvais-je espérer l’explication
de plusieurs points, encore obscurs, du système névrotone. Mais le
module qui, dans l’artillerie primitive, est toujours un guide précieux,
fait complètement défaut dans la chirobaliste. Avant tout, il fallait re-
trouver cette mesure fondamentale du système.
C’est par là que j’ai commencé mes recherches.
DU MODULE DE LA XKIPOBAA AIXTPA.
312. Dans l’engin névrotone, i le diamètre de la lucarne, dit Philon
« de Byzance , constitue le modale de toutes les autres dimensions 34# . »
En d’autres termes, Vanité fondamentale est le diamètre du faisceau
de torsion, au droit des barillets.
313. L'analogie nous montre, dans la chirobaliste, le cadre des
xapSét/lpsa, de trois doigts et demi de large , substitué au faisceau
primitif : « t6 fieraÇv Sidoflrj pa twv xavovtwv SolxtvXwv TC 3J0 . »
11 s’agit de savoir si cet écartement des montants du cadre joue
également le rôle de module dans l’arme d’Héron d’Alexandrie.
Vérifications directes du module.
314. a. D’après l’auteur, les montants du cadre des xa.fiGé</ipia,
mesurent « î o \ doigts de hauteur, pJrjxos SctxtvXovs IC. »
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DES MANUSCRITS.
153
Or
3x3 - = 10 i=3 modules 851 .
2 2
b. En largeur, ces montants ont an peu plus de i doigt j :
SctxTvXov Stpolpov fuxpS) 'aXeïov.
La dimension exacte serait
‘tSfXlXTOS
-=i 7 doiqt = - module.
2 A " 1
Le fuxpw TSkéïov vaut donc exactement
c. L’écartement des montants, comme on l’a vu ci-dessus (n° 3 1 3),
est de 3 j doigts = i module 35î .
d. La largeur de l’échelette , sous la monture , est de 7 doigts =
2 modules S54 . Telle est aussi, d’après Philon, la largeur de la table
de l’en thytone, mesurée en son milieu : rsXâjos (toü isepiTpriTOv) èx
p.é<TOV fieTpoupevov Siaphpeov Svo. La cliirobaliste observe donc,
dans cette dimension de sa cage, l’épure de l’euthytone 355 .
e. La longueur de la monture, en arrière de l’écbelette, est de
28 doigts = 8 modules : tsoSos A ripuerseos xal SaxrvXeov A 358 .
f. La longueur du tasseau, découpé en relief dans l’œuvre de la
coulisse, d’après les dimensions du bois enlevé, est de 7 doigts =
2 modules 357 .
g. La largeur de la coulisse est de 3 ÿ doigts = 1 module : «AotTOS
SclxtvXovs FC * 58 .
Ainsi sept dimensions, directement fournies par le texte, sont des
multiples ou des fractions simples de la quantité 3 7 doigts, largeur
interne des cadres élastiques, essayée comme module, par analogie
avec la lucarne des engins névrotones.
Vérifications indirectes du module .
315. L’étude qui va suivre en fournit un grand nombre. Sur 3o6
tome xxvi, a e partie.
20
LA
CHIROBALTSTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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154
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
dimensions, déduites des 64 cotes du texte grec, on en compte 69
qui dérivent du module de 3 doigts 7. Une telle multiplicité d’applica-
tions prouve l’indubitable authenticité de ce module. Je les dégagerai
successivement, par voie de synthèse, des données mêmes du texte* 59 .
Le lecteur restera ainsi convaincu que je n’ai pas dévié, un seul ins-
tant, de la méthode vraiment philosophique qui convient à une pa-
reille recherche.
SYNTHÈSE DES KAMBEXTPIA.
• Tracé des Ovales.
316. Les montants des xa.p£è(/ipux sont reliés entre eux, à leurs
extrémités, par des colliers ayant 2 doigts de large en dedans, evpos
SaxTvXovs Svo 3G0 . Les montants étant espacés de 3 doigts 7, les colliers
sont donc oblongs, comme l’indique, du reste, la figure correspon-
dante, dans la plupart des manuscrits. Le nom de xpixos , que leur
donne Héron, signifie anneau, bracelet, et, en général, contour fermé
et rigide, circulaire ou oblong. La forme ovale est donc ici admissible.
Mais comment les anciens traçaient-ils cetté courbe? L 'anse de panier
moderne à trois centres remonte à Huygens. En quoi diffère-t-elle de
Y ovale antique?
C’est ce qu’il est curieux d’examiner.
Posons d’abord une hypothèse approximative.
317. Héron assigne aux ovales la même épaisseur qu’aux montants
des cadres, ixâyps t 6 .aÙTO rots xavoviois 361 . Mais celle-ci est telle,
dit le texte, que les lames ploient difficilement, ’JStxyos Ss âx/ls firj
ev%epœs xap-ifistrOai 362 . Les lames en question doivent donc être assez
minces, c’est-à-dire que le grand diamètre interne de l’ovale ne doit
pas être beaucoup moindre que 3 7 doigts (diamètre externe). L’anse
de panier cherchée mesure donc 1 doigt de montée et près de
3 7 doigts d'ouverture La quantité la plus voisine de 3 7 doigts est
3 7 doigts. Elle laisserait 7 doigt pour la triple épaisseur du ruban
du collier, à déduire de l’intervalle entre les montants des cadres, comme
l’indique le plan de l’assemblage de l’ovale avec le montant (fig. 3 1
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DES MANUSCRITS. 155
et 33). L’épaisseur du ruban serait ainsi de de doigt = -^ de mo-
dale, quantité a priori très-rationnelle 363 . Sa largeur est d’ailleurs de
i doigt « TffXaros SôlktvXov ïva. »
318. Voici (fig. 29 ) le tracé, parla méthode moderne de l’anse à
3 centres, de l’ovale des xap£é</lptet, dans les dimensions ci-dessus 36i .
Fig. 29. Épure de l'ovale des ressorts d’après la méthode moderne.
On y remarque :
Que les centres latéraux P, V, tombent sensiblement au milieu de
chaque moitié du grand axe;
Et que le centre du milieu, S ou Q, se trouve très-rapproché de la
circonférence du grand axe 365 .
Si les trois centres occupaient exactement les positions ci-dessus,
Yovale résultant différerait très-peu de celui qui précède. On en peut
juger par le tracé suivant :
Fig. $0. Epure de l’ovale des ressorts d’après la méthode antique.
Les trois centres 366 occupent les sommets d’un triangle de base CD
20 .
LA
CHIROBALISTE
D’IIÉRON
D’ALEXANDRIE.
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156
NOTICES
LA
CIIIHOBALISTB
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
égale à sa hauteur ON. On en déduit OC = 7 ON. Les rayons extrêmes
NE , NF, du grand arc sont donc tracés sous le biais de - de base pour
1 de hauteur.
319. Ce biais, déjà restitué dans l’épure du palinlone, réparait ici
avec une évidence encore plus frappante. La simplicité de la méthode
avait de bonne heure recommandé ce tracé de l 'ovale à la préférence
des anciens. Il n’est pas douteux que l’épure ci-dessus est exactement
celle de Y ovale antique, dans le cas particulier des xap.ې</lpia. Je dois
achever d’en convaincre le lecteur.
320. Dans les ovales en question, n’oublions pas que le grand axe
interne est l’inconnue du problème.
L’anse obtenue par le tracé (fig. 3o) a sa montée en rapport déter-
miné avec son ouverture, c’est-à-dire un surbaissement fixe, équivalent à
o.3i, comme il est aisé d’en faire le calcul 367 . Dans l’anse antique à
3 centres, la montée est donc égale aux 3 1 centièmes de Y ouverture.
Réciproquement, Y ouverture égale ^=3. 2 3 fois la montée m .
Dans le cas actuel, la montée = 7 largeur en dedans = 1 doigt.
L'ouverture ou diamètre interne sera donc de 3.23 doigts; en nombre
rond, à 0.02 de doigt = (o.ooo38 mètre) près : 3 d . 2 5 = 3 7 doigts.
C’est la quantité approximative que j’avais adoptée a priori, en sup-
posant aux rubans une épaisseur de — de doigt. Celle-ci se trouve
donc complètement justifiée 369 .
Et il en est de même de l’hypothèse relative au mode de forma-
tion de l’ovale et de sa jonction avec le montant du cadre. (Fig. 32.)
La largeur externe de l’ovale est donc 2 d + 2 (-f 7 ) d = 2 7 doigts; et,
par suite, la montée externe est de 1 77 doigt. Son rapport à l’ouver-
ture externe est donc — 0.3 1 > quantité égale au rapport de
la montée interne.
Ainsi le principe du biais antique, appliqué à Y ovale des xap.€é-
(flptoi, détermine rigoureusement le tracé de la courbe, et fixe en
même temps l’épaisseur des rubans, laissée vague par Héron d’Alexan-
drie.
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DES MANUSCRITS.
157
LA
CH I RO B A IJ ST K
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
Plan des étriers et chapes des pivots.
321. Les brides [ixn'lâ.pia, pièces en forme de II) figurées vers les
extrémités des montants des cadres, mesurent j- doigt d’ouverture,
evpos SaxTvXov Slpoipov 37 °.
De même, les chapes cylindriques en bronze léger sont fendues
suivant un plan diamétral, pour recevoir de profil des lames de \ doigt de
largeur; xvXivSpoi èvtopÀs èyétwactv xaTa Siâfxe-rpov, sis às
xavovia èp£sÇXŸi<jQw àpftocfià xajct xpdtatyov, tJÀàros [èypv èxarepov )
SuxtvXov Stf. wîpov 311 .
Lesdites lames mesurent en longueur 10 doigts, (xrjxos SaxTv-
Xovs Ï 37ï .
Ces lames ne sont autre chose que les étriers, dont la largeur
(i doigt) s’adapte à Youverlure ({• doigt) des zuYlâpia. Chaque étrier
développe bien i o doigts de longueur. T ai restitué la dimension Sax-
tvXovs I à la place de SaxTvXovs T, donnée par tous les manuscrits. Je
dois à l’épure cette correction d’ailleurs conforme au procédé paléo-
graphique.
Les étriers s’ajustent, par les fentes ci-dessus, aux petites chapes de
bronze évidé, xiiXivSpoi yakxoï xovfiot, mesurant 1 \ doigt de diamètre
interne, tvv Sidp.erpov tov evpovs Sa xrvkov A xal y’, et de même épais-
seur que les lames des ressorts, usâyos Sè i'crov tw tûv xavoviwv 373 .
322. La figure 3 1 ci-après montre en plan ce dispositif.
L’axe bb figure le plan médian du cadre , et le point o est le centre
de l’ovale. Les sections AE et DF sont les montants du cadre, distants
entre eux de AD = î modale.
On a aussi AE=DF=i module.
Nous verrons bientôt de nouvelles preuves confirmer l’exactitude
des résultats qui précèdent. L 'épaisseur, désormais certaine, des
lames élastiques va servir de base à la restitution complète des
xapMèaflpi a, à leur orientation dans la charpente de l’arme, à la con-
firmation de son caractère palintone, enfin à la restitution de l’épure
complète de la ^eipoëaXkl&lpa.
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158
NOTICES
LA
CHIRORALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Achevons le carré ABCD, dont AËFD sera la moitié, et menons les
diagonales AC et BD.
Fig. 3i. Epure en plan du cadre-ressort.
Echelle = o“.o i pour doigt (i environ).
Ces diagonales coupent' l’axe bb, aux centres secondaires cc de
l’ovale du ressort.
Je prends BC pour limite de la portée EB de l’étrier, en décrivant
cette pièce de manière que son arc extérieur soit tangent à BC au droit de
l’axe XY. Il en résulte que l’étrier se trouve inscrit dans le carré ABCD.
Je trace en plan la chape QS de diamètre interne égal à 1 j doigt, en
plaçant son centre J sur la corde QS de l’arc externe de l’étrier inter-
cepté par la chape. Je donne à la chape de doigt d’épaisseur, comme
aux lames des ressorts; et la chape se trouve alors tangente en L à la
circonférence décrite sur le grand diamètre externe de l’ovale.
323. Héron passe sous silence ¥ épaisseur de la lame d’étrier. II
est naturel de la supposer égale à de doigt, épaisseur des autres
lames du système. Selon toute probabilité, ces diverses lames se dé-
coupaient dans une même feuille de tôle. De tout temps, l’économie
de la main-d’œuvre par l’uniformité du travail, a été l’objet pratique
de l’industrie.
324. J’observe que l’étrier, en traversant la chape en Q et S, par
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DES MANUSCRITS.
159
les entailles ménagées dans l’épaisseur de cette pièce, doit produire
avec la chape un assemblage demeurant stable, sans le secours d’au-
cune autre pièce auxiliaire. 11 suffit pour cela que la portion QS de
l’étrier, interceptée par la chape, soit rectibgne. Il en résulte en Q et
S deux coudes assez prononcés pour empêcher la chape de glisser le
long de la courbure de l’étrier. De cette façon, la stabilité de la chape
ne laisse rien à désirer. Il se trouve alors que la face rectiligne ex-
terne QS de l’étrier passe au centre I de la chape.
325. La distance 01 du centre de l’ovale au centre de la chape est
facile à calculer.
On a
ôi=ôl+lh+hT.
Or
OL = imoda/e = i ^3 d .5o^ f= i d .|= i d .75,
LH = ^ doigt, épaisseur de la chape suivant le texte, TSiiyos ïaov
rp tüv xavovloôv (cf. n° 3o5, ç), soit LH = o d .o85.
Enûn HI = i^i doigt, rayon interne de la chape; soit
HÏ=| d =o d .66 7 .
Il vient donc
01= i d .7Ôo + o d .o85 + o d .667= 2 d .5o2 = 2 £ doigts.
326. Maintenant, l’installation des ressorts dans la machine donne
à la ligne 01 une orientation PS (fig. 34) qu’il est aisé de reconnaître
égale au biais de \ pour 1 , par rapport à l’axe MN de l’échelette.
En effet, dans cette hypothèse, la projection PC de PS sur MN
(fig. 34 1 p* 1 65) aura pour mesure
PC =PS cos SPC = PS *0.894 = 2 d .5ox 0.894= 2 d .23&= 2 ^doigts.
Or, au $ 4 de la XefpoéaXXIo^pa, nous lisons qu’une certaine lon-
gueur GE (SV, fig. 34) mesurée sur le xctfxâptov, a de longueur
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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NOTICES
LA
r.HÏROBAI.ÏSTE
D’HÉRON
D’AT.FAANDRTK.
160
i pied 7 -j- doigts, r rjv u èv TE tsoSos èvos xai SctXTvXwv ZC* 14 . On a
donc GE = 23 -J- doigts. Selon toute probabilité, c’est la distance des
centres des cbapes ou des pivots des battants. Dans cette hypothèse,
en effet, la distance PQ des centres des ovales symétriques serait
PQ = SV+ a PC = (a3 d i + a x 2 d ^) doigts = ( 2 3 d i+ 4^) = 28 doigts,
soit PQ = 8 modules 1 Cette valeur remarquable confirme tous les
détails qui précèdent.
Elévation des cadres, brides, étriers, chapes et crapaadines.
327. Les montants du cadre ont 10 Ÿ doigts de longueur (ou hau-
teur ), prjxos SaxTvXovs IC ï75 . Or 10 Ÿ doigts = 3 modules.
Il s’agit de distribuer sur cette hauteur les pièces complémentaires
des xa.p.ێ<rfptoL.
Les ovales occupent les extrémités, soit 1 doigt de hauteur à chaque
bout 316 . Ils sont donc , sur chaque cadre , à 8 y doigts l’un de l’autre.
Je partage (fig. 32) la hauteur totale du cadre en 6 demi-modules,
et l’intervalle entre les montants en 4 quarts de module. Dans la divi-
sion en hauteur, chaque rectangle ou compartiment mesure Ÿ de base
sur 1 de hauteur. De même, la division en large donne des quarts de
module , qui , avec les demi-modules de la hauteur, produisent des rec-
tangles semblables aux précédents. Après le carré, la forme de ces
rectangles est la plus simple. Nous en avons déduit, dans les BeAo-
TTOtïxâ 311 , l’angle biais de V écusson palintone. Les rampants d’un fron-
ton antique sont les diagonales de deux rectangles adjacents, de 2 de
base pour 1 de hauteur. L’angle que fait chacun d’eux avec l’horizontale
est précisément de 26 ° 34\ biais du tsaXivrovov. C’est F angle biais pré-
féré par les constructeurs antiques.
328. Cela posé, voici la distribution rationnelle, en hauteur, des
diverses pièces des xctp.€é</lpta (fig. 32 et 33).
a. Le plan externe des étriers se trouve à 1 module du milieu de
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DES MANUSCRITS. 161
la hauteur du cadre. De Y ovale à l’étrier voisin, l’intervalle est en effet
de y doigt, et le ruban de l’ovale a i doigt de largeur.
Fig. 3a. Cadre-ressort gradué en modules.
LA
CHIROBALISTB
D’HÉROV
D’ALEXANDRIE.
Élévation. Cadre vu de côté.
Echelle = o m ,oo5 pour doigt.
Cadre vu par-dessus.
Rivurc de l’ovale
avec le montant du cadre.
6. La position des brides résulte de celle des étriers. La longueur
de la fente est de y doigt 3 ™, et sa largeur est égale à l’épaisseur des
rubans , c’est-à-dire à yy doigt. Les brides mesurent donc en hauteur
totale ÿ + ÿ = y doigt.
c. La gorge du montant d’arrière mesure ÿ module d’ouverture,
soit ÿ module de profondeur par rapport à la face externe du mon-
tant. L’épure balistique de l’engin confirmera plus loin cette quantité.
d. Quant aux chapes et crapaudines, il faut d’abord en expliquer le
détail.
329. Les chapes sont des pièces aabb (fig. 33) moulées en bronze
creux et mince , x.v\iv$pot yjtkxdi xovÇot , d’épaisseur « égale à celle
« des rubans 519 . » Elles ont 2 doigts de long; et leur diamètre, du côté
évidé, StâfieTpos tov evpovs, est de 1 ÿ doigt. Dans Héron d’Alexan-
drie, eîipos exprime toujours une largeur vide, et une largeur
pleine. Nous en avons cité plusieurs exemples.
tome xxvi, a' partie. ai
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162
NOTICES
LA
CI1IROBAUSTB
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
La paroi de la chape évidée est fendue diamétralement en c, c,
pour recevoir de profil, xa/rà xpéia/pov 88 °, les étriers de y doigt de lar-
geur, «XûtTOs SaxTvXov Sipoipov , appelés déjà par le evpos SclxtvXov
Sipjoipov des brides 881 . On a vu plus haut l'assemhlage en plan (fig. 3 1 )
assigné à ces pièces.
11 est naturel de diviser la chape, représentée en coupe et en élé-
vation par la figure 33 ci-dessous, en trois parties, savoir :
Fig. 33. Détails des chapes et crapaudines.
Echelle — o",oi pour doigt (£- environ.)
a. Tête de chape, au droit de l’étrier, hauteur = y doigt.
(3. Base sphérique, de y doigt de diamètre, Tyv Sè Sidp-erpov toC
evpovs JaxrvXov A xai y' m ; hauteur = y doigt 888 .
y. Gorge inférieure = y doigt.
Ensemble ab = a doigts.
330. La figure ci-dessus indique seulement la forme géométrique
de la chape. Le bronze dont elle était fabriquée portait sans doute
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DES MANUSCRITS. 163
quelque ornement en relief, tel que des fleurons, témoin les figures
de plusieurs manuscrits 584 . Ces ornements s’obtenaient économique-
ment par le moulage. Nous en avons cité un exemple dans le xiaaà-
ÇvXkov ( feuille de lierre) du yjxhtÔTOvov de Phiion (p. 101, fig. i5).
La crapaudine bbdd fait corps avec la chape; elle en est l’appen-
dice. Elle est située du côté de la surface convexe, xplxovs mipÇvéis. . .
Tsseptxetfiévovs rÿ xvpTÿ èmÇxivsia tüv xvXtvSpwv 385 . Elle mesure
\ doigt de largeur et i 7 doigt de saillie, à partir des points b', d!,j', h'.
(Cf. fig^ a 4 , p- i 3 a.)
Dans les manuscrits, les lettres ; B £ H , sont adjacentes aux côtés
amincis des chapes, c’est-à-dire aux collets S reliant les chapes avec les
crapaudines. 11 est évident que bd=i j doigt de saillie doit être compté
à partir du bas de ces collets; et la longueur totale de la pièce ad est
a * nS ad = ab + bd= ( a d + 1 j') = 3 ^ doigts 38# .
Quelques manuscrits donnent A ç'S" = î -{- d au lieu de A<P = î
pour la longueur de la crapaudine. L’épure ci-dessus (fig. 33 ) montre
que la vraie dimension est ij, bien que tous les manuscrits qui
donnent Aç'S" proviennent de la recension byzantine 387 . En effet, aux
3 -J- doigts ci-dessus, ajoutant 7 doigt pour le rayon (diam. = 7 doigt,
Chibob. V, a) de l’extrémité du pommeau conoïde portant les tourillons,
on trouve 3 7 doigts = 1 module, distance du dessus de la chape à l’axe
du battant. Le dessus a a de la chape arase donc le plan externe de l’étrier.
La crapaudine doit son nom à l’ évidement e ( xpixos ), dont la largeur
est de 7 doigt. Le mot ■©A<xtos ici employé est le diamètre externe
= 7 doigt de la crapaudine. L’évidement de 7 doigt de diamètre cor-
respond à l’épaisseur ez des tourillons (fig. 38, p. i48) des battants.
Les figures 3 a et 33 montrent l’harmonie de la forme et de l’ins-
tallation de la chape et de sa crapaudine dans le cadre-ressort. Le ré-
seau des diagonales tracées dans ce cadre a sefvi, on le voit, à déter-
miner les points principaux du contour de cette pièce, dont le type,
choisi a priori parmi ceux des vases de jardin, n’avait plus qu’à s’ins-
crire dans le cadre d’ensemble. La figure 34 (p. 13 s) donne cette
3 1 .
LA
CHIROBAL1STB
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’nÉRON
D'ALEXANDRIE.
164
forme aux chapes et crapaudines; mais la figure 33 (p. 1 62) en est une
variante mieux appropriée aux exigences de la démonstration.
Orientation des K a/iSét/l pia.
331. Dans tous les manuscrits, la figure des x.apGéo'lpKX repré-
sente les deux cadres en position symétrique, l’un par rapport à l’autre.
Celle qu’en a donnée M. Wescher 388 , d’après le manuscrit de Mynas,
montre en effet la double gorge orientée vers le dehors. Mais le texte ne
fournit aucun autre indice de la position effective des cadres. (Voir
plus haut, fig. a3.)
J’ai déjà fait remarquer 389 que les extrémités de Yéchelette et du toit
de la machine sont disposées en biais symétrique, suivant des lignés
convergeant vers l’arrière de la monture, absolument comme les ailes
ou écussons du vsclXIvtovov. Cela nous conduit à rechercher si le biais
de la chirobaliste est aussi de 1 de base pour a de hauteur.
Dans le calcul de la distance du centre de l'ovale au pivot des bat-
tants, on a vu plus haut que, d’après le texte 390 , les pivots sont distants
l’un de l’autre de 2 3 -j- doigts.
J’ai montré (n 4 ‘ 3a5 et 3a 6) que, dans chaque cadre, le centre de
Y ovale est à a ÿ doigts du pivot (centre de la chape);
Mais que , par suite du biais probable de -j- pour 1 , cette distance
de a -j- doigts correspond à a -J- doigts mesurés sur l’axe de l’échelette;
Et qu’ainsi la distance entre centres des ovales extrêmes est (n° 3a6)
de ( a3 + a X 2 -j- d ) = a8 doigts = 8 modules.
332. On verra plus loin que les autres dimensions principales de
l’engin répondent à a, 4> 8 et 16 modules. Au surplus, dans les en-
gins névrotones, les tsaXlvTOva mesurent îa modules entre les axes des
faisceaux , et les evOvTOvet mesurent 4 modules. L’entr’axe des faisceaux ,
dans la chirobaliste, correspond à Y entraxe des ovales extrêmes. Les
8 modules trouvés sont donc une moyenne entre les dimensions ana-
logues du palintone et de Yeuthylone.
On ne peut donc douter, par suite des 8 modules mesurés entre les
centres P et Q des ovales extrêmes , que les x&pêècflpvx sont en effet
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DES MANUSCRITS. 165
orientés , par rapport à l’entraxe PQ des ovales , sous l’angle a= 26° 34 ,
correspondant au biais de 1 de base pour -j- de hauteur.
333 . La figure 34 représente l’ensemble de cette restitution.
Il suit de là que les pivots S et Q des battants se trouvent à CS =
VD = ÿ (2 -f) = 1 t doigt en avant de l’entr’axe PQ des ovales.
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
Fig. 34. Orientation des cadres-ressorts.
1
ÉPURE DE L’ÉCHELETTE.
Longerons.
334 . D’après l’auteur 591 , les longerons du xXtfidxtov mesurent :
l'un 26 doigts, usoSos évos xaù SclxtvXwv I; l’autre 24 doigts, rsoSos
évoç xcù SaxTvkav H.
Dans tous les manuscrits où les lettres des figures sont complètes,
les longueurs ci-dessus sont prises entre les sabots. En outre, celle de
26 doigts s’applique au longeron d’avant et celle de 24 doigts au lon-
geron d’arrière.
On a donc (fig. 35 ) : SU = i 3 doigts et HC = 1 2 doigts.
Fig. 35. Épure de l’échelette et de» sabots.
Echelle de o",ooa5 pour doigt = ( j environ).
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166
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Sous la monture MN, l’intervalle UV entre les longerons est de
3 doigts. En effet Héron leur donne en cet endroit une largeur de 2 doigts,
tspos t ots TT f lép&n «Adros SaxTvXovs B 392 . On a donc BU == VC =
2 doigts. Et, comme la largeur de l’échelette correspond au tasseau BC =
7 dpigts= 2 modules, découpé sous la monture, les deux longerons se
trouvent à 3 doigts l’un de l’autre.
Aux extrémités, la largeur des longerons est réduite à 1 -j- doigt,
SaxTvXov îva Téra prov m . Ainsi SJ = HE = 1 i- doigt.
Quant à leur écartement, il est maintenu à 3 doigts, soit JH = UV ;
mais les bords internes JU et HV des longerons ne sont pas parallèles
à l’axe de l’échelette. Ils fléchissent vers l’avant, chacun de j doigt.
Le fait sera mis en évidence ci-après, par la justification mathématique
de l’épure des sabots.
335. L'épaisseur des longerons n’est pas donnée. On verra plus
loin quelle doit être de 1 doigt. Cette dimension procure. d’ailleurs
au longeron la section de 2 de base pour 1 de hauteur, proportion an-
tique répandue à profusion dans toutes les pièces de la chirobaliste.
Entretoise.
336. Au centre de l’échelette, sous la monture, se trouve une en-
tretoise UVU'V', de 2 y doigts de largeur, sur 3 doigts de longueur
en œuvre, p.îjxos x<upis t«ov rdpfieov SaxrvXovs F 394 . Ces 3 doigts con-
firment X écartement des longerons, que l’entretoise sert à contreventer.
Us prouvent encore que l’échelette mesure 7 doigts de largeur totale
en son milieu, et qu’ainsi elle s’adapte exactement sous le tasseau de
7 doigts de la monture.
.L’entretoise s’assemble à tenon et mortaise. Les tenons mesurent
j doigt d’épaisseur, sur 2 doigts de longueur et largeur : ils traversent
les longerons de part en part.
Sabots.
337. Les sabots (Tdppot) sont découpés dans le même morceau de
bois que le longeron correspondant 395 . Tels sont (fig. 35) les abouts
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DES MANUSCRITS.
167
AL et HD de l’écheiette. Tout le travail se fait à la scie, avec une ex-
trême simplicité. L’obliquité des ailes de la machine exige que les sa-
bots fassent corps avec les longerons. Le bois était abondant chez les
anciens.
La section des sabots est un carré de 2 doigts de côté, zsayos Scixtv-
X ù)v Svo m . Dans Héron d’Alexandrie, une dimension unique, exprimée
par TStxyps, ‘wXdfo'os ou evpos, indique toujours le diamètre d’un cercle
ou le côté d’un carré. On en a vu un exemple (n° 329), avec evpos, dans
la description des chapes des pivots. On en trouvera d’autres plus loin.
338. L’auteur ne dit rien de la longueur des sabots 397 . La ligure 35
(p. 166) montre qu’il eût été difficile de l’indiquer clairement. Trois
lignes pkis haut, l’auteur renvoie d’ailleurs au dessin. Ici probable-
ment, comme pour les x<xp£é<flpia , le xa puxptov, les xcovoetSrj et les
pièces du déclic (xXe/oïs), la figure suppléait le texte.
339. Ainsi que je l’ai indiqué plus haut, l’échelette s’applique
transversalement sous le tasseau découpé dans la monture , à 2 8 doigts
ou 8 modales du fond de la crosse.
Traçons donc le rectangle ABCD (fig. 36), de 2 modules de largeur
au droit du tasseau. Dans ce rectangle sera inscrite la moitié de l’éche-
lette.
De plus, prenons la base AB double de la hauteur BC,' conformé-
ment au principe antique déjà signalé. On aura AB = 4 modules; et AD
coupera l’axe MN de l’échelette en P, centre des ovales des xtxfi€éc/lpiCL,
ainsi qu’on l’a vu précédemment. On aura de même DG = 4 modules
(fig. 36).
Or, la queue E de la coulisse étant à 8 modules de C, on a (fig. 36)
DC = yCE. Donc, en menant EDW, on détermine le biais extrême, de
1 de base pour 2 de hauteur, que l’analogie avec le «aXiWovov assigne
à l’échelette.
On voit de suite que D appartient à là circonférence décrite sûr EB
comme diamètre (fig. 36). Démontrons que la ligne biaise EDW li-
mite l’extrémité même des sabots.
Je mène d’abord (fig. 35) la diagonale DR. L’angle BDW est droit.
LA
CHIROBALISTB
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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*
168 NOTICES
Les sabots, points D’appui de la flexion des ressorts, doivent en effet être
D'Équerre sur DE , c’est-à-dire parallèles à BD.
Fig. 36. Convergence du biais DW vers la queue E de la coulisse.
ÉchelU de o*,ooia5 pour doigt = environ).
Évidemment le point D appartient au sabot d’arrière (fig. 35),
dont le demi-longeron mesure î 2 doigts. Soit donc HE parallèle à AD,
à l’intervalle DE = 2 doigts.CommeDC=i4 doigts, on aHV^i 2 doigts.
Je prends EH = î -J- doigt. Je joins HV et EC , et j’obtiens ainsi les arêtes
du longeron d’arrière. De même, DE et EH sont des arêtes du sabot
postérieur de l’échelette.
Cela posé, je prends DG= 2 doigts, largeur donnée du sabot. Je mène
GI parallèle à DE et HI parallèle à DW. J’achève ainsi le contour
DEHIG du sabot d’arrière, de 2 -j- doigts de longueur maxima, et mi-
nima de 2 -J- doigts, comme il résulte du tracé grandeur d’exécution.
D’une façon analogue, je construis le sabot d’avant. Je mène J U pa-
rallèle à HV, et je prends SJ parallèle à AD, à 1 doigt de distance. J’ai
alors JU = 1 3 doigts, demi-longueur du longeron. Je prends SJ =
î - doigt, et je joins SB. La figure SJUB est celle du longeron d’avant.
Maintenant, je prends JL parallèle à Gl. Je mesure LF = 2 doigts,
puis je mène FH parallèle à JL, et enfin SB parallèle à LF. Le con-
tour LJSBF est celui du sabot d’avant.
.Sa longueur maxima est de 3 ^ doigts, et sa longueur minima de
LA
CHÎROBALISTE
D'HÉROS
DWLF.XASDRIE.
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DES MANUSCRITS. 169
3 7 doigts, d’après l’épure grandeur d’exécution (fig. 37, p. 170). Ces
dimensions se vérifient également par le calcul.
Particularités de F épure des sabots.
340 . Du tracé qui précède, il résulte (fig. 35) :
a. Que l’angle antérieur R du sabot d’avant sort du rectangle ABCD.
Il devait donc être arrondi, pour se limiter à AB. De même, les autres
arêtes verticales des sabots doivent être arrondies.
b. Que l 'intervalle LG entre les sabots est de 2 7 doigts. La largeur
extrême FD, suivant le biais, mesurée de dehors en dehors, est ainsi
2 d + 2 d 7 4 - 2 d = 6 7 doigts.
c. Que si l’on mène, à mi-distance entre les sabots, une parallèle jS y
à leur direction, cette parallèle passera aa centre P même de Y ovale
adjacent M8 . Ce résultat remarquable implique la justesse mathéma-
tique de la restitution ci-dessus des sabots.
d. Que dès lors le plan médian des xap.Çéa'lpia aura pour axe XY,
orienté sons le biais antique et passant par le centre P du ressort.
Installation des Kafiێ</1 pia.
341 . L’orientation des cadres à ressorts résulte naturellement de
ce qui précède.
L’ arête externe du montant à gorge de ce cadre, limite de la cage,
tombe en a (fig. 37) sur l’axe AD, comme on peut le vérifier par le
calcul. La face postérieure du xctfidpiov ou portique mesure donc, entre
les arêtes extérieures des cadres, une longueur de 28 doigts = 8 mo-
dules.
Sur l’axe AD tombe également en c Y arête interne du montant an-
térieur du cadre. Son arête externe b est à environ 7 module de l’axe
AD. La face antérieure du portique mesure donc, entre les arêtes ex-
ternes des cadres, une longueur d’environ 3 i 7 doigts = 9 modules 399
(fig. 37).
342 . Les anciens n’attribuaient qu’une importance secondaire à la
longueur d’avant de la cage. Philon ne donne que la petite base ( arrière )
tome xxvi , a' partie. 2 2
LA
CHIROBAL1STK
D’HÉRON
D’ALEXANDIUK.
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LA
CH IR OBA LISTE
D'HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
170 NOTICES
du trapèze palintone, rappelé ici par l’échelette* 00 . Vitruve de même,
Fig. 37. Épure des sabots.
Échelle de o*.oio pont doigt = (i environ ),
ajoutant vaguement que la base extérieure de ce trapèze résulte de la
combinaison du biais avec la courbure latérale des écussons m . En un
mot, les Grecs ne cherchaient guère l’harmonie des proportions que
dans les parties de leurs machines exposées aux regards de leurs propres ser-
vants. A distance, l’ennemi n’en pouvait saisir le détail. Aussi bien ses
critiques eussent médiocrement ému le personnel de la batterie.
Elévation des sabots.
343. Les sabots dépassent de 1 doigt en hauteur (fig. 3g, p. 173 )
le dessus des longerons, dont le dessous s’arase en un même plan avec
les sabots. L’épure ci-dessus (fig. 37 ) indique des entailles prisma-
tiques adqp, mnbe, recevant le pied du xa pSéolptov. On verra plus
loin (n° 354) que ces entailles mesurent : profondeur = ^ doigt, lon-
gueur = 1 ~ doigt et largeur = -j- doigt.
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DES MANUSCRITS.
171
Conséquences du biais des sabots .
344. En résumé, dans la chirobaliste , non-seulement Y organe ba-
listique se trouve orienté soas le même biais que dans l’engin •aqXiv'vo-
vov, mais les arêtes des ailes latérales convergent, sous le même biais, à
la queue même de la monture. Il en était sans doute de même dans le
iSaXivTOVov , lés arêtes externes des écussons allant concourir sur la queue
de la coulisse. lie treuil restait d’ailleurs en arrière de ce point, comme
la crosse dans la chirobaliste. Cette analogie permet de restituer exac-
tement la position de la cage névrotone, par rapport à la coulisse, posi-
tion que n’indique aucun texte, et sur laquelle je reviendrai à propos
du palintone.
Arcs-boutants de l’échelette.
345. « Enfin, dit Héron 402 , à droite et à gauche de l’entretoise, il
« faut clouer sur les longerons des côtes arquées (rà s) ayant 1 3 doigts
« de long, î doigt de large et une épaisseur proportionnée (<rvfifieTpov).
« L’entrecôte doit être évidé [Terp^ardutrav xax à T 6 pJcrov) sur une
« longueur de 2 ^ doigts. »
La quantité 1 3 doigts 403 est une correction que j’ai faite au texte ,
qui donne 3 doigts. Elle est parfaitement justifiée par l’épure (fig. 38),
et aussi par la méthode paléographique 404 . Elle correspond à la partie
visible des arcs-boutants, mesurée entre ac et 6c.
- Leur largeur étant de î doigt, le isâxos avfJLfierpov correspond à
■j doigt, en vertu du rectangle antique, déjà retrouvé dans la section
transversale des longerons.
346. Dans ma première édition , j’expliquais Terpil/aOcücrav xaxà T à
(xétrov en admettant que les arcs - boutants se joignaient deux à deux
sous la monture , par un assemblage à onglet 405 . Mais oe que j’ai dit
plus haut de la simplicité du travail de découpage des sabots , dans le
même bois que les longerons, s’applique également ici aux arcs-bou-
tants de l’échelette. Ils se traçaient, avec leurs entretoises, sur une plan-
chette unique, et se découpaient ensuite à la scie. Tel est, selon moi, le
22 .
LA
CHIROBALISTE
D* HÉRON
D'ALEXANDRIE.
Digiti; d by LjOoq le
LA
CHÏROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
172 NOTICES
sens définitif de Tsrptf&OûHTav xarà to ftétr ov, indiquant avec inten-
tion la main-d’œuvre de l'évidement compris entre les arcs-boutants.
Nos ébénistes diraient : Les côtes sont de bois mince ajouré.
347. Dans tous les manuscrits, les côtes sont dessinées avec une
netteté parfaite. Leur ajustage sur l’échelette et sous la monture ne
peut soulever aucun doute. Leur courbure rappelle le tracé de l’arête
postérieure (to xctTO) fiépos) de la tablette da bâti euthytone m , centrée en
B sur l’arête rectiligne antérieure. Ici encore l’inventeur respecte la tra-
dition antique, tout en s’elforçant d’alléger le système. Les arcs-bou-
tants, avec leurs traverses, forment une sorte de gril, fixé sur Yéche-
lette au moyen de clous à tète sphérique, et reliant la cage avec la
monture 407 . La figure 38 ci-dessous en reproduit le détail 408 .
Fig. 38. Epure générale de fcchelette.
On a vu plus haut (n° i38), quel rôle élégant jouaient ces arcs-
boutants, au point de vue de l’aspect général de l’arme.
348. Il est naturel de raccorder l’arc extérieur cd perpendiculaire-
ment à la direction BE du sabot d’arrière. Dès lors son centre se
trouve en B, sur le longeron d’avant; car, d’après la figure 35, la
ligne DE prolongée tombe en B. Le rayon de la côte externe est
donc EB = 1 3 7 doigts environ.
La côte interne est concentrique à la précédente. L’intervalle entre
les deux est de 2 7 doigts. Il en résulte que le rayon de l’arc arrière
de la côte interne est de 1 o doigts.
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DES MANUSCRITS. 173
L’arc moyen de la grande côte a i3 doigts de rayon; celui de la
petite côte 9 \ doigts. La différence des rayons moyens, entraxe des
arcs-boutants, est donc a(3 = 3 7 doigts = 1 module.
La traverse hh qui réunit les deux côtes est à mi-distance ah — kh
de l’extrémité intérieure de la petite côte au bord de la coulisse.
Son axe est à 5 doigts de celui de la machine.
On verra plus loin, dans la synthèse de la batterie, la relation de
position qui existe entre les côtes, la gâchette, le serpenteau et la
bascule.
VOÛTB BT PORTIQUE.
Epure de l’arcade.
349. La voûte et le portique sont très-nettement représentés en élé-
vation dans tous les manuscrits. La voûte , de 5 doigts d’ouverture , est
au centre du portique (fig. 39 ). Elle est en plein cintre, et son centre
est dans le plan supérieur du toit. L’ ouverture de la voûte permet l'in-
troduction de la main dans la cage , soit pour poser la flèche ou pour
armer la batterie : 5 doigts mesurent, en effet, la largeur de la main.
Le texte grec ne dit rien de l'épaisseur de la voûte ni de celle du
toit. Il est aisé de la déterminer.
Fig. 39. Élévation du portique.
1
t
échelle = o w .oo*5 pour doigt = environ].
350. En juste proportion, la voûte doit mesurer, à l’extrados, ime
LA
C1IIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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174 NOTICES
LA
CHinOBlLWE
D'HÉRON
D'U.BXANDRIK.
largeur double de sa montée , de manière à se trouver inscriptihle dans le
rectangle antique. En lui donnant 1 doigt d’épaisseur^ on trouve :
Largeur de l'extrados = 5 d 2 x i d = 7 doigts = 2 modules.
Montée de l’extrados =2 d i+ i d = 3 ^ doigts = 1 module.
351 . Comparée à la longueur totale du portique, entre les arêtes
externes postérieures des ressorts, la largeur de l’extrados en est le
quart. De même, sa hauteur en contre-haut du toit est le quart de la
hauteur totale du portique, voûte comprise, en contre-haut du dessus
du gril.
En effet, Héron dônne au toit et aux fourchettes extrêmes une épais-
seur uniforme. C’est ainsi qu’il faut interpréter le passage rsâ/ps Sè
è%éiù) ïcrov rwv 'apoetprjp.évœv xclvoviwv du S IV du texte 409 . Le toit
aura donc 1 doigt d’épaisseur.
Ici encore, le procédé de confection le plus économique, pour la
voûte et ses appendices , revient à les découper dans un même madrier,
de 4 7 doigts d’épaisseur.
352 . Les colonnetles du portique ont 1 o doigts de hauteur, sans
compter les tenons, prjxos ^aopts twv tôppwv SaxjvXovs 1 410 . Tous
les manuscrits donnent SaxvûXovs T ■=(3 doigts). On va comprendre
que la correction de T en I, si naturelle au point de vue paléogra-
phique, est imposée par l’épure même.
353 . En l’admettant, par hypothèse, on voit que le dessus du
toit sera à ( 1 o + 1 ) = 1 1 doigts en contre-haut de l’échelette , soit à
10 -i- doigts = 3 modules en contre-haut du gril, dont l’épaisseur est
de -J- doigt. C’est ce qu’indique la figure 39 ci-dessus, où l’épaisseur
de l’échelette et du gril réunis forme le soubassement du portique, et
ne compte point par conséquent dans les proportions harmoniques de
son élévation.
Le portique mesure donc en hauteur 3 modules jusqu’au-dessus du
toit, et 4 modules jusqu’au sommet d’extrados de la voûte 411 . Sa lar-
geur étant d’ailleurs de 2, modules (celle de l’éohelette) , le portique
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DES MANUSCRITS. 175
mesure les dimensions suivantes : largeur = 2 modules, hauteur = 4 mo-
dules, longueur =8 modules.
On verra bientôtque la longueur totale de l’engin est de 1 6 modules 412 ;
de sorte que son canevas général est réglé sur les proportions harmo-
niques de 2 , 4 , 8 , 16 MODULES.
354 . La correction « SclxtvXovs I » est donc justifiée par l’harmonie
graphique qui en est la conséquence. Au surplus, les 10 \ doigts
d’intervalle entre le gril et le dessus du toit sont la hauteur même
des xapMè<Jlpvx 4I3 . Ce rapprochement indique que le sommet des
cadres arase le plan supérieur du toit, et que le fond des entailles qui
en logent le pied dans le bois des sabots se trouve dans le plan supérieur
du gril. Les .entailles mncb, adqp (fig. 37) ont donc ~ doigt de pro-
fondeur. On a d’ailleurs bm = ap = ~ ( 3 \ — 2 ÿ ) = -f doigt et mn — pq =
17 doigt.
355 . Voici une nouvelle et décisive preuve de ce qui précède :
Les xapJSéalpta. mesurant 1 o 7 doigts de hauteur, le plan du batte-
ment balistique doit se trouver à 5 -j doigts en contre-haut du gril; soit
à ( 5 7+ 7) = 5 -j- doigts en contre-haut de l’échelette.
Or la coulisse mesure, en hauteur de section
transversale, tasseau compris 4 7 doigts.
Hauteur du tiroir en contre-haut (d’après le
texte 414 ) 1 -J-
Ensemble 5 -f doigts.
Le plan de battement des bras arase donc le dessus du tiroir, ce qui
est rigoureusement logique. La position assignée plus haut aux xap.-
Gé&lpta est donc mathématiquement certaine.
Enfin, le dessus du tiroir se trouve à î -j- module en contre-bas du plan
supérieur du toit ou du centre de la voûte. En effet, du tiroir au toit, la
hauteur est ( î o — 5 7) = 4 7 doigts. Ajoutant î doigt pour l’épaisseur
du toit, on obtient 5 - doigts = î ÿ module.
Il y a également î 7 module du dessus du gril au dessus du tiroir. '
Ck
CHIAOBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXiNDRIK.
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176
NOTICES
hA
chirobu.iste
D'HÉRON
D'AI.RXANDHIB.
Colonneties.
356. La position des colonneltcs est très -nettement indiquée par
les figures des manuscrits. Celles de flanc sont montées sur le lon-
geron d’avant, et celles da milieu reposent sur le longeron d’arrière de
l’échelette.
J’ai démontré 415 que l’expression sis jpia foa doit s’entendre de
Y équidistance des colonnettes, vues en élévation, comme les représente
plus haut la figure 39. Elles divisent le portique en trois compartiments
égaux KL = LM = MN. Mais quelle doit être la largeur de ces com-
partiments? Quel est le diamètre des colonnettes? L’auteur n’en dit
absolument rien.
Il est naturel de chercher à placer Y arête interne des colonnettes
centrales à Y aplomb de retombée de l’extrados. En donnant au chapi-
teau une hauteur de -j- doigt et une largeur de 2 doigts, on obtient
une arcade d’une grande légèreté. La naissance du chapiteau se
trouve alors à 3 -j- doigts = 1 module en contre-haut du tiroir. D’un
autre côté, l’intefvalle des colonnettes centrales est de 7 doigts ou
2 modules. Identique doit être l’intervalle entre ces colonnettes et les
deux autres.
357. Quant au diamètre des colonnettes, il est de 1 doigt. Le texte
dit ScmtvXovs BC dans les manuscrits principaux. Il est probable que la
rédaction originale donnait SAxtvXov ’éva. Un diamètre de 2 ÿ doigts
est complètement inadmissible, et l’altération supposée n’a rien que
de très-vraisemblable 418 .
Ici encore la grosseur des colonnettes est donnée par une seule
dimension, «Xaros 411 . On en pourrait conclure qu’elles sont carrées.
Mais l’auteur indiquant qu’elles s’adaptent à l’échelette par des trous
ronds, xp-npaai o7poyyvXo»s 418 , il est certain que les colonnettes étaient
cylindriques , c’est-à-dire tournées, le tailloir seul du chapiteau demeu-
rant carré.
Il est de bon goût de leur donner une forme légèrement conique.
On peut porter la base à 1 -j- doigt de diamètre. Quant aux tourillons
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DES MANUSCRITS. 177
d’assemblage avec l’échelette et avec le toit, leur diamètre peut être
fixé à j doigt sur 1 doigt de longueur.
L 'intervalle entre les colonnettes extrêmes sera ainsi de ( 6 modules +
2 doigts) = 23 doigts.
Les axes extrêmes sont à 24 doigts l’un de l’autre, et l’entraxe de
deux colonnettes adjacentes, en élévation, est de 8 doigts.
MAINS SYMBOLIQUES.
358. Tous les manuscrits indiquent, à chaque extrémité du toit, une
sorte d'échancrure, formée par une fourchette à branches inégales, ayant
# évidemment pour fonction de maintenir le sommet des xapëéi/lpia,
à l’instar de X entaille des sabots de l’échelette. Ces branches doivent
donc s’orienter parallèlement aux sabots (fig. 4o).
Fig. 4o. Croquis d’induction déterminant l’existence des mains symboliques.
Leur écartement, <ws SaxvrXuv TC, dit le texte, est de 3 7 doigts
= 1 module. J’ai démontré précédemment 419 , que le mot às est une
expression superflue, et que Héron l’emploie souvent, même devant
des dimensions certaines. Ici pourtant il semble avoir commis une lé-
gère erreur, attendu que le cadre à ressort mesure, de dehors en
dehors : (3 7 + 7) = 3 -7 doigts. Je ne crois pas pourtant que le mot ws
ait eu pour objet d’indiquer ici une approximation. C’est par compres-
sion que le cadre-ressort, de 3 7 doigts de largeur externe, se loge
dans l 'intervalle de 3 7 doigts = 1 modale, fourni par X échancrure du
toit. La tension initiale, ainsi donnée aux ressorts, les maintient serrés
tome xxvi, a* partie. • a 3
LA
CHIROBALISTK
D’HÉHON
D’ALRXANDRIK.
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la
LHÏROUALlSTii
D’H^RÜN
D'ALEXANDRIE.
178 NOTICES
dans l ’ échancrure du toit; elle est d’ailleurs très-favorable à l’ effet ba-
listique 420 .
359. Héron n’assigne aux branches du toit qu’une seule dimension
transversale, ïcrov twv ‘uspoeip-gpÀvow xavovl<ov m . Elles
sont donc carrées ou rondes, de î doigt d’épaisseur ou de diamètre,
comme les autres pièces (du toit) décrites précédemment,
L’auteur observe qu’il y a a 3 7 doigts entre les fonds des échan-
crures 422 . C’est à partir des plans transversaux correspondants qu’il
compte « 4 doigts de saillie aux branches d’avant et 2 doigts de saillie
« à celles d’arrière 423 . » Elles se mesurent parallèlement à l’axe de
l’échelette et à partir des pivots, dont V entraxe est (fig. 34, p. i65) de
2 3 Ÿ doigts.
360. Si l’on construit en plan le cadre des ressorts, ainsi que les
branches qui le retiennent par le haut, on obtient (fig. 4 o, p. 177 )
une forme approximative de Y aile du toit, dont l’intention devient
saisissante , lorsqu’on cherche à la raccorder avec le plan de la voûte
centrale du portique. Mais il faut, pour cela, tenir compte de la distri-
bution des colonnettes.
A l’ unanimité des manuscrits, elles sont réparties sur l’échelette
comme on l’a vu plus haut (fig. 26 , p. i38). Il en résulte que la
voûte, soutenue seulement par les deux colonnettes d’arrière, ne doit pas
occuper toute la largeur de l’échelette, quelle couvrirait alors en porte-à-
faux. Il est rationnel de réduire la longueur de la voûte à la demi-largeur
de l’èchelette, soit à 1 module
361. D’un autre côté, il est naturel d’admettre que la portion du
toit gui relie les fourchettes extrêmes aux retombées de la voûte suit sensi-
blement la ligne gai va de la colonneite d’avant à celle du portigue.
En se guidant sur ces diverses conjectures, on obtient l’esquisse
(fig. 4 o) donnée plus haut.
Si incorrect que soit ce tracé, il éveille spontanément l’idée delà main
humaine et de l’avant-bras allant se raccorder avec le flanc de la voûte.
C’est ainsi que j’ai retrouvé le principe du décor symbolique justi-
fiant le nom de Baliste à mains ou Main gui lance, donné à la ma-
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DES MANUSCRITS.
179
chine 424 , et dont l’idée primordiale lut peut-être simplement de rap- ' '
peler que ï échancrure servait à maintenir ï organe' balistique de l’engin. L *
362. La figure 4i ci-dessous reproduit le tracé perfectionné du d'héron
DÉCOR VIVANT de la xeipoëctXMaflpa. d’ai.examdrie.
Fig. 4 1 . Épure de la main symbolique et de ses lignes enveloppes.
Pour le justifier, je l'encadre dans la projection horizontale de l’éche-
lette, dont les sabots enveloppent régulièrement les doigts de la main.
Les colonnettes y occupent également une position très-naturellement
autorisée par l’épure. Enfin les lignes principales de la main et du bras
y sont orientées suivant $es directions indiquées en pointillé, convergeant
vers les sommets principaux de l'échelette. Je les passerai en revue ci-
a3 .
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180
NOTICES
LA
CHIROBALISTK
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
après dans l’énumération des vérifications de l’épure. Il s’agit, en
effet , d’un décor vivant, encadré dans un tracé à lignes rigides. L’har-
monie n’en peut ressortir qu’à la condition d’y montrer les lignes caracté-
ristiques de chaque tracé concourant aux points les plus saillants de l’autre.
Je suis très-persuadé que telle était la méthode des anciens 425 .
Epure des mains .
363. La figure 4i ci-dessus contient tous les éléments du tracé
des mains symboliques.
a. Sur le longeron d’arrière et sur la largeur de l’échelette, on cons-
truit un rectangle FBCE, et, en joignant le sommet F au centre O de
Féchelette, on obtient la ligne FI déterminant le dos de la main.
b. On construit ensuite le rectangle MOCN, figurant la projection
du demi-extrados de la voûte. La diagonale FN, menée du sommet ar-
rière N de ce rectangle au sommet avant F du précédent, détermine
la ligne inférieure JV de l'avant-bras.
c. La diagonale MG, menée du sommet M antérieur de la projection
de la demi-voûte , à l’intersection I du dos de la main avec l’arête posté-
rieure du longeron d’avant, détermine le dessus IM de Y avant-bras.
d. L’arête postérieure DK du sabot d’arrière, étant prolongée, coupe
le front dp Féchelette en B sur l’axe du tiroir. Cette ligne DB est tan-
gente à la courbure formée par la base KJ du pouce.
e. La phalange inférieure LZ du doigt supérieur est déterminée par
l'arête LB du longeron d’avant. Sa phalange moyenne LX est limitée par la
parallèle aux sabots tangente aux crochets de la corde archère. Sa petite
phalange XY, prolongée, coupe l’arrière de Féchelette à son intersec-
tion S avec le petit axe SP de l’ovale et avec l’arrière DC prolongé du
rectangle ABCD.
f. La courbure de raccordement du pouce avec l'avant-bras JV est
tangente à El, diagonale joignant les naissances supérieure I et inférieure J
de la main proprement dite. Cette diagonale passe d’ailleurs au sommet
inférieur E du rectangle FBCE construit sur la largeur BC de l'échelette
et sur le longeron d’arrière EC.
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DES MANUSCRITS. 181
g. La phalange moyenne du pouce est tangente à la diagonale DB
du rectangle construit sur la largeur BC de Y échelette et sur le demi-
entraxe PO des cadres-ressorts. Enfin la phalange extrême KW du pouce
est tangente à SH, diagonale joignant le centre H du front antérieur de
la voûte avec l’intersection S du front postérieur DC de l 'échelette et
l 'axe transversal SP du cadre-ressort.
364. Le mode de tracé ci-dessus permettait de dessiner sans tâ-
tonnement et de découper à la scie, dans la planchette du toit, le profil
des mains symboliques. Comme on vient de le voir, il procède théori-
quement d’une combinaison savante , inspirée par un sentiment profond
de l’art, c’est-à-dire de la nature. Celle-ci ne pouvait donc manquër à
simplifier encore l’exécution pratique du tracé en question.
MONTURB.
Coulisse.
365. J’ai déjà fait remarquer la convergence des ailes du portique
vers l’arrière de la coulisse ou monture, situé à 28 doigts = 8 modules
du bâti. La figure 4î ci -après montre, en effet, que WD, limite la-
térale de Y échelette, converge en (2, limite arrière de la monture.
La monture (3£ mesure 5 2 doigts de longueur. Comme l’indique Philon
de Byzance pour les engins euthytones m , elle devrait avoir 56 doigts
ou 16 modules, au lieu de 52 doigts.
Crosse.
Les 4 doigts manquants correspondent à la flèche (3x de courbure
de la crosse MN. Quant à l’ouverture de celle-ci , elle correspond à la
courbure du ventre d’un hoinrtie ordinaire, soit à 4 modules = i4
doigts. Son rayon est alors de 10 doigts 427 .
En donnant 1 doigt d’épaisseur aux abouts de la crosse, on trouve
pour sa longueur totale 1 7. Il en résulte que le creux ou segment cvidé
de la crosse est inscrit dans un rectangle de 4 de base pour 1 de hau-
teur, double du rectangle antique. On a ainsi mx = 2 xjS, et par suite m@
est à angle droit avec D(S. Je signalerai ci-après d’autres concordances
du tracé de la crosse avec l’épure générale du système.
LA
CHIROIULISTK
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE
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LA
182
NOTICES
Tasseau .
C.HTROBALÏSTB
D’HÉRON
D’ALFA ANDR1E.
366. Le tasseau abcd (fig. 43 , p. 1 86) a 7 doigts= 2 modules de lon-
gueur. J’ai fait remarquer 428 que cette partie de la monture est un relief
Fig. 4a. Épure des directrices biaises reliant féchelette avec la coulisse.
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DES MANUSCRITS.
183
et non le creux qu’y avait vu M. Vincent. Sa saillie bc est de 1 7 doigt.
Ainsi que l’explique Héron 429 , le tasseau est découpé dans le même bois
que la coulisse.
Le plan médian PZ (fig. 4 a) de la cage se trouve à 9 modales du
fond (3 de la crosse, soit à 60 centimètres de l’œil du tireur. C’est la
longueur du bras, depuis l’épaule jusqu’au centre de la main. En visant
le but, l’archer tenait donc à bras tendu la machine, dont le centre
de gravité reposait sensiblement sur sa main gauche.
Assemblage avec l’échelette.
367 . La coulisse (fig. 39, p. 1 7*3 ) mesure 3 7 doigts = 1 module de
largeur, sur 3 doigts d’épaisseur courante. Au droit du tasseau, l’épais-
seur est de 4 7 doigts. Les arêtes du bois, surtout celles du dessous,
sont adoucies en quart de rond.
L ’échelette est fixée à la coulisse au moyen de deux petits boulons
(fig. 43 , p. 186) traversant l’axe des longerons 43 °. En donnant à leurs
têtes 7 doigt d’épaisseur, on trouve 7 doigts = 2 modules, entre le des-
sous de ces tètes et le dessus du tiroir, savoir : Tètes des boulons =7;
épaisseur des longerons = 1 ; tasseau ■= 1 7; coulisse — 3 ; et tiroir =i{;
ensemble 7 doigts =2 modules.
T1HOIR.
368 . La section supérieure du tiroir mesure « 2 7 doigts de large
sur 1 7 de hauteur, «Xatros ùs [< 5 axrvXovs] BC , r 6 Sk rsd/os SâxrvXov
A 4 ' 4 * 1 . » Nouvelle application du rectangle antique.
La queue d’aronde engagée dans la rainure de la monture a 1 doigt de
hauteur. Sa base inférieure mesure 2 doigts de large et sa base supé-
rieure 1 7 doigt.
Le tiroir mesure 48 doigts de longueur totale, dont 22 à l’arrière
de la cage. La volée, ou portion antérieure, serait ainsi de 26 doigts.
Mais il faut réserver ce nom pour la partie qui correspond à la can-
nelure destinée à recevoir le trait.
369 . A priori, la longueur du dard doit être un multiple du mo-
dule 1132 . En outre, elle doit être égale à la course de la corde, comme
LA
CHIROBALI.VTK
D’HÉRON
D’ALRXANDRIK.
!
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1.4
f.l III.OKA LISTE
iVHÊJtON
VU.hXAADMK.
184 NOTICES
dans l’arc, type primitif de toutes les machines de jet 43 *. Enfin la
flèche doit encore se trouver tout entière sur le tiroir, au moment où
la corde archère cesse de lui communiquer l'impulsion.
Il suit de là que la cannelure doit être de longueur double de celle
du trait; et, par conséquent, elle doit être un multiple du module.
Or le multiple de 3 7 doigts, le plus rapproché des 26 doigts ci-
dessus, c’est 28 doigts = 8 modules (fig. 42).
La cannelure règne donc jusqu’au droit de l’arc intérieur HJ de la
petite cote du gril. Par suite, le trait doit mesurer i 4 doigts = 4 mo-
dules. La course de la corde archère est seulement de 12 7 doigts ,
correspondant à la baguette du trait, y compris la douille du fer à pointe
triangulaire. Le fer a 2 doigts de longueur totale.
On trouvera plus loin de nouvelles preuves à l’appui de cette restitu-
tion.
RELATIONS GRAPHIQUES ENTRE LE PORTIQUB, LA MONTURE ET LE TIROIR.
370 . La figure 4 a ci-dessus montre les diverses concordances re-
trouvées entre Yépure de la cage et l’arrière de la coulisse et du tiroir.
a. On a vu plus haut 434 que Y oblique DW, qui limite latéralement
l’échelette , sous l’angle biais du -BjaXiWovov, concourt à l’arrière (3 de la
coulisse, au fond même de la crosse.
b. On peut remarquer que DY = ÿ module, car DP = 3 7 doigts.
Donc l’axe XY prolongé passe en S, angle extrême du bois de la cou-
lisse, avant le découpage du tenon e( 3 . Car (35=7 module.
c. De même les rubans montants bc, de 7 module de largeur, fixent
la face extérieure ba du cadre à 7 module de l’axe XY et de WD. La
face ab doit donc couper l’axe de la coulisse à la naissance e du tenon
d’assemblage de la crosse. En outre elle détermine l’angle extrême t de
ce tenon. On a donc 2 <xe = 2 doigts et par suite e (3 = 2 doigts. Avec
une épaisseur de 2 doigts, le tenon sera exactement cubique.
d. La crosse aura ainsi 2 doigts de largeur en plan, au droit e (3
de la coulisse; aux extrémités, 1 doigt. En donnant à l’arc extérieur
MeN le même rayon ( 1 o doigts) qu’à l’arc intérieur, de manière à li-
miter la longueur totale MN de la crosse à 1 7 doigts, on obtiertt le
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DES MANUSCRITS. 185
croissant ou forme lanaire, t 6 creXnvosdès crytipaL, assignée à cetle pièce
par Héron d’Alexandrie.
La figure 4 a et la grande épure hors texte ne représentent pas
rigoureusement les détails (c) et (d) ci-dessus, parce que la directrice
ab devrait être équidistante de XY et de WD. En pareille matière , la
moindre distraction du tire-ligne peut obscurcir les déductions d’un
art qui a tout demandé à la géométrie.
e. Si l’on construit un rectangle A'BCD' sur le longeron D'C d'ar-
rière et sur la largeur BC de Yéchelette, les directrices biaises menées
par les sommets A' antérieurs de ce rectangle , concourent aux extrémités
intérieures du croissant. De même les directrices extérieures aux cornes
du croissant touchent l’arc postérieur de la petite côte HJ du gril.
f. L’axe XY prolongé jusqu’à la coulisse coupe en y l’axe de cette
pièce, et l’on a vu plus haut qu’il passe en S. Comme ( 34 =ÿ module,
on a ( 3 y = î module = 3 7 doigts. Or, de la queue (3 de la coulisse à
la queue 9 du tiroir, on compte 6 doigts. Il reste donc yB = 6 — 3 ÿ
= 2-7 doigts. C’est la largeur du tiroir. On en déduit yd =-•= 2 <pd. Par
suite, l’axe XY passe à Y angle (p postérieur du tiroir.
g. De la queue du tiroir à l'entrée de la cage, on compte 0 C = 2 2
doigts. L’arrière du tiroir a donc son milieu O à ( 1 1 + 7 ) = 1 8 doigts
du front antérieur B de l’échelette. La petite côte HJ du gril ayant 9
doigts de rayon, la ligne qui joint son extrémité H au milieu O de la
portion arrière du tiroir est donc parallèle au biais. On a, en effet,
HB = 9 doigts et BO = 1 8 doigts; donc HO est oblique à- de base pour
1 de hauteur.
h. Cette ligne détermine, en outre, l’intersection V de l’arc inté-
rieur de ‘la petite côte avec l’axe de l’entretoise du gril.
Conclusion.
371 . Les curieuses vérifications qui précèdent mettent en évi-
dence le procédé graphique de l’épure. C’est par des directrices biaises
que s’établissait la concordance des points principaux des machines
de jet. Le biais était de 1 de base pour 2 de hauteur . Déjà constatée
tome xxvi. 2 e partie. 2 h
LA
CHIROBALISTF.
D'HÉRON
D'ALEXANDMK.
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180
NOTICES
LA
CHIROBAL1STE
D’HÉRON
D'ILKXANDRIE.
dans la figure des écussons palinlones, cette méthode doit conduire
sûrement à la restitution complète des engins névrotones. En attendant,
la Chirobaliste va nous en fournir de nouvelles et intéressantes appli-
cations.
BATTERIE.
Siège du déclic.
372. En arrière de la cannelure, la portion J 6 restante (fig. 4a)
du tiroir mesure 20 doigts de long. Elle sert de siège aux- diverses
pièces du déclic ou batterie. Voici, d’après l’auteur grec, leur mode
d’installation (fig. 43).
Manette.
373. A la queue du tiroir s’ajuste la manette /»«“ dont la forme
est indiquée par les figures des manuscrits. Elle est de fer rond, èi ;
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DES MANUSCRITS. 187
tiXrjs (TiSvpâs 1136 , contournée en rectangle à côtés arrondis; et les deux
extrémités de la tige courbée viennent se rejoindre, pour former une
double bride b, b, qui se loge dans une entaille pratiquée à l’arrière du
tiroir. Une goupille gg traverse l’œil de la bride, ainsi que les mâ-
choires de l’entaille, et permet à la manette de prendre à volonté la
position horizontale ou verticale.
L’axe de la goupille est à ÿ doigt de la queue du tiroir, soit à
î o y doigts = 3 modules de l’alignement des abouts de la crosse.
La manette mesure extérieurement 7 doigts =2 modules de long et
3 -7 doigts «= 1 module de largeur. Le fer rond dont elle est formée
a Ÿ doigt de diamètre. Ses dimensions internes sont donc de 6 doigts
et 2 Ÿ doigts.
374. D’après l’épure ci-dessus, la manette est encadrée par le$ di-
rections biaises pq joignant l'angle antérieur q du rectangle consthiit
sur le longeron d’avant et sur la largeur de Véchelette, avec l’extrémité p
de l’arc intérieur de la crosse.
Dans la machine armée, la manette est rabattue, de manière à se
trouver retenue par un boulon 1 43 \ ajusté sur le dessus de la coulisse ,
et ayant 1 doigt de diamètre sur 1 doigt de saillie. L’axe de ce bouton
est à 3 -J- doigts = 1 module du fond de la crosse; et, par suite, il se
trouve à 8 modules de l’axe de l’écbelette, distance des axes des ovales.
On a vu en effet (n° 366) que cet axe est à 9 modules du fond de la
crosse. L’axe du bouton et les centres des ovales élastiques forment donc
(fig. 4 a) Hn triangle, dont la base (entraxe des ovales) est égale à la hau-
teur (distance du tourillon à l’axe de l’échelette) ; autrement dit, l’axe du
bouton, centre de RÉSISTANCE de l’engin armé, se trouve à F intersection y
des directrices biaises XY passant par les centres de puissance P et Q des
ressorts; de sorte que PZ = |Z y. Cette harmonie entre le canevas gra-
phique de l’arme et les conditions de son équilibre statique est très-remar-
quable.
Fourchette et gâchette.
. 375. « A 1 1 doigts de la queue du tiroir 438 , s’enfonce jusqu’au
« refus, wore àxivrrtov Sictpévstv , » le tenon d’une fourchette à bran-
24 .
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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188
NOTICES
LA
CIlIRÜBAnSTK
D’ HÉRON
D'ALEXANDItIK.
ches verticales hh (fig. 43 , p. 186), entre lesquelles, dans l’axe longi-
tudinal du tiroir, s’installe la gâchette ii, eryacmiplcL, ajustée au moyen
d’une goupille, qui la laisse pivoter librement. A l’avant, la gâchette
est fendue en bec i de 1 doigt de profondeur.
376 . Voici les résultats de l’épure.
a. Le point h d’encastrement de la fourchette se trouve au milieu
de la portion du tiroir située en arrière de l’échelette. Il est donc,
comme on l’a déjà vu 4 * 9 , sur la directrice qui passe par V extrémité de
l’arc intérieur de la petite côte du gril.
b. Le pivot h de la gâchette est à 1 o ÿ doigts = 3 modules de celai de
la manette, soit à 6 modules de l’alignement des abouts de la crosse.
c. La queue de la gâchette est limitée par les doubles directrices
des abouts de la crosse. (Voir l’épure hors texte, à la fin de l’ouvrage.)
d. La longueur totale de la gâchette est de 7 doigts = 2 modules.
Son bec repose sur le plan du tiroir. Sa queue est, au contraire, re-
levée de manière à pouvoir s’abaisser pour opérer la détente 44 °.
e. Le bec de la gâchette est à 1 -(- doigt en avant du pivot.
f. En plan, le corps de la gâchette mesure j doigt. Les branches
de la fourchette ont -(- doigt d’épaisseur. La fourchette a donc , de de-
hors en dehors, une largeur de (-(--(-2X7) = 1 7 doigt = moitié de
celle du tiroir. Dans le sens de la gâchette, la fourchette mesure
aussi 1 7 doigt. Sa hauteur apparente sera aussi de 1 -(-doigt; soit, avec
le tenon encastré, 2 7 doigts.
g. Enlin l’élévation longitudinale montre que la droite xy, allant
du fond de la crosse (dessus v de la coulisse) au bord supérieur y du
toit , touche successivement l 'arrière z de la manette , la queue w du ti-
roir et celle i de la gâchette. Cette droite détermine en même temps
le plan d’arasement des cornes xv du croissant.
Serpenteau.
377 . «Le serpenteau, dit l’auteur, a son pivot encastré dans le
« corps du tiroir à 4 doigts en' avant du bec de la gâchette 441 . » Il pi-
voté donc horizontalement. Le bec de la gâchette se terminant à
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DES MANUSCRITS.
189
i -j- doigt en avant du pivot de cette pièce , l’axe k du serpenteau tombe
donc à (i 1 + i i- + 4) = i6Ÿ doigts de la queue du tiroir, c’est-à-dire ,
à l’aplomb de l’arc intérieur de la grande côte du gril (fig. 43 , p. i 86).
a. Si l’on mène des directrices par les angles antérieurs c, c, du plan
d’extrados de la voûte, dont la longueur est de 7 doigts = 2 modules,
ces directrices se coupent en j, sur l’axe du tiroir, à 1 module en arrière de
l’éclielette. De même, les directrices des angles postérieurs s, s, de l’ex-
trados se coupent sur le tiroir, à 2 modules en arrière de i’échelette.
Le losange formé sur le tiroir, par ces quatre directrices, encadre
l’avant du serpenteau, dont la longueur totale est de 2 modules.
b. La largeur en plan du serpenteau est de 7 doigt, comme pour la
gâchette. Au droit de l’œil, le diamètre total est de 1 -J- doigt. La pointe
du bec est à 2 doigts en avant du pivot.
c. Comme dans la gâchette , le bec j du serpenteau est moins élevé
que sa queue. Toutefois il n’arase pas le plan du tiroir. Il en est à
7 doigt, pour donner passage à la traverse de la bascule antérieure. A
l’arrière, la queue du serpenteau, après s’être courbée , comme l’in-
dique son nom, dans le plan vertical, vient s’engager dans la fente i
de la gâchette, à l’arasement du tiroir.
LA
CmilOBU.I.'TK
I) 'Il K no N
C'ALKXANDKIF..
Bascule et amarre.
378 . A la suite du serpenteau vient la pièce nommée 'Bvilâpiov
(en forme de II, soit une cguerre en U, telle que a( 2 ye, fig. 43 ) repro-
duite par les figures des manuscrits et d’un système assez complexe.
Elle s’installe dans une entaille qui « s’étend à 4 7 doigts du bec
« du serpenteau, » c’est-à-dire à partir de la traverse arrière de l'anse ho-
rizontale de la bascule. Celle-ci étant à 1 7 7 doigts = 5 modules de la
queue du tiroir, l’entaille du tSiVlipiov se termine donc à ( 1 7 7 -h 4 7)
= 22 doigts de l’arrière du tiroir, c’est-à-dire au droit de l’arête posté-
rieure ss de Yécheiette.
379 . Ce 'tsiYlàpiov, comme l’indique son nom, se compose d’abord
d’une équerre en U , encastrée sur le plan du tiroir, dans les conditions
ci-dessus. Sa traverse joignant l’arrière de l’échelette se trouve à
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190 NOTICES
3 7 doigts = i module de l’intersection des directrices antérieures de
l’extrados 442 .
ClIIHOltALISTK
tviiKnoN 380. Cette pièce empiète sur la cannelure du tiroir qui, comme
d ai rvanome. on p a vu 4i3^ s’étend jusqu’à la côte intérieure du gril. Ce fait explique
la gorge indiquée au dessin du xstYlâpiov dans les manuscrits, ou div
moins dans une figure qui l’accompagne latéralement, et qui paraît
en être l’élévation transversale , bien qu’elle porte les lettres indica-
tives NS du serpenteau (voir fig. ai, p. ia4)- La même ligure, dans
plusieurs manuscrits et dans Thévenot 144 , indique que la section de
la traverse du 'Giiliptov, au lieu d’être rectangulaire , aurait la forme
d’un trapèze. J’en conclus qu’en effet la traverse de cette pièce pou-
vait, de la sorte, s’encastrer dans une entaille biaise du bois, et s’y
fixer ainsi solidement sans autre secours.
Quant aux branches de l’équerre en U , la plupart des manuscrits et
Thévenot les terminent par de petits appendices, qui éveillent l’idée
de crochets verticaux ou ancres z (fig. 43, élévation ) s’enfonçant, à
coups de marteau, dans le bois du tiroir. Les branches <xê, ey, s’étendent
jusqu’au bec j du serpenteau, c’est-à-dire que le xsiYlâpiov a 4 7 doigts
de longueur. Les branches ont 7 et 7 doigt de section transversale.
381. Le rôle de cette pièce est de faciliter l’installation, presque à
fleur du tiroir, de l’axe transversal d’une petite bascule jr, également en
forme de II, et qui parait comprise, avec la pièce précédente, sous
le nom collectif de 'tsvihxpiov. Le pivot de cette bascule est formé de
deux petits tourillons rr, maintenus sous les branches de l’équerre en
U ci-dessus, convenablement entaillées. Ils sont placés en avant de la
bascule en U , inscrite dans Y équerre en U fixe , mais ayant sa traverse à
l’arrière; et les branches de la bascule présentent, en avant des touril-
lons rr, deux doigts verticaux, c’est-à-dire perpendiculaires aux branches
de la bascule.
382. La traverse de la bascule étant abattue sur le tiroir, le bec du ser-
penteau vient s’appuyer dessus, dans l’axe de la machine. Tant qu’elle
est maintenue par la gâchette, la bascule est immobile et ses doigts
verticaux retiennent fortement la corde archère. Mais, dès que la gâ-
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DES MANUSCRITS.
191
chette lâche le serpenteau, l’effort de la bascule suffit pour le chasser
latéralement et pour déterminer la détente. Les doigts se rabattent
alors dans le fond de l’ équerre d’amarre, et l’anse postérieure de la bascule
se relève verticalement. Il suffit donc de pousser en avant le tiroir,
jusqu’à ce que la corde archère touche et rabatte l’anse ainsi relevée, de
manière à se trouver de nouveau saisie par les doigts de la bascule. Cela
fait, on calé le serpenteau et on refoule le tiroir, pour le coup suivant 445 .
L’axe de la bascule est à l’aplomb de l’arrière de la cannelure. Entre
ses doigts verticaux, l’intervalle est de y doigt. Le diamètre des doigts
est y doigt, on a ainsi (7 + doigt, intervalle des branches
de l’amarre. Les doigts s’élèvent à 7 doigt en contre-haut du tiroir.
Les branches de la bascule ont ~ doigt de section carrée. De l’axe
de son pivot à l’axe du fond de l’anse , on mesure 2 doigts.
Tel est le dispositif de la batterie , restitué d’après les données de
l’auteur.
Forme allongée de la batterie.
LA
CUIKOBU.ISTK
D'HKfiON
D'ALFA WDKIE.
383 . Quant à la forme allongée du mécanisme, il est aisé d’en
rendre compte. Lorsque la machine est armée, la queue du trait
touche la corde archère au droit des doigts de la bascule, c’est-à-dire
à 2 doigts en arrière de l’échelette. La course de la corde étant de
1 2 7 doigts, il faut, pour armer de nouveau, pousser le tiroir, jusqu’à
ce que l’axe de la bascule tombe sous la corde archère , c’est-à-dire à
3 -J- doigts = 1 module, en avant de l’échelette. Or, dans cette posi-
tion, la queue de la gâchette reste tout entière en arrière de l’éche-
lette, et par conséquent à la portée du tireur. La queue du serpenteau
tombe également à l’aplomb du longeron d’arrière. Le calage de la bas-
cule se trouve donc ainsi commandé à distance, sans la moindre difficulté.
LBVIEBS BALISTIQUES.
Conoïdes.
384 . Dans les notes annexées au S V de ma traduction (voir
n° 307 et fig. 28), j’ai donné l’interprétation définitive que je propose
pour les K&» voetSij. M’appuyant sur les figures de la plupart des manus-
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192
NOTICES
LA
Ollir.OBALISTE
n'HKflO*
DVU.KWNORIK.
crits 440 , il s’agit, ai-je dit, de deux pièces identiques, recevant cha-
cune une broche métallique de forme arquée et terminée par un cro-
chet. Les conoïdes servent de manche aux broches, à l’instar de celui d’un
ciseau à main. Le manche, de forme troriconique, est foré suivant l’axe
d’un trou carré, qui reçoit la queue de la broche. Celle-ci est en fer, tra-
verse le manche de part en part, et s’y trouve maintenue par une virole
ou écrou (xpixos) installé à la base du manche, laquelle présente la
forme d’un bourrelet ou pommeau « de i doigt d’épaisseur H 7 . *
La figure 48 (p. ao4) montre la forme du manche tronconique, qui
lui permet de presser normalement le fond de la gorge du cadre-ressort.
385. Le diamètre du pommeau est de 2 d 7 = 7 module. Son extré-
mité mince, adjacente au pivot, mesure doigt de diamètre. De ce
côté, les manuscrits indiquent très -nettement deux saillies latérales,
de forme triangulaire a(3, e£ (fig. 27 , p. 1 48 ) et synfétriques de chaque
côté de la broche : ce sont des pointes coniques ou tourillons, consti-
tuant les pivots mêmes des battants. Leur axe est à 3 doigts de la base
du pommeau. L’auteur les appelle t 6pp.oi èv tous xopvfpaîs 418 . Ils ont
doigt de diamètre et de saillie. La longueur des pommeaux , mesurée
sur leur axe , est de 3 4- doigts.
386. Ainsi que je l’ai expliqué 449 , la structure du battant de la
chirobaliste et de son pivot est inverse de celle du même organe dans
le yaXxéTOVov de Philon de Byzance 450 . Néanmoins la forme du xwvoei-
Sés, son faible diamètre, son trou carré central, ses tourillons trans-
versaux faisant saillie à son extrémité, sont autant de circonstances
attestant que la pièce était fondue d’un seul morceau en bronze, avec une
grande économie de main-d’œuvre. Comme pour les chapes et crapau-
dines, le moulage offrait, ici encore, le moyen de fabrication le plus
commode 451 .
Broches.
387. A partir du pivot, la broche est sensiblement arquée. Elle
présente, y compris le manche et le crochet opposé, une longueur
totale « de 1 t doigts 452 . » Le crochet ayant « 4 doigt de saillie, » son
rabattement est aussi de ÿ doigt. La longueur de la broche propre-
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DES MANUSCRITS.
193
ment dite est donc de 10 -j- doigts = 3 modules. En outre , le manche
ayant 3 j doigts = î module, en y comprenant l’écrou d’arrière, la
partie visible de la broche mesure 2 modules. Le manche forme le tiers
de la longueur totale.
- L’auteur appelle il\[/os la saillie des crochets. Ils se relèvent vertica-
lement, pour placer la corde archère à l’arasement du tiroir.
388. Quant à la grosseur de la broche, elle est de -j- doigt à son
entrée dans le manche de bronze, avec lequel elle s’ajuste à frotte-
ment. Sa queue intérieure mesure au plus j doigt et j au droit de
l’écrou. Celui-ci se réduit probablement à un anneau, qui s’ajuste à
frottement (ovp.<pvtis) avec la queue de la broche, et qui est retenu
par une goupille transversale 455 .
La portion visible de la broche s’amincit légèrement jusqu’au cro-
chet ,• dont l'épaisseur est d’environ j doigt. Elle contribue à l’effet ba-
listique , en fléchissant elle-même d’une certaine quantité. Cela résulte
de sa forme arquée et de sa faible section transversale. Rien n’est laissé
au hasard dans l’œuvre grecque, et la puissance dynamique s’y concibe
toujours avec l’élégance de la forme. *
L’épure balistique de l’engin (fig. 45) complétera ci-après la justi-
fication des xcovoeiSÿ.
épure balistique.
Position des pivots.
389. J’ai démontré plus haut 454 la coïncidence des pivots ou centres
des chapes des xctfiëé&lpta. avec les points que l’auteur, dans la descrip-
tion du xctpâptov, signale distants entre eux de 23 7 doigts, à la condi-
tion pourtant que les xap£édlpia soient orientés à l'instar de l'écusson
palintone. Dans cette hypothèse, j’ai fait voir que le pivot du battant
est situé à 1 ÿ doigt en avant de l’axe de l’échelette (fig. 34, p. i65),
soit à ( 1 7 + 3 7 ) = 4 7 doigts du bord arrière de l’échelette. Or, en joi-
gnant le talon D d’arrière au pivot I (fig. 44) , on a dans le triangle IDT :
= 4^5= 2-0556. D’où angle IDT= 64° 3'.
L’angle du biais antique est de 63° 26 '. La différence n’est donc
tome xxvi, 2 * partie. 2 5
LA
CHTROBALISTR
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
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NOTICES
LA
CHinOBALISTFi
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
que de 37'. Pour la corriger, il suffirait de ramener le pivot I à
4 7 doigts de l’arrière de l’échelette (puisque DT = 2 -j- doigts). Son
déplacement serait de ÿ doigt ou de 27 millimètres , quantité prati-
quement négligeable t55 . Or la ligne DI, prolongée jusqu’en V, axe du
tiroir, est symétrique de DZ, biais de l’échelette prolongé à l’arrière.
On a en effet AU = AW. Les deux lignes DU et DZ forment donc
Fig. 44- Détermination de la position du pivot par le principe du biais antique.
V
un demi-losange, dont l’autre moitié est complétée par le surplus de
1 ’épure symétrique. Ce losange a son grand axe sur le tiroir, et son
petit axe sur le longeron DC arrière de l’échelette. Le grand axe mesure
16 modules et le petit axe 8 modules de longueur. Ce losange est donc
inscrit dans le rectangle antique, de hauteur double de la base; et les
pivots sont situés sur les côtés antérieurs de ce losange, qui représente
le canevas fondamental de la %£ipoëcLk\ialpa.
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DES MANUSCRITS. 195
Bien plus, dans la machine désarmée, les battants sont orientés suivant
les mêmes axes.
Orientation des battants.
390. Nous avons vu que la gorge des xa.p.ëéo'lpta a de profondeur
•i- module, mesuré du dedans du montant. La figure 48 (p. ao4) montre
la section horizontale de cette gorge, avec la projection du pommeau
du battant et de son pivot. Elle explique la raison d’être du pommeau,
dont la fonction est de transmettre la pression oblique du battant,
perpendiculairement à la surface de la gorge et en son milieu. C’est dans
ces conditions, que le pommeau admet ÿ module de diamètre.
Les autres dimensions de cette pièce sont justifiées par l’épure.
L ’ orientation du battant vers l’avant de la machine résulte tout na-
turellement et de la position du pivot et de celle de la gorge du res-
sort™. Comme dans l’engin palintone, les leviers de U chirobaliste
tombent donc dans la région extérieure de la machine, àvanreiflaxdTCis
sis t 6 èxTos pépos. La chirobaliste est donc palintone.
. Angle du battement.
391. Lorsqu’on arme la corde archère, il se produit un effort de com-
pression gui tend à ramener en arrière les pivots. Le même effort tend à
entraîner également le montant d’avant du cadre à ressort : de là, com-
pression énergique des ovales et tension puissante des xap€é</Ipi<x. Tout
se passe comme si le pivot a et le point d’appui b du pommeau sur la gorge
tournaient dans le même sens, autour d’un point intermédiaire c, pris sur
l’axe du levier et invariable de position par rapport à la cage £tig. 45).
Le point c constitue, pour ainsi dire, le pivot idéal du battant.
La symétrie des effets autour de ce pivot conduit à le supposer équi-
distant des points a et b. On l’obtient par l’intersection de l’axe du bat-
tant avec le prolongement du fond de la gorge. Donc la circonférence
décrite de c comme centre , avec le rayon ca , passe par b. C’est sur cette
courbe que se déplacent théoriquement les points a et b , dans la mise
au bandé de la machine. Elle mesure î j doigt de rayon. Elle passe
par le centre du pommeau, c'est-à-dire à (î ÿ+t) = a doigts du pivot
a5 .
LA
CHIROBALTSTF.
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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196
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
392. Du pivot c idéal à l’extrémité du battant, on compte 8 -f doigts.
Mais la position du crochet d dans l’épure est encore incertaine , puisque
la courbure de la broche n’est pas connue. 11 s’agit de la déterminer.
Fig. 45. Épure balistique de la chirobaliste.
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DES MANUSCRITS.
197
A mesure que la corde s’infléchit, elle forme, comme on l’a vu
dans le palinlone, une sorte de V, dont ï angle se ferme de plus en
plus. Ici , le fond du V est occupé par la largeur des doigts de la bas-
cule, mesurée de dehors en dehors.
Si l’on suppose la corde inextensible, on voit que la distance de
chaque crochet au doigt voisin de la bascule doit être constante, quelle
que soit la position de la bascule.
393. D’un autre côté, la courbure de la broche doit être en har-
monie de direction avec l’ensemble de l’épure.
Enfln on sait que la corde archère, à l’abattu, doit se trouver en
d'd, à 3-ÿ doigts =1 module en avant de l’échelette, et que sa course
totale est de i 2 7 doigts.
Je prends, sur la cannelure du tiroir (lig. 45), la longueur de
IJ = 4 modules, correspondant à la position du dard. J’en déduis, à
l’avant, JÏC= 1 ÿ doigt pour la longueur de la pointe, et je mène la
transversale d'd' figurant l’axe de la corde archère au repos. Puis, du
talon c du battant comme centre, avec un rayon de 1 1 doigts, je décris
un arc de cercle dd', qui coupe l’axe de la corde sensiblement dans la
région où doit se trouver le crochet.
394. Or, en cherchant à rattacher cette intersection au reste de
l’épure, je trouve les résultats suivants :
a. Le crochet dC est situé sur la circonférence décrite de la queue I du
trait comme centre, avec 4 modales pour rayon, c’est-à-dire, passant par
la pointe J de la flèche.
b. Cette circonférence coïncide avec l’arête extérieure des battants
curvilignes, dont la forme se trouve ainsi déterminée.
c. Les crochets d', d', au repos tombent à 1 4 doigts = 4 modales
l’un de l’autre. La corde archère mesure donc d'd'= 4 modules. On a aussi
dd=2 modules; et- d, d, coïncident avec les naissances antérieures de
l’extrados.
d. Les directrices dd' des naissances de l’extrados concourent en 0 ,
à 3 -j- doigts en arrière de l’échelette. Les doigts de la bascule se trou-
vant à 1 ÿ doigt en avant de ce point et mesurant, de dehors en dehors,
LA
CHIROBALISTE
D’H BR ON
D’ALEXANDRIE.
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198
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D'IIERON
D* ALEXANDRIE.
1 j doigt , les directrices dd! sont tangentes aux doigts extérieurement.
Ainsi le doigt i de la bascule et le crochet du battant, armé en d et
abattu en d', sont sur la ligne droite d'di, directrice biaise de l’épure.
e. La distance constante de chaque crochet au doigt voisin de la
bascule est de (7 — 7) = 6 7 doigts. Mesurée, à partir de chaque doigt,
sur la directrice de l’angle antérieur d’extrados, son extrémité tombe
au sommet même de cet angle. Donc, quand la machine est armée,
le crochet se trouve en d, à l’aplomb de ce sommet, et le brin oblique di de
la corde coïncide avec la directrice dd', dont il est le prolongement.
f. Dès lors, le centre idéal c de rotation du bras s’obtient par l’in-
tersection de l’axe de du battant au repos, avec la perpendiculaire cm
au milieu de la droite dd', qui joint les positions extrêmes du crochet.
D’après l’épure , ce centre idéal tombe sur l’axe même de l’échelette. L’arc
décrit par le crochet mesure ainsi 8 7 doigts de rayon 457 .
g. La corde dd' de l’arc décrit étant une directrice, la perpendicu-
laire qui lui est menée du centre idéal fait, avec l’axe de l’échelette,
l’angle aigu du biais antique, soit i»cd= 2 6° 3 V- Le même angle se trou-
vant être la moitié de celui du battement , on voit que l’angle total décrit
par le battement sera de d'ed = 53 ° 8'. Il en résulte que le triangle formé
par le pivot idéal c et par les positions extrêmes d! et d' des crochets , est
de base égale à sa hauteur, comme le triangle antique GDN (lig. 3o,
p. 1 55 ) formé par les trois centres des ovales 158 . (Pour les corollaires
de /1 à m, voir la grande épure hors texte, à la fin de l’ouvrage).
Ii. La perpendiculaire qui précède est la corde idéale de la broche
courbée, dans la position moyenne du battant. D’après l’épure, elle
passe en même temps au droit du fond de la gorge des xa p£é(flpta et
à l’extrémité de ï entretoise du gril.
i. L 'arc de courbure des broches passe par la pointe du dard. La tan-
gente à cet arc , menée au droit du crochet , est tangente à la phalange
moyenne du doigt antérieur de la main symbolique. En outre, elle coupe
l’axe de la machine à loÿ doigts = 3 modules, de la po.inte de la coulisse.
j. L’arête antérieure du sahot d’avant , étant prolongée , touche ex-
térieurement la courbure du crochet.
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DES MANUSCRITS. 199
k. Les directrices menées par la pointe du dard déterminent la
forme de la pointe du trait. En outre elles sont tangentes à la cour-
bure. de la manche des avant-bras symboliques. Le centre de cette cour-
bure est sur l’axe du tiroir, à i doigt en arrière de l’échelette.
l. Le rectangle antique figuré par le plan de la voûte (extrados) se
raccorde brusquement avec les ailes symboliques du toit. Je substitue
à ces deux bases deux arcs concentriques MHM' et NKN' décrits de la
pointe du dard comme centre. 11 en résulte un raccordement très-élé-
gant de la voûte avec les parties latérales. A l’arrière, elle surplombe
i’échelette de KC=j doigt.
m. Le raccordement en plan de la courbe arrière de la voûte avec
le loiigeron adjacent de l’échelette se fait très-élégamment, au moyen
d’une contre-courbe figurant l’arête postérieure du longeron. On ob-
tient ainsi une doucine allongée, qui donne à l’échelette un aspect
plus dégagé.
Ces perfectionnements au tracé de la voûte et du longeron résidtent
naturellement de ce qui précède. Ils complètent ce que j’avais à dire
du détail de l’épure.
DIMENSIONS DU TRAIT DB LA CHIROBALISTE.
395 . Par hypothèse , j’en ai fixé plus haut la longueur à 4 modules,
et l’on a vu combien cette dimension est favorable à la restitution de
l’épure balistique. L’hypothèse est donc déjà presque certaine.
Dans l 'euthytone, on sait que la longueur du trait était de 9 modules.
J’ai expliqué 459 que son diamètre était vraisemblablement de de la
longueur, soit de 7 module.
396 . Dans la chirobaliste , la règle primitive donnerait une flèche
de 3 i 7 doigts. La cannelure du tiroir n’ayant que 28 doigts, le trait
n’y serait pas soutenu d’une manière convenable. D’un autre côté, le
mécanisme n’admet que .1 2 j doigts de course pour la corde archère.
La course ne serait donc plus égale à la longueur du trait. Enfin une
flèche de 3 i 7 doigts démentirait le témoignage de Végèce 460 , d’après
lequel la manubaliste (ancien scorpion) lançait des dards courts et sub-
LA
CHIROBALISTE
D'IIÉRON
D’ ALEXANDRIE.
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NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
200
tils , parvis subtilibusque spiculis mortem inférant. Celui de la chiroba-
liste doit donc se trouver de dimensions réduites.
397 . Du temps de Héron, il existait de très-petites catapultes
névrotones. Philon de Byzance 461 mentionne le type yfxumldafios, dont
le trait mesurait 7 empan = 6 doigts. Puis venait le type <rmQa.[ucùos
ou de î empan (flèche de 12 doigts); et ensuite ceux de 2, 3, etc.,
empans 462 .
On a déjà remarqué avec quel soin l’auteur, tout en s’efforçant de
perfectionner l’ancien système, respecte cependant la tradition de
l’engin névrotone. Le choix du module = 3 7 doigts correspond à l'ouver-
ture naturelle et moyenne de la main; mais ce module se retrouve dans
l’organe balistique. La cage est de longueur moyenne entre celles du
palintone et de l 'euthytone; et il en est de même de l 'angle du battement,
de la longueur des leviers et de la longueur de la flèche. En un mot, au
point de vue des proportions générales, la chirobaliste est un type mixte
entre les deux spécimens névrotones primitifs.
398 . Etant admis que le trait de l’engin mesure 4 modules, la ba-
guette mesurera 12 doigts de long = (i empan), sur 7 doigt de dia-
mètre à la queue 163 , et s’amincira vers l’avant jusqu’à ~ doigt. Le fer
et la douille mesureront 2 doigts. Le diamètre de la douille est de
7 doigt. Le fer a 1 7 doigt de long; et, comme la corde, à l’abattu, tombe
au droit de la base du fer, la course effective de la corde est de 1 2 7
doigts. Elle tombe ainsi à 1 module en avant de l’échelette. La pointe
triangulaire a 1 7 doigt de large et 7 doigt d’épaisseur au droit de la
douille.
Poids du trait.
399 . La ligure 46 ci-après donne les dimensions suivant lesquelles
j’ai calculé le poids du trait de la chirobaliste. Ce poids est de
267 grammes, ou environ fl drachmes 464 . Il est presque identique à
celui de la balle du fusil chassepot 465 .
400 . A la densité de -7-, une balle de marbre, caillou, silex, aurait
267 millimètres de diamètre, la grosseur d’une noix 466 . A défaut de
flèches , une pareille balle , de 1 7 doigt de diamètre , pouvait se loger
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DES MANUSCRITS.
201
entre les branches du V formé par la corde archère et en recevoir une
impulsion convenable. Mais l’effet en devait être incertain, et le pro-
Fig. 46 . Restitution de la flèche de la chirobaliste.
Échelle de o“,oo5 pour doigt = (A environ).
jectile aigu était bien supérieur au biscayen de même poids. D’ailleurs,
arasant le tiroir, la balle ne pouvait être exactement frappée au centre
de gravité par la corde archère.
DIAMÈTRE DE LA CORDE ARCHÈRE.
401 . En le supposant égal au diamètre de l’encoche de j doigt qui
occupe de la tranche de queue de la flèche, le diamètre de la corde
archère serait d’environ 4 7 millimètres. Or, d’après les données mo-
dernes* 07 , une corde de chanvre de diamètre d (millimètres) se rompt
sous une charge de 4d* kilogrammes. Elle ne doit pas travailler à plus
de 2 cP kilogrammes. La charge pratique de la corde de la chiroba-
liste serait donc de a (4 • 5o) 2 = 4o k . 5o.
Or on évalue à 8o kilogr. l’effort limite nécessaire pour bander la
machine 468 , effort mesuré sur l’axe du tiroir, avec lequel les deux brins
du V font chacun un angle de a6° 34', tel que cos a6° 34 , = o . 8g4.
La tension de chaque brin, pour correspondre à 4o kilogrammes sur
l’axe du tiroir, doit donc être d’environ 44 kilogrammes. C’est exac-
tement la tension pratique calculée plus haut, d’après la règle mo-
derne, pour une corde de 4 7 millimètres. Tel est donc le diamètre
de celle de la chirobaliste.
CANNELURE DU TIROIR.
402. On a vu précédemment 409 que la cannelure du tiroir occupe
une longueur de 28 doigts = 8 modules, double de la longueur du trait.
Sa largeur est de \ doigt, un peu moins du tiers de celle du tiroir, et
sa profondeur est de 7 doigt.
tome xxvi, a* partie. 26
LA
Cil I KOBALIST K
D'HERON
D’ALE\ANDIUE.
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202
NOTICES
LA
CHIROBAL1STR
D’HÉRON
D’ALRXANDRIE.
BPURE D’ENSEMBLE DE LA CHIROB A LISTE.
403. La figure 47 ci-dessous représente en élévation la chiroba-
Fig. 47. La chirobaHste.
Échelle de o m ,ooa5 pour doigt — (i environ].
liste, dont l’épure générale, avec toutes les lignes du canevas tech-
nique de l’engin est donnée par la grande planche hors texte, à la fin
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DES MANUSCRITS. 203
de l’ouvrage. Cette épure fait ressortir, avec une évidence complète,
non-seulement la justesse des divers détails analysés précédemment,
mais encore et surtout la prodigieuse habileté des artistes grecs dans
l’exécution de l’ornement. Au point de vue de l’art antique, les spi-
rituelles mains de la chirobaliste constituent un poëme, aussi admi-
rable, en sa conception exquise, qu’une ode d’Anacréon ou une idylle
de TKéocrite , et aussi achevé , par l’harmonie de sa structure , qu’un
dialogue de Platon ou une tragédie de Sophocle.
CALCULS BALISTIQUES.
Effort de bandage.
404. J’ai démontré précédemment 470 que l'angle du battement des
leviers est double du biais antique. On a donc 2 (3 = 2 x 26° 34 =53° 8'.
Dans chaque position successive des leviers, la réaction des res-
sorts fait équilibre à la tension de la corde, autour du pivot idéal c,
défini n° 391. Si ces deux forces étaient connues, en projetant la ten-
sion de la corde sur l’axe du tiroir, on obtiendrait l 'effort balistique
de l’engin, pour la position considérée des battants. Cet effort reste
sensiblement constant sur un faible parcours, et son travail balistique
résulte du produit de l’effort par l’espace parcouru correspondant. La
somme de tous les travaux analogues détermine la force vive totale,
qu’il s’agit de calculer.
405. Grâce à la forme du pommeau, le talon du battant demeure
constamment appuyé contre le fond de la gorge du ressort , suivant le <
grand axe de l’ovale ou le plan médian du cadre. La réaction du ressort
a donc pour bras de levier moyen (fig. 48) la longueur CA, distance du
pivot idéal au plan médian du cadre. D’un autre côté, son intensité
croit proportionnellement à la flexion du ressort, c’est-à-dire à l’espace
parcouru par le point d’appui du pommeau. A l’instant initial, ce point
d’appui est en A, au pied même de la perpendiculaire mesurant le
bras de levier de la réaction considérée, et la réaction est nulle. A
bout de course, elle est proportionnelle au déplacement total c=AB
du pommeau. Or, à la limite, c= 2 doigts 471 .
26 .
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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204
NOTICES
CllIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
Fig. 48. Épure de l’effort de bandage de la chirobaliste.
Æ~
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i ' j w
Axe j/C de ^ V EchtUtU
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— Hi — .i —
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<■. Y y
„ Y*>V
\ y 'W// ...
• y y Échelle de o - ,oio poor doigt = ( J. environ].
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DES MANUSCRITS.
205
On a, d’après l’épure (fig. 48 ci-dessus),
c = a tang 2(3, (3 = angle du 6iais = 2 6 0 34 , 1
tang a(3= i . 333 et a=iÿ doigt.
Soit P l 'effort courant de la main de l’archer et du poids de l’arme
réunis, nécessaire pour mettre l’arme au bandé. La tension T des
brins sera , pour P = VN' et LN'V = 0,
(')
T = LN'
VN' P
a cos 0 ~ a cos 0
Le bras de levier CJ = b de cette tension fait également l’angle 0 avec
l’axe de l’échelette. On a donc
(2) 6 = CJ = CM' cos JCM' r cos j 0 — (2(3 — w) J rcos(0 + « — 2(3).
L’angle 0 se détermine d’ailleurs par la relation 472
(3)
sin0 =
S — r cos (a/3 — a)
Le moment M/ de la tension courante sera donc
(4)
2 COS 0
rcos(0 + « — 2(3).
La réaction du ressort a pour bras de levier moyen CA = a. Elle
croît d’ailleurs proportionnellement 413 à la flexion BA = a tang w. Si
donc S est sa valeur limite, lorsque w= 2(3, la réaction R sera
(3)
R = S
tan
Et son moment M r
tang 2)3
( 6 )
M r = Ra = S
a tang co
tang 2 (3
1
Egalant ce moment à M t , de l’équation (4) , on trouve
(7) P ^ rcos(0 + &>— 2(3) = S “ tePg g .
w/ 2 cos 6 N r/ tang 2/5
A la limite 474 , on a P«= 72* et <w = 2(3; et il vient
c Pr i n P r O/» r
ba = — dou S = — = oo-.
2 2a a
' LA
CHIROBALLSTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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LA
CH1R0BALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
206 NOTICES
Ou bien, en tenant compte du poids de la machine, qui donne
P=8o k , on a
(8) S=4o£
Substituant dans l’équation (6) , il vient
(9)
Egalant de nouveau M t ( 4 ) et M r (9), on a
a cos
D’où
(xo) P = 80
( cos(« + «—
cos 6 tang a
60
cos 9 tanga»
cos(0 + <w — ajS) tang a /3 cos(0 + <u — a/ 3 ) T
à cause de tang 2(3= i . 333 = 7
406 . L’extrême simplicité de la manœuvre et la nature des frotte-
ments permet de limiter à 1 o p. 0/0 la perte d’effet utile due aux ré-
sistances passives, provenant de la roideur de la corde. Y? effort absolu
courant d> sera donc 0.90 seulement de la quantité ci-dessus, équa-
tion (10), et l’on aura
M
<D = 54
cos 0 tang a
cos (6 + a — a/3 j "
Courte de la corde.
407 . Elle se compose :
i° Du recul du crochet NQ = rsin 2(3 — r sin ( 2(3 — «).
2° De l’obliquité du brin QN'= X cos 6.
En la désignant par C, on a donc
(12) C=Xcos 0 + rsin 2(3— rsin (2(3 — o>).
Tables balistiques.
408 . Reprenons les équations ci-dessus
1 \ æ. f- / cos 0 tang o>
("> a, - 54 C o» 1 o + »:^ )
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DES MANUSCRITS. 207
(12) C = Xcos 0 + rsin2(S — rsin(2(S — &>)
et
//\ • a S — r cos ( afl — a>)
(4) sm0~ ^
qui permettent d’évaluer la force vive de l'arme sans recourir aux opé-
rations, ici impraticables, du calcul intégral 475 . J’y substitue les va-
leurs numériques suivantes :
X = 6-j- r= 8 j et <î= 1 1 7, en doigts,
ou
À = o.i 19 r=o.i66 et^=o.2i9, en mètres.
En outre,
sin2|3 = o.8o.
Il vient donc
(1 3 ) C = o.i33-|-o.i2 cos 6 — o . 1 66 sin (2(3 — ou)
et
(1 4 ) sin 0 = 1 . 84 — 1 • 4o cos(2j3 — «).
ANGLE
«.
TANG ft>.
SINDS
(*£-*)•
COSINUS
(*£-»)■
cos 6 .
COSINUS
(0+a>-a0).
EFFORT
ABSOLU
<ï>.
COURSE
c.
3 °
0.002
O.768
o. 64 1
o .333
0.937
i\ooo
o“.o 46
6°
0.1 o 5
0.733
0.680
0.460
0.964
2 .703
0 .067
9 *
0.1 58
O.696
0.718
o .535
<).972
4.698
0 .079
12*
0.2 13
0.658
0.753
0.618
0.983
7 . 23 o
0 .095
i 5 °
0.268
0.617
0.787
0.674
O.986
9.89»
0 .109
18*
0.325
0.575
0.8 1 8
0.719
O.988
12 .771
0 .121
2 1°
o .384
0.532
0.847
0.756
O.988
1 5 .858
0 .i 34
24 °
0.445
0.487
0.874
0.787
0*988
19 .116
0 . 1 44
2 7 °
o. 5 io
o. 44 o
0.898
0.81 2
O.988
22 .635
0 .i 55
3 o°
«.s??
0.393
0.920
o .833
0.983
26 .4o6
0 .166
33 °
0.649
o .344
0.939
o. 85 1
O.980
3 o .432
o .177
36 °
0.727
0.295
0.956
o .865
0.974
34 .863
0 .187
39 °
0.810
0.244
0.970
0.876
O.967
39 .624
0 .196
42 °
0.900
0.193
0.981
0.884
0.958
44 .847
0 .206
45 °
1.000
o.i4i
0.990
0.891
0.946
5 o .859
0 .216
00
1.111
0.089
0.996
0.895
0.931
57 .672
O .225
5i°
1.235
0.037
o -999
0.898
0.913
65 . 5 q 2
0 .234
53° 8'
i .334
0.000
1.000
0.898
O.898
74 .736
0 .240
LA
CH IROB ALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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208
NOTICES
LA
CIlinOBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
409. Les formules définitives ( 1 1 ), (i3) et (i4) dépendent des
cinq valeurs angulaires cosô, tangw, cos(0 + &> — 2(3), sin (2(3 — &>) et
cos (2(3 — w). La table ci-dessus fournit les éléments numériques
correspondants. L’angle w s’y trouve de 3° en 3°, jusqu’à 2(3= 53° 8'.
Les valeurs de (2(3 — w) s’en déduisent immédiatement; et, par suite,
celles de B et de (d + co — 2(3).
410. Si l’on construit une courbe sur l’ensemble des points ayant
pour abscisses les valeurs de la course C, et pour ordonnées celles de
X effort absolu <ï>, on obtient le tracé suivant (fig. 48).
Échelles
Abscisses ~o m ,oo5 par ceo li mètre de conrse.
Ordonnées = o’",oi o par i5 kilos de tension.
La courbe passe naturellement par Yorigine des coordonnées. 11 est
facile d’y mesurer les valeurs de Yejfort absolu O à chaque centimètre
de la course. La moyenne des valeurs de <I> correspondant à deux
nombres consécutifs de centimètres représente la valeur constante que
l’on peut assigner à d>, pendant que la corde parcourt le centimètre
considéré. Le produit de cette moyenne par o m . o î donne le travail de
tension correspondant.
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DES MANUSCRITS.
209
411. On obtient ainsi le tableau suivant :
COURSE
TOTALE.
EFF
TOTAL.
ORT
MOTB!< .
COURSE
partielle.
TRAVAIL
moteur
PARTIEL.
COURSE
TOTALE.
EFF
TOTAL.
ORT
MOYEU.
COURSE
partielle.
TRAVAIL
moteur
PARTIEL.
o n, .oi
O k .25
O k .l 2
o n, .oi
o 1 '"
.001
o m .i 3
I
1 5 k .oo
leport. .
i 3 k . 7 5
o'“* 0 1
o l "*. 44 1
0 .137
O .O?.
0 . 5 o
o .38
O .Ol
0
.oo 4
0 .i 4
17 . 5 o
16 .25
O .Ol
0 .i 63
0 .o 3
0 .75
o .63
0 .01
0
.006
0 .i 5
21 .00
19 .25
O .Ol
0 .193
O
O
1 .00
0 .87
O .Ol
0
.009
0 .16
24 .00
2 2 .50
O .Ol
O .225
0
b
CJi
1 . 3 o
1 .i 5
0 .01
0
.012
0 .17
OO
b
0
26 .OO
O .Ol
O .260
0 .06
2 .00
1 .65 !
0 .01
0
.017
0 .18
32 .00
?o .00
0 .01
9 . 3 oo
0 .07
3 .00
2 . 5 o
0 .01
0
.02 5
0 .19
36 . 5 o
34 . 5 o
O .Ol
0 .345
0 .08
4 - 5 o
3.75
0 .01
0
.o 38
0 .20
4 » . 5 o
39 .00
0 .01
0 .390
0 .09
6 . 3 o
5 . 4 o
O .Ol
0
.o 54
0 .21
46 . 5 o
44 .00
O .Ol
0 . 44 o
0 .10
8 .00
7 .i 5
O .Ol
O
.072
0 .22
53 . 5 o
5 o .00
| O .Ol
0 . 5 oo
0 .it
10 .00
9 -o8
0 .01
O
.090
0 .23
61 . 5 o
57 . 5 o
1
: 0 .01
1 1
0 .575
0 .12
1 2 . 5 o
1 1 . 2.5
O .Ol
O
113 î
0 .24
? 4 .75
68. i 3
! 0 .01
1
0 .681
A reporter. .
o km
.44 1 i
Travail moteur total. . .
4 k “. 65 o
Force vive totale .
412. Les 4 k:n -65 ci-dessus supposent (n° 4o5) que la flexion ini-
tiale des ressorts est nulle. Mais on a vu (Chirob. , § IV, S, p. i4o,
note f ) que les cadres se trouvent comprimés, dès leur installation
dans la cage, de ÿ doigt, soit de de la flexion totale c= 3 doigts
que leur fera subir la tension de la corde. A cause de AC = i j doigt
(fig. 48 ), la compression initiale des ressorts correspond à
tang co' = -—-== -L = o . o56,
soit
w'=3°ia'.
Or la table du n° 4og donne plus haut :
Pour «'= 3°, Course C = o . o46 ;
Et pour u = 4°, Course C = o . 067 .
tome xxvi, a' partie. a 7
LA
CHWOBAUSSK
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
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210
NOTICES
L’angle «'= 3° 1 2 ' donnerait donc C = o m .o 5 o, course à laquelle
*'* correspond (table du n° A 1 1 ) - le travail o km . 012, correspondant à
CH IKOBA LISTE T \ / 7 r
d’héron l’effort moyen
. D'ALEXANDRIE* 0.013 L /
e = =- = o K . 24.
o.o5
Cet excédant s’ajoute à l’effort moyen E nécessaire pour armer la
corde archère. Or cet effort est
On a donc
g 4 tm .65o
o b, .2 4
1 g 1 . 35 .
E 4- e = 1 9 k . 35 + o k . 2 4 = 1 9 k - 59 ;
soit, pour le travail total,
T= 1 9 k .59 x o . 24 = 4 ko '. 70.
Posons, en nombre rond,
E + 6 == 2 0 k
et T— 20 x o . a4 = 4 kai - do.
On a vu plus haut (n° 4 c> 9 , tableau) que le maximum de l’ejfort absolu d>
est de 7 4 k - 74» soit <ï>'=7Ô k , correspondant à la tension limite de la
corde. Cet effort correspond à la force habituelle d’un homme vigou-
reux 476 . En y ajoutant le poids de l’engin, qui est de 8 k , et qui
s’ajoute à l’effort moyen de 2o k ci-dessus, on obtient pour le travail
de bandage fourni par l’homme et par le poids de l’engin 477 :
T'= ( 2 o-t- 8 )xo .24 = 6 lm . 72 ,
soit
T'= 6 kra . 80.
Mais, comme, dans la flexion des ressorts, la moitié de X effort flé-
chissant 4 > est absorbée par le jeu moléculaire du métal, on comptera seu-
lement pour le travail utile de la détente :
T u = 3 k “. 4 o.
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DES MANUSCRITS.
211
Les T= 4 l0 ’ • 80, dépensés par le tireur dans une manœuvre néces-
sairement intermittente 478 , excèdent à peine le travail moyen courant
d’un ouvrier employé à soulever des poids avec la main et à les élever à
une certaine hauteur. Considéré comme continu, son travail corres-
pond, en effet, à un effort moyen de 4o kilogrammes, avec une vitesse
de o œ . 1 2 par seconde 479 .
413 . Les conditions balistiques de l’arme d’Héron, telles qu’elles
sont établies ci-dessus, sont donc tout à fait normales. L’arme peut
être manœuvrêe par un soldat de force moyenne, comme l’atteste
Vitruve , « unius ope prudenti lactu perficit quod propositum est. »
Vitesse initiale de la flèche.
414 . Entre la masse m du projectile, T u le travail balistique utile
et V la vitesse initiale, on' a la relation
D’où
V-
On a trouvé plus haut, pour le poids de la flèche,
p = 6 drachmes = o' 1 . o 2 6 2 .
Et comme
on en déduit
On a d’ailleurs
Il vient donc
p = mg= 9“. 8o88m
D 0.0262 n
8 = °-° 026 7
2T u = 2 x 3 km . 4 o — 6 lm .8o.
V -\/SS^-V^ 45 - 5 °“.
Soit, en nombre rond, V= 5 o mètres.
00.
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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212
NOTICES
LA
CHIKOBÀLISTK
D’tlÉRON
D’ALEXANDRIE.
Portée du jet de la chirobaliste .
415 . La portée dans le vide d’un projectile, lancé sous l’angle a cl
sous la vitesse initiale V, a pour formule connue
a V’ •
A = — sin 2a.
y
Au maximum, pour a = 45 °, on a sin 2a = i.oo.
À = — = = 2 55 mètres ,
g 9 . 8088
soit, en nombre rond, A = 260 mètres.
416 . En tenant compte de la résistance de l'air, supposée propor-
tionnelle au cube de la vitesse initiale V, on obtient la portée pratique E
de la flèche par la formule balistique suivante 480 , usitée pour les pro-
jectiles ogivo-cylindriques des bouches à feu : ;
e--h^+0h^(a+5|).
dans laquelle H = 1,1 00, 700 et m = 2 étant la section transversale,
en décimètres carrés, du trait de masse m; c’est-à-dire la masse-unité
opposée à l’air.
La section 2, dans la flèche de la chirobaliste, est le losange de
1 j doigt sur -j- doigt formant la base du fer triangulaire. On a donc , en
doigts :
S=T(t d T) (T d )<
soit, en décimètres carrés :
S = Ÿ (o dec \ 286) (o d ' c \ 1 43 ) = o d ”\ 02045.
On a donc
m 0.00367
m = —
£ 0.03045
’ 0 .i 3 oô, et
o . 00261 .
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DES MANUSCRITS.
213
Et par suite
E = — 2,873 m + y/5,746 (a6o m + i , 43 ÿ m ),
soit
E= — a, 873” + y/9, 750,962*“ = 3, 1 2 3“ — 2,873® = 2 5o mètres.
Sous la vitesse initiale V=5o mètres, la résistance de l’air varie
seulement comme le carré de la vitesse . On peut donc poser, sous l’angle
limite a = 45°,
E = 280 mètres, soit E = i-f stade.
Sous Y angle usuel a = 1 o°, obtenu en visant par la ligne joignant la
queue du tiroir à la crête du toit, on trouve A'=96 m . 00, portée dans
le vide.
Et la portée pratique correspondante est :
E'=- 2,873 m +y/5,746 (90“ 4-1, 43 7™) = — 2,837“+\/8,774, 1 42 m ,
d’où
E'=2,965 m — 2,873“ = 92 m , soit E'=-j- stade.
Portée comparative de la chirobaliste avec celle des engins névrolones.
417. Ainsi la flèche de la chirobaliste avait une vitesse initiale
d’environ 5o mètres, et portait à 1 -J- stade au maximum. Son tir ordi-
naire portait à -j- stade seulement.
418. Pour. un scorpion [euthytone) lançant un trait de 5oo grammes,
M. Dufour a trouvé 481 une vitesse initiale V = 66 m . 10. Ailleurs 488 il
donne V = 62 m .8o et 483 V=64 m . 1 8 : portées correspondantes A — 445 m ,
A = 4o3 m et A = 42 0”, que le savant officier cherche à justifier par
preuves historiques 484 . Mais ces portées correspondent au vide. sous
a = 45°; et l’on vient de voir qu’à cette limite la résistance de l’air
est presque sans effet sur la portée théorique.
41*9. Agésistrate, dit Athénée le mécanicien 485 , avait construit une
catapulte de 3 empans (trait de 36 doigts =o m . 684) portant à 3 -j-stades
ou 647™. 5o; et aussi un xsaXivtovov, lançant un trait de 4 coudées
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Digitized by LjOoq le
214
NOTICES
I.A
CIIIROBALLSTK
D’HÉllON
D’ALEXANDRIE.
(96 doigts= i m . 8 a 4 ) à 4 stades ou 740 mètres. Mais l’auteur ne dit
rien du poids de ces projectiles.
420 . J’ai démontré 486 qu’à module égal, la flèche de l 'euthylone a
même poids que le boulet du palintonc. Or on sait que le module p et
le poids (3 (en mines) du boulet sont liés par l’équation
p — 1 . 10^/100 (3
Dans F eulhytone , à flèche de X doigts de longueur, on a X-^gp,
d’où
> -,
p — - = o • 1 1 o À.
r 9
11 vient donc
o. 1 1 X — 1 . 10^/100 (3
d’où
3 1 ^3
X= 101/1 00 (3 et | 3 = = o- 00001 X.
Y ~ 100.000
Les deux traits d’Agésistrate pèseraient donc
( 3 , = o . 0000 1 ( 36) 3 — o .467, soit Ÿ mine 487 ,
et f 3 2 = 0 . 0000 1 (g6) 3 = 8 . 847, soit 9 mines.
La mine pesant o k 436 (ou 1 00 drachmes), on a donc
( 3 t = (o k . 436 ) 220 grammes
et ( 3 j = (o k . 436 ) 9 = 3 k . 926.
Sous l’angle de 45 °, les portées ci-dessus A— 647 m -5o et 74o m ,
donnent les vitesses initiales V= 79'" . 70 et V = 85 “ . 20, dans le vide.
421 . Ces nombres excèdent d’un tiers les vitesses trouvées par Du-
four pour des engins beaucoup plus puissants. Mais les projectiles
d’Agésistrate sont des flèches, dont la plus lourde ne pesait que
4 kilos. Athénée déclare à peine croyables 438 les portées obtenues.
Elles prouvent seulement avec quel soin le constructeur avait ménagé
l’effet utile de ses engins. Ces résultats étaient exceptionnels, et l’on
Digitized by LjOoq le
DES MANUSCRITS.
215
doit admettre que les vitesses initiales des grosses machines de jet
variaient de 60 à 65 mètres, pour une portée d’environ 2 stades, dis-
tance des lignes d’investissement des places chez les Romains.
422. Par sa vitesse initiale et par sa portée pratique, la chirobaliste
prend place à côté des autres engins de siège. Seulement elle lançait
un trait de masse limitée au poids suffisant pour produire une bles-
sure mortelle. Elle servait, dans la défense des places, au moment
de repousser l’assaut 480 . Elle dépassait en portée l’arc et la fronde : et
Végèce l’a classée au rang des armes portatives.
Manœuvre de l’engin.
423. La Chirobaliste se manœuvrait en cinq temps, savoir :
i° Appuyer l’arme contre la hanche droite en la soutenant de la
main gauche ;
2° Pousser le tiroir et caler la batterie;
3° Appuyer contre terre la pointe du tiroir et refouler la corde en
arrière ;
4° Remettre l’arme à la position n° i et poser le trait;
5° Epauler, viser et presser la détente.
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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216
NOTICES
LA
ohihobamste
D’HERON
D’AI.EXAMÏME.
TABLEAU
DES DIMENSIONS
L’ordre des paragraphes est celui de la description grecque.
Les lettres grecques de renvoi correspondent aux subdivisions du texte.
Les numéros de renvoi correspondent à ceux de la Synthèse.
Les dimensions libres sont fournies directement par le texte grec.
Nota. — Le nombre total des dimensions (colonnes 8, 9 et 10) est le produit du nombre des dimensions
LETTRES OU NUMEROS
DE RENVOI
au texte grec, à la Synlhfv
DÉSIGNATION DES PIÈCES
ÜD PARTIES DU MÉCANISME-
NOMBRE
de
pièce»
Ou
cl aux figure».
partie»
semblable».
(Fig. If) tît 30.)
303 a, (3, 312ÿ , 365, 367..
S 1. Coulisse et Tiroir (XeipoS. n 303, p. 1 1 6 à ia3).
i 0 Dimensions données par le texte.
Coulisse. Dimensions pleines
1
303 à, ÿ, 368
Tiroir. Dimensions pleines
l
303 J, 368
Rainure de la coulisse et languette du tiroir en queue d’aronde.
303 ê, 312 e
[ Distance d t arrière de la coulisse
I
303 ê. ....
' Distance d {avant de la coulisse
c
303 e, 312/, 366 ,j
Tasseau. < _ ,
J Longueur totale
0
303 ç 366 J
1 ' Saillie sous la coulisse
u
fFig. 4a , 43 et 46 ) |
365 i
a" Dimensions déduites de la Synthèse.
Crosse. Longueur totale
1
1
365
v .... , . j Flèche
Segment evitle ou creux de la crosse, j ^ ^
1
e
306
Distance de l'axe de l’échelette au fond de la crosse
a
367 |
Epaisseur de la coulisse, non compris le tasseau
0
367 1
368
i
Hauteur du plan balistique en contre-haut du dessous des écrous assem-
blant l’écbelette avec le tasseau
, ... „ . ( Base inférieure J
Languette du tiroir, en queue daronde. { }
[ Base supérieure )
0
\
' 1
368, 370/
Distance du fond de la crosse à la rainure de la coulisse
e
A reporter
1
Digitized by
Google
DES MANUSCRITS
217
SYNOPTIQUE
DE LA CHIROBALISTE.
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Les dimensions entre parenthèses résultent des déductions de la Synthèse.
Le MODULE = 3 | DOIGTS.
Le doigt = du pied athénien =19 millimètres.
(Le pied athénien — 3o8 millimètres.)
partielles (colonnes 4, 5, 6 et 7 ) par le nombre des pièces ou parties semblables (colonne 3 J.
tome xxvi, 2 e partie. 28
Digitized by LjOOQle
218
NOTICES
LA
CIIIROBA LISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
LETTRES OU NUMÉROS
DE RBKYOI
au texte grec, à la Synthèse
et ans figarcs.
368, 402.....
369, 401
370 c
365, 370 J. ..
365, 370 d. ..
370 g
369, 395, 398
399
415
DESIGNATION DES PIECES
OU PAHTIKS DU MiCAftlSME.
Report .
Cannelure du trait. Dimensions
Corde archère. Longueur
Tenon d'assemblage de la crosse avec la coulisse
j au droit de la coulisse
1 aux extrémités du croissant
Interne
Externe .•
Distance de la queue du tiroir à l'enirée de la cage .• .
{ Dimensions de la tige. *
Dimensions du fer triangulaire
| Dimensions de la douille
Longueur totale du trait
Poids du trait (6 drachmes = 2 6 £ grammes. )
n .» 4 . 1 . ( Sous l'anele de 45°= (1 i stade)
Portée pratique du trait. J & ' * 1
( Sous l'angle de 1 o° = ( J stade )
Largeur de la crosse
Rayons de courbure de la crosse.
Trait ou flèche.
•NOMBRE
d«
niess
parties
semblables.
(Fig. 11 et 22 .)
304/1, ÿ, î, 375, 376/
304 ç, 377
304 ç, 378
(Fig. 43.)
372
373
373
374..
376 a.
376 d.
376c.
S II. Batterie (Xeipo6. n° 304, p. ia3 à i3ô).
i° Dimensions données par le texte.
Fourchette recevant la gâchette. Distance à la queue de la coulisse.
Bec de la gâchette. Longueur de la fente
Serpenteau. Distance de son pivot au bec de la gâchette
Pittarium. Longueur de la portion entaillée
2 ° Dimensions dédaites de la Synthèse.
Longueur du siège de la batterie sur le tiroir
De l'axe de la goupille de manette à la queue du tiroir
I Dimensions internes
Dimensions externes
Diamètre du fer rond
n * j ( Distance de l'axe au fond de la crosse
Bouton de retenue. J
( Distance de l’axe à l’axe de l'échelette
Distance de la manette à la gâchette entre les pivots
Gâchette. Longueur totale ! . .
Saillie du bec dp la gâchette en avant du pivot
A reporter
1
1
2
3
,7
B
I
a
B
1
«
i
1
g
23
Digitized by LjOoq le
DES MANUSCRITS. 219
DIMENSIONS PARTIELLES.
N
dss mnxsioxs. fl
LONGUEUR
on
HAUTEUR.
LARGEUR
ou
DIAMÈTRE.
ÉPAISSEUR
ou
PROFONDEUR.
DISTANCE
ou
INTERVALLE.
TEXTE GREC.
SYNT
En doigts.
HÈSE.
En modules.
' !
;
1 I
io
5
1 ( 2 8 d = 8mod.)
(f)
(?)
//
• B
3
i
ü d )
//
B
a
2
B
(>*)
(’ d )
(* d )
II
ii
3
B
B
(’ d )
U
U
il
i
n
a
U d )
//
n
B
i
B
(*o-)
n
II
a
B
i
u
(.O 1 )
//
u
B
n
i
II
II
n
II
(22 d )
B
i
II
(>’ d i)
(! d ) U d )
n
n
//
3
n
(> d i)
(■ d i)
(; d )
B
a
3
B
(i d )
(î d )
//
a
B
2
a
( 1 4 d = 4 mod.)
U
B
u
B
1
1
B
II
B
a
U
1
//
B
U
II
B
B
1
n
B
B
B
II
B
1
u
B
a
B
.. d
1
II
b
1
n
ü
a
1
II
a
U
a
U
4 d
1
B
n
4 d i
ii
II
n *
1
II
B
(20 J )
n
a
ii
a
I
B
a
n
u
(i d )
B
I
B
(6 d )
(> d i)
b
B
B
2
II
( 7 d = 2 mod. )
(3 4 ^ = i mod.)
B
II
II
2
2
H
(i d )
II
* II
Il ^
1
B
//
n
U
(3 d ~= i mod.)
U
I
1
. //
a
n
(a8 d =8 mod.)
II
1
1
B
u
b
(io d £ = 3 mod.)
II
1
1
(l i = J mod.)
a
a
B
B
1
1
(*n)
u
B
II
B
1
U
i5
47
.3
a8.
LA
CHMOBALTSTK
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
Digitized by
LA
CHIR0BAL1STE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
220
NOTICES
LETTRES OU NUMEROS
DB RB B TOI
«a texte grec , à la Synthèse
et anx figures.
DÉSIGNATION DES PIÈCES
OU PARTIES DU M&CAXfSMB.
376/.
377
377 6.
Report . . .
Largeur du corps de ia gâchette
Epaisseur des branches de la fourchette
Dimensions totales de la fourchette
Serpenteau. Distance de. son axe à la queue du tiroir
Largeur en plan du serpenteau
Diamètre du serpenteau au droit du pivot
Saillie du bec du serpenteau en avant du pivot
{Distance à l’arrière du tiroir
Longueur de l’entaille
Distance de l’avant du Pittarium à l’arrière de l’échelette. . .
Dimensions des branches du Pittarium
Pittarium. Distance de l’axe de bascule à l’arrière du tiroir .
Intervalle entre les doigts verticaux de la bascule
J Diamètre des doigts
Hauteur des doigts
Section des branches de l’anse en U de la bascule
Distance de l’axe de la bascule au fond de l’anse en U . . . .
378
379
380
Entaille du Pittarium.
(Fig. a3 et 24.)
305/3, 312a, 3126, 327. . .
305 y
305 ÿ, 317, 327
305 ï. 312c
305 ë, 321
305?
305 ç, 321
305 n, 321
305 Ç, 330
305 n, 321, 323
(Fig. 3o, 3i, 32, 33 et 34.
320
325
$ 111. Ressorts (XetpoG. n° 305, p. 1 3 1 k i36).
i° Dimensions données par le texte.
Montants verticaux des cadres-ressorts
Ovales. Largeur ou petit diamètre interne
Largeur du ruban d’acier formant l’ovale
Intervalle entre les montants des cadres
Brides d’assemblage des étriers avec les cadres
| Longueur des chapes
Diamètre de l’évidement des chapes
Fentes diamétrales
Crapaudines, appendices des chapes
Étriers reliant les chapes et pivots aux cadres-ressorts
Chapes en bronze.
2° Dimensions déduites de la Synthèse.
Épaisseur x des lames composant les cadres-ressorts
Distance du centre de l’ovale au centre de la chape (pivot).
À reporter. . . .
NOMBRE
de
n ici s
on
parties
semblables.
23
1
2
S
2
«
9
66
Digitized by LjOoq le
DES MANUSCRITS.
{ = ( 3 mod. )
a
DIMENSIONS PARTIELLES.
NOMBRE TOTAL
DBS DIMEXSIOXfl.
LARGEUR
ÉPAISSEUR
ou
ou
DIAMÈTRE.
PROFONDEUR.
(?)
, //
g
(?)
(i A l\
\ l l)
V 2 1 )
a
H
(?)
U
(> 4 i)
a
a
11
u
a
11
B
H
II
( I d \
l s J
U J
U
U
U
g
I i*\
II
V » J
(?)
0
isd\ i
( !*ï
i 8 )
U )
//
n
(, J i = >od-)
(* = !?)
(* = 1?)
(*- r?)
II
II
(* = 7?)
(*=i?)
(„ L d \
\ x — TT )
l X “ï )
tt
(*-n)
n
sd
S
(*=t?)
■n
(*=A 4 )
n
(«-A 4 -*™*)
a
II
TEXTE GREC.
INTERVALLE.
(17*1 = 5 mod.'
fAàl\
3*1 = (l MOD.)
a
u
g
LA
CHIHOBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
Digitized by
Google
222
NOTICES
LÀ
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
LETTRES OU NUMÉROS
DE RENVOI
NOMBRE
DÉSIGNATION DES PIÈCES
de
nècES
an leite grec , à la Synthèse
et aux figures.
326
327
328 a .
3286
328 c
329 à.
329/3
329 ÿ
329
330
325, 326, 330
333, 389
ou
licAKII
Report. . .
Distance des centres des ovaies des cadres -ressorts
Intervalle entre les deux ovales d'un cadre-ressort
Intervalle entre l’ovale et l’étrier adjacent *
Distance entre les étriers d’un cadre , de dehors en dehors
Distance du centre de la gorge au pian externe de l'étrier.
Hauteur externe des brides d'attache des étriers
Diamètre de la gorge d’appui du battant
Hauteur du corps cylindrique des chapes
Hauteur de la partie sphérique
Hauteur de la gorge adjacente
Hauteur totale de la chape
I HauteuF totale, chape et crapaudines réunies (pivot)
Distance du bord de la crapaudine à l’axe du bras
Hauteur totale du pivot en contre-haut de l’axe du bras. . .
I Distance de pivot à pivot entre les cadres symétriques ....
Distance du pivot en avant de l’axe de l’échelette
OR
parties
semblables.
66
tf
b
n
il
u
ii
n
fi
n
fi
a
8
8
n
fi
0
(Fig. 27 et 28.)
306 à, 349
306 â, 349
306/3, 359
3060, 358
306/3, 351, 359
306 ÿ, 334
306 f, 334
306 y
306 1
306 ï, 336
306 ç, 352, 357
S IV. Cage (Xeipo6. n° 30$, p. 137 à 1 46).
i° Dimensions données par le texte .
Arcade ou cage. Longueur entre les échancrures du toit. . . .
Voûte centrale. Ouverture
Longueur de Y index des mains
Longueur du ponce des mains
Intervalle du pouce à Y index (largeur de l'échancrure)
Epaisseur de la voûte, du toit et des mains
Êchektte. j Lon S eron d ’ avant
( Longeron d’arrière
T , , (en leur milieu
Largeur des longerons ;
( au droit des sabots
Ecartement des longerons
Sabots. Épaisseur verticale
Portique ou cage. Nombre des compartiments égaux
Entretoise ou traverse de l’échelette dans la coulisse
Colonnettes •
A reporter
1
2
2
a
n
1
a
fi
fi
4
3
4
86
1
[
Digitized by LjOoq le
DES MANUSCRITS
223
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Digitized by LjOoq le
224
NOTICES
CHIROBALISTE
D'ALEXANDRIE.
LETTRES Oü NUMÉROS
DK HE* TOI
an testa grec , A la Synthèse
et ans figures.
DÉSIGNATION DES PIÈCES
OU PARTIES OC MécAXlSNB.
306*, 345.
Gril ou côtes arquées
Intervalle entre les côtes arquées .
(Fig. 35, 36, 37 , 38 , 39 et 4b.
312 d, 334, 336
335
336
337
340 6. ...
341
343, 345.
345
349
350, 359.
351, 359.
353
353
354 , 365.
a 0 Dimensions déduites de la Synthèse.
Largeur totale de l’échelette
Épaisseur z des longerons et de l’entretoise
Tenons de l’entretoise
Section transversale des sabots
Longueur du sabot d'arrière
Longueur du sabot d’avant ,
Intervalle entre les sabots
Longueur externe de la cage de dehors en dehors des cadres.
Entailles des sabots recevant le pied des cadres
Épaisseur u des côtes arquées du gril
Rayon externe de la grande côte
Rayon externe de la petite côte
Différence des rayons moyens des deux côtes
Distances des deux traverses longitudinales du gril
Épaisseur de la voûte centrale
_ , ( Diamètre aux naissances
Extrados. 1 __
( Montée
Épaisseur du toit et des mains
Hauteur externe du toit en contre-haut du gril
Dimensions générales de la cage
Longueur totale de la chirobaliste
I en contre-haut de l’échelette . . .
en contre-haut du gril
en contre-bas du toit
Chapiteau des colonnettes
Distance du chapiteau au plan balistique
Intervalle en élévation entre les colonnettes
Tourillons d’assemblage des colonnettes
Intervalle entre les colonnettes extrêmes
Entraxe des colonnettes extrêmes '
Longueur de la voûte (sur l’axe du tiroir)
A reporter .
Digitized by
DES MANUSCRITS
225
DIMENSIONS PARTIELLES.
NOMBRE TOTAL ji
DBS DimWSIOKS.
LONGUEUR
LARGEUR
ÉPAISSEUR
DISTANCE
TEXTE GREC.
SYNTHÈSE. JJ
HAUTEUR.
DIAMETRE.
PROFONDEUR.
INTERVALLE.
En doigts.
En modules.
I !
9 5
4 l
1 yy
l 3 d
i d
a
8
4
a
8
n
a
* 4 i
1
n
a
n
(7 d =a mod.)
A t
a
II
j
1
K
a
(z = . 4 )
a
a
1
a
(**)
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(ï 4 )
a
u
6
a
II
(* 4 )
(’ 4 )
a
a
8
a
{.-iet . 4 i)
n
a
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a
4
a
( 3 J i el 3 4 ï)
n
n
n
a
4
a
a
a
n
(> 4 i)
a
a
( 3 i 4 ï =9 mocl.)
a
B
H
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1
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t » d \
/ ld\
U )
(? )
H
u
12
B
//
a
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(■ 3 4 {)
a
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n
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1
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( 3 d J = 1 mod.)
a
a
n
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1
1
#
n
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K)
a
1
a
h
H
n
iî
11
a
1
a
a
(7 d = 2 mod.)
//
a
a
1
1
• //
( 3 d { = î mod. )
a
u
a
1
1
a
a
(^=> 4 )
a
a
1
a
(io d £ = 3 mod.)
n
a
*
a
1
1
(a8 d =8 mod.)
(7 = 2 mod.)
( 1 4 a = 4 mod.)
//
a
3
3
( 56 d =i 6 mod.)
a
//
f
a
1
1
a
n
a
( 5 4 i)
a
1
a
a
u
a
( 5 4 i=>od.)
a
1
1
H
11
a
(5 4 v = î mod.)
a
1
i
(* 4 )
(V)
a
a
a
8
a
a
0
a
( 3 d J = 1 mod.)
a
4
4
a
n
a
(7*= 2 mod.)
a
3
3
(* d )-
(Ÿ)
n
a
u
16
a
a
a
a
( 23 d )
a
1
a
n
it |
a
(«O
a
t
a
( 3 d i = i mod.)
a
a
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1
1
io4
295
61
tome xxvi , a* partie.
2 9
LA ' '
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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226
NOTICES
LA
CHIROBALISTR
D’HÉRON
D’ ALEXANDRIE.
LETTRES OU NUMEROS
DE RENVOI
au texte grec , k la Synthèse
et aax figures.
(Fig. 27 et 28.)
307 â
307/3, 387
(Fig. 45 et 47 .)
385
DÉSIGNATION DES PIÈCES
OO PARTIES DU MÉCANISES.
Report .
S V. Battants (Xeipo€. n° 307, p. 1 46 à 149)-
i° Dimensions données par le texte.
Pommeaux ou talons conoïdes. Longueur
Epaisseur de base
Epaisseur près des pivots
Saillie des crochets à l’extrémité des broches .
2 0 Dimensions déduites de la Synthèse.
Diamètre des pommeaux de base
Diamètre du collet adjacent au pivot
Diamètre et saillie des pivots
Broches . Longueur totale (encastrement compris)
Revers dû crochet extrême
Longueur de la broche (non compris le crochet)
Longueur totale du pommeau conoïde
Longueur de la portion visible de la broche . . .
I au droit du pivot , partie visible . . .
au droit du pivot, partie encastrée,
au droit du crochet extrême
Totaux.
NOMBRE
de
PIÈCES
ou
partie»
semblables.
9 5
En résumé :
La chirobaliste est composée de 102 pièces ou parties, de formes distinctes.
Le nombre des dimensions fournies directement par le texte est de. . . 112
Le nombre des dimensions déduites de la Synthèse est de 3 1 9
Ensemble 43 1
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DES MANUSCRITS.
227
!
DIMENSIONS PARTIELLES.
N
OMBRE TOTAL
DBS DIVBBSIOHS.
1 LONGUEUR
ou
HAUTEUR.
LARGEUR
ou
DIAMÈTRE.
ÉPAISSEUR *
ou
PROFONDEUR.
DISTANCE
ou
INTERVALLE.
TEXTE GREC.
8YNTI
En doigts.
lÈSE.
En modulos.
104
295
61
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11
112
319
69
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LA
CHIR0BAL13TE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
Et les 43 1 dimensions ci-dessus en comprennent 69 , soit un sixième , exprimées
en modules ou fractions simples de module, dont 8 résultent directement du texte
grec, ainsi qu’on peut le vérifier en comptant, parmi les dimensions partielles (co-
lonne 4 , 3, 6 et 7 ) , celles qui se trouvent entre parenthèses , en regard d’un nombre
de la colonne 8.
* 9 -
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228
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
NOTES.
PREMIÈRE PARTIE.
1 Paris , ex. typ. reg. 1 693 , in-f\ p. tai à i 44 -
* Paris, Imprimerie impériale, 1867, * n_ 4 # -
* La Ckirobaliste d’ Héron d'Alexandrie , traduite du grec en collaboration avec M. Vin-
cent, etc. Paris , juillet 1862, grand in-8° avec ligures.
4 La Ckirobaliste d' Héron d'Alexandrie , restitution et traduction. Paris, 1866, petit
in-8®.
I Une réédition de ce traité, revue et complétée sur les manuscrits connus, serait
d’un grand secours pour la restitution définitive des machines de jet antiques. Moitié
des textes de la Poliorcétique des Grecs , de M. Wescher, n’ont pas, à beaucoup près,
l’importance technique des livres IV et V de Philon de Byzance, le premier sur les
Armes de jet, le second sur la Fortification et sur la Défense des places.
9 Voir Nouv. biogr. univ. de M. Hôefer , art. Baldi.
7 De Adm. Imp. (Leyde, 161 1, in-8°). Ch. 53 : De Castris Chersonis kist., p. 2o3 :
Èrexprjpavro t ov Çvyeïv, pi) rspoabé^avres ràs èv rois Appauri xaie<rxeva<rpévas Xei-
poSoXlolpus. — Id. ibid. p. 204 : Oi Sé Xepcrovfrat ÿfiép a Çrjal Qebyovres raïs Xeipo-
GoXlolpais rovs Biamov ras dvijiXurxov B oœrroplavovs. — Id. ibid. p. 209 : VLéury OTrov&ÿ
xaraaxevdaavres rare n roXepixà Apparat xal ràs Xeipo€oXlalpas , xaraXap€àvovat ràv
\aflpov rsorapàv.
* De Adm. Imp. p. 203 : Karacrxevàaavres Appara 'moXeptxà xal èvdèvres èv airrots
ràs Xeyopévas BoXfolpas. — Id. ibid. p. 210 : Ilpès îé robrois xai rsapéxppev vptv
xaff êxau/lov ér os vevpàv re xai xâvaGov, trtbïjpôv re xal èXaîov, vit èp xaraaxevrfs rââv
BoXiarpow vpcov.
9 De Cœrim. p. 673, 1, 3 ; 676, 17.
10 Théoph. a. 1. Artemii : Krlaas ro£o%o\lo 1 pas.
II Léo Tact. c. v, vil : kpâ£as è/otoas roSoGoXlal pas. — Ibid. c. vi , xxvn : To£o€oÀi-
<r 7 pas xai oaylrlas avrcov.
11 Voy. Biogr. univ. Michaud, art. Végèce.
15 De re milit. III, xiv : «In quinta acie ponebantur interdum carrobalistæ , manuba
« listarii , fundibu la tores , funditores. Fundibulatores sunt qui fustibalis lapides jaciunt. »
— Ibid. II, xv : « Erant item sagittarii cum cassidibus. Erant tragularii qui ad manubalistas
« vel arcubalistas dirigebant sagittas. — Ibid. IV, xxi : « Admolis turribus, funditores lapi-
«dibus, sagittarii jaculis , manubalistarii vel arcubalistarii sagittis , jaculatores plumbatis
« ac missilibus e mûris submovent hostes. •
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DES MANUSCRITS. 229
14 Végèce, op. cit. IV, xxii : « Fustibalos , arcubalistas et fondas describere superfluura
« puto , quæ presens usus agnoscit. •
18 Id. ibid. IV, xxii : «Balista fonibus, nervis chordisque tenditur; quæ quanto pro-
« lixiora brachiola habuerit , hoc est quanto major foerit, tanto spicula Iongius mittit.
« Onager dirigit lapides et saxorum pondéra jaculatur. Scorpiones dicebant quas nunc
• manubalistas vocant; ideo sic nuncupati, quod parvis subtilibusque spiculis mortem infe-
« runt. » Spiculum signifie proprement la pointe du dard, témoin Amm. Marc. Rer . gest.
XXV, i : «Sagittarii divaricatis brachiis flexiles tendebant arcus, ut nervi mammas per-
«stringerent dextras, spicula sinistris manibus cohærerent. » Le même, ibid. XXIII, m :
« Sagittam ligneam spiculo conglutinatam ...»
,a Végèce, op. cit. III, xxv : « Carrobalistas aliquanto majores superpositas curribus
« cum binis equis aut mulis post aciem ordinari convenit, ne cum sub jactum teli ad-
« venerint bestiæ sagittis balistariorum transûgantur. »
17 Végèce, op. cit. IV, ix : «Onagri vel balistæ cæteraque tormenta nisi fonibus ner-
« vinis intenta nil prosunt. » Voir également plus haut, note i5.
18 Végèce range les scorpions ou manubalistes à côté des archers ou sagittaires. Dans
l’antique zodiaque, le signe du scorpion est adjacent à celui de V archer. Peut-être se
mêla-t-il un peu d’astrologie dans les raisons qui firent nommer scorpion, à l’origine,
un engin destiné à renforcer les archers sur le champ de bataille. Manilius appelle le
scorpion Martis sidus.
18 Amm. Marc. Rer. gest. XXIII, iv : tScorpionis autem, quem adpellant nunc ona-
« grum , hujusmodi forma est, etc.» Id. ibid : • Scorpio autem (alpellatur) quoniam acu-
« leum desuper h ah et erectum; cui etiam onagri* vocabulum indidit ætas novella, ea re
« quod asini feri , cum venantibus agitanlur , ita eminus lapides post terga calcitrando
« emittunt. »
88 Polybe, Hist. VIII, vu : «Éo>* âvbpopyjxovs 1)\povs xaTsrjrvxvoxre rprjpaat rà rétros,
às TSaXatoliots t 6 péyedos, xarà t r)v èxT às èistÇavelav oïs toÇôtclç xai axopnslbta 'urapa-
ahjaas èvràs tou t elyovs, xai fdXXow btà toùtcjv à%pi}</lovs èirolet r oùs èirt^dras. » Re-
marquons en passant que Polybe applique le terme fidXXcov au jet des Jlèches, lancées par
les archers et par les scorpions. Au surplus péXos se dit d’un projectile aigu ou rond, à vo-
lonté.
81 Plut. Vit. Marcelli, c. xv: «Of <rxopvlot ftpayjnovot pèv, èyybOev bè 'tsXrj^at / aa pe-
alrfxeaav dàpaTOi rots rsoXe plots. » De même Vitruve , De arch. X , x (Schneider) , vulgo 1 5 :
« Brachii brevitas facit plagam vehementiorem. » De même Végèce, IV, xxii : «Balista. . .
«quanto prolixiora brachiola habuerit, tanto spicula Iongius e mittit. » Voir également
Philon de Byzance (Math. vet. p. 53, 1. 35): «Tà bè ^pa/yrovclrrepa bvaxardyûoyd re
eîvat xai pi) Xlav paxpo€oXstv. » Nous reviendrons sur l’explication technique de ces di-
vers témoignages.
88 Tite-Live, XXVI, xlvii : « Scorpionum majorum minoramque. . . ingens numerus. »
Ibid.: «Scorpiones majores ad lx, si auctorem græcum sequar Silenum; si Valerium
« Antiatem, majorum scorpionum sex millia, minorum tredecim millia. »
83 Macchab. I, c. vi, v. 5i:« Kai êalrjaev èx et (ZeXo</1d<Tets xai prjyavds xai rsvpoÇôXa
LA
CH1 ROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
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LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
230 NOTICES
xal Ai ôo€ 6 Xa xal axopniba els rô fiâXXeadat fiéXrj xal cÇevSâvas. » On voit que le mpo-
SôXov, machine incendiaire , est dune haute antiquité. M. Wescher (Poliorcét. Introd.
p. xxi ; et p. 263) traduit ce mol, dans Héron de Byzance (x* siècle), par arme à fia.
Dans notre langue, arme à fia se dit de celles où le fia engendre la force balistiqae , tandis
que, dans dans le nsvpoSàXov antique ou byzantin, le feu s’applique au projectile même.
Arme à fia se dirait plutôt rsvpà/r ovov. Les Grecs modernes appellent un canon tropo-
§éAov;mais cela ne prouve point que le passage d’Héron le jeune, commenté par M. Wes-
cher, concerne une arme à fia . 11 s’agit, au contraire, de fia jeté presque à bout portant,
au moment de l’assaut d’une place forte : « Des engins portatifs , propres à lancer du feu ,
« permettent aux assaillants d’atteindre et de brûler au visage leurs adversaires : firrd
« o'IperrflGùv iyyeipiboiv 'BVpoGàXcûv xard rspàoamov rûv rjoXepioûv bà i wpds àxovrllovai. »
A si faible distance, une arme à feu véritable eût dispensé de viser l’ennemi à la face.
u Wescher ( Poliorcét . p. 74) : Tà Zè eùdbrovâ rives xal crxôpTrlovs xaXovatv, dbrô rrfs
rsepl rô axfipa bpoiàrYjros.
u Just. Lips. (Poliorcét. lib. III, dial, iv) : « Longius scorpio catapulta se concitat. » On
pourrait donner à ce passage la signification inverse, en prenant scorpio pour l’ablatif de
scorpias. Mais , en latin , scorpius ne se dit jamais d’une arme de guerre.
u César, Bell. gall. VII, xxv : « Quidam ante oppidi portam Gallus , scorpione ab latere
a dextro trajectus exanimatusque concidit. » Hirtius, Bell, afric. xxix : « Scorpione accuratius
« misso , atque eorum decurione percusso et ad terram defixo , reliqui perterriti fuga se
« in castra recipiunt. »
” Dearch. [Schneider, X, x (vulgo i 5 ), p. 290-392].
88 Dearch. X, I, p. 269.
” Voir plus loin le Parallèle entre les xap 6 é& 7 pta et les anisocycles, n°* 281 à 3o2.
80 Quœst. nat. Il, xvi : « Nam balistœ quoque et scorpiones tela cum sonita expellunt. »
81 De scorpio : « Hamatile spiculum in summo tormenli ratione stringit, unde et bel-
« licam machinam rétracta tela vegetantem de scorpio nominant. Id spiculum et fistula est ,
« patula tenuitate in vulnus et virus qua figil, eflundit. » Juste-Lipse, commentant ce pas-
sage (Poliorc. lib. III, iv) ajoute : « Significat clare et mucronem et ad eum canaliculum
« fuisse, qui infunderet venenum. Alii non dicunt. » Mais il perd de vue que Tertullien ne
parle que de l’insecte scorpion, dont il désigne d’abord l’aiguillon, hamatile spiculum, en
rappelant l’analogie de fonction de ce dard avec l’engin de guerre appelé scorpion. Pub
il revient au dard de l’insecte, id spiculum et fistula est. Evidemment, id se rapporte à
hamatile spiculum et non à scorpius. L’analogie cherchée par Juste-Lipse est donc inad-
missible. Toutefois l’expression rétracta tela vegetantem classe le scorpion mentionné par
Tertullien dans la catégorie des rsaXivrova , ainsi qu’on le verra plus loin.
81 Voir Synthèse de la Chirobaliste, n°* 3 o 8 et suiv.
33 Héron d’Al. BeXoTtoiïxâ (Wescher, Poliorcét. p. 78) : «Kai perd ravra bœOèv ixpov
rifs béai pas els rà é£a> pépos dvrrfpetbov roiyjp nvl if tû> èbâÇet, èmfpethov rifv yaolépa
èni tou xoiXdaparos , xai ( 3 ta? 6 pevoi rco ÔXù) oépan bédovv rifv bœolpav, xal xarifyov
rifv toÇitIv vevpâv. »
34 Eulocius, In Archim. (Bâle, i 544 , in-8°, Hervag.), De sphœra et cylindro, II, p. 21 :
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DES MANUSCRITS. 231
« TpâQera t Zè $ 'zsapaSoXif Zià r ov evprjGévros Zta^ijrov réo MiXrjclqj ( it)xa,vixcj) taiZcopq) rti
rffier épa ZtZourxâXq) * y pâmerai Zè bis olvtov els rà yevôfievov avrà inrôpvypa tûjv Épcovos
Kœp lapix&p : La parabole se décrit au moyen du compas inventé par Isidore, ingénieur
• de Milet , mon maître, à l’intention de son commentaire sur le Tracé des voûtes d’Héron. »
35 Voir mon premier opuscule (Chirobaliste, Paris 1862 , grand in-8°) , p. 28, note; et
p. 29, fin. C’est sur la simple lecture d’un passage de M. Henri Martin (de Rennes), que
je suggérai à M. Vincent cette interprétation. On trouvera plus loin (n 01 64 - 7 1 ) passage
de M. H. Martin rappelé ci-dessus.
3a Dans r/ufrodoc/z’o/i à sa traduction (italienne) des Automates d’Héron (Venise, 1 589 ,
in- 4 °) fol. i 4 : «Fece ancor altre opéré intitolate Camariche, Cambeslrie , sopra le quali
« fece commentaij Isidoro Milesio ; de' quali Camarici e Cambeslrj si trova menzione nella
« Belopija , cioè in quel che diciamo delle baliste c de' tormenti da lanciar dardi. »
37 Voir Heronis . Alex, vita , par Baldi, en tête de l’édition d’Augsbourg, p. 71 :
«Scripsit præterea quædam, ex Eutocii in Archimedem testimonio, de Camaricis, quæ'
«Isidorus Milesius, nobilis matliematicus et ipsius Eutocii præceptor, commentât ionibus
« adaucta illustravit. H arum mackinarum descriplionem quamdam habemus in calce libri
« Belopœecon. »
38 Voir Heronis. Alex, vita par Baldi, en tête de l’édition d’Augsbourg, p. 71. L’erreur
de Baldi, au sujet de la pluralité des engins de la XsipoGaXXfol pa , est d’autant plus sin-
gulière, que les paragraphes concernant les divers objets réunis sous ce titre sont tous
liés entre eux d’une manière frappante. Le S 2 (Batterie) contient deux renvois formels
au S 1 er . Le S 3 (Ressorts) commence ainsi : Kar etrxevdadcixrav Zè xal rà xaXobpeva Kaqz-
Séalpia. Le S 4 (Cage) : TeyovéTCo Zè xal rà xaXobpevov K apâpiov. Enfin, le S 5 (Co-
noïdes) : RenonftoOwoav Zè xal xcovoetZif Zoo. A la vérité, l’auteur grec désigne ces para-
graphes par le mot ^eùjprfpara, qui semble les rendre indépendants les uns des autres,
par le fond sinon par la forme.
38 En effet Héron renvoie du texte aux figures toutes les fois qu’il s’agit de formes
dont l’œil seul peut bien saisir l’idée. De la manette du tiroir, des ressorts, de Y arcade, il
dit scrupuleusement : T 6 j ayijpart ol a biroyéy paîtrai.
10 Her. Alex. vit. p. 71 (72), 72 (73).
41 Just. Lips. Poliorcetic&n, sive de machinis, tormentis, telis lib. quinque (Anvers, 1626,
petit in- 4°).
43 De re milit. Rom. (Leyde, 1657, in- 4 °), p. 222 ; « Circa sæculum Constantini ( 3 o 6 -
«337) aut paulo ante videntur (manubaUstarii vel arcubalistarii) in militiam recepti :
« græci XetpoÇaXXM pas vocant. In Burgundiæ nostræ agro Alexiensi prope Arnetum re-
« pertæ sunt haud ita pridem duæ iconculæ sive sigilla argentea , unuin militis quasi le-
«gionarii, pari certe habitu vétéran i et hujusmodi arcubalistam ad pedem tendere co-
« nantis. »
43 Comment, de Bibliot. Cœsar. Vindob (Vienne, 1675, grand in-f*), t. VU, p. 294 et
suiv. : « In cod. Vindob. CX : Tertio et quidem a F 59, p. 1, usque ad f“ 61, «p. 2.
« Ejusdem Heronis Alexandrini manuballistrœ constructio et symmetria, etc. Edidit hoc He-
«ronis jragmentum Bern. Baldus Urbinates, cum supra memoratis ejusdem Heronis Be-
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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232
NOTICES
LA
CHIKOBALISTK
D’HELON
D’ALEXANDRIE.
«lopoeticis, p. 64 , 65 , 66, sed tantum græce. Quarto: Et quidem a P 6i, p. 2, usque
«ad P" 63 , p. î, ejusdem Heronis Alex, fragmenta duo de Campestribus et Camario, ma*
« chinis bellicis ita dictis ; quorum primum incipit his verbis : KarcuTxerjéurdùXTav ... pif-
• xos éypvra ùaxrbXovç iç (etxoai Baldus) xtA. alterum autem: Téycve Ùè rà xaXobpevop
• Kapiptov xrX. Edidit quidem hoc etiam Heronis fragmenta græce Bern. Baldus, cum
« supra memoratis Belopoeticis , sed non mediocriter diverse.
44 Gloss, med. et infrm. grœcit. — Voir les mots cités.
45 Hist. XXI: « Falarica erat Saguntinis missile telum, hastiii oblongo et cetera tereti
« præterquam ad extremum , unde ferrum exstabat. Id sicut in pilo quadratum stupa cir-
« cumligabant linebantque pice. Ferrum autem très in longum pedes habebat, ut cum
« annis corpus transligere posset. » Silius, à propos de Sagonte, dit également :
Armavil clausos ac portis arcuit lio&tcm
librari multa consueta falarica dextra.
44 Breviar. ac suppl. comment. Lambec. (Vienne, 1690, in-f°) , p. 65 : « Heronis Alexan-
« drini I sive senioris Construclio et symmetria Manuballistræ , cum duplici appendice de
« Campestribus et Camario, extat part. 4 , p- 18, n* 3 . Cum appendice de Manuballistræ
• constructione et fragmentis duobus de Campestribus et Camario extanl, p. 73, n° 1; Ejus-
«dem construclio et symmetria Manuballistræ, n° 3 ; Ejusdem fragmenta duo de Campes -
• tribus et Camario, n° 4 - »
47 Voir plus haut, note 2.
48 Testim. a uct. de Taclicis (Math. vet. Introd. ), p. xu. Ex Baldo in Heronis Belop.
schol. «Libellum hune Heronis esse inde evincitur, quod in appendice ejus ad finem,
« ubi de chiroballistris , ita habet inscriptio tou avrov tipcovos, ejusdem Heronis. » Voir ibid.
p. 33 1, et Baldi, BeXcmotixà (Augsbourg, 1616), p. 44 *
4 * Meister (1724-1788), professeur d’art militaire 4 Tuniversité de Gcettingue, a laissé
de nombreux mémoires , la plupart en latin , sur la science antique. Ses conjectures sur
la chirobaliste sont consignées dans l’opuscule intitulé : Alb. Lud. Frider. Meisteri, De
catapulta polybola commentatio, Gœttingæ, 1768, petit in- 4 °.
40 P. 73 à 77.
51 Op. cit. préf. p. 7. Ârchitectus, chez les Latins, c’est Chez les Grecs, in-
génieur se désigne encore aujourd’hui par Mrfxptvixds. Voir Poliorcét. (Wescher), Notes sur
les manuscrits, p. ix.
41 L’auteur de la traduction latine de la \etpo€aXXl&lpa dans les Math. vet. Voir d’ait-
leurs Lambécius (op. cit. sup. not. 43 ), et Nessel (op. cit. sup. not. 46 ), auteurs de Fin-
terprétation adoptée plus tard par Thévenot.
43 Meisl. op. cit. p. 10.
44 P. 67 à 7 3 .
44 Voir Math. vet. p. 70 , 1 . 4 - C’était du bronze à trois pour cent d'étain : E Iff où tw
eis rifv pviv (^aAxoô) piyQévros xaurotrépov àXxfjs bpa%pal rpets, xrX.
48 Meist. op. cit. p. 18, juge ainsi la description de Philon : « Ita chalcotonum ortum
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DES MANUSCRITS. 233
«fuit, quod Philo subobscure quanquam satis verbose descripsit; intérpres [Thevenot]
« aliquanto etiam obscurius. »
57 Meist. op. cit. p. 17-18 : « Ceterum æneæ chalcotoni laminæ non arcus lignei instar
« adhibebantur, sed eo fere modo quo in claustris forium, repagulis seu schasteriis decli -
« nandis et reîevandis elaterem aliquem chalybeum duplicem seu complicatum subjicere solemus. »
58 Voir mon opuscule sur la Chirob. Paris, 1862, in-8°, p. 29.
88 Meist. op. cit. p. 20.
60 Math. vet. p. 1 1 1- 1 1 4 ; Wescher, Poliorcét. p. 61-68 (avec figures).
61 Voir op. cit. not. 4 - Dans l'introduction : «Quoi qu'il en soit, dit M. Vincent, le titre
« du traité de la Chirobaliste ou Baliste à main, indique suffisamment une arme portative,
«destinée avant tout à lancer des masses, telles que pierres, balles ou légers boulets compa-
« râbles à nos biscaiens, etc. » M. Vincent ne tenait, on le voit, aucun compte de la tradi-
tion historique qui assigne, comme je l’ai montré plus haut, un projectile aigu à la Chiro-
baliste.
“ Meist. op. cit. p. 28.
43 Voir plus haut, note i 5 .
44 Voir plus haut, note i 4 -
45 Leipzig, in- 4 % t. IV, p. 236 : «Fragmenta duo de Campestribus et Carnario, ma-
« chinis bellicis, édita quidem sunt a Bernard. Baldo, cum Belopoeticis ; sed in cod.
«ex non mediocriter diverse leguntur, observante Lambecio, VII, p. 4 18. Extant quo-
« que in Vindob. CXIII et in aliis codd. Hurles. »
44 Paris-Genève, i 84 o, in- 4 °, p. i 4 -
47 De re milit. II , xv : « Manubalistas vel arcubalistas. » Ibid. IV, xxi : « Manubalistarii
« vel arcubalistarii. »
48 Grieschische Kriegschriftsteller, Leipzig, i 853 , in-8°, t. 1 , Einleitung zu Héron und
Philon, p. 199: «Er (Héron) hat autzer der hier gelieferten Schrift noch mehrere an-
« über Gegenstànde der Naturkunde und Mechanik geschrieben, darunter auch eine über
<. die Construction der Handballiste (yeipo^aXXlt/J pa , manuballista), deren Verstândniss
« uns aber bis jest verschlossen geblieben ist, das wir folglich auch dem Publicum nicht
« forlegen konnten. »
48 Voir Collection des Mém. présentés à l'Acad. des insc. et belles-lettres, Paris, i 854 »
t. iv, p. 37-40.
70 M. H. Martin écrit yeipo^aXlal pu Pourtant une note de lui, reproduite par feu
M. Vincent (Chirob. 1866) p. 29, observe que flaXXMpa vient de fidXXa), jeter, et peut-
être même de , sauter. J'adopterais plus volontiers cette seconde explication,
qui rappelle le retractu tela vegetantem deTertullien (voir plus haut, note 3 i), le jet par
ruade ou à reculons, caractéristique des 'BaXhnova , auxquels appartiennent la yeipoS aA-
Xl&lpa et son ancêtre le scorpion. Dans la même note, M. Martin parait tenir à voir dans
le xa fiâpiov un appareil de balistique. Je reviendrai, à l'occasion des xapSéel pta , sur les
autres parties de cette note.
71 Dans une note en renvoi : «Depuis la rédaction de ce passage de mon Mémoire,
« ajoute le savant professeur, M. Vincent m'a communiqué une interprétation assez plau-
tome xxvx, 2 4 partie. 3o
LA
CHIROBALI3TK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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LA
GHIHOBALISTE
D’HKRON
D’ALEX \NDRIE.
234 NOTICES
«sible de Mçister, d'après laquelle le mot xafiÇéel pia, étant dérivé de xâfnrfeiv, les
• xap.€è</ 1 pia, ainsi nommés a.curvatura sua, seraient analogues aux yakxàrtovot décrits
«par Philon de Byzance, p. 67-73 de Thévenot. En outre, Meister parait vouloir que
« les xap.€é</]pia fassent partie de la /etpo^aXXial pa. K apàptov signifie voâle ; mais V auteur
« décrit sous ce nom une petite machine . »
7 * MM. T. H. Martin et Vincent (Chir. p. 10) attachent une grande importance à ce
manuscrit (olim 1 10, nunc i 4 o) de Vienne, importance bien amoindrie par celle du ms.
(ix° siècle) de Mynas (cod. Par. supp. grœc. 607) et du manuscrit de Vienne (olim 1 13 ,
nunc 120) copié sur un texte de même origine et non moins ancien que celui de Mynas,
mais assez différent. En 1 863 , avant que Y Empereur eût fait don du manuscrit de Mynas
à la Bibliothèque impériale, j'avais fait venir de Vienne une copie du manuscrit 110,
dont les variantes et les figures m’ont été très-utiles.
73 Baldi n’a point hasardé un pareil titre (voir plus haut, notes 36 , 37 et 4 o). Au
surplus, voici sa déclaration textuelle, p- 71 (73) 72 (73) : «Cetera vero commentariola ,
«in quibus yeipoSaXkiol pas xarouTxeorfv xad ovfJLfJLerpiav , hoc est manubalUslrw commen-
« sum et constructionem docet, item ilia in quibus de cambestriis et camaricis, ut dictum
est, agit, (T^ebidapiTO. polius quam justa volumina esse appellanda arbitramur. «
74 Voir mon opuscule intitulé A M. Vincent, en réponse à sa critique de V opuscule inti-
tulé la Chirobaliste , etc. Paris, i 863 , grand in-8°, p. 5 , note 1. Il s’agissait de la ira- *
duction des termes techniques de là Bélopée, que M» Vincent rendait à l’instar du traduc-
teur latin des Math. vet. (voir plus haut, p. 1 3 , n° 45 ) : « Ainsi , Monsieur, écrivais-je en 1860
«à M. Vincent, j’ai proposé en marge du verso (fol. 8) les expressions suivantes : Pa-
*rastates, montants latéraux. Stat éveille l’idée d’une chose qui se tient debout, d’un mon -
« tant; asfapà, de côté, latéral. Antistates, montants de face , pour le spectateur placé dans le
«plan du tir. Mésostates, montants intermédiaires, variante d’ antistates. Péritrète, couronne,
«celui du haut. Antereides, contre-Jiches , etc . » Je complétais ma communication en si-
gnalant l’étroite parenté existant, dans les diverses langues, entre la plupart des termes
qui désignent des objets de fabrication usuelle. L 'analogie figurative préside à leur for-
mation. Il n’est pas rare qu’une image unique ait servi à fixer le nom d’un même objet,
dans les divers idiomes. Cela tient-il aux affinités mystérieuses du langage avec la pensée?
Ou bien plutôt, les arts industriels s’étant de très-bonne heure propagés à travers les
peuples, à raison des besoins généraux qu’ils venaient satisfaire, ne faudrait-il point
admettre que la nomenclature, créée par un peuple à l’usage d’un art de son invention,
ait été simplement empruntée et traduite ultérieurement par les étrangers, cessionnaires
du nouvel art ? Il en arrive ainsi chaque jour, sous nos yeux, pour des inventions fran-
çaises, dont les étrangers traduisent ensuite les noms, d’après les mêmes analogies.
75 Voir Math. vet. p. 77-78; Philon de Byzance décrit sans figure l’engin d’essai
de Ctesibius, en des termes qui prouvent que l’expérience ria pas réussi. J’en avais fait la
remarque dans Y appendice (p. 36 - 38 ) de ma première édition (1862). La traduction alle-
mande de Philon de Byzance, par MM. Kôclily et Rüstow (op. cit. p. 3 12-3 17, voir
note 68 plus haut) est inexacte en plusieurs endroits de la description de Yàspàrovov
Ôpyavov de Ctesibius.
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DES MANUSCRITS.
235
79 Voir op. cit., note 3 .
77 J’ai déjà reconnu à M. Vincent (p. 33 de ma première édition) le mérite de la
priorité de cette conjecture.
78 Ce passage sera commenté plus loin.
79 Voir Exam. de V écrit, intit. la Chirob. (Paris, 1862, petit in-8°) p. 22, note. Cet
opuscule est de M. Vincent.
89 La Chirob. Restitut. et traduct. par A. J. H. Vincent, etc. (Paris, 1866, petit in-8°). *
81 Op. cit. p. 10-10: «Ici (fig. manuscrit i 4 o Vienne, 110 Lambecius) plus de doute ,
« s’écrie M. Vincent, sur le véritable caractère et la nature essentielle des conoides. Les calques
«cités, que je reproduis dans ma première planche, en représentent clairement la char-
« pente comme formée de feuilles métalliques repliées en manière de cônes tronqués, suivant
■ l’axe desquelles se meuvent des broches signalées dans le texte, broches terminées d’un
« côté par des crochets destinés évidemment à retenir la corde archère , et de l’autre par
«des anneaux qui, embrassant les conoïdes, peuvent glisser à frottement sur leur surface
« extérieure en les comprimant plus ou moins. Dès lors il devient évident que les bourses
« de cuir, représentées dans les manuscrits et dans l’édition de Paris , ne jouaient qu’un
« rôle secondaire, celui de garnir d’un coussin flexible et élastique la partie des conoides
«qu’elles enveloppaient, etc.» M. Vincent oublie de dire que la fonction des conoïdes,
comme battants, a été découverte et expliquée par son collaborateur. Ce point est fon-
damental. Selon moi, dès l’origine, les crochets appelaient la corde archère, et les talons
des conoïdes s’adaptaient aux gorges des xap 6 é& 7 pia. Ceux-ci, a priori, paraissaient donc
être des ressorts, d’une forme particulière. Toute la solution dépendait du rôle des co-
noïdes. Aussi bien M. Vincent passà huit mois ( avril -nov. 1861) à les considérer comme
des réservoirs d f air comprimé, avant d’aborder le reste du mécanisme.
82 Philon (Mathematici veleres, p. 72) reproche au système névrotone de s’user rapi-
dement par l’effet de la torsion. L’humidité lui est aussi fatale. Eutrope (Epit. bell. gall.
Paris, Marnef, i 564 ) p- 55 , cité par M. Massiat (voir Vinc. Chirob. p. 43 ) dans un Mém.
sur la première et la septième campagne de César, confirme le fait : « Quod oppidum
« (Genabum) diu oppugnatum, tandem. . . pluvio die, cum hostilium machinarum amenta
« nervique languerent. . . . captum atque deletum est. »
# 83 Olymp. IX, v. io 3 , io 4 : « Il est prudent de taire des efforts que le ciel n’aide pas. »
(Trad. Boissonade, éd. E. Egger; Paris, 1867, i n - 3 a) P- 69.
84 Voir plus haut , note 66.
88 Voir op. cit. (plus haut, note 68) pl. V, fig. 3 à 6.
86 P. 123 à i 34 .
87 Avril 1868, p. 253 .
88 Voir Poliorc. p. 127, 1 . 1 : SoxtvXûjpE] ta quasi ex codd. Par. (P 4 P 8 P 9 ) dédit Vin-
cent. Dederat Baldus. e hahent (F, P t P a P 3 P 6 P 7 ). Ex Th. dederam. || Ibid. p. 129,
1 . 10 : Â xal S] Aç'y ex Baldo et codd. Par. (P 4 P 6 P 7 P 9 ) correxi. || Ibid. p. i 3 i, 1 . 12 :
8 axr bXovç T]. Ponunt omnes; àatxTÔA ovc I ex (ropperploL organi correxi. Quin philologice
ex confusione uncialium T et I conjici potest. || Ibid. p. i 3 i, 1 . 12 : baxr tiXov* BC]. Po-
nunt omnes, bixr vAov ëva restitui ex aopperpla organi. Philologice in cod. par. P 4 ( 2438 )
3 o .
LA
CHinOBALISTK
d’heroa
D’ALEXANDRIE.
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f.A
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
236 NOTICES
îaxr vXovç BC pro bixrvXov évct scripsit librarius ex repetitione verborum quœ preceden-
tem r où foannjylov descriptionem concludunt. || Ibid. p. i 32, 1. 6 : baxr ’ jXcûv T], Ponunt
plerique; baxriXwv ir ex aopperpla res ti lui. Philologice exconfusione uncialium T et T'
(pro ir) conjiciendum ; ÙâxrvXov A habet cod. Myn. Quin, altima kora, ibid. p. i33, 1. 2 :
baxTvXuv IA in baxr. TA vertenduni philologice uti ex figura conjeci. (Cf. S V , î, Chirob .,
p. i46 du présent ouvrage.)
89 M. Wescher préfère les manuscrits de Paris (Mynas) et 120 de Vienne, issus du
commerce libre, à ceux de Paris et du Vatican, provenant de la recension officielle by-
zantine. Les deux premiers , dit-il , sont plus anciens. Pourtant certaines dimensions de
la XstpoSaWfal p* ne se lisent bien que dans les autres. Les figures des manuscrits de la
série byzantine sont beaucoup plus voisines de la réalité que celles des manuscrits préférés
par M. Wescher. Les musées et arsenaux grecs contemporains devaient posséder encore
des modèles des engins de guerre de l'antiquité. On a vu plus haut que Constantin Por-
phyrogénète, parlant des Chirobalistes de Constantin I", les désigne par un néologisme,
XeipoGoXlel peu. C'était une sorte d'artillerie de campagne. La Chirobaliste d'Héron fut
sans doute jugée digne de figurer à côté des BeÀoiroiifcà. La forme antique de son nom
fut respectée. XetpoÇaXXfol pa n'est pas plus un néologisme que hM pa , &&kt7 pa , et autres
termes employés par Héron d'Alexandrie. Ce sont simplement des termes techniques. En
rééditant la Chirobaliste , les savants byzantins du x* siècle firent un effort évident pour
rectifier les figures barbares des manuscrits plus anciens, tels que celui de Mynas, de
manière à rendre l'opuscule d'Héron plus intelligible. Si l'on y joint des dimensions plus
correctes, on comprendra que les manuscrits dits secondaires de Paris, dont M. Wescher
n'a donné aucune variante, ne m’ont pas été moins utiles que les textes de Mynas et du
manuscrit î 20 de Vienne.
90 Le tableau n'en contient que quatorze; mais au manuscrit V du Vatican sont an-
nexées implicitement les données de deux autres manuscrits V, (2 1 9) et V, (220) , recueillies
par M. Wescher à la bibliothèque vaticane. Des seize manuscrits connus, onze appartien-
nent à la Bibliothèque nationale de Paris, deux à celle de Vienne et trois à celle du Vatican.
91 Op. cit. Introd. p. 6.
91 En effet, d'après le tableau donné plus haut, on a variantes inéd. = (2o3o leçons
+ 965 incorrections) = 2995, soit 2 sur 3.
93 Par suite de lacunes échappées à Baldi et à Thévenot, les 322 passages du com
inentaire définitif correspondent à 3 1 4 passages seulement dans Baldi, et à 32 1 dans
Thévenot et dans ma première édition. Ainsi, au S 4 (n° 58 du commentaire) une lacune
de vingt-huit mots supprime dans Baldi sept passages annotés de notre texte actuel. De
même, au n° 77 suivant, une lacune de quatre mots supprime encore un passage: (322
— 8) 3 i 4 - D’un autre côté, la lacune du n° 77 précité se retrouve dans Thévenot et
dans ma première édition : 322 — 1 = 321.
94 Baldi: 3 i 4 — 186 = 128 passages.
95 Parmi les leçons heureuses dues à Baldi, je signale les suivantes : S i #r , n° i 5 : [ 3 ax-
tMovs] restitution imprimée à la marge de l'édition princeps. M. Vincent l'adopte sans en
indiquer l’origine; et M. Wescher loue M. Vincent de cette restitution, en ajoutant les
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DES MANUSCRITS. 237
crochets ci-dessus au mot baxr vkovs. — $ a, n 0 ' 7, 33 et 5i : A iyvjXov. Sept manuscrits
donnent blyetXov . — Id. n°*39 et 5a : xotvovpe v. Plusieurs manuscrits donnent xvvovpev.
96 Les mots maintenus avec raison par Thévenot sont les suivants : S a : 1 , NtJv au
lieu de Afc (Baldi). fl S 3 : 9 , xàpisleaSat^ au lieu de xâpisler ai (Baldi). — Ibid. a3 ,)(aXx°T
xavpot, au lieu de xaÀxov^oi (Baldi). fl S 4 *• 5o, btaTsijyiov, omis par Baldi. — Ibid. 5a,
éxpv, omis par Baldi. — Ibid. 5a, rà omis par Baldi. || Enfin le mot judicieusement évité
par Thévenot est (S 4i 61 ) t®, rétabli depuis par M. Wescher, qui lit râre alvXàpta, au
lieu de rà A aflvXâpta, donnés par les manuscrits de Médicis, du Vatican, i4o de Vienne
et par la plupart des manuscrits secondaires de Paris (Pj P, P a P 6 P 7 P 8 P 9 ).
91 Voir les passages suivants de mon commentaire: (a) S i ,r : 57; S a : 37, 57. — S 3 :
34. — S 4 *. 37. — S 5 : 3, a6. || (b) 5 i er : 4a. — S a : îa, i3, 19, 65, 67; — S 3: aa.
— S 4 : 33. fl (g) S a : 73, rà rsnrâptov (voir plus haut, XII g).
98 Voir mon comment, paléogr. : (a) S i ,r : 6a. — Sara, ai, 38, 56; S 3 : 1. — $ 4 :
4,21, 76. || (b) S i ,r : ai, a8, 3i. — S a: 3a, 46. — S 3: 38, 4i, 45. — S 4 : 3, 4, 7,
9, 38, 70. || (c) S i ,r : 18. — S 3: 4. || (d) S 3: a4— S 4: 19. fl (g) S a # : 1, brj.
99 S r r : 4a , tihrle] às re Baldi Th. — 57, àpprjv] àpfiev Baldi Th. || S 2 : 1 2 , RAM] xXpp
Baldi , xXpvp Th. — 1 3, NS] pi Baldi , pvÇ Th. — 19, TA] oieb Baldi , eb Th. — 37, rsa paX-
XrjXoypâfipg)] rsap. . .pptûs Baldi, rsap. . .ypàpoe Th. — 57, rà II (rèi>. . .)] ràvrs(ràv. .)
Baldi Th. — 65 , rà NS] rdv £, Baldi Th. — 67 [AB] TA] yb Baldi Th. j| S 3 : aa, rà 2,
T, T, <I>, X, Y, Q, ,A] r&v v@)(ypù). a Baldi, rà al. v(p%. a Th. — 34, baxrbXov] bax -
t iiXtov Baldi Th. || S 4 : 37, èxàalov] éxaalos Baldi Th. || S 5 : 3, èxârepov] êrepov Baldi,
é/ov ra rà pèv Th. — 36 , t4s] rà Baldi et Th.
100 S i er , 43 : Ox au lieu de xQ || S 2 , 10 : 6rf, au lieu de Z0 || S 3 : 10, oïot elat , au lieu
de oîoi elat; — i5, baxrbXov èvàs, au lieu de bâxrvXov éva; — 32, ïaov rûv , au lieu de
taov tûj r&v. || S 4 : 35, yb (?) au lieu de âS* = éva réraproV.
101 S i* r : i5, paxTéXovj] donné par Baldi (marge); 17, AÔ, donné par moi en 1862;
eah Baldi et Tli. (| S a : 48, IA, cote très-importante due à Baldi.
108 Voir mon comment, paléogr. (a)Si* r : 48. — S a : 3i, 36, 63. — S 3: 10, i5, 3o;
S4:i, 3a, 34,4 i, 68.— S5:ia. fl (b) S 1" : 43, S 3, 3 7 . || (c) S 4 : 35, 77. || (d) Si": 47;
S 3 : 42 ; S 4 : 77- || (/) S i ,r : 11, itérée (supprimé).
,os Voici ces corrections définitives : S i ,r : 5o, HB{H]] rdv jS Baldi, rjfi Th. ( vjS marge), ÿ/3
Prou (1" édition), BH Vincent, HB Wescher. || S 3 : 6, rsXeïov]. Tous éditeurs antérieurs
rsXeloa; 32, îaov r& r&v] taovr&v , tous éd. ant. — 43, çç[çç]] çç Baldi Th. et Prou (i M
édit.); ç, ç\ ç\ ç Vincent; çççç Wescher. — 48, I]. Tous les manuscrits et éditeurs
donnent T, y ou y'. || S 4 : 58, I] rpets (de 7 ou T) Baldi Th. Dans ma première édition
je proposais ir ou ty ou rptaxa(bexa y y Vincent, T Wescher. — 59, àaxrvAov]. Tous éd.
ant. : baxrdXovs. || 5g bis, éva] bdo tfptav Baldi, ^'ç rt Th . , @'ç n Prou (inédit.), |3L Vincent,
BC Wescher. — 73 rà 5]. Touséd. ant. : rà çç. — 76, ir] 5 Baldi et Th., ib Prou(i r * édit.),
â Vincent, T Wescher. La discussion des trois corrections numérales du S 4 est établie
dans la synthèse (4* partie de la présente édition). — Voir en outre plus haut, note 88, la
correction numérale TA substituée à IA.
104 Introd. p. 6-7.
LA
CHIROBAL1STE
D’HERO\
D’ALEXANDRIE.
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LA
CH1R0BALISTE
D’HERON
D’ALEX ANDR ÎE.
238 NOTICES
105 De Arch. lib. X, ch. xv-xvn (Schneider, t. I, p. 290-295).
108 Le terme vevpârovov, malgré sa forme correcte, n'appartient pas aux textes de la
Poliorcétique. Thévenot l'a adopté (Math, vet . p. 127) d'après la variante vevpérovov du
manuscrit 2435 de Paris. Les manuscrits de Médicis et du Vatican donnent, en un seul
mot, vevpétrovov. La leçon véritable, éditée par M. Wescher, est fournie par le manuscrit
de Mynas : ÈxaXovv hè rà fièv avvéypvrct roùç âyx&vas vsvpa, rôvov. La séparation vevpa,
rôvov répond seule au sens. Néanmoins , dans une théorie générale de l'artillerie antique,
le terme vevpârovov s’oppose très-naturellement au terme ^oAxér ovov.
107 Voir ci-après (n°* 281 à 3o2) le parallèle entre les K apSét/lpia et les Anisocycli.
108 Voir, plus haut, n° 9.
189 Chirob. (1866), p. 7.
, ll ° La remarque est de M. H. Martin (de Rennes). Voir Chirob, (Vinc. 1866) , p. 29-30.
U1 , Voir BsXo7r. (Poliorcét. Wescher), p. 77-78.
112 Id. ibid. p. 119 note , donne la liste des géomètres grecs qui ont traité de la duplica-
tion du cube, problème fondamental de l'échelle de proportion des engins balistiques.
113 Poliorcét. p. 119 : « Apud Pappum laudantur Heronis VLaranraXrixâ . . . sed ple-
«nior atque mirabilior nota extat in cod. 120 (Vindob.) ubi hæc ad calcem leguntur :
« TéXotf tùjv kp%ifxtjhovç B eXoTTOÛxùJv r tbv èÇrjywdévrûûv rsapà. Ûpowos Kt ï}<rt€lov. »
114 Math. vet. p. 246, 1 . 26 et suiv.
118 Voir ci-après Troisième partie, S 4 , note i 4 du Comment paléogr. Voir également
Wescher, op. cit. p. i 3 o, ligne avant-dernière.
116 Voir ci -après Troisième partie, S 2, note 71 du Comment, paléogr. et Wescher,
op. cit. p. 1 27, ligne dernière. Voir aussi S 1, note i 5 du Comment, paléogr. et Wescher,
op. cit. p. 123 , 1 . 5 .
117 Voir Math. vet. p. 1 45-242-
118 Voir Math. vet. p. 243 - 274 -
118 Olymp. VII, 53 : « Des chefs-d’œuvre qu’on dirait vivre et se mouvoir. »
110 M. G. Boissonade a remarqué, avant M. Ferdinand Delaunay, que les pouces des
deux mains qui tiennent les ressorts étaient peut-être mobiles, de manière à simuler un
effort de compression effective. Xetpo^aXXl&l pa signifierait alors , non-seulement un engin
muni ou orné de mains, mais une arme lançant son projectile par un jeu de mains. Cette
conjecture me paraît plausible Elle expliquerait d’ailleurs la position de certains points
symétriques et distants entré eux de 23 ~ doigts (1 pied +7 { doigts), du $ 4 du texte,
lesquels seraient les pivots d’articulation des pouces mobiles. Je suis heureux de signa-
ler ici l’observatiôn de mon savant ami. La muse hellénique devait bien cette inspira-
tion au fils d’un de ses plus délicats interprètes.
1,1 Olymp. VII, 5 o :
Avrà èé aÇtaiv antaae ré%votv
U Saav èvi^floviav rXavxcoms épiai oisàvots j^epai xparetv.
(Voir traduction Boissonade, citée plus haut note 83 .)
Errata. — Au n° i 32 (p. 44 ) : au lieu de 54 , lire 69; au lieu de 7, lire 8; au lieu de
204 , lire 43 1. (Voir tableau, p. 226.)
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DES MANUSCRITS.
239
DEUXIÈME PARTIE.
122 Voir Math. vet. p. 5 i, et Kôchly - Rüstow , p. 244 •' ToCto bè avvéGatve. .. btà rà
ÇtXobàÇoov xai <piX<ysêyyoov ènsiXrfâdai fiouriXéwv.
183 Amm. Marc. Rer. gest. XXIII, 4 : «Hi (axes) in modum serratoriæ macliinæ con-
nectuntur. »
1.4 Hist. nat. VII, lvj.
1.5 Paralip. II, c. xxvi, v. i 5 . La Vulgate rend prjyavàs peprjya vevpévas Xoyurlov
par machinas fabrefactas excogitantis. — Aoyurlifs signifie calculateur, et parfois inventeur.
Dureau de la Malle ( Poliorcét . des anc. t. II) croit que les engins d’Ozias n’étaient pas de
création récente. Le degré de science que suppose le texte pYjyavàs peprj^avevfiévas Ào-
yi&lov prouve que ces engins furent, sinon inventés, du moins construits avec art par
un ingénieur. Aoyurlijs admet volontiers cette signification.
m Ezéchiel, iv, 2, et xxn, 22. Les deux passages emploient le mot fieXoaléursiç,
que la Vulgate rend par arietes, béliers. Mais, dans les Macchab. I, vi, v. 20 et v. 5 i,
la Vulgate traduit fieXo&lâaets par balistas. beXàtrlauris signifie proprement fendrait où
sont installées des machines de jet, une batterie : « BeXoaléujeis olxelaç rots ènnlBeadai
fxéXXovai xoLTavéXTaç* (Diod. xx, 85 ). Voir également Phil. Byz. (Math. vet. p. 82 et
97) et Polyb. IX, xli. Athénée le mécanicien (Wescher, p- 22) emploie fieXoalavia
dans le même sens : É^ei bè xai fiévrjv aléyrjv èni t&v dbXwv àvanavopévrjv, Ôneos 4
fieXo&l ourla èn* admis ety. Le sens donné à fieXàtrlourts par la Vulgate dans les Macch.
permettrait d’y voir l’origine du latin bdlista, terme classique qu’on retrouve dans Plaute,
Cicéron, César, Tite-Live, Sénèque, Tacite, etc (voir Just. Lips. Poliorcét. III, dial. 2
et 3 ). Le grec fiaXXi&lpa n’est pas davantage un néologisme (voir, plus haut, notes 70
et 89). C’est füokl&lpa qui date du vi c siècle (voir Maurit. Tact.). Les deux langues ont
pu d’ailleurs demeurer fidèles chàcune à son génie propre.
117 Qprfv. II, v. 8 : ÈÇérsive pérpov, xai oix xrX. Il reste à savoir si Juniculum, qui
traduit pérpov dans la Vulgate, répond au terme hébraïque que les Septante ont rendu
par pÀrpov. Si oui, s’agirait-il pourtant d’engins névrolones? Èxrelvsiv pérpov, tendere Ju-
niculum, serait plutôt une métaphore : «// a pris toutes ses mesures, il a travaillé sans
« relâche à l’anéantissement de la ville. » Videant magistri. #
128 Diod. Sic. XIV, xlii,*i : Kai yàp rà xorraneXr ixbv evpéârj xaxà rovrov rùv xatpàv
èv Jïvpaxovalais , dos âv r&v xparl&lcov re^ylrccv nravraydOev eis êva t&ïïov <rvv rjypévoov.
MM. Kôchly et Rûstow ( op . cit p. 189) suivent l’opinion de Diodore, sans dire un mot
du passage des Livres saints.
188 Var. Hist. VI, xn : Ô bè xaranéXr rjs eüptjpa 9 fv avrov A lowalov.
130 Plut. Apophth. Ce cri d’un brave a son analogue dans un de nos vieux poèmes du
moyen âge, Girars de Viane, analysé par le savant M. Léon Gautier, dans son bel ou-
vrage sur nos épopées nationales (voir ms. i 448 , Paris).
Cent fois maudit soit le premier archer !
11 était lâche , il n'osait approcher.
LA
QUI ROBALISTE
D’HÉnOX
D’AI.RXAXDRIE.
/
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240
NOTICES
LA
CHIItOBALISTK
D’HÉJION
D’ALEXANDRIE.
131 Plut. Alex . LXX, III.
IM Arr. Anab. IV, iv, 4 -
133 Athen. Dipnosoph. XII , liv (Schtveigh).
134 Id . ibid. V, XLIII.
135 170 avant J. C., mission de Popilius Lænas, sous Ptolémée IV Philométor.
136 Suidas, mot M âyaipa. Montesquieu (Grand, et Déc. des Romains, ch. 11) attribue ce
passage à Polybe : T>)v pèv xaramcevijv per éXa&ov [oi Pupatoi ] , aMfv Sé rifv yjpydlà-
rrjra rov atbripov xal rifv éXkrjv èirtpeXelav oMapcos bvvavrai pipetcrdou. Philon de Byz.
(Math. vet. p. 71) dit expressément : ÛÇdrj yàp i) r&v rapoeiprjpévoyv Xenfocov (rubans
d’airain élastiques de Ctésibius) èpyaala btà r&v KeXrix&v xal \<raàv<av xaXovpéveov pa-
Xjuptiv. De nos jours, les aciers de Tolède sont encore renommés pour leur merveil-
leuse souplesse.
137 Voir Math. vet. pr. io 5 à 1 i 4 , et Poliorcét. (Wescher), p. 4 i à 68.
133 Dans un savant travail consacré à Héron d’Alexandrie (Mém. de V Acad, des insc.
i 854 , p. a 3 ). M. H. Martin (de Rennes) a démontré que le célèbre élève de Ctésibius
florissait vers l’an 70 avant J. C.
139 Philon de Byzance fut contemporain de Ctésibius, dont il continua les travaux
(Math. vet. p. 73; — Kôchly et Rüstow, p. 3 oo). Héron (Math. vet. p. a 63 ) cite de
Philon de Byzance un traité des Automates, dont il se déclare le continuateur. Vitruve
(lib. VII, præfatio) nomme Philon de Byzance, à la suite de Ctésibius, parmi les au-
teurs d’ouvrages sur la balistique. D’après Athénée (Dipnosoph. IV), Ctésibius vivait sous
Ptolémée Evergète II, septième roi d’Egypte (1 46 à 1 47 av. J. C.). Fabricius croit
Ctésibius contemporain de Ptolémée Philadelplie. Schweighæüser (ap. Ath. I. c. p. 637)
et M. H. Martin (de Rennes) ont réfuté cette opinion (Mém. cit.). Kôchly et Rüstow
placent Philon de Byzance sous le premier Ptolémée (3a3-285), à propos du passage
relatif aux rois « amis de la gloire et amis des arts , » cité au chapitre précédent. Rien ne
prouve que Philon décerne cet éloge aux souverains d’Egypte ses contemporains.
140 Math. vet. p. 1 à 48 . Wescher (op. cit.) p. 137 à 193.
141 Ch. x, xi et xii (Schneider); vulgo i 5 , 16 et 17, 18.
,4î Voir plus haut, note 1 13 .
143 Tà rs epl rijç irapa%las, la paix de l'âme, terme employé ici, avec beaucoup de
finesse, par Héron d’Alexandrie, dans le sens de la paix politique. Kôchly traduit par
Seelenruhe, paix des âmes.
144 c’est la science proprement dite; témoin Pindare ( 01 . VII, v. 98-99) :
AaiyTi Sè xal erofita
Melfav i SoXos reXédet.
145 Ceci est encore une allusion aux philosophes stoïciens, qui font consister le
bonheur dans la paix avec soi-même. Tels sont Aristote, Epictète, Sénèque, Plutarque. Le
Nil admirari d’Horace résume la doctrine.
146 É'irai’é&oiff] Êir avàbovs. W. èÇàbovç Th. èÇàboiç, Kôch.-Rüst.
147 .KütoI re xarà avveibrjaiv âr âpayoi btapévovai (btapévùxri , Th. Kôch.) mot à mot :
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DES MANUSCRITS. 241
*
« Et Ton demeure à bon escient imperturbable. » Kôchly traduit : « Und selbst in diesem
Bewutztsein seine Seelenrube behauptet. •
148 On trouvera plus loin la distinction technique à faire entre les deux systèmes.
M. de Reffye l*a seulement entrevue ( Monit. 6 nov. 1867). Je Fai déduite du texte même
d’Héron. Le 'tssaXbnovov de la Bélopée n’a jamais été expliqué comme je le présenté au-
jourd’hui. M. de Reffye a exécuté pour le Musée d’ Artillerie et pour celui de Saint-Ger-
main, des modèles euthytone et palintone, dont les battants sont tournés par dehors. Le
seul qu’il ait muni de Iras convergents, caractère distinctif du 'efoA/vt ovov, figure, à titre
de variante seulement, au Musée d* Artillerie.
149 Le KaronréA-n;* ou KututtAXt rjs grec est le nom générique des machines de jet.
Ù&jSeXrjsi XidoGôXos ou nreTpo^ôXos , indiquent l’engin spécial lançant des traits ou des
pierres. On a vu plus haut (note 128) le terme rà xarcnrekTixôv, désignant dans Diodore
l’Artillerie. Certains auteurs disent également àpenjpta Ôpyava ( machines de jet). D’or-
dinaire xaravéXTrjç est une arme lançant des Jlèches. Les pierriers sont le plus souvent
'OaklvT ova , avec ou sans le mot Ôpyavu. Le Xxopirios est une catapulte ôÇvÇeXrfs , ou
simplement un ôÇvGeXijç (s. e. xaranréXTys) ou encore àÇvGeXés (s. e. Ôpyavov). Les
Grecs avaient un troisième système, à moteur névrotone mais à bras unique, ou povdy-
xgov, qui fonctionnait dans le plan même du tir. Ce battant se terminait par une fronde
armée d’une pierre, que l’engin lançait à l’instar du frondeur, à tour de bras. Ce type
appartenait à la classe eidvrovov. Les Romains modifièrent la nomenclature grecque
primitive. Les ô&jÇeXetç deviennent pour eux des scorpions, et les rsaXhnova ou A tOoSà-
Xoi prennent le nom de balistes. Le povâyxoov devient la catapulte, que Vitruve confond
pourtant avec le scorpion; de même que axopirlos et xaronréXTYfs désignent souvent en grec
un seul et même engin, du genre evObrovov. Plus tard, le exopirlos devint uraXlvrovos ,
sans cesser d’être ô&ÇeXijs; enfin il prit le nom de yeipo^aXXlal pot, manubalista. Athénée
(Th. p. 3 , W. p. 8) cite un engin d’Agésistrate qui, 'tsaXlvrovos &v, dit le texte, en-
voyait à quatre stades (740 mètres) un trait de quatre coudées (1 m , 85 ). La Xeipo€aX-
Xiaflpa est un type mixte : le corps de larme est evdbrovov, l’engin étant ôÇvGeX és; son
mécanisme est 'csa.Xivrovov , plus puissant et moins encombrant que celui de Y eiObrovov,
comme il convient à une arme portative. La manubaliste, variété de la baliste, est évi-
demment nsaXlvrovos. A l’époque où elle se substitue au scorpion euthytone, définitive-
ment délaissé par l’artillerie romaine, le nom de scorpion est cependant maintenu au
vocabulaire , et devient celui du pierrier povâyxcôv, de la catapulta ou pierrier-jronde de
César. Un peu plus tard cette machine reçoit le nom définitif d 'onagre.* La baliste est le
seul engin dont le nom, chez les Romains, soit demeuré invariable. Ça description dans
Vitruve est conforme à celle du 'taaXlvrovov d’Héron et de Philon. Selon ces trois au-
teurs , la baliste était un pierrier . Parfois , dans César, elle lance dé grosses flèches. Depuis,
elle cesse complètement de jeter des pierres. Peut-être la confond-on alors avec la ma-
nubaliste, comme les Grecs disent fioXldlpcL pour yeipo&oXlol pa. Palintone par essence , la
baliste lançait probablement à volonté , comme le remarque Héron , des pierres ou des jlèches.
140 M. Wescher écrit : « ôi&lovç ff. . .xal avvap(p 6 repa , » lacune indiquée, paraît-il,
mais sans justification plausible, dans le ms. de Mynas.
tome xxvi, 2 e partie. 3i
LA
CHinOBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE-
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I.A
CHIR0BALI9TE
D'HEROS
D’ALEXANDRIE.
242 NOTICES
•
151 Thévenot rend (TxkrjpàrrjrcLs par asperitates !
1H La figure des Math. vet. est assez correcte, mais la forme de la monture n’est point
celle d’une planchette, comme l’a cru également W. Newton ( Stratic . Vitruve, p. i84,
pl. XVIII, fig. i et 3). Rien n’indique non plus, dans Héron, une forme analogue pour
le refouloir ( xarayaryls) , celui de la chirobaliste est un simple croissant ((TeXrjvoeàèç
tTypipz) , ajusté à tenon et mortaise avec la queue de la monture. La courbure donnée par
Thévenot et W. Newton à l’autre extrémité de la monture n’est pas davantage justifiée :
«Catagogis extremum E arcui propius in rotundam lineam erat conformation. § (W. New. )
163 M. Dufour (op. cit. p. 3o) la définit coulisse à queue d’aigle (?).
154 BïjÀvs, rainure (pièce femelle) ; languette (pièce mâle). Kôch. Rüst. traduisent
âpprjv. par feder , plume , qui a sans doute en allemand l’acception du mot languette.
Vitruve appelle bucculœ (lèvres) les bords de la rainure. Philon (T. 53, KR. a5a) les
appelle 'cslepbyia, ailettes. Double rapprochement curieux entre feder et / sf1epyytnL y d’une
part, entre languette et bucculœ, de l’autre. Dans toutes les langues, Y analogie avec les
formes vivantes préside évidemment à la nomenclature technique.
155 Kavwv, terme ayant en grec le même sens vague que pièce en français.
156 A (fflXov (hi^eiXov Th. et KR). Baldi, ayant M. Wescher, avait adopté IlyrjXov,
pour le motif suivant (Math. vet. p. 33a) : « bl^rjXa dicebantur animalia divisas seu bifi-
«das bisulcasve ungulas habentia, ut boves, capræ, cervi et cetera ejusmodi. » Dans la
Xcipo§aAX/o*7pa, Baldi écrit également K/ijXov, honneur rapporté exclusivement aux
mss. par M. Wescher.
117 Katfdtorep tûw KaXovpétwv (rxevbvXiwv. Baldi (Math. vet. p. 33a) rapproche ce der-
nier mot de <TKavlbvss, axoXài res, xàpams, donnés par Hésychius. L’outil en question
ressemblerait plutôt à la tête du marteau de menuisier , qui est fendue pour saisir par la
tête les pointes ou clous à arracher du bois.
151 Le dessin de la batterie, dans Thévenot, est fort incorrect. Ses successeurs font
mieux restitué.
169 Silberschlag (Mém. de Y Acad, de Berlin, 1760, p. 378-43 a y, dans sa Dissertation
sur les principales machines de guerre des anciens, dit que crvpiyZ désignait probablement
tout le tronc de la machine. M. Dufour (op. cit. p. 3o) traduit trbpiyÇ par crosse (?). Le
terme exact est monture.
169 M. Dufour (op. cit. p. 3o) traduit btâxrlpot par plateau, et la languette du tiroir par tenon.
191 II cavo délia saetta, disent les Italiens (Bald. Math. vet. p. 33a). W. Newton (Stra-
tic. t. IV, p. i84) appelle cette pièce èirtroÇte (?)
,M Dufour (p. 3i) traduit yeXdnXov par chelon, qui désigne, selon lui, la détente ou
la noix de détente. XeXehviov, tortue, est la forme de la batterie elle-même, vue en plan,
et proéminente à la queue du tiroir , c’est-à-dire la croupe de l’engin. La calasse d’une arme
à feu répond a une analogie du même genre.
103 Kotraycûylç , pièce ramenant en bas [le tiroir]. A raison du tir incliné, la volée de
l’engin était le haut, et Y arrière le bas. K arâyetv signifie donc ramener en arrière. De là
HUTuyoryls traduit par refouloir.
114 El ijÇobXovTO èvTidévat rà ràÇov. Thévenot traduit : « Volentes telum imponere • (!)
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DES MANUSCRITS. 243
J#s kvrjyov tJ}v bidx/Jpav équivaut à pousser en avant le tiroir. Meister (op. cit. p. 34 )
a signalé la précision technique de ces termes de manœuvre, composés avec dvà et xarà ,
et indiquant le mouvement en avant ou en arrière du tiroir, à cause de l’inclinaison du
tir, soit de XeiOàrovov ou du rsdXtvrovov. Les simples archers tiraient souvent, au juger,
en visant l’ennemi au-dessus de la tête. Les plus anciens bas-reliefs d’Egypte et d’Assyrie
en o firent plus d’un exemple. Xénophon (Cyrop. VI, m) parle d’archers tirant par-des-
sus un double rang de combattants. La distinction que l’on a voulu établir entre XeàBà-
rovov et le rsaklvrovov, d’après l’inclinaison plus ou moins sensible du tir, est insoute-
nable. Tous les engins antiques tiraient sous un angle très-relevé. Les termes de la manœuvre
sont identiques pour tous les systèmes. Nous mettrons le fait en complète évidence.
16 * Tô àiùMJÔèv Stxpovrrfs btdxrfpas eis tô pépos. L’importance technique de eis.rà
éÇco pépos n'a jamais été signalée. Koch. Rûst. traduisent (p. 207) : «das nach autzen
« vorgestotzene Ende des Laüfers , » ce qui n’a rien de particulier. D’abord , eis tô éÇco
pépos signifie ici principalement la direction du tir, du point ou se trouve Vennemi. L’exemple
actuel du yw/lpaÇémqs montre l’engin comme une sorte de rempart, dont l’ extérieur
est le côté de Vennemi, le champ du tir. Un peu plus loin (Th. 1 27, KR. 2 10, W. 82) , Hé-
ron dit encore eisrà èxràs pépos, pour définir l’ orientation des bras du rsaXivrovov. Le sens
est évidemment identique : «Les bras, dit Héron, doivent avoir leur battement de bas en
haut (dvâmflojotv) et leur effet balistique dans la région extérieure (rifv filav eis tô èxràs
pépos). » Il est clair, d'après cette indication si précise, que les bras du rsaXivrovov,
installés à la hauteur de la volée, fonctionnent vers V avant de la machine.
Plus loin encore , nous voyons reparaître le caractère distinctif du rsaXivrovov. A pro-
pos de ce système, Héron (Th. i 35 , KR. 224 , W. 100) dit : r&v àyxévcav eis tô èxràs
pépos évanseTsIcoxÔTWv; les bras battant vers V extérieur. Ce point si important revient encore
(Th. i 32 , KR. 226, W. 100-101) quelques lignes après : «11 faut, dit l’auteur, tordre
* les faisceaux de manière à orienter le battement des bras dans le sens que j*ai dit : Ôtkùs oi
« âyxûves tt)i> âvén xlaxsiv éycoat rvfv eiprfpévrjv. • On doit donc tenir compte de l’indica-
tion si précise eis tô èxràs. De son côté, Philon (Th. 68, KR. 288) emploie les termes
èv Tût> èxràs . . . eis rà èvràs, pour expliquer le sens des réactions de chaque moitié du
faisceau tordu sur le talon du buttant. Son témoignage confirme donc celui d’Héron
d’Alexandrie. Enfin Vitruve (Schn. t. 1 , p. 294)1 parlant de la volée de la baliste (rsa-
Xivrovov), dit « Climacidos saperions pars quæ est proxima brachiis, quœ conjuncta est
unensœ, etc. » Or, d’après Héron (Th. i 35 , KR. 224 1 W. 100), la monture (càpcyti
du gastraphète) est de forme modifiée dans le rsaXivrovov, et s’appelle xXtpuxis. Ainsi on
ne peut douter que les battants du rsaXlvrovov ou baliste ne fussent installés en avant de
la cage, leurs pointes convergeant vers la volée de la machine. Jusqu’ici on n’avait vu , dans
eis rà èxràs , que Y extérieur de la cage, c’est-à-dire tout V espace autour du bâti; et l’on
orientait, en conséquence, les bras du rsaXivrovov en saillie latérale au bâti, comme
ceux de XeùBàrovov. C’est là un grave contre-sens.
167 Karffyov ri/v roÇirlv vevpâv. Kbt âyeiv, faire descendre, amener en arrière ; mettre au
bandé la corde archère.
ies kàrâpxrfs if xar ayùsytf, mot à mot : le refoulement étant suffisant.
3 i .
LA
CHIR 0 BAL 1 STE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE-
D itized by LjOoq le
LA
GH1ROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
244 NOTICES
lif T>)v Ùiax/lpav xarayOetaav (voir, plus haut, note 1 65 ).
,7# Hbjxéu ivâyeadat els rà âvw pépos , mouvement inverse de xarâyetv.
171 Ce mécanisme est assez correctement rendu dans Thévenot.
i7 * KctriyopLévrfs obv rijs héalpas (voir note 1 65 ).
173 KaroxA efs, clef agissant de haut en bas. M. Dufour (p. 3 o) l'appelle pied de biche,
nom d’une pièce bien différente dans l’arbalète du moyen âge. Littéralement : déclic.
174 Myjxéu àvâyeaOai r r)v btdx/lpav (voir note 170 ci-dessus).
175 Le yaurl papérqs montre que la première arbalète fut plus compliquée quelle ne
l’est aujourd’hui. Le Journal des Savants (avril 1868, p. 64 ) assure que le terme ycurfpa-
Çérrjs indique qu’on appuyait l'arme sur le ventre pour lancer le trait. La pression du
ventre servait exclusivement à bander l’arme. Quelle précision aurait eue le trait lancé de
la sorte? Nous avons cité ( Introd . hist. vm) les gastraphètes de gros calibre, décrits par
Biton, et dont le bandage s’effectuait à l’aide de moufles et de treuils. De tels engins
n’employaient point la pression du ventre. Pour viser avec l’arme appuyée sur le ventre,
il faudrait que l’œil du tireur arasât le bout du tiroir, et que l’engin fût , dans cette po •
sition, incliné à 45 degrés. La portée serait alors maxima ; mais elle pourrait varier sui-
vant le refoulement plus ou moins grand du tiroir.
174 ft xoLTaycoyi} rvjs roZirfâos (voir note 1 65 ).
177 ÈÇ eàrôvov SbXov.
178 Capitulum dans Vitruve. Perrault et M. Dufour traduisent par chapiteau (?) ; le châssis
forme la cage, Y embrasure des gros calibres; Y arcade ou le portique des petits.
179 Cordons élémentaires, formés de ûls tordus , entrant dans la composition d’un câble
(Aid. mém. des ojffic. d* artillerie , Paris, i 844 » p- 211).
180 Commettage, action de mettre ensemble, en faisceau, les brins composant un cordage.
Ce mot traduit littéralement <rvp&>\tov (Aid. mém. ut supra, p. ai 1). L’art du cordier
forme, dans les deux langues, sa nomenclature de termes presque identiques. Baldi (Tb.
p. 333 ) voit dans le <rvp€ 6 \iov « un outil de pêcheur servant, suivant Hésychius, à tisser
les filets : Svp&Aeû? âXievrtxàv axevàs, reepl 6 rà A/va rjXéxovat. •
181 'LÇrjvàlq) xpobov res rà xûAa, ex Tb. marg. conjiciunt Kôcli. Rûst. La leçon adop-
tée par M. Wescber n’a pas de sens. «Battre les cordons avec un coin, pour les courber
« et les serrer, » est , au contraire , très-acceptable. En frappant doucement avec la pointe du
coin, qui peut être simplement de bois, on obtient sans peine l’effet ci-dessus.
181 La figure de Th. (p. 126) est assez correcte. Le battant y est orienté de droite à
gauche. A la page suivante, au contraire, la figure du second bâti névrotone, donnée par
Héron , a son battant orienté de gauche à droite . Les deux figures sont conformes à celles
des mss. Ce n’est point par hasard que les deux battants convergent ainsi l'un vers l'autre.
J’y trouve un indice frappant de la convergence des bras du ttfaA/vrovov, déjà prouvée
plus haut par des expressions techniques décisives.
188 Ûale roàs àyxcovas els rà ixrôs pépos rijv àvâirfûXTiv xal rip fàlav é%eiv. (Voir,
plus haut, note 166.) Thévenot traduit : « Ita ut brachia ad exteriores partes vergant. »
Silberschlag et Kôchly-Rüstow n’ont pas mieux entrevu la portée de cet indice. M. de
Reffye trouverait ici , comme il me l’a dit lui-même , une preuve de la convergence en
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245
DES MANUSCRITS.
question, s’il était possible de lire tonds, au lieu de éxTé*, battement intérieur, au lieu
d 'extérieur, entendant par tonds 1’ intérieur de la gage. Les bras convergent, en effet, de
ce côté au moment où l’on arme la machine. Mais cette correction est inadmissible , èx-
t às et èvrds signifiant rigoureusement, dans la Bélopée, I’avant et Farrière de la gage.
114 kyxvXas. Tbévenot rend ce mot par partes sinuatas, courbures. M. de Reffye a
très-heureusement restitué la forme des boucles d’attache de la corde archère, dans ses
modèles des engins grecs.
185 ÊxaAovp rà pèv avvéxpvra roùs àyxédvas vevpà , rdvov (voir, plus haut, note 106).
,88 Évàvovos s’entend d’un faisceau isolé, avec son bâti et son levier. Il s’agit peut-
être encore des engins à battement vertical, dits ftovdyxceves. Üptrdvtov s’applique à chaque
bâti latéral du UaXhnovov, avec ses accessoires. Philon (Math. vet. 69, KR. 288) cepen-
dant appelle ÿfurdvtov chaque moitié de faisceau tordu , actionnant le talon du battant.
117 npô* tô t ods iyxêdvas xar dyeadat. (Voir, plus haut, note 1 65 . )
148 K apyfloiov, hune, et aussi vase à boire, en forme de verre à pied. Dans l’antiquité,
la hune d’un navire avait une forme analogue, comme l’attestent deux figures publiées par
Dureau de la Malle (Poliorc. des anc. atlas, pl. VIII) et reproduites ci-dessous (fig. 5 o) :
LA
CHIRdBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
Fig. 5o. Le Ka p^riatov.
Affût fixe d'une machine de jet.
La hune ressemble à une tulipe épanouie au sommet du mât. Telle est aussi la forme
d’un support de machine de jet : un pied analogue à celui d’un pupitre, surmonté d’une
caisse en forme d’U, entre les parois de laquelle s* installe la monture de l’engin. Le nom de
xapxijatov donné à ce support dérive évidemment d’une analogie de figure. Héron dit
aussi xaXyffaiov, expression vicieuse , comme virebrequin pris pour vilbrequin. Philon écrit
correctement yuipyifatov*
En 186a, j’avais proposé à M. Vincent (Lettre à M. Vincent, Paris, i 863 , p. 1 1) le
mot xapxrfatov comme ancêtre de carquois. M. Miller juge cette conjecture très-accep-
table. J’en eus l’idée, en considérant que le xupyflatov des engins grecs servait peut-être
de magasin ou caisson aux flèches, les traits se trouvant approvisionnés, à hauteur de
main, entre les deux tablettes horizontales ('VfXéryiot Totyoi) du xapyflmov Voici d’autres
analogies très-importantes, que j’ai signalées en mai 1868 , au savant M. Miller :
« La hune au sommet du mât, la coupe sur son pied élevé, Vétui k flèches sur l’épaule
« de l’archer antique , rappellent tous la même idée figurative du xupyfloiov : un vase à pied
« plus ou moins élancé. A ce titre , le nom de xapxrfatov convient admirablement au sup-
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246
NOTICES
LA
CflIIlOBALISTE
D’HERON
D'ALEXANDRIE.
« port des machines de jet. Le dessin de Thévenot (p. i3o) rappelle un verre à pied
«ordinaire. Il faut remarquer encore ce terme d'affût, ayant succédé au terme ancien de
« hune , poste d’ observation, de vigie, d affût. L'engin ressemblait à une sorte d'oiseau
« ('eriépvÇ', aile, on l’appelait ainsi) posé sur un perchoir et guettant l’ennemi. En grec,
« il est bien rare qu’une analogie particulière ne soit pas complétée par plusieurs autres,
« groupées en faisceau autour de l’idée mère. Le grec a le génie du bon sens. »
189 La partie que je laisse de côté renferme de nombreux exemples (18 au moins) de
termes de manœuvre composés avec dvà et xaxà (voir, plus haut, note i65). J’y signale
entre autres les deux suivants : TLapà rb xdra) pépos [*nfc e jiptyyoç] et el$ rà &vœ pépos
rrjs a bptyyos, qui indiquent le bas et le haut de la monture. Celle-ci était donc inclinée
(voir W. 85, Th. 128).
190 Philon (T. 53, KR. 25o) place également le IIaAfi>TOi>oi> avant YEùOinovov. Il
appelle le premier Ài0o€éAoi> Ôpyavov, et le second Ô£u6eAés.
191 Uapaa'làxrjs, pièce debout et latérale, montant latéral. (Voir, plus haut, note 74*)
Vitruve traduit par ce mot parastada , et Dufour ( op . cit . p. 3 1 ) par parastade, au féminin /
199 $ 'ispocravaTshlet à dyxôbv, contre lequel bat, en remontant, le levier.
193 kvTu/Jârifç , pièce debout et de face, montant de face. Pied-droit est le nom technique
de ces montants de flanc et de front.
194 II pbs & èahv if rov àyxüvos 'ürfépva. Koch. Rüst. traduisent 'ufllpva par griffe,
dans l’acception de manche, poignée.
191 Cette condition est réalisée par le dispositif que je donne aux pieds-droits, par rap-
port aux battants (voir fig. 9, p. 6g).
196 Les figures de Thévenot et de Kôch. Rüst. sont ici fort incorrectes.
197 Thévenot traduit bixopplav par ditormiam, qui n’explique rien. En général, t ôppos
se dit de tout renflement ou étranglement observé sur un cylindre ou prisme allongé quel-
conque. Par exemple, un tenon, un tourillon, façonné à l’about d’une tige. La pomme
d’une canne serait un t ôppos. Dans la Chirobalistc , les sabots de l’échelette sont des ren-
flements obliques, appelés ràppot. En général, toute modification au profil normal d’une
pièce allongée se dit rôppos. Et, si ces changements sont nombreux, variés /on dit que
la pièce est d’un profil tourmenté. Pourquoi ?
198 M. Wescher écrit : Karà t rpt TEZHA. . . xai ijXots avyxoïvdxrai , ce qui suppose
une lacune. Kôch. Rüst. suppléent A emfoi ‘vsspiko&ur , conjecture très-acceptable.
199 XeXeovtov xarà t yjv tov dyxœvos xslépvav, nfpbs 6 épeuras à dyxèbv dvcnsafoxau. Thév.
et M. Wescher écrivent vspbs fjv. La leçon xspbs 6 de Kôch. Rüst. est seule d’accord avec
le sens.
909 UeplTpYjrov, pièce découpée, taillée au pourtour, et non pas pièce forée ou percée,
comme l’ont avancé Saumaise , Perrault et Dufour. Turnèbe dit avec plus de raison :
« Quod multis lotis pertusa et perterebrata sit. « Barbaro est du même avis. En effet , Vécus-
son, avec ses flancs découpés en cercle, ses mortaises extrêmes et sa lucarne centrale,
justifie le nom de wpkprjxos. Je traduis ce terme par écusson , pour répondre à la ver-
sion scutula de Vitruve. Cet auteur traduit aussi 'aephpvjxos par tabula . « Tabulœ, quæ
«sunt in summo et in imo capituli peritretiq ue vocantur. • (Schn. t. II, p. 390.) «De-
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DES MANUSCRITS. , 247
• scribatur scutula quægræce peritretos vocatur. » (Schn. p. 393 .) Perrault traduit perilreti
par parallèles , et Dufour par péritrètes .
* 01 Ce tracé de Yécasson biais n’a été compris par aucun des commentateurs. Théve-
not, Silberschiag , de Folard, Stratico , Dufour, Kôchly-Rüstow, le construisent d’après
la ligure ci-dessous :
LA
CHlitOBALIST E
D’HBRON
D* ALEXANDRIE.
Fig. 5i. Tracé incorrect de l'écusson, suivant les précédents commentateurs.
JB
Selon eux, l’axe 'longitudinal de l’écusson fait un léger biais DAB avec l’axe GD,
situé dans le plan des pivots et l’angle complémentaire avec lç plan du tir. C’est l’inverse
qui a lieu. La figure 7 (voir plus haut, p. 65) est identique à celle du ms, de Mynas
(P 5o v°) reproduite par M. Wescher ( Poliorcét . p. 95 ). Le grand angle du biais est
transversal au bâti et non longitudinal. La Ckirobaliste en offre la preuve convaincante.
Philon (Th. 5a, RR. a48) décrit, outre le tracé d'Héron, une autre méthode pour
obtenir Y angle aigu du biais . Elle n’a pas été mieux comprise, jusqu’ici, que l’autre. En
voici d’abord l’énoncé (voir fig. 5 3 , ci-après) :
Tè bè tou 'urepirpifrov axflpa fiopÇoet-
bès înripxpv xa l ovx ôpdoycbvtov , èri bè
xal ràf bvo TjXevpàç ovx eiidelas èyov
aKXà 'srepiayeïs , ovx elxy xaraypavléop,
àXXà xoà tovto (leâôbea r$v(. Aei olv &wt
t < èx ixebov àolpaGès xal ôpaXdv dxpi€âfc
virâpxpv xtpxlvov XolGôvtols xbxXov 'stspi-
y pàÿai , pi) bia$epàp.evov jfXhto* âv ÿ
fieyéOei, xal dyayôvras èv avrcp biàpe-
rpov, tt)v tou évàs r’fp.ixvxXiov 'areptÇépeiav
heXeïv el$ péptj IA', xal dxà t rjs btapérpov
rétraapa péprj Xa&àvra evdeïav âyayetv
M rà xévrpop, xal é&lai ôÇeta ycovla tov
'mepnptfrov.
s La forme de l’écusson , dit Philon , est
celle d’un parallélogramme ($op€oçtbéç)
et non d’un rectangle (àpfloycbviov). En
outre, ses deux côtés principaux ne sont
pas rectilignes. Ils sont adoucis en courbe,
non point au hasard, mais d’après cer-
taines règles. Sur une planchette horizon-
tale bien dressée, on trace au compas un
cercle de grandeur quelconque. On y
mène un diamètre , et l’on divise en onze
parties l'espace compris dans le demircercle
(rrpf tov èvàs rifuxvxXiov TsepiÇepelav îie-
A eiP els (lépuj là 1 ). Onçomple sur le diamètre
quatre de ces parties [abrè rffe biapérpov
\a€6vra réaaapa p-épv)- On mène une droite
au centre (ebôeîav dyâyetv èxl rà xévrpov) ;
et Yon obtient ainsi Y angle aigu de l'écusson. »
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248 NOTICES
Fig. 52 . Tracé du biais aigu de l'écusson palintone, d’après Philon de Byxance.
LA
CmnOBALISTE
d’héron
D’ALEXANDRIE.
Philon donne cette méthode avant cçlle décrite plus haut d’après la Bélopée. Les ré-
sultats des deux doivent être identiques. Or, dans le tracé d’Héron , le biais mesure 1 de
base pour 2 de hauteur, soit l’angle tang a = 2 , ou a = 63 ° 26'. Les précédents com-
mentateurs prennent tang a = i, d’où a = 2 Ô° 34 \ et ils orientent 'V écusson presque pa-
rallèlement au plan des pivots .
Kôch. Rùst. traduisant Philon, partagent la demi-circonférence ci-dessus en ii par-
ties égales, et prennent pour l’angle a quatre de ces parties, soit a == ~X 180° = 65 °
27'. Or, par la première méthode, ils ont trouvé a = 26° 34 ; . Il y a la une contradiction
manifeste.
D’un autre côté, a = 65 ° 27' excède d’environ deux degrés l’angle fourni parle tracé
d’Héron. Sur un écusson de 1 mètre de longueur, l’erreur sur la petite base serait d’en-
viron o“,io cent.; différence trop sensible, qui atteste encore que l’interprétation des
savants éditeurs est erronée.
L’énoncé de Philon est très-obscur. Il connaissait peut-être si bien l’épure de Y écusson,
qu’il a cru être compris sans plus de précision de style. En pratique , diviser une demi-circon-
férence en ii parties égales, est un procédé inadmissible. Philon ne dit point d’ail-
leurs que les 11 parties soient égales . J’ai trouvé qu’elles le sont, à la condition d’être
comptées, non sur la demi- circonférence , mais sur le diamètre . En élevant, parles points
de division, des perpendiculaires au diamètre, on obtient ii segments de demi-cercle, qui
sont les 1 1 parties que Philon avait en vue. D’un autre côté , le rayon aboutissant au
sommet de l’ordonnée n° 4 (réacrapa (J-éprj) doit fournir Vangle biais cherché . En le cal-
culant, on trouve « = 74° 11, valeur évidemment trop grande. Mais, au lieu de réa-
aapa p-épi), si on lit rpla f léprj, on obtient a =62° 58 ', qui diffère de 63 ® 26' de moins
de J- degré. En effet, le diamètre étant représenté par 11 (fig. 52 ), le rayon vaut 5 7.
La distance OM du centre à la division n° 3 , comptée à partir de la circonférence , est
de 2 7. Dans le cercle de rayon = 5 7 , elle représente le cosinus du biais cherché. On
a donc cos a =7-7, ou cos a = 0 . 454545 . . d’où « = 62° 58 '. La différence avec 63 °
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DES MANUSCRITS. 249
26' donnerait à peine o m ,02 cent, sur la petite base d’un écusson de 1 mètre. L’altéra-
tion de rpla en réaaapa dans le mss. n’a rien d’invraisemblable , même si le nombre
primitif était figuré par I\ qu’on a pu lire aisément A.
* ot Vitruve dit également (Schn. I, p. 290) : « Ànguli quatuor, qui sunt circa in late-
« ribus et frontibus , laminis ferreis aut sty lis æreis configantur. >
105 W. Newton (Stratic. t. IV, p. 186) observe que Vitruve traduit /otvixte par mo-
diolus (petit boisseau).
m Êiri ivyis. W. Newton (Stratic. t. IV, 186) : « Hæ virgæ dicebantur épizyges\ •
m Silberschlag ( Mém . cit. p. l\\ 1) prétend que le barillet, de forme hexagonale, se
manœuvrait avec une clef en fer, et se mettait à l’arrêt au moyen d’une roue à rochet. Il
n’existe aucun indice antique de ce système. Le plus probable est celui de M# de Reffyer.
Il consiste en une cheville métallique , traversant l’embase du barillet mobile et pouvant
s'ajuster dans des trous distribués au pourtour du, sommier recouvert par l’embase. Cette
cheville cale le barillet au degré de torsion voulu. Silberschlag prétend encore, sans au-
cune preuve, que les faisceaux se bandaient à l’aide d’une vis de pression. Or il constate
lui- même (p. 4t 1) que la pression du faisceau sur les freins suffit, par le frottement ré-
sultant, pour le calage du barillet. Les chevilles de M. de Reffye sont un supplément de
sécurité , rien de plus.
m T à Mo tifÀtrôvta . . . âpealüTCL éis âWijkwv fxlxpœ peî{ov hnrXâaiov rà t ov èvôs
àyx6ivos prfxos. Thévenot traduit : m distantia inter se paulo minus duplo longitudinis
«alterius brachiorum » Kôch.-Rûst. écrivent peïov pour pet ?ov, et traduisent également
«weniger ais die doppelte. * Le grand écartement des hémitons prouve, d’une manière
nouvelle, la convergence des battants palintones (déjà établie, note 166). Mesurée en
longueurs de bras, cette distance ne permet aucun doute. Si les bras divergeaient latéra-
lement, à quoi bon les écarter autant? Ce serait contraire à l’efTet balistique, car les
bras auraient moins de battement. La convergence seule est admissible , et elle donne
au UolXIvtovov une supériorité de puissance très-remarquable. Dans l'Evôbrovov, Héron
(Math. vet. 137, KR. 226; W. >o 4 ) ne laisse entre les hémitons que la largeur du tiroir.
Philon (Th. 6à , KR. 278) supprime en quelque sorte cet intervalle. Dans son ô$v€eXée
à coin, il fait les pieds-droits jointifs, d’épaisseur renforcée, n’offrant vers le bas qu’une
mortaise, pour le passage de la monture et du tiroir. Èpyaadé mes bè abvappoi ovin /-
devrai xal oü tcos ifre biài rfpa biex&jrrj xal yjbpa tû> t fjs abpiyyos Tàppcp. D’ailleurs,
Philon assigne 6 modules de longueur au battant, et 9 modules au trapèze du va'klvro-
vov. Vitruve (Schn. p. 294) confirme les 6 modules du battant et ne donne que 8 mo-
dules au trapèze. «Regulæ, quœ est in mensa longitudo foraminum vin, laütudo et
n crassitudo dimidium foraminis. . . Exterioris regulæ latitudo et crassitudo tantumdem ,
1 longitudo quant dederit ipsa versura deformationis et parastatœ latitudo ad saam curvatu-
t ram.* Les vm modules *de Vitruve s’appliquent donc à la petite base’ du trapèze (voir
note 207, ci-après). L’autre base, la base extérieure (dit Vitruve, confirmant le rà èxràs
pépos de la Bélopée) a une longueur résultant de la grandeur du biais et de la largeur du
pied-droit de fane. On verra bientôt que les 9 modules de Philon (il faut lire vim et non vin
dans Vitruve) correspondent à l’entr’axe de 1 2 modules donné aux faisceaux du UaXlvrovov.
tome xxvi, a* partie, 32
LA
CHIROBALISTB
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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LA
GHIR0BAL1STE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
250 NOTICES
107 Tpdhrsfc, table, mensa (Vitruve). Cette partie du UaX imovov a, en effet, la forme
d’un trapèze . Peut-être le nom rpdbre{a, rparséitov, fut-il donné au trapèze géométrique
à cause de sa ressemblance avec la table du TLakhrovov ? A priori , une table n’a point la
forme d’un trapèze . Tpœvéltov, dit Hésychius , (J/fipa rô ràs pèv Ho mXevpà s dvevav-
t las, rspôs àXXijXas iyov ârfoovs, ràs bè rôtiras èmlevyvvobaas , bas. Il s’agit donc
du trapèze régulier, forme exacte de la table ou plancher de l'embrasure paîintone . Les
commentateurs n’ont compris ni cette forme, imposée par le biais des ailes , ni le rôle
de cette embrasure, au point de vue balistique. Tliévenot (p. i 35 et i 36 ) place la rpà-
rreia en arrière du bâti. Stratico imite cet exemple. Dufour (p. 38 ) a bien détini la po-
sition de la rpâiseZa , mais il n’a rien entrevu de l’orientation des battants. Silberschlag
( Mém . cit. p. 4 i 5 ) traduit : «Supposez deux hemitonia rangés et placés comme il a été
« dit, sur quelques solives, qui sont distantes , etc. « (Voir Silbersch. pl. X, fig. a , où l’éche-
lette occupe toute la largeur de l’embrasure!) En outre, fauteur accuse (p. 4 1 4 ) Vitruve
d’avoir écrit au hasard la description de la mensa. Cette description est pourtant fort
claire. De Folard ( Comment . sur Polybe, Amsterd. 1753, t. Il, p. 616), assigne à la table
le rôle de soutien de V échelle, qu’il appelle arbrier : « J 1 imagine, ajoute-t-il , toutes ces raisons
* pour prouver cette table, parce que je nen vois aucune autre ; car, à parler francltement , cette
« charpente me paraît un peu superflue; mais, comme il faut respecter V antiquité, etc. » (!!)
a08 T«v àyxcbvoov els rô èxrùs àvompjtfcûxàTOw. (Voir, plus haut, note 166.)
10t Ti)v t o&rtv vevpàv xotrdystv. MM. Kôchly et Rustow emploient le terme aafziehen,
tirer de bas en haut, qui se dit du chien d’un fusil que l’on arme. On le tire , en effet, de
bas en haut. Entre xoct àyetv et aufziehen, tout rapprochement est impossible. C’est un
défaut fréquent, chez les savants éditeurs, de négliger trop les analogies figuratives dans
l’interprétation du langage technique.
tl ° Aef èrst&lpéÇciv ràs yomxCbas. . . Ôisvs ol àyxàves rrjv àvârfloxjtv éyoxn r ip> eiprj-
péwjv (voir, plus haut, note 166). L’insistance que met l’auteur à recommander X orien-
tation des battants est très-remarquable. Koch. Rüst. (p. 327) traduisent sans comprendre :
« Damit die Bogenarme den oben erwâhnten Anschlag haben. »
1,1 Èvexev rov rüv âyxebvoûv àxpa rr)v roÇir'tv be/Sfieva rsXcïov àv iWrfXwv ànéyeiv.
(Voir la fig. 9, où tout confirme la convergence des battants .)
711 C’est façon de parler. Les deux systèmes n’ont de commun que l’organe balistique
névrolone, avec les poulies et le treuil de bandage.
au Voir, plus haut, note 206, l’influence de l’intervalle des faisceaux sur l’amplitude
du battement des bras.
m Les kvrtalàrai du Paîintone deviennent Metroal étroit dans XEuthytone, par suite
de leurs positions différentes dans les deux systèmes. Les pieds-droits de front du Palin-
tone sont situés dans les ailes, loin du centre de la machine; ils se présentent de face
aux servants, àvrial étroit. Les pieds-droits intermédiaires, dans XEuthytone, sont au centre
même du bâti. Et comme on ne les voit que de champ, le nom énnurlérrrfs a pu être
changé en pjtaoalârrfs,
1 Tô xâroù pépos rov rreptrpijrov. Comme on l’a vu pour la manœuvre du tiroir, rô
xàroo pépos indique encore ici la partie postérieure , l’arrière de la table de l’embrasure.
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DES MANUSCRITS. 251
Thévenot traduit : « forma inférions peritreti , » comme si la table du haut avait une forme
différente. En outre, la figure (p. 1 38 - 1^9 des Math . vet.) montre la convexité de la
table tournée vers F extérieur. A ce contre-sens formel n’a échappé aucun commenta-
teur. Koch. Rüst. (p. 339) traduisent : • Wird der figur a&yeb der unter Theii der Kalib-
« tràger in dem Geradspanner sein. » Voir leur pl. III, fig. 6, qui est très-correcte, mais
* dont la pl. II, fig. 3 , ne tient presque aucun compte. Celle-ci accuse à peine la convexité
des fables à F arrière , et leur assigne une contour polygonal.
2,6 Oi 3 è iyxéàves r idem ou . . . chwrerfaxéræ tarpès rots rmpou/Jâraus. Le datif rrpàs
rots . . indique la position des bras au repos . Seulement, dans le Palintone , les pieds -
droits sont parallèles au plan central des faisceaux , tandis que, dans X Eatkytone , ils sont
parallèles au plan de tir. Dufour prétend (p. 32 ) que les bras de FEuthytone «étaient
« d'acier, > courts, forts, sans flexion sensible. « De là, dit-il, le nom d'Euthytone, à tension
« droite , comme dans Farc ordinaire » (?) donné à cette machine. Quant à la longueur
des bras, Philon (Th. 55 , K. R. 354 ) et Vitruve (Schm. 391-393) leur assignent 7 mo-
dules , tandis que ceux du YtaXivrovov, d’après les mêmes auteurs , n’ont que 6 modules.
117 Selon Maizeroy (Op. cit. p. 287, note), une corde de nerfs tordus est plus puis-
sante d’un cinquième , à torsion égale, qu’une corde de crin d’égale grosseur; elle a aussi
plus d’élasticité.
218 Pour faire concorder cette règle avec la suivante, il faut admettre que le diamètre
du trait est proportionnel à sa longueur, et que le poids du fer y représente une fraction
constante du poids total. Dufour (p. 81) évalue le diamètre du trait à de sa longueur,
et suppose que le poids du fer égale celui du bois , ce qui parait assez voisin de la vérité.
219 Soient m le poids du boulet en mines et p le module cherché. Il sera exprimé en
doigts par la formule
p— 1 .10 y/ 100 m. (A)
On peut chercher le rapport existant entre le module (i et le diamètre 3 du projectile
rond du UaXhnovov, de densité égale à 2.75 =^- (marbre, silex, cailloux, etc.) Le vo-
7 j
lume en doigts cubes, sera V *= ^ 3 3 . Un doigt vaut 19 millim. ; un doigt cube d’eau
pèse donc 6.90 grammes. Une drachme vaut 4-363 grammes. Un doigt cube d’eau pèse
de drachme , c’est-à-dire — —
donc
4-36 20
2000
de mine (1 mine =100 drachmes).
A la densité de Feau=i .00, les V doigts cubes pèsent donc i ir 3 S X — de mine , et , à
la densité de — -, ils pèsent m mines. On a donc :
m
2000
d’où 100 m
llX3lX7T y 961 ^
4 X2ox6° 480
ou bien 100 m = 2 8\ On a donc (A) :
f 1= 1.10 3 y/T= 1.10 x 1.26 3 = i .386 3 ; et 3 = 0.72 x p.
3
Donc enfin 3 = 7 u.
4
3 q ,
LA
CHIROBALISTB
D’HBRO*
!>’ ALEXANDRIE.
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LA
CHIROBAL1STE
D'HÉROS
D’ALEXANDRIE.
252
NOTICES
Ainsi le diamètre du boulet rond du UaXlvrovov était égal aux { du modale. Dans l’Eô-
0 {iTOvov y le diamètre (pris au de la longueur du trait) vaudrait -J- de modale. On
pourrait dire que les diamètres des deux sortes de projectiles sont complémentaires (leur
somme vaut 1 module) ; de même que les angles d’orientation de leurs battants respectifs
(par rapport au plan des pivots) ont pour somme un angle droit.
550 Voir, plus haut, note 112. Héron d’Alexandrie, Pappus, Archytas, Platon, Phi-
Ion de Byzance, Apollonius de Perge, Dioclès, Porus, Ménechme, Ératosthène, Nico-
mède, ont traité le problème de la duplication du cube. (Voir Reiner, Hist. problem. de cubi
duplicat. Gottingæ, 1798, in-8°, cité par M. Wescher, p. 119.)
1,1 Math. vet. 5i et 55; K. R. 244 et a5a; Schn. 290 et 293.
M * Math. vet. 49 à 78; K. R. 24o à 3 16.
3,3 Sous le biais normal, de ~ de base pour 1 de hauteur, la quantité mp= 2 -J- correspond
à la longueur mn = 2.46 pour l’écusson, soit ÿ de la lon-
gueur totale (19 modules) de la machine (voir fig. 53).
Fig. 53. Croquis
de TEcussod palintone.
On a en effet (2.75)* = a 1 + ~ ~ a 1
d’où a =
2 x 2*75 5-5o
s/5
= ^, et a =2.46.
2-23
Or j de 19 modules = 2.38. L’approximation est de 3
p. 0/0. La quantité exacte 2.38 donnerait à l’écusson la
longueur l = ^ — y/5 = 1.19 x 2 . 23 = 2 . 66 ou 2 ^
modules.
*Vitruve (Schn. 293) dit : « 'crépir pijTOs appellatur, cujus longitudo foraminumll. F. Z,
«latitudo duo, etc. Le ms. de Paris 7227 (xT siècle) donne : «foraminum ut lati-
« tudo, etc. » Le ms. 10277 de Paris (Olim. suppl. lat. 1009, x® siècle) donne : «forami-
« num vel latitudo, etc. • Il est évident que les leçons IL F. Z, ut, et vel résultent de la
difficulté de lecture du ms. original. La notation IL F. Z est de Giocundo. Il s’agit d’en
interpréter la valeur.
La quantité II. F. Z se retrouve dans la description de la tortue d’Hégétor de By-
zance, que Vitruve (Schn. I, ch. xv, p. 3oi) traduit d’après Athénée (Math. vet. p. 5;
W. p. 22). L’auteur grec cite des montants de 10 doigts d’épaisseur (' rs&yos bè béxa bax-
rbXovç) cotés crassitudinis F. Z dans Vitruve, les autres dimensions étant exprimées en
pieds. Or 10 doigts = ou 0,625 de pied, quantité très-voisine de 0,667 = { trouvés
plus haut en fixant (par analogie avec la XetpoGaXXM pa) la largeur de la cage au j de
la longueur totale de l’engin. De là il faudrait conclure que , dans Tprjpétrcov bbo Hptao
xal réraprov de Philon , on doit lire xal 'STépu flov au lieu de xal rérapTOv, par suite de
l’altération du texte oncial IÏEMIITON en TETAPTON ou encore de E en A. En effet ,
jptipoLTa bbo xal tffuov xal ^séfiislov—2 . 70 modules = 2 * modules , en nombre rond. J’ai
déjà rectifié d’une manière analogue (note 201, plus haut), une autre quantité donnée
en toutes lettres par Philon. Le ms. primitif devait être peu lisible, Philon sachant peut-
être mieux tenir un rabot qu’une plume.
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DES MANUSCRITS.
253
m La hauteur s’entend ici de {'épaisseur ou dimension verticale de l’écusson.
m Voici le croquis d’une coupe verticale de l’hémiton , suivant l’axe du faisceau :
Fig. 54- Coupe verticale d’un faisceau palintone.
LA
CHIROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
m Silberschlag prétend (Mém. cit. p. 4 11) que le barillet était hexagonal et muni
d’une clef de torsion conforme. Il affirme , en outre , que l’arrêt se faisait au moyen d’une
roue à rochet (voir, plus haut, note 2o5).
* S7 Xœpls t éppûw, expression familière aux mécaniciens grecs. On la retrouve dans la
XeipoÇaXXfol pa. Vitruve traduit prœter cardines. Les anciens, comme les modernes, pré-
fèrent indiquer les dimensions apparentes, en œuvre, comme on dit, d’une construction.
Mais ils n’omettent jamais de signaler les excédants cachés par les assemblages.
4SS Dufour croit que ces 9 modules comprennent la hauteur des freins. Philon dit le
contraire : yœpls èvtivyfàœv. Voir, plus haut, note 224 *
,1# Le frein résiste évidemment mieux sur champ, et il obstrue moins la lucarne
qu’d plat. Sa largeur n’est ici que sa hauteur en œuvre. Il n’occupait donc que
| M*
g f* x f* = ou o . 20 en surface horizontale.
* TT
La section de la lucarne est — p* = 0.785 p*. Le frein n’en obstrue donc que ÿ. Les
vides adjacents ont donc ensemble o . 60 p*, soit les ~ de l’ouverture totale.
2
Posé à plat, le frein occuperait ^ p* = o. 4 o f**, c’est-à-dire moitié de la lucarne et
ne laisserait que -J- pour chaque moitié du faisceau. Le frein serait ainsi quatre fois moins
rigide que sur champ, et le faisceau serait réduit de |. Kôch. Rüst. ont pourtant (p. 337-
338 ) adopté le frein à plat, ce qui fausse tous leurs calculs sur la portée probable des
engins névrotones. Philon (Th. 60, K. R. 266 et 268) critique déjà très-vivement \e frein
obstruant la lucarne au détriment du faisceau. De toute manière on devait donc le poser
de champ. Pour racheter l’espace perdu par le frein , les Romains (Vitruve, Schn. p. 293)
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254
NOTICES
LA
CHMOBAI.ISTE
D'HKKON
D’AT.RXANDIUK.
avalisaient la lucarne , «Foramen autem oblongias sit tanto, quantam epizigis habet cras-
« situdinem. » Comme Philon , Vitruve mesure Y épaisseur du frein à la largeur qu’il occupe
sur le barillet; cette largeur en est donc la moindre dimension, Y épaisseur.
330 Vitruve ( Cod . Par. lut. 7227 et 10277) : «Brachii longitudo foraminum VI. »
231 II semble tout d’abord que cette grande longueur ne convienne qu’à YEùSirovov.
Mais le lia Xlvrovov (voir fig. 9), ayant ses bras au repos presque parallèles au plan de
tir, montre, dans la longueur de la corde, un nouvel argument de plus en faveur du
battement extérieur particulier au système.
233 A la base arrière , Vitruve (Schn. 294) dit : «longitudo foraminum VIII. » Le
ms. 7227 de Paris donne VIIJ, et le ms. 10277 donne VIII. Le texte primitif portait
probablement VI 1 II. L’épure justifie la donnée de Philon de Byzance.
233 Kôcli. Rüst : «die Federchen, petites plumes, languettes, lèvres. *
234 Thévenot : « viginti quinque circiter libras I »
235 Tàvov 'mXtfdoç. Thévenot : « intentionis numerus ! »
136 MM. Kôchly et Rüstow (p. 338 ) rappellent, à ce sujet, l’usage moderne d’évaluer
le poids de la charge en fonction du poids du boulet. Ils supposent cette charge égale à
•j^, et par suite ils affirment que, chez les anciens, elle était de 750 fois le poids du
boulet. Un boulet rond moderne ne dépensant qu’u/i tiers de son poids en poudre , eût
exigé dans l’antiquité 25 fois son poids en organe moteur, c’est-à-dire 75 fois plus de
matière propulsive. Pour comparer nos bouches à feu avec le système névrotone, il fau-
drait calculer, à portée égale , le prix de revient d’un coup de baliste , en fonction de
l’usure du système, et comparer ce prix de revient avec celui d’un coup de canon sur
un projectile rond ou téliforme de même poids et de même portée.
*” 7 Tà fièv oZv XiâoSoXtxd rcüv ôpydvœv éXeyov beïv rp&iry avvM aurOai.
238 Vitruve (Schn. p. 291-292) : «Brachii longitudo IS foraminum VII.» Tous les
mss. donnent IS, dont le sens paraît indéchiffrable. Peut-être faut-il lire : «longitudo
« ut foraminum VII, » leçon rappelant le ébç cTHéron d’Alexandrie.
338 Voir, plus haut, note 166.
340 Dans la chirobaliste , ce biais est également de y pour 1, et il converge vers la
crosse, comme celui du TlaXlvrovov. Dans ma première édition, je l’avais orienté vers
Yavant du système, et je lui assignais une obliquité différente. M. Vincent a fait la même
erreur, sur laquelle il ne subsiste plus aujourd’hui le moindre sujet de doute. Les lettres
de renvoi aux figures , dans les meilleurs manuscrits , et surtout l’analogie avec le tracé
des écussons palintones, m’a permis de restituer définitivement le biais de j pour 1, con-
vergeant vers Varrière de la machine.
341 Voir, plus haut, note i 83 , l’explication de la conjecture de M. de Reffye sur l’orien-
tation des battants palintones.
343 D’accord avec M. de Reffye, M. P. Mérimée se borne à expliquer le terme wlXIwo-
vov par la position inverse des bras de ce système , comparé à YebOirrovov. Ce n’est pas là
une définition, mais une simple description. Dans Vétat de repos, Y arc palintone a certai-
nement ses bras dirigés du côté opposé à la tension. Mais ce n’est pas Vétat de repos qui a
servi de base aux définitions des machines de jet. C’est leur mouvement de détente, leur
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DES MANUSCRITS. 255
battement. La désinence rovov des termes principaux en est ]a preuve. Leur définition
ne se peut retrouver que dans la comparaison de leurs mouvements balistiques.
843 L'unique endroit mentionnant Yea thyione, dans les Math, vet., est d’ Athénée (Th. p. 5 ,
lig. i 3 . W. i4, 1 . 6} : T dé ivl r ifs xprjisfàos obpiyya 'SsapcnrXyjaLav trj èv t oïs sv-
Ôvràvois yivopévtf xarœjréXr aie. — « 11 (Diadès) installe sur le pied un affût analogue à
« la monture des ev&vrova. » D’un autre coté, Kôchly-Rüstow , dans les chapitres de Vitruve,
relatifs aux armes de jet, qu’ils ont placés a la suite des Traités de Philon et de Héron
d’Alexandrie, transcrivent Vitruve (p. 358 ) de la manière suivante: «Omnes propor-
« tiones euthytonorum ratiocinantur ex proposita sagittæ longitudine. » On induirait de
là que evÔvrovov était un terme familier aux Romains. Malheureusement tous les manus
crits et éditions portent : « Eorum organorum ...» Je le répète , la signification primi-
tive des termes rsctXlvrovov et evBbrovov fut tout abstraite. C’était une conception pure-
ment géométrique. La pratique ne put s’en accommoder. Les termes crxopTtlot , àtivGeXeï s ,
xaraTsakrai, 'kiÔo&àXoi , rserpo^àXoi , chez les Grecs; scorpiones, catapulta, balistœ , chez
les Romains , envahirent au contraire de très-bonne heure le vocabulaire de l’artillerie.
Athénée, cité plus haut, est très-ancien. Son traité rsepl yhfjyiivYj par oûv est dédié à Mar-
cellus , au vainqueur d’Archimède. Athénée tenait peut-être du grand géomètre lui-même
la notion des evOirrova et des nrxXhnova. Cela confirmerait encore , jusqu’à un certain
point, la tradition qui attribue à Archimède les BeXoïrounâ d’Héron, disciple de Ctési-
bius. Philon de Byzance (Math. vet. p. 9 1) emploie également le terme vjaktvrovov, mais
par nécessité, afin de distinguer le pierrier à double battant de l’engin povétyxcov : Tofs
wr poStikois ivù) PolXXôvt* s, rots «r aXtvrôvms xai rois povayx&at. — Athénée (Th. 3 .
W. 8) emploie également le terme KotraisàXr^s rsdkivrovos.
344 Olymp. 11 , v. 67 : Srdt hiov pèvdpk rfevaev eùôbr ovov •moaoiv rpéyœv. . . •
315 Le scholiaste d’Homère explique ainsi ce terme : Ei* rovntcrœ retvôpspov èXxàpevov,
in 0 [266, O, 443 ] ubi poeta : rsaXlvrova ré Ça rtraUvcov. Hésychius explique égale-
ment rsaklvrova pour àiriadoù(xsva >) rà èvl Q-drepa rpeTsàpeva , jléchissant par recul en
ployant dans les deux sens, ce qui est peu intelligible. Homère l’emploie encore (Od. d>,
11, 59, et 11 . K, 459). Apollonius de Rhodes, 7, 69, dit de l’arc des Arabes : « kpâGiot
bè... rà£a rsaklvrova eïyov rspàs be£i& , paxpd. »
244 Atlas, pl. VII, fig. 5 et i 3 .
147 Selon Mérimée, Eustathe donne la même explication qu’Hésychius. «Je pense,
« ajoute le savant académicien , qu’Eustathe veut dire que ces arcs ont une forte courbure
« lorsqu’ils sont bandés. En effet, la distance entre la corde tendue et la poignée de l’arc
« oriental est au moins deux fois plus grande que dans un arc ordinaire. Charles Lenor-
«mand, dans sa thèse latine pour le doctorat, a publié un vase grec représentant un
« Apollon scythe ayant un arc palintone. On en voit un semblable entre les mains d’un
« Scythe qui le bande agenouillé , sur un des vases d’argent trouvés à Kertch , aujourd’hui
«au musée de l’Ermitage. Enfin on pourrait encore citer le Paris, peinture d’Hercu-
« lanum, et un certain nombre de monuments céramiques* • (Monit. 6 nov. 1867.)
La flexibilité de l’arc waklvrovov est certaine. Les branches recourbées développent
plus de longueur que l’arc simple. La corde y est, au contraire, plus courte que dans ce
CHIhOBALISTE
D’HÉHOV
I)»ALRX\*DH1K.
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LA
CH1IIOBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
256 NOTICES
dernier. Les pointes du palintone convergent , en effet , vers le centre de l'instrument. Le
V formé par la corde, lorsque l’arc est bandé, est donc plus allongé et plus^frm^ que
celui de l’arc simple. L’effet balistique est donc plus considérable. Les mêmes qualités
distinguent, dans les grosses machines, le système 'uraMtnovov. Sa puissance est 3 -J- fois
celle de YebOinovov. (Voir n°‘ a 45 et a 46 , p. 86-88.)
De l’arc scythique, signalé par Mérimée, il est curieux de rapprocher un passage
d’Athénée (Dipnosoph. X) rapporté par Juste-Lipse (Poliorcet. Lib . p. i 84 ) : « Un berger,
• dit-il , voulant exprimer le nom de Thésée , en comparant chaque lettre du mot 0 H 2 ET 2
« avec une forme analogue , dit de la troisième lettre :
* Elle ressemble à un arc scythique , W . »
C’est l’arc 'sfaXivrovov.
* 4S Voir, plus haut , note 3 1 .
* 49 Silberschlag (Mém. cit. p. 38 a) assigne simplement aux deux systèmes la fonction
de lancer des traits ou des pierres. Ailleurs (p. 4 oi) : • wXlvrovov, parce que ses bras
n’étaient pas tendus au moyen d’une corde unique, comme les ebÔbr ova, mais parce
qu’on les bandait avec deux cordes , qui allaient d’un bras à l’autre. » De Folard n’a point
aperçu la différence des deux systèmes. Selon lui, Yeuthytone d’Héron est la catapulte
fiovayxcov, à battant unique, et le palintone est une machine à bras latéraux (comme l’eu
thytone de la Bélopée). Voir, a ce sujet, son Comment, sur Polybe, Amsterdam 1753,
t. II, p. 5 g 8 à 608. — Meister (op. cit. p. 11) hésite à émettre une opinion : « Verum
» enim vero, neque jacula semper directe in scopum tendebant, nec lapides semper jactu
« obliquo. » L’amplitude de l’angle lui paraissait donc une base au moins confuse. Meister
ajoute : « Quæ vero rectius vocantur palintona , quoque inter hanc vocem et promiscuos
«lapidum telorumque jactus, intercédât cognatio, Hero non exposait , nec ego divinare au
• sim. » Dufour (Mém. cit. p. 3 2) dit que ebObrovos vient de tension droite , «à la manière
• d’un arc ordinaire; » et que 'maX(vrovos (p. 37 ) convient aux machines « dont les ailes se
portent en avant et forment comme un arc renversé. » Le savant officier est d’ailleurs le
premier qui ait songé (p. 9) a distinguer, parmi les engins antiques, les machines à tir
rasant, de celles à tir retombant. Kôchly-Rüstow (p. 3 i 8 - 3 ao) adoptent cette classifica-
tion, et cherchent à y rattacher YEhObrovov et le ïlaXlvrovov. Selon eux, cette destina-
tion est si claire, que les anciens ont jugé superflu de la définir. Dans Yeuthytone, l’angle
du tir était variable, mais fixé à 45 degrés pour le palintone. Ils invoquent à l’appui de
cette opinion , le témoignage de Philon , dont ils faussent à leur insu la pensée. La thèse
est insoutenable. M. Vincent avait également les mêmes idées sur la différence entre les
deux systèmes. (Voir Monit. univ. 21 mai 1862, un article de lui, intitulé : De la balis-
tique chez les anciens. )
150 Mém. cit. p. 70.
MI Mém. cit. p. 7 1 .
555 Aid. mém. des officiers d’artillerie, p. 43 1
9 53 Aid. mém. précit. p. 43 o.
154 Voir plus haut, not. i 65 .
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DES MANUSCRITS. 257
555 La Bélopée fournit trente-sept exemples à'dvAyetv, xardyeiv et dérivés. Philon de
B\zance, dans l’extrait que j’en donne plus loin, contient quatorze exemples analogues.
La description de l’engin uroXvGàXov et de la machine âepôrovov du même Philon
compte, en outre, vingt -neuf autres applications des termes ci-dessus, ce qui porte à
quatre-vingts le nombre des exemples attestant, pour tous les engins indistinctement, V in-
clinaison permanente du tir .
256 Mém. cit. p. 59.
• i57 Mém . cit. p. 60.
“ 8 Mém. cit. p. 63 .
59 Mém. cit. p. 64 -
i6 ° Mém. cit. p. 67.
i61 Mém. cit. p. 66.
- 6Î Mém. cit. p. 67 et 68, et pl. IX, fig. 20.
Suivant M. Dufour (p. 65 ) Philon assigne a 9 diamètres à la longueur du câble,
«les épizyges (freins) comprises. » Or Philon dit expressément le contraire : éin-
Zvyfàcov (Th. 53 ; KR. a 5 o), sans compter les freins. Ceux-ci ayant chacun * de module
en hauteur, la longueur du faisceau sans torsion est de 0 = 9 y d — 9.80 d. D’un autre
côté Philon, dit M. Dufour (p. 65 ), «assigne 6 diamètres au bras. » Mais il n’en résulte
pas que le bras de levier moyen du battant soit de six modules. D’après l’épure, ce bras
de levier, distance de l’attache de la corde archère à l’axe du faisceau, est seulement
R — 5 modules. Enfin M. Dufour affirme (p. 65 ) qu’il y avait : « 10 diamètres entre les
câbles , de centre à centre. » Comme il suppose que le palintone avait ses battants saillants
sur les francs du bâti, et que le grand écartement des pivots lui semble alors embarras-
sant, le savant officier cherche à réduire cette quantité en la fixant à 10 modules. En
fait , V entraxe des faisceaux palintones est de 1 2 modules et le battement a lieu sur l’avant
de l’engin.
Dans son calcul sur Veuthytone, M. Dufour commet des erreurs analogues. Il suppose
(p. 79) que le faisceau , freins compris, avait 7 ~ modules, et le bras de levier du battant
7 modules. Or l’euthylone n’avait que 6 modales (xjnpis èTrilvyfàwv) , soit c = 6 y e?=6.8o d,
de dehors en dehors. Suivant Philon le battant de Veuthytone avait 7 modules. Son bras
de levier moyen était R = 6 modules. Enfin l’entr’axe des pivots, de 5 modules suivant
Dufour (p. 80), n’était que de 3 j modales.
261 Voir n° 236 , De l’inclinaison du jet.
Cet angle résulte de l’épure reconstruite sur les données certaines des textes. Dans
la yeipo^akXlal pa , le battement n’est que de 53 ° 8' ( complément de celui de Veuthytone)
Cela tient à ce que la flexibilité des ressorts n’admet pas autant de course que l’élasticité
des faisceaux. Le métal rachète ce défaut par une vigueur moyenne plus grande.
i66 Les gros pierriers servaient contre les ouvrages de forlifrcation. Les petits pierriers
et les oxybèles contre les troupes. Philon (Math, v et. 78 à 1 1 4 ) indique les divers calibres
usités pour V attaque et la défense des places , par terre et par eau , savoir :
i° Le raXavriaios 'mer poGôXos (Th. 85 ) pierrier de 1 talent (pierre =? 26 kilog.). Les
assiégeants cherchaient à l’établir sur les remblais protégeant la triple enceinte des fos-
tome xxvi, 2 e partie. 33
LA
CHIROBALISTK
D»HERON
D’ALEXANDRIE.
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258
NOTICES
LA
CilIftOBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
sés de la place. Aussi , donnait-on à ces levées une largeur en couronne moindre que la
longueur de l’engin (12 coudées = 5 m , 4 o); et leurs talus étaient obstrués par des plan-
tations. Ce type est l’ancêtre du canon du 48 (ancien).
2 0 Le bexafivouos 'merpo^ôXos (Th. 91) pierrier de 10 mines (pierre =4 -f- kil ) , dressé sur
le rempart , et dirigé par couple contre les machines de V assiégeant. 11 servait aussi (Th. g 3 )
à la défense des bourgs et villages. Ce type est l’ancêtre de notre canon de 8 (ancien).
3 ° Le TpiraXavratos Tser po€ 6 Xos (Th. 91) pierrier de 3 talents (pierre = 78 kil.),
dirigé contre les tours roulantes et autres ouvrages de V attaque. Archimède (Athén. Dipnos :
V, 43 ) avait armé de huit de ces pierriers, qui lançaient également des traits de 1 2 cou-
dées à 1 stade, son grand vaisseau la Ville de Syracuse . Voir plus haut note 1 34 -
4 ° Le xaTairéXr rjs TpunrlÔapoç (Th. 93) catapulte de 3 empans (trait = o m , 68 ) servait
à la défense des bourgs , et aussi (Th. 99) à repousser l’assiégeant des tranchées. Ce modèle
figurait au siège de Syracuse (Diod. Sic. cité par M. Miller, Journal des Savants , mars 1868,
p. 189.)
5 *. L' eixoaapvaïos / tJerpo€ 6 Xoç (Th. 95) pierrier de 20 mines (pierre = 87 kilog.) établi
par couple , à l’entrée et de chaque côté du chenal d’un port menacé d’une attaque par mer.
Ancêtre du canon de 16 (ancien).
6 ° Le TSTpapvatos 'üfsrpoSôXos (Th. 95) pierrier de 4 mines (pierre = 1 7 kilog.) pour
la défense des tours auxiliaires, établies entre la ville menacée et la mer.
7 0 Le TpicLxovrapLvaïos / merpo€àXos (Tb. 95) pierrier de 3 o naines (pierre = i 3 kilog.)
pour la défense des places maritimes à distance de la mer. Ancêtre du canon de 2 4 (ancien).
8* Le bcobexapralos po€ 6 Xos (Th. 98) pierrier de 12 mines (pierre =5 ~ kilog.)
pour V attaque d’une place maritime. Ancêtre de 12 (ancien).
9 0 Le xaraTsàXrrfs winoxmldapos (Th. 98) catapulte de 5 empans (trait = i m ,i 5 ) ser-
vant par couple à la défense d’une place maritime.
io° Le btpvatos Tser poGàXos (Th. 99) pierrier de 2 mines (pierre = | kilog.) contre
l’assiégeant dans la tranchée.
îi7 Mém. cit. p. 79.
56ê Ces quantités sont probablement exagérées. M. Dufour cherche avec raison à jus-
tiûer ses formules par les données de l’histoire. Mais, si l’on considère que les balistes
romaines, citées par lui (p. 70), étaient palintones, c’est-à-dire de force environ quadruple
de celle de Yeuthytone , on verra qu’il prend quatre fois trop grande la tension initiale des
faisceaux. Athénée, De machinis (Th. 3 ; W. 8) cite la catapulte d’Agésistrate , éyarv tôvov
pvâs bebbexa, et qui lançait à 3 { stades ( 65 o mètres) un trait de 3 empans = 36 doigts
= 0 . 684 * Dufour traduit: «lorsqu’elle avait 12 mines de tension,» c’est-à-dire 5 7 kil.
par centimètre carré, qu’il introduit (p. 60) dans sa formule de la tension initiale. 11 est
douteux que les anciens aient eu la notion d’une quantité de forxe par unité de surface.
Le ràvov fivàs bebbexa serait plutôt le poids même des faisceaux. Philon (Th. 54 ; K.R. 254 )
évalue ce poids à vingt cinq fois celui du projectile. Telle est la notion fondamentale que
possédaient les anciens. Quant à la tension, ils l’évaluaient d’après le son musical, rendu
par les vibrations du faisceau (Vitruve, Sckn. p. 296; voir aussi note 277, plus loin.)
En prenant 7 pour densité du bois , et supposant le fer du trait égal au poids du bois , on
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DES MANUSCRITS. 259
calcule que la flèche rpunstSapov pesait environ a 20 grammes, soit | mine (la mine
pesant 436 grammes); soit ~ du poids du ton donné par Athénée. Ce qui justifie la
règle de Philon. Celle-ci, prise dans le sens le plus strict, assigne au trait un poids de
2 10 grammes, auquel on arrive en prenant o .55 pour densité de la baguette. Or, d’après
Claudel (Formules, p. 28), Tosier pèse o .543 et le peuplier 0.528. A module égal , le
trait euthytone pesait donc autant que le boulet palintone.
Soit p. le module , m le poids, du boulet. On a vu plus haut ( note 219) que
(x = 1.10 \J 100 m; d’où f/ 3 = i 33 m, et m —
Et comme étant la longueur du trait) ,
À s
ontrouve a=— 5-5 = o.ooooio 3 À 5 .
r 133x729
Pour X — 36 doigts, ona fi— 1 4 et m = = o.48.
et, comme la mine vaut 436 grammes.
On a donc m = 436 X o .48 = 2 10 gr.
c’est à-dire, à * près, le poids prouvant que rôvov fxvâs Ùtobexz est celui des faisceaux.
Au reste, il est probable que m vaut ici \ mine, soit m ■= 220 grammes.
,## Math. vet. p. 49 à 78; Koch. Rüst. p. 240 à 3 16. C’est le quatrième d’une série
de traités spéciaux , dont les premiers sont perdus. Nous avons encore le livre V (Th. 78
à 1 14 ) qui traite de la construction et de la défense des places. Le préambule du livre IV
parle du livre III, qui traitait de la construction des ports , Xipevonottxâ. Philon de By-
zance était donc ingénieur, dans toute l’acception du mot.
170 J’ai démontré, en plusieurs endroits de Philon, que ses erreurs théoriques pro-
viennent souvent des copistes qui, ne saisissant plus la pensée mathématique de l’auteur,
ont pu la transcrire à leur guise, en mutilant un texte à tous égards si vénérable.
371 Leur traduction est généralement précise; mais les savants éditeurs n’ont pas bien
saisi le détail des ressorts chalcotones de Ctésibius. Ils n’ont pas mieux rendu non plus la
chaîne sans fin delà machine polybole, dont Meister lui-même, en son lucide commentaire
sur cette machine (Gottingæ, 1768, in- 4 °), n’a pas saisi partout l’ingénieux mécanisme.
O11 s’est abstenu, dit M. Wescher (Introd. p. xn) d’v joindre les deux livres de
Philon de Byzance, parce qu’ils manquent dans le manuscrit de Mynas, et quil eut
fallu se contenter de les réimprimer, d'après les sources moins anciennes et moins pures aux-
quelles Thévenol avait déjà puisé. M. Wescher nous apprend cependant ( ibid. p. xxv)
que le \ 6 yos A de Philon figure sous le n° 12, dans le manuscrit 1 1 64 du Vatican , au-
quel il accorde une valeur de premier ordre; puis sous le n° 6, dans le manuscrit 219
du Vatican; enfin (ibid. p. xxvii) sous le n° 11, dans le manuscrit' 244 a de Paris, dit de
Médicis, et considéré par M. Wescher comme aussi précieux que les manuscrits de My-
nas et du Vatican. A la vérité, le manuscrit 244 a (o/im 2174) a fourni à Thévenot le
livre IV de Philon (Math, vet . p. ix). Mais on pouvait le collationner avec les textes du
Vatican. Thévenot est incorrect en maint endroit, notamment dans les quantités numé-
33 .
LA
CHIROBALISTfi
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
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NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
260
raies. J’ai démontré (plus haut, note 201) que les dimensions indiquées en toutes letti'es
par Philon, ou transcrites de cette manière par un copiste qui les lisait en chiffres sur le
texte original , 11e méritent qu’une confiance relative.
573 Tàî ôfipvs. Thévenot traduit : « supercilia circumdata. »
274 L’objection est très-fondée. La largeur limitée des madriers où l’on découpait les
écussons imposait une limite fâcheuse à la puissance des machines. Philon tourna la question
en supprimant complètement les écussons , comme on le verra dans son ù%v€e\és à coin.
275 Àvar pijaeis, entailles placées au-dessus.
276 Voir, plus haut, fig. 8.
277 Le tendeur , èvrôvtov est décrit dans les heXoïroiixâ (Th. i3g, KR. 228, W. 107).
Il consistait en deux montants, analogues aux longerons d’une échelle, réunis par quatre
traverses ou barreaux, dont l’écartement, variable à volonté, était maintenu ensuite à
l’aide de coins. Aux extrémités des longerons étaient montés deux treuils. Le bâti de
l’engin étant tout prêt pour recevoir le faisceau, on l’installait entre les longerons du
tendeur, de manière à l’assujetir entre les deux barreaux intermédiaires , convenablement
rapprochés. Le tendeur reposait horizontalement sur des tréteaux. «On attache alors,
«dit Héron (Th. i3g, KR. 23o, W. 108), l’extrémité du cordon à l’un des freins,
« et l’on introduit l’autre dans un trou foré en regard sur l’un des treuils. On le tend
« jusqu à réduction d’un tiers dans le diamètre du cordon. On fixe alors celui-ci contre le
« barillet, à l’aide d’un outil à bec ('aeptalopts ) , et on le détache du treuil. Puis, le fai-
« sant passer à travers les lucarnes , on le conduit jusqu’au second treuil ; et ainsi de suite ,
« en retirant successivement le cordon du treuil , grâce à l’outil à bec. Cet outil consiste
« en un manche de bois , de deux ou trois palmes [8 à 1 2 doigts = o m . 1 54 à o m .23 1 ] , ayant
« à son extrémité une entaille correspondante à la grosseur du cordon. Pour achever de
« garnir les lucarnes, on se servait, en outre , d’aiguilles permettant d’introduire le cordon
«dans un espace de plus en plus resserré. » Vitruve (Sclin. p. 295) décrit également le
tendeur. Quant au degré de tension des brins, Vitruve le définit ainsi : « Uti. . . extenti
« rudentes. . . œqualem in utroque sonitus habcant responsum. » Et plus loin : « Ita
a ad sonitum musicis auditionibus catapultæ temperantur. » Enfin (Sclin. t. I, p. 7) Vitruve
dit : « Musicen autem sciât oportet ( architectus ) , uti . . . balistarum, catapultarum , scorpio-
« num temperaturas possit recte facere . . . suculis et vectibus e nervo torti funes nori præ-
« cluduntur nec præligantur, nisi sonitus ad arlificis aures certos et æquales fecerint. # Philon
de Byzance (Th. 61, KR. 270) dit également : Apa èxrelvetv fous xal à poro v ovvtùs
(t oùs (/hjpov&s Airavras).
278 Év yàp t aïs roÇeiais xeti tolis 'avxvaïs xaraycoyats.
279 Voici le résumé de la théorie de Philon de Byzance, par lui-même :
i° Dans l’Ù?v§eXés construit par lui, chaque demi-faisceau est rectiligne, vertical , et
placé au droit de l’autre. Le battant est logé entre les deux. La torsion est supprimée ; et
une entente meilleure du mécanisme névrotone a eu pour effet d ’ augmenter la portée.
2 0 Philon a supprimé barillets et lucarnes, vu leurs nombreux et graves inconvénients.
Il a formé un seul pied-droit des deux montants intermédiaires , et couronné le tout,
dans le plan des pivots, d’un fort tasseau en fer, saillant à droite et à gauche du pied-droit
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DES MANUSCRITS. 261
central unique. Sur les abouts du tasseau , il enroule librement les cordons, en les serrant
au point que permet la main. Le frein de fer est surmonté d’un second frein ou tasseau
en bois , à dos arrondi , sur lequel successivement les brins viennent s* enrouler.
3 ° Philon a ainsi résolu le problème de la prompte et commode installation des faisceaux.
4 ° Son procédé supprime en outre le tendeur. Les brins sont tendus à la main , un à
un , jusqu à ce quils rendent tous le même son (fooos xal ôporovoàvrcos). Mais ce n’est là
que la mise en train du montage.
5 ° La suppression des barillets permet d’améliorer Y aspect des machines. Philon a
donné à la cage la forme d’une sorte de portique. N’est-ce pas le prëcurseur du xapépiov
de la chirobaliste ?
6° Enfin, outre la durée du montage , le système de Philon réduit les frais de cons-
truction de l’engin lui-même.
Philon explique ensuite le remarquable procédé de bandage , qui lui permet de sup-
primer la torsion , à l’aide de coins de bois amincis , qu’il introduit, à coups de maillet,
entre le frein de fer soutenant le faisceau et le tasseau de bois superposé au frein. Ces
coins sont aussi nombreux qu’on le juge convenable. Dès que le faisceau accuse le degré
de tension voulu, on rogne à la scie les tètes saillantes des coins. Inversement, pour
démonter le faisceau, on arrache les coins, à l’aide d’un outil spécial. Le système se
détend à l’instant, sans autre difficulté.
Telle est l’ingénieuse solution due à Philon de Byzance. Elle ne paraît pas avoir été
connue de Vitruve , qui n’a décrit que le système des barillets de torsion , les seuls usités
alors , probablement , dans l’artillerie romaine.
580 Thévenot traduit : « Ejusque instrumenti constfuctio [cum] nondum divulgata sit. »
Mais le grec dit : rifs re xaraxj xevrjs oijrot) ùiahehopévrjs et non oiisco.
881 K&ToxAef? (voir, plus haut, note 173). Thévenot traduit : « Jugulum!»
L’idée de transformer d’abord en machines à ressorts les engins à flèches fut la
plus naturelle et la plus logique. Ces engins étaient de petit calibre , et les premiers
ressorts métalliques eurent de médiocres dimensions. Les piertiei'S ne servaient que
dans les travaux de siège. En campagne, au contraire, les armes de jet portatives se ré-
duisaient à Yurc , à la fronde et au gastraphète primitif. Les ressorts métalliques résolurent
la question de réduction du poids des catapultes. Le chalcotone de Philon , perfectionne-
ment de celui de Ctésibius, était euthytone. La chirobaliste palintone en fut une heureuse
transformation. Quant à la généralisation du système, on a vu dans Végèce les archers
romains renforcés par les manubalistarii armés, selon toute apparence, d’engins à res-
sorts métalliques.
* 83 Tè pèv rjpiràviov avrov èirnsfalet xarà rrfv rsHèpvav toû âyxûvos èv rq> èxrbs pé-
pet toû nsXivOlov , xal fréterai rijv r/lépvav els rà èvrôs : La moitié du faisceau s’appuie
contre le talon du bras, dans la région regardant /'extérieur du bâti, et elle refoule le talon
vers la région intérieure. Il s’agit ici de Y euthytone, où le talon du bras ne sortait point
de la cage. Les expressions èv rœ èxràs pépei ... eîs rà èvràs ont donc ici la même
signification que dans les BeXoïroiixa , et désignent Y avant et l’amère de la machine,
séparés par le bâti . (Voir notes 166, i 83 et 2 55 .)
LA
CHIROBALISTE
D’HÉKON
D’ALEXANDRIE.
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LA
CHLKORAI.1STK
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
262 NOTICES
m On ré.yi(fla àvvapévùjv tûûv àyxdnxùv ivairMstv poxpérara rd fiéXos éhmefléWet.
585 Tÿ t ov dyxûjvos âvanléaret.
388 kvcüuvovvras roùs àyxœvas. Ce passage « comme les deux précédentes notes (a 84
et a 85 ) confirme le fait de l'inclinaison du tir, même dans les engins evôirova ou ôÇv-
fîeXets , par le choix des termes avons hrletv, àvàislùxjiç , œvaxtvzïv.
887 Ce raisonnement n'est pas rigoureusement exact. Chaque demi-faisceau fournit
moitié de V impulsion; et les deux réunis constituent un couple, dont le moment mesure
l’intensité de l'effort balistique. Ce moment se calcule sur le produit de la résistance de chaque
demi - faisceau par la distance des centres de gravité respectifs. A force égale , le battement
est d'autant plus intense , d’autant plus prompt , que les deux, faisceaux sont plus distants
Vun de Vautre.
888 IïoÀé to yiov oiaOrjaerai , sera entraîné plus vite. En remplaçant vitesse par force
vice, j’épargne à Philon une erreur réfutée par les principes de la pesanteur.
8,9 Ôti t à psl^ovi fiâpet xai pour) 'aXekov. Ici (xyjrrf exprime avec justesse l'idée de
force vive. Philon en avait conscience, et il confond plutôt les termes que les idées.
890 Thévenot traduit : « Porro autem quando funes ex nervis constant et similem
« habeant intensionem ac priores , virtus dimidiatorum funium tolli non potest. » (!)
191 EfeTrçv xara yoayifv àvrnrpouTGOvaa (voir note 286).
î9i Dufour [Mém. cit. p. 27) n’a point compris ce raisonnement, assez confus d'ail-
leurs, de Philon de Byzance. Celui-ci devait dire : «On conclut donc, avec raison, que
« les efforts des demi-faisceaux , au lieu d’actionner le bras de part et d’autre de sa direc-
« tion , pouvaient être réunis en un seul , de force égale à leur somme , et appliqué contre
«le talon du battant. Mais, dans cette hypothèse, comment le bras eût-il pu recevoir
«l'impulsion d'un effort unique (èMtvvso < 4 v v-isd t ov pàvov xparefoôat)? Il fallait donc
■ lui procurer un point d’appui, un pivot, etc. etc.» Sous cette forme, la discussion de
Philon montre clairement la filiation de l'inversion des ressorts métalliques, et elle
constitue pour l’histoire un précieux témoignage. Dufour n'y voit que la pure et simple
adjonction des ressorts aux faisceaux. «Ces faisceaux, dit -il, assimilables à ceux d’une
voiture, sont comprimés par le talon du bras, qui traverse le tonon (t àvos, faisceau).»
Et il donne (pl. VI, fig. 11, ia et i3 bis de son Mémoire) la solution graphique corres-
pondante, de pure fantaisie. A son exemple, M. Vincent (Chirob. 1866, pl. III et IV)
et IV) emploie les ressorts comme auxiliaires de l’élément névrotone. Il réduit celui-ci à
> un simple rudiment » (p. 10, 11), afin de soustraire la machine aux inconvénients signa-
lés par Philon, c'est-à-dire à l’humidité, à l’usure rapide des nerfs, etc. — Kôchly et
llüstow ont judicieusement supprimé les faisceaux du XolXxôtovov. Toutefois le dis-
positif des pivots de leur engin est inexact (pl. V, fig. 2, 3 , 4 et 5 de leur ouvrage).
293 La catapulte de 3 empans, c’est-à-dire d'un trait de 36 doigts, avait pour module
4 doigts. Dans la chirobaliste , dont le module est de 3 ~ doigts, les ressorts ont 3 mo-
dules de long, \ module de large, et environ de module d’épaisseur; mais ces res-
sorts sont d'acier. En supposant au bronze du yoLkxfcovov de Philon la même élasticité,
ses ressorts auraient pour dimensions les nombres restitués entre crochets dans notre
traduction. Ce qui rétablit, en effet, les trois dimensions absentes. La longueur et la
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DES MANUSCRITS. 263
largeur ainsi calculées sont très-rationnelles. Dans le modèle d'essai de Philon, la
cage mesurait en dedans 3 ~ modules = i 4 doigts de haut (voir, fin du chapitre n,
dimensions de Ycuthytone; et Th. p. 55 ; KR. a 54 )- Les ressorts de 12 doigts pouvaient
donc s’y loger, et même se redresser complètement, sans toucher les tablettes. Philon
déclare que ces ressorts étaient isolés du bâti et retenus par des armatures spéciales
Quant à leur épaisseur, évaluée ci-dessus à ~ de doigt, elle est incertaine a priori , à
cause du bronze écroui dont ces ressorts étaient formés, et dont le coefficient d’élasticité
est inconnu.
î9 ' Tà xotXu ‘srpôs àXXijXas <rvieb£avreç. Thévenot : aSibi invicem cantates conjun-
« gendo. » 1
m Èxporovvro bè yftvxpai. Thévenot : a Laudabanlur autem frigidæ. » î ! Il prend le
battage du bronze pour un battement de mains.
296 kvrôs bè èvoXeoero vsspl àyéa atbtjpovv 'mapaxeipsvov èxràs rrfç t ov ctyxôwo* èm-
Çûiveias. Thévenot et Kôchly-Rüstow écrivent 'üfspio^éa d’un seul mot. Cependant le sens
et la répétition du mot àyebs un peu plus loin prescrivent de lire 1 vepi à%éa , que Thé-
venot traduit par circa ansam. — De ce que le collier de fer, traversé par le bras, en
touchait par dehors la surface adjacente, il n’en faut pas conclure, avec Kôchly et Rùs-
tow, que le pivot était placé sur le côté du bras. Ils traduisent bien : a Welcher an der
« aützern Oberflàche des Bogenarmes anliegt. » — Et anliegt, comme xjapaxelpevov ,
exprime la juxtaposition. Mais les savants éditeurs interprètent (pl. V, fig. 3 et 1 5 ) cette
juxtaposition, en plaçant le pivot à côté du bras, tandis que l’auteur dit simplement que
le collier embrassait la surface du bras logé dedans.
197 Cette interprétation littérale du texte montre que , dans le yaXxàr ovov primitif, le
système du pivot était l’inverse de celui que reçut depuis la chirobaliste. Dans celle-ci ,
le battant porte les boutons saillants ou crapaudines mâles, et les chapes font fonction
de crapaudines femelles. Dans le /aXxàrovov, la crapaudine femelle est ajustée sur le
battant même et dissimulée sous l’ornement du xtmô^vXXov ; et Y axe du pivot fournit
les crapaudines mâles.
195 K aTayopévrjs rfjs t o£irïbos (voir, plus haut, note 286).
*" Ainsi les modèles d’engins à ressorts de Ctésibius et de Philon étaient euthytones.
Les ressorts remplacèrent, dans Yoxybèle du temps, les faisceaux de fibres, et Y effort
balistique fut transporté au talon des battants. Ceux-ci faisaient saillie à droite et à gauche
de la cage. La chirobaliste emprunta au yaXxàrovov le principe des ressorts, mais au
bronze elle substitua l’acier. En outre, les battants de l’engin d’Héron étaient palintones,
système plus .puissant, plus ramassé et mieux approprié que les précédents au service
en campagne, où les combattants se trouvaient d’ordinaire serrés les uns contre les
autres.
300 Èv pèv rÿ xaTflt yaryr} (voir, plus haut, note 286).
‘ 0l KepdhrûnM Thévenot lit 'oepâTCov et traduit par extremitatum! Kôchly et Rùstow
ont bien compris qu’il s’agit de corne élastique.
m Kardcyovoi (voir note 286).
308 Karevr oveiv (voir note 286).
I.A
CHIKOBAL1STE
D'HÉRON
D' ALEXANDRIE.
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264
NOTICES
L'A
CHIHOBALISTK
D’HÉHON
IVA1.EX ANDItlE.
301 Nearix&te, à l'instar d'un jeune homme , avec rapidité , vivement . Thévenot traduit
par forliter , et Kôchly-Rüstow par Krâftig, avec force . Mais’, deux lignes plus bas, Phi-
Ion recommande d’éviter la violence. Il s’agit simplement d’un battage rapide et soutenu.
xai xpoTjj<yets, 1 action du froid et du battage. Philon oppose cette double
méthode à celle de la chaude , qui ramollit les métaux. Il doit donc entendre par yfoSeis
le refroidissement artificiel , par exemple la trempe par Veau froide. La désinence de
indique Y action de refroidir. La trempe était donc connue des anciens, comme une pro-
priété particulière à l’acier. Philon se garde bien de l’appliquer à ses ressorts de bronze.
Il n’en parle qu’au sujet des épées celtiques et espagnoles, dont les Romains, au dire de
Polvbe, ne connurent jamais le secret de fabrication (voir, plus haut, note i 36 ). Philon
n’en pouvait donc parler que par conjecture. A la vérité, il semble en attribuer l’élas-
ticité au battage.
30C Cet effet remarquable d’un battage méthodique est très- nettement expliqué par
Philon , dont le raisonnement prouve que les anciens avaient une notion exacte des lois
de la f exion. M. le général Morin ( Leçons de mécaniq. prat. Paris, i 853 , in-8 w , p. 126-
1 46 ) attribue à Galilée les premières recherches théoriques sur cette importante ques-
tion. L’hypothèse de Galilée, admise ensuite par Mariotte et Leibnitz, suppose que
toutes les fibres d’un corps fléchissant s’allongent à partir de la surface concave. Les expé-
riences de Duhamel (Du transp. de la conserv. et de la force des bois) démontrèrent, en
1767 seulement, la fausseté de cette hypothèse. Continuées et confirmées en 1811 par
M. Charles Dupin, elles ont prouvé en définitive que les fibres des faces fléchissantes tra-
vaillent également, les unes à l’extension et les autres à la compression. — Or Philon savait
fort bien que la partie centrale de la pièce supporte le minimum de fatigue , et que ce sont
les surfaces opposées , perpendiculaires à V effort fléchissant , qui travaillent le plus. Peut-être
11e distinguait-il pas, dans le travail de ces surfaces, Y extension de la compression. Quoi qu’il
en soit, sa théorie du battage est rigoureusement d’accord avec les idées modernes; et, en
admettant même que Philon n’en soit point l’auteur, on ne peut contester aux Grecs le
mérite d’avoir appliqué avec réflexion, il y a vingt siècles, une théorie dont la recherche
a égaré Galilée, Mariotte et Leibnitz.
307 Ce passage n’a pas empêché M. Vincent de conserver à la chirobaliste (p. 35 et
pl. III, IV, de son opuscule, 1866) un organe névrotone avec ses accessoires. M. Dufour
( Mém . cil . pl. VI) a commis la même erreur au sujet du yakxàrovov. (Voir, plus haut,
lntrod. Hist. S xi et notes 84 et 85 ).
308 Ô t àvos. Philon applique aux ressorts le nom usuel des faisceaux névrotones. Le
terme ràvos possède une signification très-générale ; on le retrouve encore dans la des-
cription de l’engin âepôrovov de Ctésibius (Th. p. 77, KR. p. 3 12). Thévenot se trompe
ici en traduisant t àvo> par finis, corde ou câble.
309 Kal rot)? dyxûvas hé èahv èÇeXetv. Thévenot traduit : « Sed et cubitos nullo nego-
! tio eximere licet, cxtractis vectibus. » Contre-sens.
1,0 Philon critique ensuite l’idée primitive de Ctésibius, qui remplaça d’abord l’organe
névî'otone par un faisceau analogue de rubans métalliques juxtaposés. Cet essai échoua,
mais Philon en explique mal la cause. Il est certain que la réduction du ressort total à
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265
DES MANUSCRITS.
deux lames arc-boutées fut un progrès considérable, dù en principe à Philon de Byzance
et porté à une haute perfection dans la Chirobaliste d’Héron d’Alexandrie.
s,i De architect. X, i (Schn. t. I, 269; III, 24 o).
3,8 Voir la première partie, S iv.
313 Ce passage concerne la distinction à établir entre les machines proprement dites,
machê yvÆ, et les outils , instruments ou engins , organa. Selon Vitruve, la machine est un
multiplicateur de force , comme la batiste et le pressoir à treuil , où la force se trouve em-
magasinée par le travail de plusieurs personnes, pluribus operibus a ut vi majore coguntur .
Les outils et instruments se recommandent plutôt par la précision que par la puissance de
leurs effets. Un seul homme suffit à leur mise en œuvre : uni 11$ operœ (alias opéré ou ope)
tactu perftciunt quod proposilum est. Cette distinction ne suffit plus à la mécanique mo-
derne. Toute machine puissante peut opérer avec précision , et le moindre outil peut exiger
beaucoup de force. A quelle limite deviendra -t-il machine? Lorsque, répond Vitruve,
il correspondra au travail de plusieurs hommes.. . Cette classification peut sembler puérile.
Remarquons cependant la tendance , antique à coup sur, à prendre pour équivalent du
travail d’une machine celui d'un ou de plusieurs hommes, considérés comme moteur imité.
Le cheval-vapeur moderne n’est que le rajeunissement d’une définition dont Vitruve nous
offre ici une trace incontestable.
în Tranq. 1 1, fin : « Versatio rerum sursum ac deorsum euntiurn. » — Et Quœst. nal.
vi, 2 1 : « Quum terra qualitur et sursum ac deorsum movetur. »
315 Barbaro voit dans les Anisocycla (sic) des filets de vis, comme ceux d’un pressoir.
Les cheveux en tire-bouchon forment encore, selon lui , des anisocycles. Perrault suppose sous
ce nom un ruban métallique enroulé en spirale. En i 863 (Lettre à M. Vincent, p. 3 g,
note î) j’avais fait la même conjecture, sans savoir que Perrault m’avait devancé. Selon
Stratico les anisocycles sont des l'oues dentées. Freund, traduit par M. Theil, rend aniso-
cycla (sic) par manivelle.
3I ® Lib. X, c. xv (Schn. t. I, p. 290-292). Vitruve dit expressément que le scorpion et
b. catapulte sont névrotones « tenduntur nervi torti, qui brachia continere debenl. » Ces
engins étaient d’ailleurs munis de treuils. Ils constitua’ent, aux yeux de Vitruve, de vé-
ritables machines.
3.7 Venise, 1497, in-P, sans commentaire ni ligures. Kôchly et Rüstow (Op. cit. 349 )
mentionnent comme édition princeps celle de Sulpicius, Rome, i 486 , dont l’édition de
Venise n’est qu’une réimpression.
3.8 Vitruve (Schn. t. 111 , p. 24o).
3.9 Venise, 1 5 1 1, in-P avec ligures et commentaire. Sauf quelques restitutions heu
reuses, les conjectures de Giocundo sont très-souvent téméraires^.
3 *° Cod. Par. lat. 10277 (°^ m 100g) P 7 j recto. Daté au catalogue.
321 Cod. Par. lat. 7227, P 39 verso. Daté au catalogue.
332 Cod. Par. lat. 7228, P 34 recto. Daté au catalogue.
323 Cod. Par. lat. 7382, P i 34 verso. Daté au catalogue.
32 ' Schn. t. III, 24 o : Sulp. Latiniso scidorum. Guelf. Latinisocyclorum. Wrat. Latini-
sascitulorum. Franek. Latiniso cyclorum. Colton. Latinisocyclorum.
tome xxvi, 2 ° partie. 34
LA
CH rilOBA LISTE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
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LA
C.IIIKOBALISTK
D’HÉnON
D'ALEXANDRIE.
266 NOTICES
315 Michaud, Biogr. univ. art. Vitruve.
316 Schn. t. III, 3/40 : «Ex Colton. Latiaisocyclorum Is. Vossius , apud Bondam, p. 343,
efïiciebat, seu latinis oscillorum. Latinorum enim ludus seu artificium oscillorum usus et
« quidem ab ipso rege Latino , pertinetque ad àepoÇcLTiwjv. » Un peu plus loin , Schnei-
der conclut : « Ex script, lib. Wrat. licet axiculoram conjicere. •
1,7 L’identité presque absolue des dimensions des engins de Vitruve et la conformité
des altérations du texte, dans les divers manuscrits, en sont la preuve. Schneider affirme
que la restitution définitive du texte de Vitruve serait impossible par la voie purement
diplomatique.
358 De Pallio, 1 , fin : «Aries. .. trabes machinæ est qua; muros frangere militât.
« lllam dicitur Carthago prima omnium armasse in oscilli penduli impetus. » Freund,
trad. Theil : « Oscillant, balancement, mouvement oscillatoire, balançoire. >»
329 Trois, part. Ckirob. S III, note a.
330 Voir plus haut , deuxième partie , p. 66. Dans le palintone, V angle da battement était de
73 ° 44'-, double de 36° 5a\ battement de Yeuthytone. Cela résulte des épures construites sur les
données de Philon de Byzance. Dans le système névrotone, la tension croît plus vite que
l'angle de torsion. Les expériences de Dufour ( Mém . cit. p. 64 et 66) ont mis le fait en
évidence. Pour 36° 5a\ la force du battement à son extrémité est de o.365; tandis
qu’elle est de 1.006 pour 73 ° 44'. Avec les ressorts métalliques , toutes choses égales
d’ailleurs , la tension croît proportionnellement à l’angle da battement. Le palintone à ressorts
donnera donc une tension double environ de celle de Yeuthytone. Mais il y a plus de course
avec des battants plus courts, circonstance très-favorable à l'augmentation de la force vive.
Dans la chirobaliste , la longueur des bras n’est que moitié de celle des battants palin -
tones ordinaires; et leur battement est de 53° 8 ', complément du battement palintone.
Les anciens fabriquaient difficilement des ressorts de grande flexion. Ils y remédiaient en
raccourcissant les battants, en diminuant l'angle du battement, et en plaçant les pivots aussi
près que possible des ressorts balistiques.
531 Bell. Gall. VIT, xxv : « Scorpione ab latere dextro trajectus exanimatusque concidit. ■
— Hirt. Bell. AJr. 39 : « Scorpione accuratius misso. . . reliqui perterriti fuga se in cas-
« tra receperunt. »
332 Hirtius, Bell. Hisp. i3 : «Simulque balista missa a nostris turrem dejecit. » Id.
Bell. civ. II, a : « Asseres pedum xii . . maximis balistis missi, per iv ordines cratium
«in lerra defigebantur. » La baliste lançait donc à l’occasion de grands traits, de véri-
tables poutrelles aimées de pointes métalliques.
333 Bell, civ . II, ix : «Ne aut tela tormentis missa tabulationem perfringerent, aut saxa
* ex culapuliis lateritium discutèrent. »
334 Bell. civ. II, ix : « Castella constitué ibique tormenla collocavit. — Ibid. IV, xxv :
« Atque inde fundis, sagittis, tormentis hostes propelli ac submoveri jussil. » Ibid « Inusi-
« tato genere tormentorum permoti barbari constiterunt. » Ibid. VIII, xli : «Ad ha*c sus-
« tinenda raagno usui fuisse tormenta. » — Bell. civ. I, vii : « Tormenta in mûris dispo-
« suit » — Ibid. II, 11 : «Tantaque multitudo tormentorum, ut eorum vim nulbr contexte
« viminibus vine<e sustinere possent. » — Ibid. II, i\ : « Fenestrasque quibus in locis visum
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DES MANUSCRITS.
< est ad tormenta raittenda in struendo reliquerunt. » — Ibid. III, ix : « Præsectis omnium
« mulierum capillis . » — Ibid. III, li : «Tantum oberala nostro castello ut telum tormen-
« tumxe missum adigi non posset. » — Ibid. 111, lvi : «Uti ne in eam telum tormentumxQ
« adigi non posset. » — Hirt. Bell. G ali. VIII , xiv : « Unde tormento missa tela in bos-
« tium cuneos conjici possent. » — Id. Bell. Afr. xx : « Tela tormentaque ex navibus in
« castra comportare. » — Ibid, xxix : « Propter egregiam munitionem oppidi et tormento-
« ram multitudinem. »
335 Bell Afr. xxxi.
333 B eXoTïoiÏKâ (Th. 122, KR. 202, W. 74).
337 Voyage dans la haute et basse Egypte , Paris, an x (1802) grand in-f\ Atlas ,
pi. CXXX.
338 Même ouvrage, Atlas ; pl. CXXXIV.
339 Orig. de tous les cultes , Paris, 1822, in-8°, Atlas , pl. dernière; échelle -p § .
310 Même ouvrage, ibid. Même échelle.
* 341 Dict. des sciences natur. Entomologie, Aptères , p. 56 .
34î Métam. mœurs et instincts des Insectes , Paris, gr. in-8°, 1868, p. 687 ( Arachnide )
LA
CH1HOBAL1.VTF.
D'HÉllOM
D’ALEXANDim:.
TROISIÈME ET QUATRIÈME PARTIE.
34 ; Voir n° 9 1 .
344 De Arch. lib X (Schn. t. I, chap. 11 à x, p. 269 à 290).
345 Athénée ( Dipnos . V, 4o).
346 Vitruve, op. cit. lib. IX, c. 8 (vulgo ix). Voir Schn. I, 259-260.
347 Ovide, Métam. Il, vers i 3 -i 4 .
318 Deuxième partie , n°‘ i 55 à 225 .
349 Voir plus haut, n° 202 ; et Th. 53 , KR. 25 o.
350 Voir plus haut, Chirob. S III, 5.
351 Ibid. S 111 , â.
352 Ibid. S III, à.
353 Ibid. S III, Ç.
354 Ibid. S I, é et ç. La longueur de la monture est de 52 doigts. On en retranche,
d’un côté, 28 doigts, et de l’autre 17. Il reste 7 doigts pour la longueur conservée.
355 Voir Math. vet. p. 55 , KR. 254 .
336 Voir plus haut, Chirob. S I, ê.
357 Voir ci-dessus, note 354 -
358 Chirob. S I", £
359 Voir le tableau détaillé des dimensions de la Chirobaliste , p. 216 et suivantes.
380 Voir Chirob. S III, S.
361 Ibid. $.111,1
363 Ibid. $II1,£
303 1 doigt = 19 millimètres. On a donc — doigt = o“,ooi6, soit environ i | milli-
mètre.
34 •
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268
NOTICES
I.A
C H 1 ROB A L1 ST K
D’HÉRON
D’ALEX VNDRIE.
36 * Prendre AB = 3 J doigts et CD = 2 doigts, axes de l’ovale, et décrire sur chacun
d’eux une circonférence. Dans la grande, inscrire un demi-hexagone AM = MN = NB.
Mener OM et ON, qui coupent la petite circonférence en K et L. Joindre CK et CL, et
prolonger jusqu’en I et J, points de l’hexagone. Prendre AP — Al = et BV — BJ.
Joindre 1 PQ et JVQ. Les centres cherchés sont P, Q, V. — Le 4 e centre S est symétrique
de Q, par OS = OQ. Le triangle PQV est équilatéral. — La méthode est générale; mais,
dans les voûtes surbaissées à plus de y, elle donne en I et J des jarrets désagréables à
l’œil. On lui substitue alors l’anse à 5 ou 7 centres.
# 365 En désignant par a le demi-grand axe, par b le demi-petit axe, par R et r les
rayons cherchés , on trouve
1.732 a — b
R = — ô = 2 a - r
0702
et r =
b — 0.268 a
0.732
Pour b — 1 et a — ^ ( 3 . 25 ) — 1 .625, on trouve r — 0.771 et ~ a ■-= 0.81 2.
La différence est donc ^ a — rj =‘o d .o 4 », soit o m . 00078 (ou moins de i millimètre).*
Ainsi P est à j de millimètre du milieu de AO.
On trouve de même R = 2.48. Or a + b -= 2.625. On a donc QX = o". 002 76. Le
centre Q est donc très-voisin de la circonférence du grand diamètre.
366 Sur le grand axe, supposé seul connu, décrire une circonférence AMBN. Prendre
C et D milieux de OA et de OB. Mener MN perpendiculaire à AB. Joindre NC et ND.
Les trois centres sont C, N, D. Prendre M symétrique de N. Les arcs KAE et HBF dé-
terminent EF et KH , et par suite le demi-petit axe est OG. L 'excentricité CD de Yovale
est égale au demi-grand axe. — Cette propriété suffit pour caractériser 1'ovale antique :
ses 3 centres sont les sommets d'un triangle de base égale à sa hauteur.
307 On a, en effet :
or
d’où
et
donc
R=«+6, R-CN+CE ou R CN + -,
2 ’
CN-
s a\J 5
VCO' + ON’ = + «
a a y / 5
R = - H — == 1.62 a
2 2
b = R — a = 0.62 a.
b_
2 a
o. 3 i .
308 En superposant Yovale antigue de 0.31 de montée, avec celui obtenu pour les
mêmes dimensions à l'aide du tracé moderne, 011 trouve que la courbe antique enveloppe
Vanse moderne, dont elle s’écarte notablement au droit de la soudure des arcs (voir
lig. 55 ). La courbe antique offre donc plus de débouché que l’anse moderne, sans la
moindre apparence de jarret. L’anse à 3 centres ne s’applique jamais aux voûtes pour
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DES MANUSCRITS. 269
an surbaissement inférieur à j ou o. 33 , auquel on peut substituer toujours celui
de o. 3 1, qui présente les avantages ci-dessus.
Fig. 55. Comparaison de l'ovale antique avec fause de panier moderne.
d
369 Mon savant et très-regretté maître, feu M. Morandière, Inspecteur général des ponts
et chaussées , a bien voulu me signaler un rapprochement curieux entre les deux méthodes
ci-dessus comparées. Chacune d’elles est un cas particulier du procédé général suivant
(voir fig. 29, p. 1 55 ) : — Décrire des circonférences sur les 2 axes. Prendre MN corde
quelconque parallèle à AB. Joindre OM et ON , qui coupent en K et L la circonférence
décrite sur le petit axe CD. Joindre AM et NB; puis mener CK et CL, prolongées jus-
qu’en I et J, intersections avec AM et NB. Ënfin, par I et J, mener IP et VJ, parallèles
à OM et à ON. Prolonger IP et JV en Q. Les 3 centres cherchés sont P, Q, V.
Voir d’ailleurs la note et l’épure consacrées par l’éminent ingénieur à l'anse de panier
d’Héron d’Alexandrie, p. 173 et pl. XXXIV (fig. 3 ), tome I, de son savant Traité de la
Construction des ponts et viaducs en pierre, etc . (Paris, in- 4 0 , 1874, Dunod).
370 Chirob. S III, ê.
371 Ibid. S III, ÿ.
372 Id. ibid.
73 Chirob. S III, ç.
374 Ibid. S IV, ï.
375 Ibid. S III, d.
378 Ibid. S III, y.
377 Voir plus haut, 2* partie, n° 180; et Math, v et. i 32 ; KR. 218, W. 94.
378 Chirob. $ III, ë. — Le cadre des xapGéal pia , de dehors en dehors des brides, me-
sure 4 doigts de largeur, savoir :
Intervalle des montants 3 {- doigts.
Épaisseur des 2 montants o 7
Epaisseur des 2 branches d’étrier o -J-
Epaisseur des 2 brides o 7
Ensemble 4 doigts.
79 Chirob. $ III , ç.
i.\
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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270
NOTICES
h\
CH 1 ROBALISTE
D’HEROX
D’ALEX won in.
380 ClUROB S III , V
581 Ibid . S III, ê.
/£/</. S III, 7 .
81 C’est la saillie du creux sphérique au-dessous de l’étrier. La profondeur totale du creux
de la chape est donc de
384 Notamment du manuscrit 2438 de Paris, dont M. Vincent ( Chirob pl. IV) a pu-
blié la ligure. Dans ce cas, xûXirlpos rappellerait simplement une surface de révolution.
385 Chihob. S III, l
386 Le mot evfipvtfe , dans les auteurs techniques , se dit tantôt de deux parties d’un
objet faisant corps entre elles , tantôt de deux pièces assemblées par un moyen artificiel.
387 Cuirob. $ III, Ç, et note 39 du commentaire paléogr. — cl’ b "(Thév.) â xai 3' ou A
xai S' (Vincent, Wescher).
388 Poliorcét. p. i3o.
389 Chirob. S IV, note * de la traduction française.
190 Chirob. S IV, 5.
191 Chirob. S IV, y
302 Ibid. S IV, ÿ
393 Ibid. S IV, ÿ
393 Ibid. $ IV, ê.
395 Cette méthode de découper d’un seul morceau une pièce , avec ses appendices , appa-
raît, dès le S l de la Xeipo6aXÀi<r7p<x, dans la description du mode de confection du
tasseau , découpé sous la coulisse (voir $ III, note l de ma traduction française). Elle s’ap-
plique également aux arvs-boutants de l’échelette, et sans doute à la voûte du xa piâptov
(portique). De toutes les manières d’assembler ces divers appendices avec leurs maîtresses
pièces , le découpage est certainement la plus sûre et la plus économique.
396 Chirob. S IV, y.
397 M. Vincent (Op. cit. p. 59 ) conclut de là que le texte présente en cet endroit
une lacune, qu’il essaye de combler en donnant aux longerons une épaisseur de 2 doigts
et aux tenons ( sabots ) une longueur de 2 doigts. A son exemple, M. Wescher indique la
lacune par des points suspensifs : 'vsàyos Sé. . . èxâalov twv xtA. , sans chercher à la
remplir. Il n’v a pas de lacune ici, la figure donnant, dans l’intention de l’auteur , la forme
exacte des sabots.
:9S En effet, par hypothèse (lig. 35) , J est à (2 -J- + 3) = 5 7 doigts de DC , et à 1 doigt
de AI). Car E est à 1 doigt de DC; EK = 1 doigt -J-, et KJ = 3 doigts.
Ensemble ( 1 - 1- 1 -J- - 4 - 3 ) = 5 -J- doigts.
dou
sin ADJ = •=—? == 0.181 o5 ,
0.20
ADJ = io°26',
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DES MANUSCRITS.
271
, D =\ M *!) 2
JD = 5.345 doigts — 5 ^ doigts.
Comme FDA —
On a donc
26° 34 ', il vient LDJ = io° 26' + 26° 34 ' = 37° 0
LD — JD cos 37°.
D’où *
LI) = 5.345x0.799 =4.27 doigts
(0
j3G = :Lp= , J .,35 et p 5 = 3 J .i 35 .
Or, en supposant que ffy passe par P, on a
PD = 3 i doigts ,
et
(SG = PD cos jSDP = 3 d £ X cos 26° 34 '
(>)
(SG = 3 . 5 o x o. 8 g 4 = 3 d . 1 3 .
Les valeurs (1 ) et (a) de ( 3 G sont donc identiques.
Le cosinus du biais a = 26° 34 * est en effet 0,894*1 soit, en nombre rond, les *j~.
du rayon.
,00 Voir Math . vet. p. 43 ; KR. p. a 5 o.
401 Schn. t. I, p ag 4 : iExterioris regulœ latitudo et crassitudo tantumdeni : longi-
« tudo quam dederit ipsa versura deformationis et parastatœ latitudo ad suam curvaturam. »
Le mot parastatœ n’est pas certain. Les manuscrits de Paris 7227 et 10277 donnent pu -
rastalice. La leçon vraie serait peritreti , et le passage se traduirait ainsi : « La longueur
« (de la base extérieure du trapèze) résultera de la grandeur du biais (des 'ailes) et de la
« largeur de V écusson (peritreti) en fonction de sa courbure (latérale). »
40 ’ 8 Chirob. S IV, rj.
40 * C’est la longueur, suivant la corde, de la côte arguée extérieure. L’auteur 11e l’in-
dique qu’en vue de la planchette à découper pour confectionner les arcs-boutants. Il indique
également, par des longueurs droites , les portées des étriers et des leviers balistiques.
404 Voir Chirob. S IV, note 0 de la traduction française.
405 M. Vincent (Op. cit. p. 61 et pl. III, fig. 8) fait des arcs-boutants des équerres
doubler, simulant les chapiteaux des colonnettes. Il leur donne « 8 ou 9 (?) doigts de lon-
gueur. » Dans son Comment, paléogr. (ibid p 60, note 20), il se demande si la vraie lon-
gueur n’est pas ïi — 1 1 doigts Dans ma première édition , j’avais corrigé â de Thévenot
en « 3 ', provenant du rétablissement de Y iota et de la correction onciale A •= A.
406 Voir Math . veL p. 1 38 ; KR. p. 228; \y. p. io 5 et n° ig 5 du présent ouvrage.
LA
ClIJllOUALISTt
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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27 2
NOTICES
CHIROB U J3TK
D’HKBON *
!>’ ALEXANDRIE.
07 Entre lu planchette des arcs-boutants et le dessous de la monture, il v a un inter-
valle de î doigt, occupé par une fourrure ou tasseau indiqué pur les figures de tous les
manuscrits. Sa longueur étant de 4 ^ doigts , il convient de lui donner 2 -J* doigts de lar-
geur. Au droit du tasseau les arcs -boulants présentent également une entretoise de mémo
largeur, découpée dans la planchette et clouée avec le tasseau sous la monture.
08 Le gril est en arrière de la cage , suivant la tradition de Yeuthytone. M. Vincent
( Op cit. pl. III, Qg. 9, et pl. IV, fig. a) tourne les arcs-boutants à contre-sens.
i09 Chirob S IV, &. Voir aussi note q de la traduction française du même paragraphe.
4,0 Chirob. S IV, ç.
m D'après Philon (Th. 53 et 55, KR. a5o et a54, et n° ao6 du présent ouvrage) ,
le bâti du palintone a 5 7 modules de hauteur en dedans , et le bâti de Yeuthytone
3 7 modules. Selon Vitrine (Schn. t. I, 290), la hauteur en dedans de ce dernier est de
4 modules. Vitruve semble d’accord avec Philon pour les 5 7 modules du 'isaXlvr ovov. Le
bâti ou portique de la chirobaliste, moins long comparativement que celui du palintone ,
doit aussi se trouver plus surbaissé.
m Ces quantités correspondent à 2, 2 J , 2 3 et a\
Chirob. S III, (3.
Chirob. S I, /3.
* ,s Chirob. $ IV, 8, et note k de la traduction française.
ïld Lue distraction de copiste est ici d’autant plus probable, que la phrase précédente
($ IV, ë), relative à Y entretoise de l’échelette, se termine déjà par les mots tô 8è lakà'zos
8axT vXovs Svo ifpaav ou BC, séparés du passage ci-dessus par une ligne et demie seu-
lement. Le copiste a donc pu emprunter à la phrase précédente le dernier membre de
celle des colonnettes, lequel est identique, sauf la dimension finale. La confusion de
SaxriMo YC BC avec SàxTvÀo A EN À serait inadmissible.
Le S IV (Ka| lâptov et KÀijiâxiov) présente, dans tous les manuscrits, la trace de plu-
sieurs distractions des copistes. La confusion des lettres indicatives de la division eis
t pta laa en est un exemple. Mais ces distractions proviendraient d’un manuscrit original
unique, quoiqu’elles se retrouvent dans les deux séries de manuscrits, considérées pour-
tant comme dérivant d’une double source primitive.
’ ,t7 I \àypç conviendrait mieux ici que « rXâros : tô Sé 'crâyos hàxr. ëva.
4!S Chirob. S IV, 8.
19 Introd. hist. n" 124 à 1 3 1 -
130 Chirob. S IV, ( 3 , et note f de la traduction française.
‘ Sl Ibid. S IV, |3 et not * g de la traduction française.
m Ibid. S IV, ï.
t2 ; Ibid J IV, jS.
Voir plus haut, note ,î0 . iMa première conjecture sur la forme du toit , après avoir
rétabli Y orientation des xapSéal pta , fut que Y aile était peut-être découpée en patte de
scorpion , rappelant le nom primitif de la manubaliste. L’examen de Y insecte m’a con-
vaincu que ses pattes se refusent absolument à la pose requise par le biais palintone
(voir lig. 16). Néanmoins, dans Yeuthytone, appelé aussi scorpion par la Bélopée, dira r>)>
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DES MANUSCRITS.
273
-crépi rd (Txfifia ôpotÔTrjTOs , les pattes de l'insecte pouvaient très-facilement figurer sur
la tablette supérieure du bâti, dont le centre était évidé en voûte , simulant peut-être le dos
même du scorpion. Dans ces conditions, le scorpion primitif fut euthytone. Mais sa trans-
formation en palintone à battants courts et à cage plus longue , avec les faisceaux relégués
dans les ailes, fit abandonner l'ornement primitif , et Ton y substitua la double main sym-
bolique, qui fit nommer l'engin ytipoîa\yi<jl pu. La longueur de sa cage est moyenne
entre celles du palintone et de Y euthytone. La machine est euthytone par sa monture et sa
largeur réduite, et palintone par ï orientation de ses battants. Quant aux bras raccourcis ,
le principe en est très-ancien. Plutarque appelle crxopiriovs j3pa^vrôvovs les scorpions
employés par Archimède dans la défense de Syracuse.
m II est très -remarquable que les lignes du contour de la main et de Y avant -bras
concourent toutes, soit aux sommets du rectangle enveloppant Yécheletle, soit en des points
de son périmètre déjà rencontrés par des lignes de V épure rigide. J’ai expliqué (Introd. histor.
n°* i3i à 1 4 1) comment les anciens, à ce qu’il semble, réussissaient à concilier le naturel
de V attitude d'un objet vivant avec les formes mortes d'un objet rigide, auquel ils le voulaient
associer, en cherchant à le suspendre, en quelque sorte, par des attaches idéales, aux
axes principaux du canevas géométrique. Dans la £eipo6aAX/<x7pa, Y attitude de la main
est toute naturelle . Elle tient le ressort, dont ses doigts semblent provoquer la flexion. La
position du ressort a déterminé Y attitude de la main. Quant à Y avant-bras, il va rejoindre
sans affectation les flancs de la voâte. Il est certain que le tracé de Yéchelette, des sabots,
du gril et de la voûte, a été déduit après coup de la silhouette des mains décoratives,
préalablement étudiée par un habile artiste. L’ingénieur a succédé au statuaire, mais il
s’est conformé à ses indications. Les lignes du contour de la main, orientées sur les sommets
remarquables de l’épure, étaient ainsi retrouvées sans tâtonnement, et avec toute leur pureté,
par l’artisan chargé de les découper dans la tablette du toit.
436 Math. vet. 55; RR. 2 b l\ et n° 22 k du présent travail.
c * _l f *
527 Par la formule R = ■ -Jr , en posant c = (7 corde) = 8 d et f— (flèche) = 4 d .
Chirob. $ I, ë, ét note l de la traduction française.
449 Id. Ibid. L’hypothèse erronée de M. Vincent donnerait à la coulisse une section
courante démesurée (67 m,n sur 86 œni ).
430 Ce mode d’assemblage n’est point mentionné dans le texte. C’est le plus simple
de tous , et partant le plus vraisemblable.
431 Chirob. SI, y.
432 Dans Y euthytone, le module était de ~ de la longueur du trait ( Voir plus haut , n° 2 20 .)
4 ’ 3 Dans l’arc, c’est la baguette du trait qui mesure la course totale de la corde, témoin
Ammien Marcellin , Rer. gest. xxv, 1 , cité note 15 du présent travail.
434 Voir 6g. 55.
436 XeipoXâÇtj , manette. Outre la conformité étymologique, l’usage de la pièce en
question rend le mot manette préférable à poignée. Une manette se tient, en effet, avec
les doigts rabattus, sans le concours du pouce, comme dans le cas actuel. Une poignée
exige l’intervention de toute la main , comme une tige ou un manche allongé .
tome xxvi, 2 e partie. 35
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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27 k
NOTICES
LA
CH1ROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
438 Chirob. $ II, à, et note b de la traduction française.
4,7 Le texte ne dit rien de ce bouton £ amarrage du tiroir. A la vérité, il exige que le
tiroir soit à fond de course , tandis que, dans les engins névrotones , les crémaillères laté-
rales de la monture et les cliquets du tiroir permettaient de fixer le bandage de la machine
à un degré quelconque , suivant la portée à atteindre. Rien ne fait supposer que la chiroba-
liste fût munie de ce mécanisme compliqué et lourd.
438 La cote fcaxTÛXûw IA ou ïï = 1 1 doigts est donnée par les manuscrits de Paris a 4 38 ,
26 suppl. grec et 224 suppl. grec, ainsi que par l'édition de Baldi. Les autres manuscrits
et Thévenot donnent àaxrbùtov E ou é = 5 doigts, qui correspondent à la queue de la
gâchette et non au point d'encastrement de la fourchette, expressément indiqué par Héron.
M. Wescher écrit 3 oxréAftn> E.
Dans ma première édition, j'avais respecté la cote de Thévenot. Mais, comme je pla-
çais alors la cage à 17 doigts de la crosse, au lieu des 28 doigts que j’observe aujour-
d'hui , ma batterie ne présentait pas la longueur exagérée que la leçon haxrbXùûv E ferait
rejeter comme impraticable. On verra plus loin pourquoi, dans la chirobaliste, la bai -
terie a une forme nécessairement allongée. On verra également que la cote haxxvXùJV iâ
correspond exactement à la longueur nécessaire. M. Vincent l'a adoptée pour la gâchette
et son pivot; mais il place le serpenteau en retraite sur ces deux pièces, à la distance
SoxtûAûiv ë de la queue du tiroir. C'est en intervertissant la position des deux pièces qu'il
tient compte de la dernière dimension, sans respecter la première, qui n'apparait que
dans son texte et dans sa traduction française.
438 Voir plus haut, n* $70, alinéa g.
448 Dans ma première édition, la gâchette pivote horizontalement. Mais if en résulte
une forme peu naturelle pour la fourchette , qu'il faut d’ailleurs entailler dans le flanc
du tiroir. Mon interprétation définitive répond complètement aux données graphiques
des manuscrits.
441 Le point II d’encastrement du pivot du serpenteau est ainsi défini de position
par l'auteur : Karà rè II. . . iirexpv toü M SaxrvXovs à. Or, précédemment. Héron
désigne la gâchette par* r ifv KÀM cxcujlrjplav, et son bec par èvropifrv t ifv AM. Il dit
d’ailleurs nettement que toutes les distances et notations se marquent en s’éloignant de
la manette, àTroalrjaoLvreç àTrà rrfs yeipoXtërjs. Le point M désigne donc la pointe anté-
rieure du bec.
m Voir plus haut. Serpenteau, a, n° 377.
143 Voir plus haut, Tiwir, n° 368 .
444 Math. vet. p. 1 1 7.
445 La première équerre en U est donc l'amarra de la seconde. C'est la fonction évi-
dente que lui assignent les figures des manuscrits. M. Vincent a admis le fait, mais il
rend le 'urirliptov mobile , en le faisant pivoter sur l’arrière, par ses branches latérales,
autour d'un axe traversant le tiroir. V avant est a ticulé avec une sorte de boucle, dont
M. Vincent fait la bascule du système. Mais ce mécanisme est invraisemblable, car il ne
présente aucune stabilité.
448 Ceux de Médicis et du Vatican, ainsi que les manuscrits de Paris, c’est-à-dire la
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DES MANUSCRITS. 275
série de recension officielle , donnent des xtovoei&rj une figure beaucoup plus rationnelle
que les manuscrits plus anciens de l’autre groupe. L’hypothèse d’une broche allongée,
courbe, munie d'un crochet et adaptée à une sorte de poire écourtée , ressort tout naturelle-
ment de la forme indiquée par la 1” série. M.Wescher (Op. cit. p. 1 32 - 1 34 ) a eu l’heu-
reuse idée de reproduire la figure des xtovoethr}, en deux dessins tirés des deux groupes.
447 Ces saillies des xeovoeibr} sont aujourd’hui, pour la première fois, expliquées.
* 448 Chirob. S V, jS, et note b de la traduction française.
449 Voir note 297.
450 D’une manière analogue, on appelle bourrelet ou tulipe en artillerie, le profil du
renflement ou bourrelet voisin de la bouche d’un canon.
461 Le bourrelet de bronze comprimant la gorge d'acier du ressort, produisait un frot-
tement minimum. Il est peu probable que les anciens en eussent, sinon conscience, du
moins une idée instinctive.
468 Ici encore l’auteur mesure la pièce arquée suivant la corde de l'arc, comme il l’a
fait pour la portée des étriers et pour la courbe des arcs-boutants du gril.
453 II paraît certain que les anciens employaient des boulons et écrous à pas de vis. Ce
qu’ Archimède avait fait en grand pour le lancement d’un vaisseau (Athénée, Dipnos.\ , 4 )
ses confrères le pratiquaient en petit, en utilisant l’effet du serrage de la vis dans son
écrou. Biton (Wescher, op. cit. p. 49) parie d’une de fer, xoyflas (sibvjpovç, de ÿ pied
= o m . 10 de diamètre, ajustée dans des écrous de serrage : Efye Ùè t héperpov b xoyXlaç
'ttobbs rphov pépos, èvYj ppoapévos èv èiriTOvlois. Une seconde vis, symétrique à la pré-
cédente, servait à armer le pierrier (Xtâo€ 6 Xov) construit à Thessalonique par Isidore
d’Abydos. Biton était contemporain d’Attale (probablement Attale I* r , roi de Pergame,
21 1-198 avant J. C.) , à qui il dédie son traité Ka iTaaxevr) 'sroXepixûv ôpyâvcov xal xoltcl-
7 raAr tx&v.
454 Voir rt° 33 1, Orientation des xapGéolput.
435 On voit encore ici la petite influence de l’incertitude micromélriqae de l’épaisseur
des lames des ressorts.
454 M. Vincent place la gorge sur le montant d'avant, et fait passer le conoïde entre les
deux montants, à la hauteur de la gorge. Il place le pivot dans l'axe de l'échelette, et il
le forme d’un simple filet ou rudiment (sic) névrolone, soit d’tw brin de fil ! (Voir son Op.
cit. p. 12 ; pl. III, fig. 8; pl. IV, fig. 1 et 2.)
457 Distance du centre idéal à Y axe du tiroir. là — 1 - = j 2 7 doigt
Distance du crochet armé au même axe (suivant la
directrice) 3 7
Différence 8 | doigts.
458 L’angle de 53 ° 8' est remarquable par la simplicité de ses lignes trigonométriques.
En l’appelant 2a, on a
4 3 # 4 , t 3
sin 2a = 7?, cos 2a = ^, tang 2a = ^ et cot aa = -.
35 .
LA
CHIllOBALISTB
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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276
NOTICES
LA
Cl] [ROBALISTB
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Les anciens pouvaient donc le construire de 4 manières différentes. De là leur préfé-
rence pour cet angle , ainsi que pour sa moitié a= 26° 34 ', telle que tanga = ^ , et cot. a — 2.
Le battement de Yeuthytone mesure 36 ° 52 '.
Celui de la chirobaliste en est donc le complément :
53 ° 8' -+- 36 ° 52 ' = 90°.
Le battement du pahntone est double de celui de Yeuthytone, c’est-à-dire de 73° 44 '-
La moyenne entre Yeuthytone et le palintone est de 55 ° 18'.
Le battement de la chirobaliste est donc , à ~ près , la moyenne entre ceux de Yeuthy-
tone et du palintone; de même que Y entraxe des ovales de l’engin est la moyenne entre
les entraxes des faisceaux palintone et névrotone . (Voir plus haut n° 33 a.)
449 Voir plus haut, note 2l9 .
490 De rc milit. iv, 22.
461 Math. vet. 56 , et KR. 2 56 .
462 La règle de -jj de la longueur du trait n’est pas applicable au diamètre des flèches
des engins à ressorts. Leur trait est plus fort que celui des anciennes machines, témoin
le carreau des arbalètes du moyen âge. Il était nécessaire de laisser au projectile une
certaine masse et d’employer une corde archère d’une certaine résistance. Le dkimètre du
trait , à la queue , était triple environ de celui de la corde.
463 M. Vincent (Op. cit. 4 a- 43 ) assigne au module de la chirobaliste 2 doigts, en don-
nant cette dimension à la rondelle plate et évidée qu’il substitue aux ovales des xapSé-
alpia. Il calcule ensuite à 18 doigts la longueur du trait, et le module par la formule du
'BolXIvtovov et pour le poids m, savoir : p. = 1.10 \J 100 m. (Voir plus haut, note 119 .)
Pour m — 2 , on trouve m = 0.06. La mine valant 100 drachmes, le poids m vaut donc
6 drachmes. La chirobaliste avait donc la force d’un palintone de 2 doigts, lançant un pro-
jectile de 6 drachmes; mais il ne s’ensuit pas que le module de l’engin fût de 2 doigts,
ni que la longueur du trait fût de 18 doigts.
494 Le centre de gravité de la baguette tronconique partage la tige dans le rapport de
3 i à 35 . 11 est donc à fj- de la queue. La section a 11 millimètres de diamètre La tige,
tourillon compris, mesure 238 millimètres.
Le bois cube donc
( 95 mmq ) X 238 = 22,6 io m "V soit 22 cc .6o
Ajoutons pour les ailettes 2 - 4 o
Cube du bois 25 cc .oo
L’osier pèse 0.543, le peuplier 0.600, le saule de 0.67 1 à o. 585 ; moyenne des bois
légers, de o. 55 o à 0.600. La densité de o. 58 o donnerait
25 X o. 58 o = i 4 t grammes, soit i 5 * r .oo
A reporter i 5 rr .oo
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DES MANUSCRITS.
277
La douille du fer cube pleine :
( 63 rom ) X 10 = 63 o mmc
Vide.. . ( 38 . 5 o) X 10 = 385
Report
Reste • 245“ mf — o ee .245
A la densité de 7.80, poids <=1.911 soit i . .
La base du dard mesure 7(28X9)= i26““ q
Son cube est donc
|(i26“^) 28 = 126X9!= iee -»7
Soit 1 7 centimètre cube.
Poids 1.20 X 7-80 = 9 ^. 36 , soit
Poids total
La drachme valant 4 * r . 363 , le poids du trait était de
26.333
4-363
1 5 *\oo
2 .00
••• 9 1
26^4-
6 drachmes.
LA
CH I ROB ALI STE
D’HÉROÎI
D’ALEXANDRIE.
488 M. Vincent (Op. cit. 43 ) cite des projectiles ronds antiques, conservés au musée
du Louvre, et dont les moindres pèsent 27 grammes. M. de Longpérier en a pesé 18;
les plus lourds atteignent 70 grammes. Huit autres projectiles, de la collection Campana ,
varient de 4o à 70 grammes.
4,4 II s’obtient par la formule
1 1
T
X 6
— P-
dans laquelle p = 27*' est le poids de la balle de pierre et x son diamètre en centi-
mètres.
x 8 = - = JthéT; = 18.80 et x — 2.65 centim. = 26 7 mm -
117 T 34-56 *
467 Voir Aid. mém. desOff. (tartillerie (i 844 , p. 211).
41,8 Claudel (Formules, p. 16) estime à 8o k V effort maximum de l’bomme au moyen de
ses bras. En soulevant des poids, Y effort moyen est de 20 k , avec une vitesse de o m . 17 par
seconde. Pour la chirobaliste , Y effort total de tension peut être porté à 8o k = 3 talents,
dont 8 k environ, produits par le poids de l’arme, réduisent l’effoYt de l’homme à 72V
489 Voir plus haut, n° 369.
470 Voir plus haut, note 4,# .
471 Le bras de levier de la force est a — 1 7 doigt. La course c — a tang 2jS, ou
c = 1 7 X 1.333 = i d -995, soit c = 2 doigts.
479 En effet
d’où
M'Q = À sin0 = KH = CH-CR = 3 — rcos (2|3-a>)
. . S — rcos 12S— Gâ)
sm 6 = r— '
Posant b ~ 1 1 . 1 , ?» == 8 7» et X = 6 7 doigts, on trouve
sin 0 = i.84 — i.4o cos (2/3--*)).
%
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LA
CHIIIOBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
278 NOTICES
475 Quelle que soit la forme (T un ressort , la flexion est toujours proportionnelle à la charge
correspondante.
474 Voir plus haut , note 468 .
475 L’intégrale du travail de Y effort absolu serait
rfC,
à la condition de pouvoir éliminer 6 des trois équations ci-dessus, ce qui conduirait à
une complication inextricable.
478 Voir plus haut, note m .
477 Voir plus haut, note 468 .
478 La chirobaliste ne peut guère lancer plus de 5 ou 6 flèches par minute. Le travail
total serait, pour 6 coups, 4-8o X 6 = a8 k .8o, soit 3 o k *“ ou -J- ^ par seconde.
479 Voir Claudel, Formules , p. i 4 -
480 Voir Traité de Balistique expérimentale, de M. Hélie; Paris, in-8°, i 865 , p. 4 o 4 et
V* sin
suiv. Sous la vitesse initiale V et pour la portée A = dans le vide, la portée E
dans Vair a pour expression générale
E =
9
avec les conditions :
K =
3 4 A*
4 VP
a KV*
et
(-i + V /4 KV’A + i)
4 = o. 00000462 = ~ X - -
ox 10®
A étant le diamètre du projectile de poids P, la masse m par unité de section 2 sera
P 4P
m = — = -
d’où
Posant
il vient
gZ 7 Tg&*
^ = — = et KV* = —
4 P 7 igm 1 o m
rT 7Tq 5.i365
H = ë K -—*— 1 ' 1
00,700
e~hÇ +> /.hÇ (»+?$)■
481 Mém. cit. p. 83 . J’ai montré que ces calculs de M. Dufour ne sont pas rigoureu-
sement exacts, par suite d’erreurs d’interprétation des données numériques de Philon de
Byzance. Toutefois le savant officier a établi que tous les engins balistiques des anciens
étaient réglés pour des portées fixées d’avance par la distance des lignes d’investissement
des places fortes. Leurs vitesses initiales , sous tout calibre , étaient donc sensiblement
égales.
481 Mém. cit. p. 70, pour un boulet de 1 talent = 3 o kilogrammes.
483 Mém. cit. p. 70, pour un boulet de 2 talents = 60 kilogrammes.
484 Mém. cit. p. 70 : L’historien Josèphe, V, 18, atteste que les machines des Ro-
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DES MANUSCRITS.
279
mains, au siège de Jérusalem, portaient à 2 stades et plus, soit à 4oo mètres. Titus avait
également établi son camp à cette distance, pour se tenir à l'abri de l'artillerie de la place.
485 Math. vet. p. 3; Wescli. p. 8.
486 Voir plus haut, note M8 .
487 Je n'hésite pas à évaluer le poids en fraction simple de la mine, unité applicable aux
projectiles ronds et aigus.
488 Toowro roùe 'üiporépovs xnseprfyayev tàale xai rdv èÇayyéXXovrct virèp avrov p.r)
paùltaç 'ot&léveadat. (Loc. cil. note 485.)
489 Pbilon (Math. vet. p. 93 ) mentionne les catapultes de 3 et de 5 empans, servant
à repousser les assiégeants , dans les assauts terrestres ou maritimes. Voir plus haut, note ,6û .
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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TABLE ALPHABÉTIQUE
CH1R0BAL1STE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
Les gros chiffres renvoient aux numéros du texte. — Les gros chiffres accompagnés d'indices, tels que 306*,
renvoient aux annotations de la traduction de la XetpoGaXXiol pa , p. 116 à 1 69-
Les petits chiffres renvoient aux notes courantes, à la fin de l'ouvrage, p. 228 et suivantes.
A
About, extrémité d’une pièce, 279, 35g.
ÀyxtîAi?, boucle d'attache de la corde archère,
184.
kyxcbv, bias, battant ou levier balistique, 104
= 1 83 , i85, 187, 192, 194. 199, 206,
208, 210, an, 216, 283, 284, 285, 286,
296, 309. (Voy. Battant, Bras, Levier.)
kyxuvoeiàfo , en forme de battant , 306 n .
Académie des inscriptions, 80.
•t (Collection des Mé-
moires présentés à 1’), 69, 1 38-
Acier (espagnol), 153= i36.
(Bande ou ruban d’) , 305 * =299 , 45 1 .
(Battants d’) , 216.
ÀepoSxTixrf, art de marcher en l'air, 326.
hepoxovov ( Ôpyavov ), engin aérotone, mû par
l'air comprimé, 74, 75, 76, 80, 120 = 75,
255, 3o8.
Affût {fixe ), 31, 52, 174, 190, 301 = 243.
(Voy. Kap^jfenoi;, fig. 5o.)
(roulant), 30, 31, 52, 174, 190, 301.
(Voy. Carrobalista.)
(A 1’), 188. (Voy. K apyf\aiov.)
Afrique (Campagne d’), 295.
Agêsistrate, ingénieur grec, 419, 420, 421
= 149, 268.
Aide-Mémoire (La Chirob. est un), 120, 124,
129.
tome xxvi, a® partie
Aide-Mémoire des officiers d’artillerie (Paris,
i844. grand in-8°), 179, 180, 2Ô2, 253,
46 7 .
Aigle (Queue d’), terme de charpente, 1 53.
Aigu (Projectile), 400. (Voy. Ô£t/$eÀ rfj.)
(Engin à projectile), 24, 25, 27, 28,
31.
Aile, région latérale dé un engin , 190, 331, 337,
344,360,365 = i88, 207, ai4, 249, 4a4.
(Voy. Urépvt;.)
Ailette (d'une flèche), i54-
Air comprimé, 307 *=81. (Voy. kepàrovov.)
Alcxiensis ( ager ), 142.
kxafnrrff, rectiligne, 307. (Voy. ÈvOvrovot.)
kxpov (to) , about, extrémité, pointe, 166 , 211.
Amarres, 164, 304, 304 e , 304 f , 378, 382 =
445. (Voy. fig. 21, 22, 23, 24.)
Amenla , câbles tordus balistiques, 82.
Am mien-Marcellin ( Rer . gest.), 16, 17, 29,
296, 304 # , 304 d , 304 k =i5, 19, ia3,
433.
Anacréon, 403.
kvd , en haut, et par extension en avant (t avant
des machines de jet étant la partie culminante
des engins), i65, 189 . Héu. Phil.
kvdyeiv, pousser en haut, en avant (voy. kvd),
i64, 170, 174, a55. Hér. Phil.
kpaxapxif, crochet retroussé, 307. (Voy. Ÿ+of.)
36
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LA
CHIROBALISTE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
NOTICES
282
kvaxtvetVy pousser en avant (voy. Àud) , 286.
Analogie, 324, 339, 344= 24 o.
(figurative) , 22,30, 158, 296 , 298 ,
313 = 74» i54, 188, 209, 4a4-
kvaitfaleiv . battre en remontant, en avant (voy.
Àud); d’où dvditlœaiSy 166, i83, 192, 208,
210, 216, 284, 285.
kvdipnois , entaille verticale , 2 7 5 . (Voy. Tprjfia. )
kvepTsoèl&lm , sans embarras, librement, 304.
(Voy. Versatile.)
Ancre double, dans la batterie de la Chirob.
304 f , 304°. (Voy. Utrldptov.)
Angle biais (Tracé de T) du «aA hrovov ou de
la baliste . 180 = 201. (Voy. Versura.)
(de tir), 236, 237.
(de torsion), 241, 243, 245, 246.
Àt’iadxvxAoi , courbe composée de cercles iné-
gaux, ovale , anse de panier. — Anisocycli
(Vitr.); Anisocycla (?), Anisocycles, 25, 31,
122,281,282,285,286, 287, 294, 305 ‘
= 29, 107, 3i5. (Voy. Oscillum.)
Anneau, 316. (Voy. Kplxos.)
Ansa, collier, anneau , 296.
Anse de panier, 133, 316, 317, 318, 319,
320. (Voy. kvurâxvxXot y Ovales et fig. 29,
3o, 55.)
kvrepelSeSy contre-fiches, jambes de force, 74.
Hén. Phil.
Antiochus IV, 2 1 .
ÀvTia7dTij$, montant de face, de fmnt, 176 =
193, 21 4. (Voy. fig. 7.)
Antistate (voy. ktmaldrns) , 74. Hén. Phil.
kvtù ( els t o p épos)y vers le haut, vers ravant,
170, 189, 2 43. Hér. Phil. (Voy. kvd.)
Apoi.LODOnE (UoXtopxyTixd ) , Math. vet. p. i3
à 42; Wescher (Poliorc. des Grecs, p. 137
à 193), 155.
Apollon scythe, 247.
Apollonius de Perge, 220.
de Rhodes, 2 45.
Appendice, 329, 330, 380.
Arbalète, 12, 13, 30, 39, 52, 53, 54, 59,
60, 141, 303”= 173, 175. (Voy. Arcuba-
lisla, To£o6oÀ/<x7p<x et fig. 1.)
Arbalétrier, 13 = i3, 42, 67. (Voy. Arcubalis-
t arias. )
Arc, 13, 14, 30, 31, 49, 54, 55, 141, 143,
158, 159, 160, 164, 165, 168, 169, 227,
229,231,232,233, 234, 259, 275, 369,
,421= 242, 247, 249, 282, 433. (Voy. Ar-
cus, ToÇov et fig. 1 et 12.)
— arabe, 2 45.
— égyptien, 230, 231, 232, 233. (Voy.
fig. ü.)
oriental, 247.
— 'SjaXlv’tovov ou ivnversé (?), 249. (Voy.
fig. 1,.)
— scythique, 247.
Arcade (voy. Bâti, Cage, K apdptov, Portigue ) ,
306, 30ô\ 306 \ 306 *, 306 k , 349, 356
= 39, 178.
Arcs-boutés (Ressorts) , 274 = 3 10.
Arcs-boutants, 306 b , 306 k , 306", 306°, 345,
346, 347 = 359, ^95, 4o3, 4o5, 407,
4o8, 452. (Voy. Td 55 et fig. 20, 26, 38.)
Archer, 231, 232, 233, 238, 303 j , 303".
304 \ 304 k , 306 b , 366, 383, 405, 412,
413 = i3, i5 , 18, 20, i3o, i65, 176,
188, 2 04, 282. (Voy. Sagillai'ius , To£ârns.)
Archidamus, 147.
Archimède, 18, 33, 68, 127, 151, 156, 228,
299, 309 = 3 7 , 1 13, 243, 266, 424, 453.
Architectura (De). Vitruveï édit. Schneider,
Leipzig, 1808, in-8°. (Voy. Schn. et Vitr*)
Architecture antique, 309.
Architectus, ingénieur, 5i.
Archytas, 220.
Arcubalista (vôy. Arbalète ), 12, 13, 30, 55,
56= i3, 1 4 , 42, 67.
Arcubalistarius , arbalétrier, 13= i3, 42, 67.
Arcus (jlexiles)y i5, 57 , i52. Amm. Marc.
Aristarque, 306".
Ariston, 249. (Voy. BeXoTtoïix&v X6yot A xal E.)
Aristophane, 1.
Aristote, 1 45.
Armatures, 76, 177, 178, 181, 182, 183,
192, 218, 252, 255, 274, 279 = 2 9 3.
Armes (à feu) , 154 = 2 3.
(de jet) , 5 , 2 43.
(de jet portatives ), 18, 31, 54, 141,
142, 174, 235, 279, 294, 295, 306 b ,
310, 413, 422 = 6i, 282.
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DES MANUSCRITS.
kppoalosy assemblé , articulé, 303, 303 e , 303°,
304, 304 \ 305, 307. Hér. Phil. (Voy.
Zvfipvés. )
Arquée (Forme), 384, 388, 394 = i 52, 45a.
(Voy. SsAt iPoetSrfç.)
kpp tfv, pièce mâle, 125, 303, 303‘=i54.
(Voy. Masculus.)
An bien (Anab.)y i3a.
Arrière (En), ou en bas (dans les machines de
jet) y i63, 207. (Voy. Kard.)
(L f ), ou le bas d’un* machine de jet,
331, 365, 368, 370, 373, 374, 376, 383
= i83, 2 1 5 , q32, 240, 283, 297, 359.
(Voy. K end.)
Arrondi (Angle), 340, 367, 373 = 201.
Articulation (voy. Àppoo7df), 303°. (Voy.
kve(txoSi&1(as , Versatile.)
Artillerie (antique ou gréco-romaine), 3, 79,
126, 141, 143, 152, 154, 155, 156, 157,
248, 249, 301, 304% 306% 306% 310,
31 1 = 89, 106, 149, 379, 483. (Voy. Tô
KaxaxaXr ixôv.)
(de campagne ou volante), 12 = 89.
(du moyen âge), 59.
(Musée d’) , 4 , 78 = 1 48.
283
Assaut (par terre ou par mer), 488.
ÀTOtpot£/a, calme, paix de ïâme ou du cœur,
paix politique, 1 43. HÉn. d’Alex.
Athénée (Hep* Mrj%avnpdxù)v ; Malh. vel. p. 1
à 12; Wescher [Poliorc. des Grecs] y p. 3 à
4i), 155, 303%419, 421 = i49, 223, 243,
268 , 487 .
Athénée ( Dipnosoph . Strasbourg, Schweigh.
* 1801-1807, in-8°), i33, i34, 139, 247,
266, 345, 453.
Attale I*% 453.
Attaque (des places), 266.
Attelage d’artillerie antique, 15 = 16.
Auricula, oreillette, bride, 305.
Authenticité (de la Chirob.), 121, 130.
kvrâpa xa , automates , 123, 1 29 = 1 39 , 1 49.
HÉn. d'Alex.
Automatiques (Mains), 120.
Avant-bras, 298, 300, 361, 362, 363, 364,
394 = 42b.
Avant (En), ou en haut (dans les machines de
jet) y i65, 168 . HÉn. Phil. (Voy. kvd.)
(L’), ou le haut, i83, 24 o, 288, 359 .
HÉn. Phil. (Voy. kvd.)
Axe (ou plan du tir), 245, 246, 247.
B
Balançoire, 290. (Voy. kepo^auxé , Oscillnm.)
Baldi , éditeur pringeps de tipa>vos XetpoGaX-
A/<j7 pas xaxaaxevrf xxl avppex pia (Àugsbourg,
1616, petit in-4°), 6 à 11, 32 à 47, 56 à
72, 85 à 89, 103 à 116, 302 à 309, 330
= 6 , 36 à 48 , 65 h io3, 1 50 à 161 , 180 ,
438.
Baguette (de flèche), 369, 398 = 433, 464.
(Voy. Sayilta.)
Bâiller, 293. (Voy. Oscitare.)
Balista, 305*= 243, 277, 332. (Voy. BaAA/-
<t 7 pa, BoXfalpa.)
Baliste, engin xsaXtvxovov , 4, 11, 12, 14, 15,
20, 27, 49, 123, 143, 145, 175, 237,
240, 295,301,361 = i5, i 7 ,3o,36, 126 ,
149, 166 , 268 , 3i3, 332. (Voy. UaXlvxo-
vovy BoAhx7pa.)
Baliste (a mains), 361 = 6 1 . (Voy. Chirobaliste ,
Manubaliste. )
BaÀÀ iietVy sauter, 70. (Voy. BaÀÀ/a7pa.)
Balistarius , servant de baliste, 16.
Balistique appliquée, 152, 155, 158 = 2 49-
Balle (antique), 400 = 61.
(moderne), 237, 399.
BdÀÀetv, jeter, lancer un projectile, aigu ou
rond, 20, 70.
BaAA/a7pa, baliste, 70, 89, 126. — Ballistra , 49 .
Bandage (ou mise au bandé) d’un engin, 52,
53, 54, 125, 173, 174, 227, 242, 245,
246, 249, 256, 257, 258, 265, 274,303“,
304% 305% 383, 391, 401, 405 = i 7 5,
t83 , 212, 247, 279 , 437.
Barbaro (Vitruve, trad. ital. Venise, i566,
in-folio, avec comm.), 200, 3i5.
36 .
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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LA
CHIROBALISTK
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
NOTICES
284
Barillet (voy. Xoivixls), 173, 175, 183, 185,
191, 197, 204, 249, 255, 256, 258, 279,
299, 301, 305 e , 305 *, 306 f , 312 = 2 o3,
ao4, 225, 229, 277, 279. (Voy. fig. 8 et
54.)
Barreau, 306*= 277. (Voy. àtairéytov, tra-
verse. )
Bas (En), i63, 189. (Voy. Kard.)
Bas-reliefs, égyptiens et assyriens, i65. (Voy.
fig. 5o et i2.)
de la colonne Trajane, 52, 77, 78,
122, 301. (Voy. fig. 18.)
Bascule , mécanisme de détente (f un engin , 304 f ,
304 \ 304", 348, 377, 378, 381, 382,
383, 392, 394 = 359, 445. (Voy. fig. 21
et 22.)
B dais, base , pied ou partie inférieur d’un objet,
307, 307 e , 307 \ 342, 357= 206, 232 .
HÉr. Phil. (Voy. Kapxjaiovi Affût.)
Bâti (voy. Arcade, Cage, Portique), loge des
faisceaux névrotones dans les gros engins , 34 ,
76, 79, 122, 166, 173, 175, 180, 185,
194,197, 254, 273,274, 299, 300,306*
= 166, 182, 186, 207, 2 1 4 , 277, 283,
293, 4 1 i. (Voy. UhvOiov et fig. 9.)
Battage (des cordons névrotones), 181.
(à froid des métaux), 271, 272, 277,
278 = 295 , 3o4 , 3o5 , 3o6.
Battant unique (Machine à), 295= 149, 186.
(Voy. M ovdyxuv.)
Battants, bras ou leviers balistiques, 76, 77, 79,
84, 124, 164, 170, 171, 172, 174, 176,
179, 185, 193, 209, 210, 211,225,241,
264 , 273, 275, 280, 299 , 305 e , 305 \ 306 j ,
307*, 307 b , 307 d , 327, 331, 333, 384,385,
389 , 390 , 391 , 392 , 393 , 394 , 404 , 405
= 81, i48, 166, 182, 186, 195, 206, 207,
210, 219, 2 4 1 , 263, 279, 297, 299,330,
424. (Voy. kyxÂv, Brachium.)
(Convergence des) , dans le zsclXIvxo-
vov ( baliste ), 4, 78. (Voy. fig. 4, 5 et 6.)
(latéraux), 249, 263.
Battement, mouvement des battants à /' instant de
la détente.
(Angle du), 246, 391, 394, 397,
404, 405 = 206, 2 13 , 265, 33o, 458, 470.
Battement angulaire, 292.
(Amplitude du), 177, 186 = 33o.
(Centre de), 394.
extérieur (vers l'ennemi), 23 1. (Voy.
fig. 5.) '
(Plan de), 355.
(Sens du), 191, 197, 226, 234,
244, 306*= 1 66 , i83, 192 , 23i, 242.
vertical, 295. (Voy. M ovdyxwv.)
Batterie (Engins en) , 21 = 23, 126.
, mécanisme d'arrêt au bandé et de dé-
tente ctun engin, 66, 122, 162, 304, 304*,
304 *, 304 k , 349, 372, 383, 423=38,
i58, 162 , 438. Hér. Phil. (Voy. Déclic,
KXefo is, Vincula et fig. 2, 3 et 43.)
Bec, extrémité fendue dune pièce de mécanisme,
304 m , 375, 376, 377, 378, 380, 382 =
359, 44 1. (Voy. Èvropii, Ileptalopis.)
Bélopée (la). Traité des engins balistiques, 58,
62, 120, 122, 125, 128, 200, 225, 226,
234 , 235, 236, 239, 252 , 303 e , 303 d , 303*,
303 \ 303 \ 303 m , 304*, 304 e , 304 d ,
304*, 304 k , 306*, 306", 310 =36, 3 7 ,
74, 89, i4g, 201, 206, 249, 255, 4a4.
(Voy. heXo-noiïxd.)
Belier, 292 = 1 26. (Voy. BeXà&lauris. )
BcA oTsoiixd (voy. Bélopée) , de Héron d’Alex,
(édit, princeps, Baldi, Augsb. 1616, petit
in-4°*, Math. vet. Paris, 1693, p. 121 à i44î
Kôchly-Rûstow, Leipsig, i853, in-8°, p. 200
à 239; Wescher, Poliorcétique des Grecs,
Paris, 1867, in-4°, p. 71 à 1 19) , 3, 4 , 7, 8,
22, 34, 44, 61, 72, 78, 125, 127, 130,
155, 156, 225, 228, 251, 308, 309, 311
= 33, 43, 48, 65, 89, 1 13, 142 , i56, 182 ,
i83, 188, 201, 243, 249, 277, 336. (Voy.
Bélopée.)
BeXoTtoitxœv (A ôyos A), de Philon de Byzance
(Math. vet. p. 49 à 78; Kôchly-Rûstow,
p. 240 à 3 1 7) , 47, 61, 78, 155, 200,
244, 249, 250, 251, 252, 280, 304 e ,
308 = 5, 126, i54, 269, 272, 280, 282,
283.
BeXonouxôûv (A 6yo$ E), de Philon de Byzance
(Math. vet. p. 79 h io4). 251 = 5, 126,
266 , 269, 272 , 488.
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DES MANUSCRITS.
BrAo$ , projectile (rond ou aigu) , 21 , 158 = 20 ,
2 3. Héron.
beXocrf curia , batterie , 126 . Athén. mec.
BeXàal cutis , engins en batterie, lieu oh sont ins-
tallées les machines de jet, batterie, 21 = 23,
126. Phil. Bélier, baliste. Bible.
Bethsura (Défense de), 21.
B/a, force, force vive ( d'un engin), 166, i83.
Hér. Phil.
Biais (voy. Angle biais), obliquité des ailes du
bâti, dans i’engin vaXltnovov ( baliste ) , 226,
247, 306* à 344, 370, 371, 380, 389,
394, 404 = 201, 206, 207, 223,240, 399,
4oi, 424, 458. (Voy. Versura et fig. 7, 34,
35, 36, 43 et 44.)
Biche (Pied de), pièce d'arbalète, 173.
Bidens, ancre double (dans la batterie de la
Ckirob. ) , 304.
Bijidum ferrum, double bride (dans la batterie
de la Chirob .), 304.
Biographie universelle (Michaud), 12.
(Nouvelle) , par M. Hôe-
fer, 6.
Biscayen (de pierre), 400 = 61.
Biton ( Karaaxsvai 'BoXep.ix&v opydvcûv xal xa-
‘vaxaXiixœv, Math. vel. p. io5 à 1 1 4 ; Wescher,
Poliorc. p. 43 à 69) , 53,155, 306 “==175,
453.
Blanchard ( Métamorphoses , mœurs et instincts
des insectes, Paris, grand in-8°, 1868), 297
= 342. (Voy. fig. 16.)
Bois dur, 181, 183, 217.
flexible, 141, 275.
léger, 464.
rigide, 169.
Boissonade (J. F.), traduct. de Pindare, édit.
K. Egger, Paris, 1867, in-32, 83.
Boissonade (G.), 120.
•BoA/j7pa, baliste, 11, 12. (Voy. BaXXlc/Jpa,
HaXlvjovov. )
Bouche, 293, 305*. (Voy. Oj.)
(à feu), 236, 237= 236.
Boucle, 171, 198 =184, 445. (Voy. Ày-
*tîArj.)
Bourg (Defense d’un), 266.
Bourrelet , renflement au talon des battants de la
285
Chirob. 307*, 307 b . 384 = 359, 45 1. (Voy.
Pommeau, K uvoetSés et fig. 27 et 28.)
Bourses (de cuir), 81. (Voy. Kevpvxwêifs.)
Bouton (d’amarre) du tiroir de la Chirob. au
bandé, 437.
Bracelet, 316. (Voy. K plxos.)
Brachiolum , battant court (baliste), 307, 307*.
= i5, 21.VÉG. — Synon. Brachii brevitas,
21. Vitr. (Voy. kyxtûv.)
Brachium, battant, bras, levier balistique, 166 ,
23o, 238, 3i6.
Branches (d’arc), 232, 245, 246= 247. (Voy.
Képas. )
courbes, 303 “=247. (Voy. IlaA/s;-
rovov . )
(ou ailes du toit, dans la Chirob.),
306 à 306 g , 358, 359, 360. (Voy. Kafid-
piov.)
(de brides), 375, 376, 380, 381,
382 = 445. (Voy. Thrldpiov.)
Bras (voy. Battant), 77, 78, 122, 164, 168 à
177, 186, 187, 191, 197, 224, 227, 234,
264 h 274, 298 à 307 \ 355, 366, 384 =
i48, 166, 182, 206, 216, 242, 249, 283,
292 à 297, 336, 4a4. (Voy. kyxcûv. Battant,
Levier balistique.)
Bpayârovoç, à mécanisme trapu, 19=2 1, 4 24.
(Voy. Brachiolum.)
Brides, 164, 305, 305 f , 305 j , 321, 327,
328, 373 = 378. (Voy. K cnoyeTs, S-nipaTot,
Unldptov et fig. 2 3 et 24.)
Brin (rudiment névrotone) , 82 = 292 , 456.
(cordon de faisceau), 180. (Voy. Toron.)
(oblique de la corde archère), 394, 401,
405.
Broche (métallique), 162, 171, 273, 307*.
307 \ 384 , 385 , 387, 388 , 392 , 393 , 394
= 81, 359, 446. (Voy. Uepômi, Fibula.)
Brome , 270 , 272 , 275 , 279 , 329 , 330 , 386 ,
388=293, 299, 45 1 .
(Barillets en), 183. (Voy. Barillet, X01-
vixls.)
Buccula, lèvre, rebord, 305*= 1 54- Vitr. (Voy.
Tlrepvytov. )
But (Côté du), 227. (Voy. Tô èxràs, l'Exté-
rieur.)
I.A
CHIROB A LISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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286
NOTICES
h\
CHIftOBA. LISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
C
C (2 lunaire) , 305 *.
Cadre, 169, 171. (Voy. Bâti, Cage, Châssis,
i l fig. 4 » 5 et 6.)
(des ressorts de la Chirob .) , 76, 273,
306 f , 307 b , 313, 314, 321, 322, 326,
327, 328, 331, 341, 354, 358, 360, 370,
384, 391, 405=35 9 , 3 7 8..(Voy. fig. *3,
24 , 3 1 , 3a , 34 et 3 7 .)
Cage, 76, 77, 122, 124, 262, 273, 306 b ,
306 L , 307-, 314, 342, 344, 347, 349,
368,370,391,397=i66, i 7 8, i83, 223,
a83, 2 9 3, a 99 , 4o8, 4a4, 438. (Voy. Ar-
cade, Bâti, K«f idptovy Portique, et fig. 2 5
et 26.)
Caisson (voy. Kap%if<jtov, C(U'quois ) , 188.
Calage (Pièce de) , 304 k = 2o5. (Voy. X^ai/lu-
fia.)
(Opération du), 383, 423 = ao5.
Calculs balistiques, 240 à 249, 404 à 423.
Calibre, 18, 31, 52, 173, 199, 235, 352 =
282.
(d'engin névrotone ) , 132. ( Voy. Tpi?|xa ,
Foramen. )
Camaricœ, camarici (?), Baldi, 36, 37,58,
70 = 36, 3 7 , 7 3. (Voy. Kapapixd.)
Camarion, camarium, LambÉc. et Nessbl, 40,
43, 45 = 43, 46, 65.
Cwnbestriœ , cambeslri, Baldi, 36, 37, 70 =
= 7 3. (Voy. KapSéalpia.)
Cambrer, 293 , 305 \
Cambrure, 51, 293.
Campagne (Artillerie de), 8 9 , 2 99 . (Voy. Car-
l'obalista. )
Campestria, f.ambéc. , \essel et MeLster, 40, 45,
49, 58, 305 * = 43 , 46, 65. (Voy. KapSé-
aflpia.)
Canaliculas , rainure, cannelure, 303, 303 b .
VlTR.
Canevas, lignes théoriques d’une épure, 136,
389, 403 = 4a 5. (Voy. fig. 4o, 4t, 4a , 43,
44 et 45.)
Cannelure, 161, 162, 163, 165, 304 f , 305*,
368, 369, 372, 380, 382, 393, 396, 402
= 46 9 . (Voy. Stria, 2 t p/y£.)
Canon, a3, 236, 45o.
,Canon,is, 303 b . Thév. (Voy. ÏLolvùv.)
Capitulant, bâti, i 7 8, 200. ViTn. (Voy. nAf?-
Blov , Bâti, Cage.)
Cardines (prœter) , sans compter les tenons , 306
= 2 2 7 . VlTR. (Cf. Xû)plf T &P TâpfICûV.)
Carquois, 14= 188. (Voy. Kap^rfatop, Caisson.)
Carreau dt arbalète, 462.
Carrobalista , baliste sur roues , 15, 30= 1 6. Vég.
(Voy. Artillerie de campagne.)
Carthagène (Siège de), 20.
Calagogis, refouloir ( crosse d’engin portatif),
52, 303 = i53. Hér. Phil. (Cf. Kaxayùryiç.)
Catapulte, engin ev&vxopop ou (cher
les Grecs) , popdyxcov ou pierrier-f ronde (chez
les Romains), 20, 23, 31, 49, 50, 76,
123, 143, 144, 146, 147, 148, 149, 150,
153, 175, 220, 227, 240,256, 270, 295,
397, 419= 24, i4 9 , a43, 24 9 , 268, 2 77 ,
2 9 3, 3i6, 488. (Voy. ÈvBüxopop, ÙÇvGeXfo,
M ovdyxop et \tdo€6Xop.)
Catapulte polybolc, engin - revolver, à projectile
aigu, 47 = 48.
Ceinture, 198, 227. (Voy. Zt&prj.)
Celtibériens , 153, 176= 1 36. (Voy. Épée.)
Cercles inégaux, 282, 283, 284. (Voy. Àw-
aâxvxXoi, Anse de panier.)
César (Jules), Commentaires, 24, 295 = 26,
126 , i4 9 , 33 1 .
Chaîne sans fin, 309=2 7 i.
Chalcotonum, chalcotone , à ressorts de bronze (cn-
gin), 49, 50, 82, 261, 263= 11, 56, 5 7 ,
2 7 1 , 282. (Voy. XaAxdr op op.)
Champ (De ou Sur) , 2 2 9 .
Chanvre (Emploi du), dans les engins névro-
tones , 141, 401.
Chape ,273, 305, 305 4 , 305 », 305 \ 305 j , 3 1 4 ,
321, 322, 324, 325, 327, 328, 329, 330,
386, 389 = 383. (Voy. Kpixos et fig. a3,
24 et 25.)
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DES MANUSCRITS.
287
Chapiteau (?), 356, 357= 4o5. Pekr< (Voy.
Capilulum. )
Châssis, 227= 178. (Voy. Bâti , Cadre, Cage,
Portique. )
Chciroballistra, 49, 52, 53, 54=48. Meïst.
(Voy. Xeipo€aXXia1 pa.)
Chelem, tortue, croupe, culasse , 162 . Vitr. et
Dup. (Voy. XeXc&piov.)
Cheveux de femme (Emploi des) dans les engins
nàurolones, 141, 198 = 334.
Cheville de calage, dans Vappareil de torsion né-
vrolone, *jo5.
Chirobaliste (La), par V. Prou, Paris, 1862 ,
grand i n -8°. — 3, 89, 103, 106, 108, 112,
115, 116, 119, 302, 303, 303 e , 304,
304 f , 304 », 304 \ 305, 305 », 306, 306 e ,
306*, 306 *, 307, 307*, 307 e , 311, 345 =
3, 35, 58, 75, 77, 88, 91, 93, 97, too,
4o5, 438,44o.
Chirobaliste (Examen de l'écrit intitulé La),
par A. J. H. Vincent, Paris, 1862, petit
in-8\ 79.
Chirobaliste (A M. Vincent, sur La), par
V. Prou, Paris, i863, grand in*8°, 306 b =
74 , 188 , 3i5.
Chirobaliste d’Hcron d’Alexandrie, restitution
et traduction, par A. J. H. Vincent, Paris,
1866, petit in-8°. — 4, 103, 107, 116, 302,
303, 303 a , 303 “, 304, 304 e ,. 304», 305,
305 \ 306, 306 d , 306 f , 307 = 4, 70, 72,
73, 80, 81, 82, 98, 99, io3, 109, no,
240, 249, 292, 807, 384, 397, 4o5, 4o8,
429, 438, 445, 456, 463.
Chirobaliste d’Héron d’Alexandrie, présent
ouvrage.— 109,112,116,118, 302, 303,
304, 305, 306, 307, 384 = 95, 96, 97,
98, 102, io3, io4 , 1 1 5 , 35o, 35 1 , 352,
353, 354, 356, 35 7 , 358, 36o, 36i, 362,
370, 371, 372 , 373, 374, 375, 376, 377,
378, 379, 38o, 38i, 382, 385, 386, 387,
389, 390, 391, 392 , 3g 3 , 394 , 3g5 , 396 ,
402 , 4o4, 4o6, 409, 4to, 4i3, 4 1 4 * 4i5,
4 18, 419, 420, 421, 422 , 423, 424, 42 5 ,
426, 428, 429, 43 1 , 432, 433, 436, 43 9 ,
448, 449. (Voy. fig. 19, 20, 21, 22, 23,
24, 25 , 26, 27 et 28.)
Chirobaliste, engin portatif à projectile aigu. —
18, 31, 40, 52, 57, 72, 73, 75, 78, 87,
120, 122, 123, 125, 126, 128, 130, 132,
1 38 , 1 40 , 281 , 295 , 300 , 303 , 303 d , 303 »,
303 \ 303 j , 303 \ 304, 304 b , 304 k . 305 ,
305 f , 306, 306 *, 306 b , 306 e , 306 f , 307.
307 e , 310, 311, 313, 314, 331, 335,
343, 390, 396, 397, 398, 401, 403, 417,
422, 423 = 49, 61 , 89 , 197 , 201 , 240 ,
279 , 282 , 293 , 297 , 299 , 307 , 3io, 33o,
359 , 395 , 4 1 » , 437 , 458 , 463 , 468. (Voy.
Manubaliste.)
Chirobaliste , type mixte entre la holiste et la ca-
tapulte, 397=i 49. (Voy. Xxopxlètov, Scor-
pion, Manubaliste.)
Chorda , câble, faisceau névi'olone , i5. VÉg.
(Voy. Nervus, Funis neroinas.)
Chute des corps (Effets de la), 266, 303".
Ciseau à main ou de menuisier, 384, 307 c .
Claudel (Formules, Paris, i856, in- 8 °), 268 ,
468, 479 .
Clauslrum , verrou , gâchette, 304, 304 e , 304 k .
Amm. Marc. (Voy. 2^ao7ifp/«.)
Clavette , 305 *.
Clef, 304 * = 2 o 5 , 226 . »
Climacium, ThÉv. Climaeis, idçs, Échelle (mon-
ture de la baliste ), 45 = 166 . Vitr. (Voy.
KAq*ax/$.)
Cliquet d’arrêt, pièce de la batterie des engins,
166 = 437 . (Voy. K A ebts et fig. 3.)
Cliquetis sonore , 31 , 305 \ ( Voy. Sonilus , ôpo-
‘tovovinax. )
Clochette, 305». (Voy. Xplxos.)
Clou, clouage, 177, 178, 181, 183, 189,
306, 345, 347.
Coin, 169, 309 = 2 o 6 .
( Bandage des faisceaux à l’aide du ) , 249
= 206 , 274 , 277 .
Coüarium , collier, chape , 305, 307. (Voy. K pi-
xos.)
Colliers (voy. Ovale), 305 e , 305 \ 316, 317,
319,320.
(voy. Chape), 273, 274, 305 \ 305 j .
Colonne Trajane, 52, 77, 78, 122, 301. (Voy.
fig. 18 .)
Colonnettes du d ortique de la Chirob. 301, 306,
IA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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NOTICES
i.\
CH mon* LISTE
D'HKHON
D'ALEXANDRIE.
288
306 b , 306 k , 306', 306", 352, 356, 357,
360, 361, 362 = 359, 4o5. (Voy.
pta et fig. 2 5 et 26.)
Commettage (Outil de), pour cordier, 169=»
180. (Voy. 'ZvfiGéhov.)
Compartiments du portique de la Chirob . 356.
(Voy. l<ra [e/s Tp/a].)
Compression, ressorts de la Chirob. 274. (Voy.
VLonevrovetp. )
Concours entre constructeurs antiques , 146.
Conoïde , battant de la Chirob. 307 *, 307 c ,
307 d , 384 = 38, 81, 35 9 , 456. (Voy. K«-
voeiSés, Bras, Levier balistique et fig. 27 et
28.)
Constantin I ,r , 11 = 4o, 89.
Constantin - Porphyrogénète (De Administr.
Imperii , Leyde , 1611, in-8°, et De Cœrimon. ) ,
11, 15, 29 = 7, 8, 9, 89.
Construction des places fortes et ports, 269.
(Voy. B eXoTtotïx&p Aôy. s E, de Philon de
Byiance. )
Contour ferme, 316. (Voy. K pixos.)
des mains de la Chirob. 42 5. (Voy.
Epure graphique.)
Contre-fiche, 189, 194=74. (Voy. Kvrypsi-
hov.)
Convergence des battants du xsaXivrovov ( ba -
liste), 4, 225, 365^=i48, 166, 182, i83,
206 , 21 1, 247 .
Convexité de la table cuthytone (à l’arrière),
2 15.
Copistes (Erreurs des), 270, 4 16.
Corbeau, pièce de batterie des engins, 166. (Voy.
Kdpa£ et fig. 3.)
Corde archère, 76, 159, 165, 166, 167, 171,
187, 191, 193, 198, 211, 226, 227, 245,
246,262, 265, 274, 304 k , 304“, 307*,
363, 369, 382, 383, 387, 391, 392, 393,
394, 396, 398, 400, 401, 404, 407, 423
= 81, 167, 184 , 23i, 247, 249, a63, 35 9 ,
462.
Cordes (Machines de), 145, 169 = 3o8.
Cordons névrolones , 169, 185, 198, 256, 257,
258, 269 = 179, 277, 279. (Voy. fig. 4.)
Cornes d'un arc, 141, 159, 168, 232, 233,
275, 370, 376-3oi. (Voy. Képas.)
Comua arcuala 55» 306. (Voy. Côtes arquées.
Arcs-boutants.)
Corps, monture , partie centrale des engins, i 5 9 .
(Voy. 2vpiy£, K À tftaxlç.)
Corrections de texte, 89, 90, 114, 115, 116,
117, 118, 321, 352, 354 = 88, 96, 97,
98, 99, 101, io3, 201.
Cotes d’exécution, 95, 113, 119, 120, 309,
315.
Côtes arquées (rà 55), 306, 345, 347, 348,
363, 369, 370, 376, 377, 380 = 4o3.
(Voy. Arcs-boutants, Gril et fig. 25 et 26.)
Coude, 298, 299. (Voy. Urépva, Talon.)
Coudée =24 doigts = o m ,462.
Coulisse, monture de i'o£v€eXifg ( catapulte , ma-
nubaliste) , 66, 122, 125, 160, 164, 188,
303 , 303 c , 303 d , 303 r , 303 », 303 \ 303 \
303 j , 303 \ 303 \ 305 # , 314, 339, 344,
348, 355, 365, 366, 367, 370,374, 376,
394= i53, 359, 395, 429. (Voy. St/piyÇ,
monture, et fig. 1, 3, 19, 20 et 36.)
Couple balistique névrolone, 287.
Courbure (Arc à simple ou double), 230, 232,
233. (Voy. fig. 12.)
Couronne, tablette supérieure du bâti, 74. (Voy.
Tabula. )
Course de la corde archère, 247, 369, 383,
396, 398, 407 = 33o, 359, 433, 471.
Coussin flexible ,81.
Crapaudine, 305, 305 # , 305 h , 305 j , 314,327,
328, 330, 386 = 359. (Voy. fig. 2 3 et 24.)
Crémaillère, 166 = 437. (Voy. fig. 3.)
Cretois, inventeurs du Scorpion, 143.
Creux de la chape de pivot ( Chirob. ) , 330 ,
331 = 383. (Voy. K plxos.)
Criard (Bruit) des ressorts de la Chirob. 305 \
(Voy. Sonitus.)
Crin (Emploi du) dans les engins névrotoncs ,
141 = 217.
Crochet, attache de la corde archère (Chirob.).
198, 304 f , 305 », 307*, 363, 380, 384,
387, 388, 392, 393, 394 = 81, 35 9 , 446,
457. (Voy. fig. 27 et 28.)
Croissant (En forme de), 125, 303, 303
370, 374, 376 = i 52. (Voy. 'ZeXrtvoeiSéf et
fig. 1.)
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DES MANUSCRITS.
Croissant origine de Crosse , 303
Crosse , 31, 52, 112, 125, 163, 164, 165,
303, 303 \ 303 m , 306 # , 339, 344, 365,
370, 373, 376 = i 59 , a4o, 359 , 438.
(Voy. Kotray&T'/f , Croissant et fig. î, 3, 19
et 20 .)
Croupe, arrière culminant des engins , 164, 216.
(Voy. XeA éviov et fig. 9 .)
Cuivre, 270 = 55.
289
Culasse, arrière des engins, 164, 216. (Voy.
XeA vvtov. Tortue et fig. 9 .)
Curvatura, courbure, 49, 307 = 71 , 206 , 4 oi.
Vitr.
Ctesibius, ingénieur d’Alexandrie , 9, 31, 50,
75, 121, 122, 123, 124, 126, 127, 129,
143, 152, 153, 154, 249, 261, 280, 309,
310 = 75 , n3, i36, i38, 139 , 243 , 271 ,
282 , 299 , 3o8, 3io.
d, À
Daces (Manubaliste des), 301. (Voy. Colonne
Trajane et fig. 18 .)
Déclic, batterie des engins, 166, 262, 304,
304 \ 338, 372*=i 7 3. (Voy. KoT«xAefr,
KA ilote. )
Décor artistique , 121, 123, 135, 362, 403.
— des machines de jet, 30, 31.
Découpage du bois, 306 a , 337, 346, 351,
364, 366 = 200 , 395 , 4o3, 424 » 425 .
Défauts des engins névrotones , 249 , 252 ,
259.
Défense des places, 5 = 266 , 269 .
Deformatio, tracé dépure, 206, 4 oi. Vitr,
Aexofivo uos ('merpoGàXoç ) , pierrier de 4 J (kilos ) ,
266 . Phil.
Delaunay (M. Ferdinand), 120 .
Démontage des faisceaux, 279 .
des ressorts, 279, 280,
Dendérah (voy. Tentyris) , 297.
Denon (Voyage dans la basse et haute Egypte,
Paris, an x [ 1802 ], grand in-folio), 297 =
33 7 , 338.
Dentée (Pièce), 166.
Denys d'Alexandrie, ingénieur grec, 47.
Denis (l’Ancien), 146.
Denis (le Jeune), 146 = 129 .
Détente (Jeu de) d’un engin, 247, 257, 264,
265 , 274 , 304 d , 304 k , 304 ", 305 \ 423 =
162 . (Voy. fig. 2 .)
Dévidage des faisceaux, 256.
Aia&fTTjf , compas (pour décrire la parabole ), 34 .
Eutoc.
Diadés, ingénieur grec, 243.
tome xxvi, 2 e partie.
Diagramme balistique de la Chirob . 410. (Voy.
fig. 49 .)
Diagonales (Rôle des) dans t épure des engins,
362, 363. (Voy. fig. 4 1 , 4a, 43 et 44.)
Diamètre, 337 356,357 = 362.
d’un boulet en modules, 219 .
des lucarnes névrotones ou Module ,
202, 312.
Ajapirep&, de part en part, 304. Hér. d’Alex.
faaintyiov, entretoise, traverse, barreau (d échelle ) ,
45 , 306. Hér. d’Alex. , Phil. de Byz. (Voy.
Entretoise, Traverse .)
HiddJiffta, intervalle (entre deux pièces ), 305,
306, 306 m , 313. Hér. d’Alex. (Voy. Écar-
tement.)
Dimensions des machines de jet, 201, 244,270,
271, 394 = 227 , 359 . (Voy. Proportions des
machines de jet.)
àtfipouoe ( t aerpo€6Xos ) , pierrier de | (kilo) , 266 .
Phil.
Dioclès, mathématicien grec, 220.
Dioclétien, 11.
Diodorb de Sicile (Histoire, Pans, i843 , 2 vol.
in-4°, Didot), 146 = 126, 128, 149 , 266.
Diplomatique (Insuffisance de la) dans t étude
des ingénieurs antiques , 327 ,
pa, ligne de mire, HÉR.; tiroir (doxybèle ) ,
Phil., 89, 206.
Directrices biaises, parallèles fondamentales de
î épure des machines de jet grecques ,370,371,
373, 376, 377, 379, 394. (Voy. Obliques
[directrices] et fig. 42 , 43 et 44.)
bnoppla , double tenon, 177 = 1 97. HÉR. d’Alex.
3?
»
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
NOTICES
290
tU'xy'kov (et non èlyttXov ) , pièce fend ne, four-
chette, bride double, 304, 304 e **95, i56.
Hér. d'Alex.
àaétrfpa, tiroir (cT engin à projectile aigu), 125 ,
154 , 303 , 303 d = 33, 89, 160, i65, 166,
169, 171, 174. Hér. Phil.
Doigt, mesure de longueur*** o* .01 9.
Doigt , pièce de machine, 152 ,154,198, 304 ",
362, 381, 382, 383, 392, 394.
Dolaium, èquarri, 303 e . Thév.
Doucine, 306 d .
Douille, 359, 398. (Voy. T püpa.)
Dos de scorpion, 424.
àpanémop, serpenteau, (batterie de la Chirob.),
304 , 304 °; 304 k . Hér.
Drachme, poids*** h 9 .363.
Ducangb (Gloss, med. et mfim . grmcii. Paris,
1688, in-folio), 41 — 44.
Dufour [Mémoire sur t artillerie des anciens et
sur celle du moyen âge, Paris-Genève, 1840,
in-4 # ) » 7?* 59. 84, 237, 241, 243, 244,
245 , 246 , 248 , 418 , 421 = 66, 84 , i 53 ,
159, 160, 162, 173, 178, 191, 200, 201,
207, 216, 218, 228, 249, s 5 o, * 5 i, 256 ,
257, 258 , 259, 260, 261, 262, 263, 267,
268, 272, 307, 33 o, 48 o, 48 i, 482, 483 .
Duhamel du Monceau (Du transport, de la
conservation et de la force du bois, 1767),
3o6.
Dupin (Baron Charles) , 3o6.
DumÉril (Dictionn. des sciences nat. Entomolog.
Aptères) , 297 = 34 1.
Duplication du cube, 200* 112, 220. (Voy.
Reimer.)
Dupuis (Origine de tous les cultes, Paris, 1822 ,
in-8°) , 297 = 339, 34o.
Durbau de la Malle ( Poliorcétigue des anciens,
Paris, 2 yoI. in-8°), 7, 230 = 125, 188,
246. (Voy. fig. 5o.)
Duruy, 76 .
àuêexafipatoe (vserpoÇdXos ) , pierrier de 5 y ki-
los, 266. Phil. Byz.
E
Écartement, 313, 336, 358=263. (Voy. Aid-
</1upa. Intervalle.)
Échelle, monture de l'engin vsaXltnovo» (batiste ) ,
207. (Voy. KA/pox/f et fig. 9.)
Échelette , base du portique (Chirob.) ,124,188,
189, 212, 214, 216, 217, 306, 306*, 306 e ,
306 *, 306 j , 306 k , 30Ô 1 , 306 a , 311, 314,
326, 331, 334, 336, 339, 342,345, 346,
347, 353 , 355 , 356 , 357, 358 , 359 , 360,
362, 363, 367, 377, 378, 379, 382, 389,
393,394,398= 197,359, 3g5, 4i6, 4a5,
456. (Voy. KÀipdxiop, Gril et fig. 25, 26,
35 et 36.)
Écheveau, 169, 185,227. (Voy. Faisceau-, Td-
pos et fig. 4 et 5.)
Écrou, 309, 384, 388 = 453. (Voy. Êmrd-
9iOV.)
Écrouissage du métal. (Voy. Battage, Kpdhiw.)
Ecusson, pièce du bâti de 1 engin mXipxopov
(baUste), 180, 181, 182, 183, 185, 193,
194 , 203 , 204,207, 225 , 252 , 253 , 254,
255 , 306 b , 306 e , 31 1 , 327, 331 , 342 , 344 ,
371, 389 = 200, 201, 228, 224, i4o, 274.
276, 4oi. (Voy. Scutula, Uephpnros et
fig. 7, 9, 5i, 5s et 53.)
Éditeurs ( précédents) de la XetpoGaXXlolpa , 90 ,
97, 100, 103, 111, 112, 305 f .
Éditions (précédentes) de la XeipoG. 6 , 89 , 90 ,
102, 113, 116,302, 305 e , 30Ô 1 .
Éditions de V itrutb , 286, 287=243, 317.
Effort balistique, 174, 241, 245, 246, 264,
265,274,406 = 247,299.
de bandage des engins, 404 = 473. (Voy.
fig. 48 et 49.)
des bras de Vhomme, 468.
Eooin (E.), édit, de la traduction de Piadare
de J. F. Boissonade , 83.
Eixompvaîoç ( vrerpo€6Xos ) , pierrier de 8 J ( kilos ).
Phil.
Êjrrd* (ré) , r extérieur, t avant dm bâti (des ma-
chines de jet ) , 165 , 225 , 304 k = 1 66 , 1 83 ,
206, 208, 283, 468. Hér. Phil.
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DES MANUSCRITS.
Élasticité, 168, 232, 257, 274, 275, 277 =
293 .
Élien ( Var . Hist. Zurich, i556, in-folio), 146
= 12 ^.
ÊpSoActfc, gabarit, forme (en bois ) , 271. Phil.
Embrasure, forme du bâti du mXivrovov ( ba -
liste) y 226 , 234 , 301 = 178 , 207 , 21 5.
(Voy. Bâti, TtXtvôlov. )
Embrasse, 198. (Voy. ZAtnt.)
Empan , mesure de 1 2 doigts = 0 “ . 2 3 1 .
Êvdrovoty engin à battant unique, 172 = 186 .
HÉR. (Voy. M ovdyxoûVy Pienierf ronde , Cata-
pulte rom. , Onagre. )
Encastrement, 376.
Engins (Pluralité des) de la Xetpo&ùXltfpa
38.
à ressort (Supériorité des), 279, 295.
de siège , 422.
de la colonne Trajane. (Voy. fig. 2 3.)
Engrenage, 284, 309.
Entaille, 180, 181, 183, 253, 254, 304,
304 f , 342, 354, 373, 378, 380 = 277 .
(Voy. Êrropyf.)
Êrropif, entaille , mortaise, 304, 304 305 =
44 1 . Hér. Phil.
Ètnèvtov , tendeur, outil de bandage (des fais-
ceau *), 195, 198 = 277 . Hér. Phil.
Èrr6s (t4), F intérieur, T arrière du bâti des ma-
chines de jet, 394 k =i66, i83, 283 . Hér.
Phil.
Entr’axe, 332, 333. (Voy. Aidcrfirpa.)
Entretoise < 186 , 189 , 212 , 215 , 306 , 336,
345, 346, 370, 394 = 4i6. (Voy.
yiovy Traverse, Barreau et fig. 25 et 26 .)
ÈndpoSos , invasion, retour offensif, i46. Hér.
Épée (Lamed*) ceUibérienne , 153, 176 = 3o5.
Épictète, *45.
Ê*t{vylêe* ^freins, tasseaux de bandage du fais-
ceau névrotone, Hér. Phkl; Epizygis, Vitr. ;
Epizyges, W. Newton; Épixyge, Dupour;
172, 184 = 204, 228 , 229 , 263 . (Voy.
fig. 8 .)
Èxiovpay contreventement (pièce de ) , 306 , 306“.
Hér.
Èatréviovy écrou de serrage dune vis, 453.
Bitopt.
291
&*no£ht* , cannelure, siège du trait dans Xoxy-
bèle, Hér. Phil.; Epitoxitis,V itr.; 164 =
tanoÿs (?) 161,
Épure balistique des engins, 389, 395 = 263 ,
265 . (Voy. fig. i3, i4, 45, 48 et 49 .)
graphique des engins, 123, 130, 132,
135, 136, 137, 226, 306 f , 311, 314, 318,
320 , 321, 325 , 328 , 334 , 339, 340, 342 ,
345 , 349 , 352 , 362 , 363 , 364 , 365 , 37 1 ,
374, 376, 388, 390, 393, 394, 403 =
23s , 263, 33o, 425. (Voy. fig. 4i, 42 , 43 ,
44 et 47.)
Équerre en U, 379 , 380 , 381, 382. (Voy. nrr-
rdpiov . )
Ératostbëne, mathématicien grec, 220.
Ermitage (Musée de f), 247.
Erreurs numérales , 88 , 306 \ 306 °.
— " de copie, 90.
Escarpolette, 290.
Espagnoles (Épées), 153, 176 = 3o5.
Étain, 270.
Étranglement, 197.
Étrier, pièce des ressorts de la Chirob. 1 79 , 273 ,
305*, 305*, 305 \ 305 j , 321, 322, 323,
324 , 325 , 327, 328 , 329 = 359 , 378, 383,
4o3, 452. (Voy. fig. 23 et 24.)
Etui à flèches (voy. Kapxifmo*, Caisson, Car-
quois} , 188.
à ressorts, 279, 307 \
EZpoe, largeur ou diamètre (d’an évidement) y
305, 305 *, 306*, 321, 329, 337. Hér.
(Voy. HA dros.)
Etiâuropovy engin à battement direct, 79, 123,
158, 175, 194, 195, 199, 201, 226, 225,
228 , 229 , 232 , 234 , 236 , 240 = 24 , 1 49 ,
i65, 190, 706, 214, 216, 219 , 23i, 242,
243, 2 44, 247, 249, 286 . Hér. Phil. (Voy.
Catapulte, Oxybèle, Gastraphète.)
Eutkytonmm, eutfytone, 158, 188, 194, 195,
197, 198, 227, 235, 237, 239, 240, 244,
246, 247, 248,281, 295, 306\ 306“, 311,
314 , 347,365, 395, 397,418, 420= i48,
243, 249, 263, 265, 266, 282, >83, 293,
299, 33o, 4o8, 4n, 4s4, 432, 458. (Voy.
fig. 10, 11,1 4 et i5.)
Eutocius (In Archimedem, De Sphœra et cylind.
3 ?.
LA
chiroRalistb
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
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LA
CHIROBALISTB
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
NOTICES
292
Bâle, Hervag, i544, in-8°), 32, 33, 68,
306 b =34, 3 7 .
Eutropb (Epit. Bell . Gall. Paris, Marnef, 1 564),
8a.
Eustathe (In Ilicul. et Odjrss. Rome, i54a),
306 ” = 247.
Évidement, 253, 254, 305, 305 *, 306, 329,
330, 345, 358.
Extérieur (Côté) des engins, 165, 171, 187,
225, 226, 264, 304 k , 306 \ 390= 166.
(Voy. Tà êxr 6s.)
Exterior régula» bordage de front (de I embrasure
de la baüste) , 206 , 4oi . Vitr.
É£o> (tô), 1* extérieur d’un engin, 166. (Voy. Éx-
rés [to] , Êvt 6s [tô].)
ÉzÉCHIEL, 145 = 126.
F
Fabricius (BibL grœc. Harles, Vienne, 1795),
58 = 139.
Face (Pièce de), 193, 21 4. (Voy. kpTiafldms.)
Faiblesse de Yappareil névrotone, 252, 253,
255.
Faisceau, appareil de fibres tordues (dit névro-
tone ), 84, 122, 132, 141, 142, 169, 170,
172, 173, 175, 181, 184, 190, 196, 197,
198, 219, 234, 238, 241, 242, 246, 249,
252 , 256 , 257, 258 , 263 , 264 , 265 , 269 ,
301, 305*, 306 b , 306 f , 312, 313, 332 =
166, 180, 186, 201, 205, 2 1 3 , 216, 229,
263, 268, 277, 279, 292, 299, 3o8, 3io,
42 4. (Voy. Tdyot, Ton, Echeveau, Nervus,
Nervinus, F mis et fig. 8.)
Faisceau (Demi-), 279, 283, 287, 292. (Voy.
Ùfur6vtov, )
Falarica, falarique, engin incendiaire, 41, 42 =
45. Pline.
Fardier, 309.
Fautes grammaticales, 114.
Feder, Federchen , languette, lèvre, 233. KôCH.
Rûst.
Femelle (Pièce) , 125 , 303 , 303 d = 1 54. (Voy.
Femina, &ifhvs.)
Femina, femelle (pièce) d'un assemblage, 303.
Fente, 304, 304“, 305 ! , 321, 328, 329,
375, 377. (Voy. A/ X *A op.)
Fer forgé, 184, 218.
— de flèche, 369, 398. (Voy. Spiculum .)
— de hache (Profil en), 303 e . (Voy. IIsAexî-
vos , Ü*A extpmâs, Securiclatus.)
— rond, 304, 304 b , 373. (Voy. ÏA* aàitpd.
Fil de fer.)
Feu (Engin à lancer du), 23. (Voy. Falarica,
UvpoGéXov.)
Feuille de lierre, ornement des battants X oAxd-
t ovoty 273, 307 \ 386 *■ 297. (Voy. K tooé-
(pvXXop.)
Fibres tordues (Faisceau de), 84, 122, 132,
141, 169, 175, 198, 234, 249, 295 =
179, 217, 299, 3o6. (Voy. Faisceau, T 6-
pos.)
Fibula, goupille, 304. Thév.
Fil (rudiment), névrotone, 305*. Vincent.
— de fer, 304, 304 b , 373. (Voy.fAn oitnpd.)
Filet de vis, 3i5.
Filière (Fer étiré à la) , 304 b .
Flanc (Pied-droit de) dans le bâti mXipxopop,
176, 177, 178, 182, 185, 191, 193, 206
= 193, 206. (Voy. ïïapaaldnis , Montant la-
téral et fig. 6 et 7.)
Flèche, 13, 151, 158, 159, 227, 238, 295,
296, 349, 369, 395, 396,397, 398, 401,
414, 420 = 20, 149, 188, 206, 282 , 359,
462. (Voy. Trait, Projectile aigu et fig. 46.)
Fléchissant (Corps ou solide) , 3o6.
Flexibilité du métal, 276, 307*.
FlexiUs arcus, i5, 247. Amm. Marc.
Flexion, 232, 276, 339, 405 = 245, 4 7 3.
( Lois de la) , 3o6.
Folard (De) (Comment, sur Pofybe, Amster-
dam, i 7 53, in-folio) , 7= 201, 207, 249.
• Fond de la crosse ( Chirob .), 366, 370, 374,
376.
■ de la gorge des ressorts (Chirob.), 391,
394,405.
des mains (Chirob.) . 359.
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DES MANUSCRITS. 293
Foramen , trou (de la lucarne du barillet névro-
tone); diamètre du même trou (module) , 206,
223, 229 , 23o, 232, 238. Vite. (Voy.
T pif fia. Calibre.)
Force vive (balistique), 405, 412 = 288, 289.
de chute, 266, 267 = 288, 289.
Forgé (Fer), 184, 218.
Formules balistiques, 240 à 249, 404 à 423.
Fortification, 5. (Voy. BeAov. A 6y. E, Math,
vet. p. 49 à 78.)
Fourchette, 304 , 304 e , 304 \ 304 l , 306 , 306 e ,
306', 351, 358, 359, 361, 375, 376 =
359, 438, 44o. (Voy. A/girAop et fig. 21,
22 , 25 et 26.)
Fourrure, pièce de renforcement , 407.
Franeker (Ms. de Vitruve, à la biblioth. de),
289 = 326.
Frein , support du faisceau névrotone, 172, 173,
184, 185, 208, 218, 241, 305, 305* =
2o5, 228, 229, 263, 277, 279. (Voy. Ê«-
iirylêes et fig. 8 et 54.)
6 ,
Gabarit, 271. (Voy. Ép€oAev$.)
Gâchette, 164, 165, 188, 304, 304 d , 304 e ,
304 *, 304 k , 304 m , 304", 348, 375, 376,
377, 382 = 35 9 , 438 , 44o , 44 1 . (Voy. 2 X a-
07ifp<«, Verrou et fig. 2, 21 et 22.)
Galilée, 3o6.
TaolpaÇérnf , gastrapkète, arbalète primitive ,
52, 53, 125, 167, 174, 303 e , 303“ =
166, 175, 282. (Voy. Ventre et fig. 1 et 3.)
Gaule (Campagne de), 296.
Gautier (Léon) ( Épopées françaises , Paris , 1 868,
grand in-8°) , 1 3o.
Giocundo (Vitruve, 2 e édit. Venise, i5u,
petit in-folio) , 25 , 287, 294 = 2 23.
Girars de Viane, i3o.
Glissières, 126.
Gorges des Kaftێ&1 pm , 76 , 305 \ 307 \ 328 ,
341, 384,390 , 391 = 81, 297, 359, 45i,
456. (Voy. fig. a 3 et 24.)
des pieds-droits ( bâti névrotone), 177,
178, 193. (Voy. fig. 6.)
Freund (Diction, lat. trad. par M. Theil , Paris ,
Didot f petit in-folio) 3i5, 3a8.
Fronde, 13, 21, 31, 143, 158, 259, 421 =
149, 282.
Fronde ( Pierrier-) , 295 = 1 49 , 2 43. ( Voy. Évd-
topos, Movâyxojv.)
Front d'un engin (f avant de f embrasure), 370
= 193 , 2i4.
— — ( Pied-droit de) , dans le bâti waXitnopov. —
176, 178, 179, 182, 185, 195 = 7 4. (Voy.
kvxt(/1éjifs, montant de face.)
Fronton grec, 327. (Voy. Rampant .)
Frons, front d'un engin , 202 . Vitr.
Frottement, 173, 388.
Fonda, fronde, 334. Vio. (Voy. 2Çep36pri.)
Fundibulator, funditor, frondeur, i3. Vio.
Fwiiculum, cordon, corde de machine de jet, 127 .
Vulg.
Funis, corde , faisceau névrolone, 1 5 , 3o8. Vitr.
nervinus, cordon de nefs, 17, 290. Vio.
tortus , faisceau tordu, 277 . Vitr.
r
Goupille, 162, 166, 304, 304 b , 322, 373,
375, 388. (Voy. ïlepéprty Fibula .)
Grammaticales (Corrections), 116, 117, 118.
(Erreurs), 119.
Grieschische Kriegschrftsteller, Kôchly et Rüs-
tow, Leipzig, i853, in-8°, 1" partie = 66,
85. (Voy. Kôchly et Rüstow.)
Guerre maritime, 266.
Guetter, 188. (Voy. Affût [A T].)
Griffe , pièce de batterie des engins, 1 62, 1 64 , 1 65,
188, 262, 304 e . (Voy. Ai^Ao* et fig. 2.)
Gril, ensemble de Tichdette et des côtes arquées
( Chirob .), 347, 351, 353, 354, 355, 364,
369 , 370 , 376 , 377, 380 , 394 = 35 9 ,
4o8 , 425 , 45a. (Voy. VLhpdxiov, Écheletle et
fig. a5 et 26.)
Grinçant (Ressort), 293, 305 e . (Voy. T pf£etp,
stridere.)
Grincer des dents, 293, 305 e Voy. T pl{etp
stridere.)
Grue de levage, 309.
LA
CHIROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
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294
NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
H
Handballiste , 68 . Kôchlt et Rûstow.
Hamæs ( Bibl. grœc. Fabricii, Leipzig , in- 4 °) ,
58 «65.
Harmonie graphique , 362 , 388 » 393.
Haut (En), i65, 189 . (Voy. kvd, Âne.)
Hégbtor de Byzance, ingénieur grec, 2 a 3.
tiXos, clou, 198 .
tifjuairlôafioç (o$u€eèifs), arbalète à flèche de
{ empan = 6 doigts = (o“,i 1 4) , 397. Phil.
fifurdiHov, moitié du bâti néurotone correspondant
à un faisceau , Hér. d'Alex.; moitié du fais-
ceau loi-même (voy. fig. 54), Phil. dkByz.;
hénùtonwn, Sileebsgh ; hémiton , Dur. : 130,
172, 185, 186, 187, 189, 194 , 208 , 213
= 186 , 206 , 207 , 225, 283.
HÉnaton , 172= 186 . (Voy. Évdhopas, hiovéy-
xav, Pierrier- fronde , Onagre .)
Herculanum (Le Pâris d'), 247 .
Hérodote, 229, 233. (Voy. naA/irrosut td|*.)
Héron d’Alexandrie, ingénieur grec (BcAo-
xoiixi , Wescher, 1867 , in-4 # ; XeipoêotAA/-
&1 pas xaToaxcvii xal ovfiperpla , présente édi-
tion; kvropanomoüxd, Math. vet. Paris, 1693 ,
in-folio) : 7, 9, 10, 32, 33, 34, 38, 46,
56, 57, 61, 62, 63, 67, 68 , 71, 73, 90,
108, 120, 121, 122, 123, 125, 126, 127,
128, 129, 130, 132, 133, 134, 140, 152,
153, 155, 158, 175, 190, 199, 200, 202,
225, 226, 227, 239, 249, 251, 281, 284.
294, 295, 296, 298, 303, 303 e , 303 d ,
303 e , 303 f , 303 h , 304 , 304 \ 305, 305 e ,
305 \ 305 *, 306 e , 306 k , 306 \ 306 307,
307 \ 308 , 313 , 316 , 31 7, 320 , 323 , 329 ,
334, 337, 338, 345, 351, 359, 366, 370,
397, 413 = 33, 34, 36, 37, 38, 39, 4o,
43, 46, 48, 68, 89, n3, 139, i43, 147,
i48, 149, i5a, 166, 182, 188, 201, 206,
220, a38, 243, 249, 277, a83, 299, 3io,
336, 438, 44 1. (Voy. BeAomiïxd, Xa« po-
âoAAicrfpa.)
Héron de Byzance (kpovépav ifroi Üpvpos Bu-
lavriov Hoèiopxirnxd , Wescher, Par» , 1867),
123=23.
Hervag, 68 = 34. (Voy. Eutocius.)
Hésychius ( Lexicon ), i5 7 , 180 , 207 , 245, 247 .
Hirtius (Bell. Afr., Bell. Hisp., Bell, civ .), 24,
295 = 26, 33 1, 332, 333, 334, 335.
Hôefer (Nous. Biogr. aniv . ) , 6.
Homère, 229, 233, 306“ = 244.
Horace, 45.
Horreur du vide (Principe de f), 309.
Humidité (Efiet nuisible de 1’) sur les engins
névrotones, 81, 292.
Hune, 188. (Voy. K apjpfrjo», Affàt, Carquois
et fig. 5o.)
Huygens, 316. (Voy. Anse de panier.)
1
Impulsion, 364, 369 = 292.
Jncisio, entaille, mortaise, 304, 306.
Inclination inclinaison (dm tir), 236, 238, 239,
304 *=189, 249, a64, 286.
Incorrections (de texte), 92, 93, 95, 97, 100,
102, 107, 111, 113» 119 = 92, 94, 95,
98 , 99 , 100 .
Ingénieurs antiques (Science profonde des), 309.
Installation du Déclic ( Chirob .) , 372. (Voy. KA «/-
ois.)
Installation des Ressorts ( Ckalcot . et Chirob.),
273, 341 = 398.
Instrument (ou Outil), 3i3. (Voy. Organum,
Ôpyapop.)
Intérieur (Côté) , région en arrière du bâd (ma-
chine de jet), 304 k =i83, 2 83. (Voy. TA
éprâs.)
Intermédiaire (Pied-droit) , montant du bâti né-
vrotons joignant la monture, 195, 196, 197,
223, 253 = ai4, 279. (Voy. Mnoooldnrs.)
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DES MANUSCRITS. 295
Interpolation, 9, 10, 44, 95, 113, 115, 119
Isidore de Milet, géomètre grec, 33, 36, 38
= 48.
= 34, 36, 37.
LA
Intervalle, distance de deux pièces parallèles.
Isocycloram, terme incorrect des manuscrits de
CHIROBALISTE
334 , 348 , 354 , 356 , 357 = 2i3, 407.
Vitruve, 291.
D’HÉRON
(Voy. ûié/lypa. Écartement)
les (sis rpla ) , en trois régions égales, 306 , 306%
D'ALEXANDRIE.
Intrados de la voûte (Chirob.), 35g.
HAr. d'Alex. (Chirob.). (Voy. Compartiment.)
Investissement (Ligne d'), 421 = 4 80.
taopémis, de même grandeur ou profil, 303°.
Isidore d'Abydos, ingénieur grec, 453.
HAr. d'Alex. (Chirob.)
Jaculatores, soldats armés de javelots, i3. VAg.
J
Journal des Savants, 87, 303 “, 304 *, 306“
Jaculum, javelot, i3, 249.
= 87, 175, 266.
Javelot, 259.
Juger (Tir au), 238= i65. (Voy. XAnophon.)
JArAmie (&p$roi), 145=127.
Jules l'Africain (Kto7o/, ap. Math, vet.),
Jérusalem (Siège de), 483.
303%
Josèphe, 483.
Juste-Lipsb (PoliorceticSfn libri V, Anvers, 1 525,
Joues (des pieds-droits) du bâti névrotone, 182.
petit in-4°), 7, 38= a5, 3i, 4i, 126, 247.
K
K ûtpapixd , Ah des voûtes, 32 , 33 , 66 , 306 b =
34. Eütoc.
Kapdptop, arcade, portique, petite voûte, 34,41,
45, 68 , 69, 71, 124, 130, 303% 306,
306 % 327, 338, 341, 389=43, 70 , 71 ,
279 , 395 , 4i6. HAr.d’àlbi. (Chirob.) (Voy.
Arcade, Portique, Voûte.)
KafiGitrfpta, ressorts (d! acier) balistiques, 31,
34, 40, 45, 49, 56,67, 69, 71, 72, 122,
124, 130,281, 284, 293, 294, 301, 303%
305 , 305 % 306 % 306 % 306 % 306 % 306 %
307% 313, 314, 316, 318, 319,320,327,
328, 331, 332, 338, 339, 340 , 341, 342,
354, 355, 358, 389, 390, 391, 394 »
29 , 38, 70 , 71 , 81, 107 , 378 , 398, 4a4.
454, 463. HAr. d’àlbi. ( Chirob. ) (Voy.
Ressorts, XaXxéropop et fig. i3 , a 4 , 3i, 3a ,
34 et 37 .)
(KaiurW-(07pi)-o9, forme radicale de K auێ-
eflptop, 293, 305%
Kdft*7tfy, courber, ployer, 293 , 305 * = 71 .
Koprfifpitt, équivalent de K apSérfpta, 305*.
T. R Martin (de Rennes).
KofatSov, chanvre (pour engins névrotones), 8.
CONST. PoRPHTR.
Kavàvtov, petite pièce de construction, 304 , 305 ,
306, 306% 307, 351,359.
KopAp, règle, pièce de construction (en général ) ,
45, 125, 303, 303% 303 % 303 % 304,
305 , 306 = i55.
Kapxrfotop (et non KaXyfi atop ) , pied de machine
de jet, affût, caisson, carquois, hune, 174 =
188 . HAr. d'Alex. , Phil. de Byz. (Voy. Car-
quois et fig. 5o.)
Kord, en bas, et par extension en arrière (l’or-
rière des machines de jet étant la partie la
moins élevée des engins), i65, 189.
Kardyetp, ramener (de haut en bas, en arrière ) ,
refouler le tiroir, mettre 1 engin au bandé, i63 ,
167, 169, 171, 187, 209, a55, 298, 3oa.
(Voy. kvéyeiv.)
KarayorpU refoulement (du tiroir ), bandage de
tengin, 168, 176, 277, 291, 3oo. HAr. Phil.
K«t cryuyli, refouloir, crosse (dans le gastraphète ),
125, 164, 303, 303 a =i5a, 162 . HAb.
d'Alex.
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LA ,
CH1R0BALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
NOTICES
296
KaraxXeU, déclic, cliquet, rocket, 166, 304 e =
173 , 281 . Hér. d’Alex.
KatandXrris ou KajaxéXnjs , catapulte, engin né -
vrotone à projectile aigu (chez les Grecs) ou
rond (chez les Romains), 129, 149, 243,
266. (R. Karel, IlelAA».)
KaraxoArixet, Art des machines de jet, 11 3 . Bi-
ton, Pappus.
KaraTreAr/x^v (rà), Balistique appliquée, 155 =
128, 149 . Diod. Sic.
Kotraoxevrf , structure, construction effective,
303, 307.
Kaievrovéïp, se dit de ï élasticité des corps, 3 o 3 .
Phil.
YLato'xjsU, pièces de retenue, amarres, brides ,
164, 304 e . Hér. d'Alex.
Kdrev (sis rà pépos ) , vers le bas, vers V arrière,
189, 21 5. Hér. Phil. (Voy. Karel, kvd,
Avec.)
Képas, corne ou branche d'arc, 3 oi.
Kertch (Vases de), 247.
KiAA tèas, chevalet, tréteau, affût d'engin, 277.
Ktveïv (voy. Koipsîp ) , 304 l .
Kipyetf, mouvement, 304 e .
fütooéÇvXXop (voy. Feuille de lierre) , 273 , 307 b ,
386 = 297 .
KX$lats (et non KA fats), déclic, batterie, 85,
116, 303 e , 304, 304 e , 338. Hér. (Chirob.)
KA tpdxtop, échelette, gril, base du portique, 34 ,
45, 124, 130, 306, 334, 338 = 4i6. Hér.
(Chirob.) (Voy. Gril.)
Khpaxlf , échelle, monture (du mXhnopop ou
baliste) , 188= 166. Hér. Phil. (Voy. Mon-
ture et fig. 9.)
Kôchly et Rüstow (Grieschische KriegschriJÏ -
steüer, Leipzig, 1 853 ) , 7, 61, 84, 157, 159,
166, 171, 175, 181, 183, 185, 192, 198,
200, 202, 221, 251, 252, 254, 257, 259,
261, 262, 264, 269, 271, 275, 277, 279,
303 e , 303 d , 303 m , 304 e , 306 e = 7 5, 85.
122 , 128 , 139 , i43, 147 , i54, i56, 166 ,
181 , i83, 186 , 189 , 190 , 194 , 196 , 198 ,
199 , 201 , 206 , 209 , 210 , 2 l 5 , 216 , 221 ,
222 , 229 , 233, 236, 2 43, 249 , 263 , 268 ,
269 , 271 , 277 , 292 , 293 , 296 , 3oi, 3o4,
3o8, 317 , 336, 349* 355, 377 , 4oo, 4o6,
4n, 426 , 46 1 .
K otpeîp, ajuster, assembler, 304, 304 ‘ = 95 .
K 6pa£, corbeau, doigt d arrêt, rocket, 166 =
157 . Hér. (Bélop.).
Kopv^rf, extrémité, pointe, about, 307, 307 b ,
307 d , 385. Hér. d'Alex. (Chirob.) (Voy.
Ài/axapinf.)
KpareTaBeu , être commandé par, se dit d'une
pièce mise en mouvement par une autre, 292 .
Phil. (BcA. A 6 y. Â).
K plxos, anneau, bracelet, contour fermé rigide,
305, 305*, 307, 316, 330, 384. Hér.
d'Alex. (Chirob.)
K pore*?, battre, écrouir (le métal), 295 . Phil.
(Voy. Écrouissage.)
Kpdrnai;, battage, écrouissage (du métal), 3o5.
(Phil.)
Kpdr oQop (xard), de côté, de projU, 305, 329.
Hér. d'Alex.
KvhpSpos , cylindre, en général surface de révo-
lution, pièce tournée (de profil quelconque ),
305, 305 », 321, 329, 330 = 384. Hér.
d'Alex.
KctfvoeiSés , conoide, pièce tournée en forme de
poire (c’est-à-dire plus grosse d’un bout que
de l'autre), 75, 76, 77, 124, 303 e 307,
307 e , 307 d , 338, 384, 388 = 38, 446,
447 . Hér. d’Alex. (Voy. fig. 27 et 28 .)
K upvxuSés (?), Vincent, 75. (Voy. Bourse de
cuir.)
L, A
Lacunes, 94, 95, 113, 114, 110, 117, 119,
306', 307*, 330 = 93, 198, 397.
Lambécius (Commentarii de Bibliotkeca Cœsarea
V indob. Vienne, 1675, grand in-folio), 40,
43, 45, 58, 70, 84, 305 b =43, 5a, 65,
81.
Urne (d’épée), 153, 176, 277, 278. (Voy.
Élasticité.)
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DES MANUSCRITS.
297
Lames des étriers, 321, 323.
des VLafi&rfpta, 273, 275, 305, 306 f ,
306 g , 320, 321, 325 = 455. (Voy. Res-
sorts.)
Lamina aneœ, 49 = 57 . Mrist.
Lamina ferrea, 49, 305= 202 . Meist.
Languette (Profilé à), 125, 303. (Voy. Rai-
nure.)
Largeur d’un plein, 329, 330. (Voy. IIA^tos. )
d’an vide, 329. (Voy. E bpos.)
Latéral (Montant ou Pied-droit), 176, 195,
196, 197, 222, 253= 7 4, 190 . (Voy. Uar
paaldrns.)
Latini scasciclorwn (mss. de Vitr.) , 288.
Latiniso scidorum (mss. de Vitr.), 287.
Latini soscidorum (mss. de Vitr.), 288.
Lalinis oscilloram (leçon correcte , mss.de V itr.),
290, 292.
Lationis (mss. de Vitr.), 291.
Lalionisocyclorum (mss. deVrrR.), 289.
Latiomsosciclorum (mss. de Vitr.), 287.
Leçons des manuscrits (Xeipo 6 .), 90, 97, 99,
102,113 = 92 .
éditées, 98, 111, 115, 116, 117, 11»,
119 = 92 , 95 .
inédites (avant ce jour) , 98 = 92 .
Léon ( Tact, de Ü empereur) , 12 = 11.
Aexiêes , lames métalliques, rubans de bronze (ou
dacier ), 270= i36, 198 . Phil. (Voy. Ru-
ban.)
Aipevoxoïtxd y Art de construire les ports (titre
d’un ouvrage perdu de Philo.n dr Byz.) , 269 .
Leviers balistiques, 76, 77, 78, 141, 262,
384, 390, 397, 404 = 186 , 192 , 4o3.
(Voy. Battant , Bras, kyxév et fig. 4.)
Levier à collet, 191.
Lèvres, i54, 233. (Voy. Buccula, Rebords,
Urepéyia. )
Liaisons du texte de la Xe<po€aAA/a7pa , 304 *,
308 = 38.
Lierre (Feuille de). (Voy. Kkt(t6$vXXov.)
\tdoGo\txd % matériel de pierriers , a3 7 . (Voy.
lier poGdXos. )
AtÔoGdXos , machine à lancer des pierres, pierrier,
lithobole, a3, 149 , 190 , 243, 453. (Voy.
üerpo&Uo* , Évdrovoç, M ovdyxav. Pierrier-
f ronde. Onagre.)
Aoy«x7rfs, calculateur, ingénieur, inventeur, 12 5.
Paralip.
Lombard (Tables de tir de), 237.
Longeron, 189, 214, 306, 306 b , 306*, 306 *,
306 j , 306 -, 334 ,335,336, 337, 339 , 342.
345,346, 348, 356, 363, 364, 367, 383,
389, 394 = 2 77 , 397 . (Voy. fig. 25 et 26 .)
Losange, 306 \ 377, 389.
Lucarne, 181, 182, 183, 195, 196, 199,
202, 252, 253, 254, 279, 306 f , 312 =
200 , 229 , 277 , 279 . (Voy. Calibre, Tprfpa.
Trou du barillet. Module, Foramen et fig. 8 ,
10 et 11 .)
Lucarnes ovales, dans les machines romaines,
229 . (Voy. Oblong.)
Lunaire (Forme), lunatum ( lignum ), 303,
303 m , 370. (Voy. SeA nvoeiHç, Forme ar-
quée , Croissant, Crosse.)
M
Macchabées (Les), p 3 , 126.
Machina, machine, multiplicateur de force, 3i3 ,
3i6. Vitr.
Machines (Modèles de), par M. de Reffye, 3,
4,369, 371, 421 = 5, a4a.
Mâchoires d’entaille, 373.
Maillet en bois, 279 .
Main de l’archer, 349, 366, 373. (Voy. Ar-
cher. )
tome xxvi, 2* partie.
Main ou griffe, 164. (Voy. Griffe, Xs/p, Afatt-
A op et fig. 2 .)
Main-qui-lance , 361 = 120 . (Voy. Xeipo£sAA<-
o7p«.)
Mains symboliques de la Chirob. 30 , 134 , 135 ,
136, 137, 306°, 358, 361, 362, 363, 364,
394, 397, 403 = 120 , 4a4, 4a5. (Voy.
fig. 25, 26 , 4o et 4i.)
Maizbrot, 7 = 217 .
38
LA
CHIROBALISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
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298
NOTICES
LA
CHIRORAMSTE
D'HÉRON
D' ALEXANDRIE.
Magasin de flèches, 188. (Voy. Caisson , Car-
quois, Kap%ifanov.)
MaxpoGoXeiv, lancer à grande portée , 2 1 . Phil.
Mâle (Pièce) dun emboîtement, 125, 303, 303 d
= 1 54.
Manche d’outil, 307', 307 e , 384, 387, 388
= 194 , 277, 359 , 435.
Manette, 304, 304 b , 304 \ 304 \ 373, 374,
376 = 39, 359, 435. (Voy. fig. 26 et 27.)
Manilius, 18.
Manivelle, 284 = 3 1 5.
Manœuvre de la Chirobaliste , 423.
du gastraphète, 165. (Voy. r«o7pa-
Qérys, Ventre.)
——des machines de jet, 239, 304 h =
i65, 2i5.
Manubalisla, main-gui-lance , main-baliste , 13,
14, 15. 16, 17, 29, 30, 31, 52, 54, 55,
56 , 59 , 60 , 62 , 1 22 , 1 39 , 23 5 , 28 1 , 285 ,
295, 301, 310, 396 = 1 3 , i5, 18, 67, 68,
149, 4*4. Vâo. (Voy. X*ipo6aAA/o7pa.)
Manubalistarius , 13 = i3, 42, 67, 282. VÉO.
Manuballislra , 43, 46, 73. (Voy. Manubalisla,
Xttpo€aXXi&1pa.).
Manubrium, manette, poignée, 304.
Manus, main, griffe , 304.
Manuscrits de la XetpoSaXXM pas Xaraa nevii
nal Xvpperpia , d’HâRON d’Alexandrie. (Voy.
Xetpo€aXXi&1 pa. )
Manuscrits (Ensemble des), 6, 8, 9, 86, 89,
90, 91, 92, 93, 94, 95, 97, 98,111, 106,
302 , 303 , 304 , 305 , 306 , 307, 303 ", 303 \
303 », 304', 304 f , 304 \ 304 k , 304“, 305 e ,
305', 306 d , 306*, 306 k . 306 l , 306", 307",
307", 316, 321, 330, 331, 334,347, 349,
352 , 356 , 358 , 360 , 373 , 378 , 380 , 384 ,
385 = 82, 90, i56, 182, 24 o, 407, 4»6,
44o, 445.
Manuscrits de la recension byzantine, 5, 9, 91,
113, 302, 303, 304, 305, 306, 307. 307",
307 d = 8 9 , 38 7 , 4i6, 446.
Manuscrits de la série dite de Mynas, 5, 9, 91,
302, 303, 304, 305, 306, 307 = 4i6.
446.
Manuscrits principaux, 91, 99, 100, 102,
108, 302, 303, 304, 305, 306, 307, 357.
Manuscrits secondaires, 5, 6, 88, 91, 99,
100, 101, 102, 107, 113, 302, 303, 304,
305, 306, 307 = 89, 96.
Manuscrit de Mynas ( Paris , Supp. gr. 607 =M) ,
5, 9, 93, 95, 99, 100, 107, 123, 302,
303, 303 i , 303 \ 303", 304, 305, 305 b ,
306, 306 \ 307, 307" = 89, 106, i5o,
201, 272. (Voy. fig. 6, 7, 8, 19, 2i, 23
et 25.)
Manuscrit de Médicis (Paris, 9442= P), 100,
107, 302, 303, 304, 305, 306, 307, 307"
= 96, 446. (Voy. fig. 19, 21 et 27.)
Manuscrits de Paris, 5, 44, 70, 91, 95, 104,
302 , 303 , 304 , 305 , 306 , 307, 330 = 89 ,
90 , 446. (Voir ci-après Pj , P, , P s , P 4 , P 5 , P 6 ,
p,. p.. p.)
Manuscrits du Vatican ( V = 1 1 64 » V 2 = 2 1 9 ,
V j = 220), 5, 9, 91, 95, 100, 104, 113,
302, 303, 304, 305, 306, 307, 307" =
89, 90, 96, 272 , 246.
Manuscrits de Vienne (F = 120, F, = i4o), 5,
9, 40, 58, 70, 85, 91, 93, 95, 107, 302,
303“= 43, 89, 90.
(F = 1 20 [olim n3j), 9, 48, 91, 95,
302, 303, 303“ 304, 305, 306, 307 =
65 , 72 , 89, 1 13.
(Fj=i4o [olim 110]), 9, 40, 48, 70,
91, 93, 95, 107, 123, 302, 303, 303“,
304, 305, 306, 306 1 , 307 = 43, 65, 72,
81, 88, 96, 108.
Manuscrits de Paris (P 1 = s435), 44, 91, 95,
101, 105, 302, 303, 304, 305, 306, 307
= 88 .
(P s = 2 436), 91, 101, 302, 303, 304,
305, 306, 307=88. (Voy. fig. 28 .)
(P s =i43 7 ), 91, 302, 303, 304, 305,
306, 306", 307 = 88.
(P 4 =2438), 91, 93, 95', 101, 302,303,
304, 304 k , 305, 306, 307, 330=88, 384 ,
438.
(P 5 = s439), 91, 95, 101, 113, 302,
303, 304, 305, 306, 307, 330 = 88.
(P fl = !i445), 91, 95, 99, 101, 302, 303,
304, 305, 306, 307 = 88.
(P, = a52i), 91, 95. 101, 302, 303,
304,305,306, 307 = 88.
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DES MANUSCRITS.
299
(P 8 = 26 Sappl.gr.), 91 , 95 , 101 , 302 ,
303 , 304 \ 305 , 306 , 307 = 88, 438 .
(P 9 =244 Suppl.gr.), 91 , 95 , 502 , 503 ,
304 , 304 k , 305 , 306 , 307 , 330 = 88, 438 .
Manuscrits de Vitruve ( De Architectura ) , 286 ,
289 , 291 = 238 , 2 43 , 327. (Voy. Vitruve.)
Manuscrits de Vitruve : Franeker, 289 = 320 .
Paris (10227), 287 = 223 , 23 o, 232,
320, 4 oi.
Paris (7227), 287 = 2*3, 23 o, 232 ,
32 1, 4oi.
Paris (7228), 288 = 322 .
Paris (7382), 288 . 291 = 323 .
Divers, cités par Schn., 324 .
Marcellus (Plutarq.), 21, 243.
Mariotte, 306 .
Marteau de menuisier, 157.
Martin (Th. Henri) de Rennes (Mém. prés, à
CAcad. des inscr. Paris, i 854 » t. IV), 64 ,
66 , 70, 71, 72, 305 * = 35, 70 , 71 , 72 ,
1 10 , i38, i3g.
Masculus, pièce mâle d'un emboîtement, 303.
(Voy. kppyv.)
Massiat (Mém. sur les 1 ” et T campagnes de
Gaule), 82.
Mastication (Mouvement de), 293 .
Matériaux (Résistance des), 309 . (Voy. Mo-
rin.)
Mathematici VET ERES (Paris, Thévenot,
i 6 9 3 , in-foiio), 44 , 47 , 50 , 65 , 114 , 119 ,
128 =i, 21, 47, 48, 5 o, 5 i, 54 , 55 , 56 ,
60 , 75, 81, 82, 106, n4, 117, 118, 122,
i 36 , 137, i 38 , 139, i4o, 147, 149, i 5 i,
i 52 , i 54 , 157, i 58 , 161, 166, 171, 180,
181, 182, i 83 , 184, 186, 188, 189, 190,
196, 197, 199, 201, 206, 207, ai5, 216,
221, 222, 243, 263, 266, 268, 269, 272 ^
277, 280, 281, 290, 293, 294, 295, 3 oi,
3 o 4 , 3 o 8 , 309, 336 , 349, 355 , 377, 4 oo,
4 06, 4 i 1, 426, 438 , 444 , 46 i, 484 . (Voy.
Thévenot.)
Mauritius (Tact.), 126.
M d%aipa, épée , i36. Polyb.
Mécanique des anciens , 7 , 260 , 309 .
Médicis (Ms. de). (Voy. Manuscrits de la Xetpo-
ÇaXklaflpa. )
Mnxotwf, machine, engin, 125. (Voy. Machina.)
M engin de guerre, machine, 2 43.
AthÉn.
Hnxavixôt, ingénieur, 5i. (Voy. Architectus.)
Metov pour fieîÇop, 206. Kôch.-Rûbt.
Meister (De catap. polybola comment. Gcet-
tingæ, 1768, petit in-4°), 7, 47, 48, 49,
50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 120,
305* = 49, 5i, 53* 56, 5y, 5g, 62 , 71,
i65, 249, 271.
Menechme, 220.
Mensa, table, plancher, 166 , 206 , 207 . Vi-
TRUVE.
Menuisier (Marteau de), 167 .
Mérimée (P.), 227 = i4a, 247 .
Mcooaldrns , montant ou pied-droit central (inter-
médiaire) dans le bâti névrotone. Hér. Phil.
(Voy. Intermédiaire.)
Méthode antique du module, 309.
Mdrpoi; ( ÈÇéretve) , il a pris ses mesures pour, etc.
127. Vülg.
Michaud (Biogr. univ.), 12, 325.
Miller (Journal des Savants, avril 1868 ), 87,
303 m , 306°= 188 , 266 .
Mine* poids grec= 100 drachmes = 4 k , 363.
Modiolus, tenon, 307 = 2 o 3 . Vrrn. {Voy. Tdp-
pot.)
Module, 126, 128, 130, 132,140, 195, 199,
202 , 203 , 204 , 205 , 206 , 207, 208 , 209 ,
210, 211, 212, 213, 214, 215, 216, 220,
221,222,223,224,240.241, 246, 247.
295 , 303 • 305 305 \ 305 \ 306 \ 306 ',
306 l . 311,312, 313, 314, 315, 322,323,
325, 326, 327, 328, 331, 332, 339, 341,
353, 356, 365, 366, 367,369, 370, 376,
377, 383, 385, 387, 389, 390, 393, 394,
395, 397, 398, 402, 420 = ,06, *i6,
219, 2 23, 228, 263, 293, 359, 4 11, 43a,
463. (Voy. Lucarne, Trou, Tpifpta, Foramen,
Calibre. )
Moignon, 297 . (Voy. Urépva, Talon.)
Moise, 171, 185 , 186, 194 , 213. (Voy. fig. 5.)
Movdyxa)», engin à battant unique (4 battement
vertical), pierrier-fronde , 295 = 149 , 186 ,
2 43, 249 . Phil. (Voy. Pierrier-fronde, Éwd-
topos , Onagre, Catapulte romaine .)
38 .
LA
CHIROBALISTK
D'HERON
D’ALEXANDRIE.
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LA
CHIR0BAL1STK
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
NOTICES
300
Moniteur universel ( Variétés , 9 nov. 1867,
par M. P. Mérimée), 227 = i48, 249.
Montage, 197, 198, 252, 253, 255 = 279.
Montanum, de montagne ( artillerie ), 49. (Voy.
ôpivoÇdrns.)
Montant, pièce verticale du bâti névrotone, 169,
176, 305, 305*, 313,314, 316, 317, 321,
322, 324, 325, 326, 327, 328, 341, 370,
390, 391=74, 190, 193, 223, 277, 279,
378, 456. (Voy. Pied-droit et fig. 6, 23 et 24.)
Montée (Tune voûte surbaissée , 320, 350. (Voy.
Anse de panier.)
Montesquieu ( Grandeur et décadence des Ro-
mains ), i36.
Monture, corps longitudinal d* une machine de
jet , 160, 161, 162, 164, 166, 188, 224,
235, 262, 281, 314, 331, 334, 336, 339,
344, 346, 347, 365,366, 370= i52, i5 9 ,
166, 188, 189, 243, 359, 407, 4a4, 437.
(Voy. Khpaxls, Xvpiytj.)
Morandière, inspecteur général des ponts et
chaussées, 369.
Morin, Leçons de mécanique pratique, Paris,
i853, in-8°.
Mortaise, 303, 306, 336= 1 52, 200, 206.
(Voy. Tpijpa, Incisio.)
Mot maintenu avec raison, 114, 116.
Motif d’ornementation, 362. (Voy. Décor artis-
tique. )
Moufles, 53, 174, 309 = 175.
Moulage du bronze, 271, 386.
Mouton, 304 \ 304 *. (Voy. Déclic, Sonnette.)
Moyen âge ( Artillerie du ) , 59.
Mulets (Attelage des) à la charrue, 306“.
(Voy. Èviovpa.)
Musée d’artillerie (Paris), 4, 78= i48.
de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), 247.
de Saint-Germain-en-Laye , 4 = i48.
Mynas (Ms. dit de Minoïde). (Voy. Mss. de la
ILeipoSaXXl&l pa. )
N
Nabucliodonosor, 49.
Napoléon III, 80, 87.
Navale (organum) , machine de jet navale, 49.
'Neavtxûs, vivement, à petits coups rapides, 3o4.
Phil. (Voy. Battage, Écrouissage, Kpérrj-
<rts.)
Nerfs, tendons pour faisceaux névrotones, 82,
141, 198, 269, 279 = 217, 3i6. (Voy.
Faisceau, Tévos, Fibre.)
Nervinus (finis), câbles de fibres tordues, 17.
VÉc.
Nervus, faisceau tordu, 15, 82, 277, 290,
316. Vitr. (Voy. Nerf, tendon, faisceau, fibre,
T 6vos.)
Nessel (Breviar. ac Suppl. Comment . Lambe-
cii. Vienne, 1690, in-folio), 43, 45 = 46,
52.
Nevpd, corde archère, 159 = 33, 167, 209.
Hér. Phil.
Nevpov, nerf, tendon (à fibre élastique ), 8. HÉr.
Nevpàropov (et non vevpdrrovov, ou vevpdro-
vov), 106, i85.
Névrotone (Système dit), à torsion de nerfs,
névrotone, 15, 50, 80, 82, 84, 122, 132,
142, 154, 173, 185, 198,200,237, 241,
248 , 249 , 252 , 263 , 264 , 285 , 295 , 299 ,
301, 305*, 305*, 305*, 306 # , 306 f , 310,
311, 312, 332, 344, 370, 397, 416 = 82,
127, 149, 182, 212, 229, 236, 279, 292.
307, 3o8, 3io, 3i6, 33o, 437, 456.
Newton (William), traducteur de Vitruve,
i52 , 161, 203, 204.
Nicomède, géomètre grec, 220.
Noix de la détente étun engin, 162.
Nomenclature antique, 239 = 74 , 1 54 , 243.
Nonius, 23.
Noria, chaîne à godets, 309.
Notations graphiques ( Chirob .), 91, 95, 113,
114, 115, 116, 117, 118, 119, 309, 380
= 24o, 4 16. (Voy. Renvois aux figures.)
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DES MANUSCRITS.
301
O, Û
Obliques (Directrices), 370.
Obliquité des ailes palintoncs ( Baliste , Chirob .) ,
307 b , 337 = 24o.
Oblong (Collier), 316. (Voy. Kpixot.)
Oblong ou ovale (Barillet), 229.
Observation (Poste d’), 188. (Voy. Affût, Car-
quois, Kapxrfatovy Hune.)
Œil, trou rond, 304, 304 J , 373, 377. Phil.
(Voy. ômf.)
Oiseau, 190 = 188. (Voy. JhépvÇ.)
Ùiiotovoüvtcûs , à t unisson, 277, 279. (Voy.
Sonilus. )
Onagre, pierrierf ronde , 15, 16, 29, 30 = i5,
17, 19, 149. (Voy. M oviyxasv, Èpâropog , Ca-
tapulte romaine. )
Onciales (Confusion de lettres), 88, 201, 4 16.
(Voy. Quantités numérales.)
Onglet (Assemblage h), 346.
, oxybèle , engin à projectile aigu, 220,
262, 397=i49, 190, 206, 243, 266,
274, 279, 282, 286, 299 . Phil. (Voy. Ca-
tapulte, Gastraphète, Chirobaliste , Baliste.)
œil, trou rond, 304, 304 j , 306. Héron.
Organe balistique, 122, 301, 344 = 212, 236.
oscillatoire, 294.
ôpyavov , organum, outil, engin, 190, 237, 282.
Hér. Phil. Vitr. (Voy. Mï^avif.)
ÔpOoyéptop, rectangle, 201 . Phil.
Orient, pays d‘ origine des machines de jet, 143.
Orientation des pièces dune machine, 187, 191,
320, 331, 332, 340, 341, 344, 358, 362,
389, 390 = i66, 182, 207, aïo, 219 ,
240 , 24 1 , 424, 454. (Voy. Vernira, Defor-
matio.)
Origines des machines de jet, 159. (Voy. fig. 4.)
des ressorts métalliques, 268, 281.
ùpipoÇérrjf , à plan incliné, à monture oblique,
ou peut-être engin (gastraphète) de montagne,
53 . Biton.
Ornement moulé, 330, 386.
Ornementation des engins, 403. (Voy. Décor
artistique.)
Ùt , uli, ut, comme, égal à, 128, 129= a38.
HÉn. Vitr.
Os, bouche, 293.
Oscillari, osciller, vibrer, 293 . Vitr.
Oscillation , 283.
Oscillum, pièce vibrante , ressort métallique, 31,
122, 281, 290, 292, 293, 294 = 326,
328. Vitr. (Voy. Pendulum.)
Oscitare, bâiller, 293.
Osier, 464.
Ovale (Tracé de T), anse de panier, 364, 365.
des Kaf iێ</7pta (Chirob.), 133, 284,
293, 294, 305, 305', 305 d , 305*, 305 j ,
306 f , 316, 317, 318, 319, 320, 324,326,
327, 328, 331, 332, 339, 340, 363, 391,
394, 405 = 359, 364, 365, 366, 36 7 , 368,
36g, 458, 463. (Voy. K plxoç, kviodxvxèos
et fig. 29 , 3o, 35 et 55.)
Ovale (Lucarne), dans t artillerie romaine, 229 .
Ovide (Métamorphoses ) , 347.
ôfytfc, rebord mince, 273. Philon.
Ozias, 144 = 125.
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D* ALEXANDRIE .
p, n
n (Pièce en forme de), 304', 304 ”, 321, 378,
379, 380. (Voy. üit7 dptov.)
Paléologubs (Recension des manuscrits de la
Poliorcétique au x* siècle, sous les auspices
des) , 5 = 89 . (Voy. Manuscrits de la XetpoG.
Recension byzantine.)
HaXipTova t o£a, arc à double courbure, arc pa-
lintone, 229, 305 * = 24 2, 245. Hérodote,
Homère. (Voy. dre arabe , scythe.)
UaXivTQPOp (Spyapov ) , engin paüntone , à bat-
tants extérieurs ou convergents, baliste, 4,78,
79, 122, 123, 158, 175, 188, 193, 194,
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IA
CHIROB AL1STF.
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
NOTICES
302
195, 198, 199, 201, 203, 225, 227, 228,
229 , 233 , 234 , 235 , 236 , 239 , 240 , 244 ,
245 , 246 , 247, 248 , 28 1 , 295 , 2?8 , 300 ,
305*, 331, 339, 342, 344, 370, 419, 420
= 3i, 70, i48, 149, »65, 166, 182, 186,
190, 206, 207, 2 1 4 « 216, 219, 23 1 , 240,
2 4 1 » 242, 244, 245, 247, 269, 263, 268,
282 , 299, 33o , 4 1 1, 424 » 458, 464. Hér.
Phil. ( Voy. Daliste , Scorpion et fig. 9 et 54.)
Paiintone (Battement), 158, 188, 193, 227,
236, 240, 281, 295, 298, 301, 306*, 311,
319, 320, 327, 331, 371, 389, 390, 392,
397= i48. (Voy. fig. 9 et i3.)
Pappus tT Alexandrie , ii3, 220.
Parabole (Tracé de (a), 33 = 34.
Parabolique (Tir), 236.
PAnALIPOMÈNES, 125.
Parallèles, nom donné par Penault anx tables ou
écussons des engins névroloncs, 200.
UapoL&ldrrK , montant, pied-droit (du bâti névro-
tone ) , 176=191, 216 . HÉr. Phil. — Pa-
rastada , 191, 206 . Vïtr. — Parastade, 191 .
Duf. — Paras tate, 74, 4oi. (Voy. kvxi&ld-
T77S , ileaoaldnjt , Pied-droit latéral. )
Paris (Mss. de). (Voy. Mss. de la XeipoÇaXXl-
al pot.)
Pâris d’Hcrculanum, 247.
Pattes de scorpion, 424.
Il dyos, épaisseur ou diamètre , 306, 306 % 317,
337, 345, 359=4i7.
Ilelcwwfdiiï, en Jer de hache , en queue (fa-
conde, 303 e .
ïleÀrxrpoÿ , comme treXextvoeiSés , 125, 303,
303 e .
UeXextvûnoç y comme ureXextvoetty s , 303, 303 e .
Pcndulum ( ose ilium) , 328 . Tertull.
UevraoTsiBapos (o&GeX ifj) , engin 4 flèche de
5 empans, 266 . Phil.
Percée (Pièce), 200. (Voy. nep/Tp?rro$ , Décou *
page.)
üepio^eus, moyeu de rotation, 296 . Phil.
lïeparfop/;, outil à bec, 296 . Phil.
Ilep/TpTjTos , pièce découpée en courbe, écusson,
Hér. Phil. ; Peritretus , scutvda , tabula , Vite. ;
Péritrèle, Duf. 130, 180, 314 = 74, 200,
21 5 , 2x3, 4 oi. (Voy. Scutula.)
Uepâtrn, broche, goupille, 304. HÉR. (Chirob.).
(Voy. Fibula.)
Perrault (Cl.), Architecture de Vitruve , Paris,
1673 , in-folio, 7, 55 = 178 , 200 , 3i5.
UexpoGàXos , pierrier, 149 , 2 43, 266 . Phil. (Voy.
AidoGàXof , Êvdxopo * , Movéyxwv, Pierrier-
f ronde. Onagre, Catapulte romaine.)
Peuplier, 464.
Pièce, 303 b = i55. (Voy. Kavd>r.)
Pied, mesuie de 16 doigts (=o“.3o8), 303*.
des Kap&trfpia, 354. (Voy. fig. 37 .)
— des machines de jet, 174, 262 = 188 ,
243 . (Voy. Affût, Kapxéctop.)
Pied-droit, montant du bâti névrotone, 176, 177,
178, 181, 182, 185, 191, 193, 195, 196,
197, 206, 221, 253, 30ô b =ig3, ig5,
206 , 2 1 4 , 216 , 279 . (Voy. Montant et
fig. 6 .)
Pied-droit central (unique), 279 . (Voy. Mccro-
cfldxits.)
Pieds-droits jointifs, 206 .
Pierre, 199, 227, 295 = 49, 249 .
Pierrier, 16, 144, 151, 158, 203, 219, 295
= 149 , 243 , 266 , 282 , 453. (Voy. A rôo-
66X os y Iïct poëàXof, Èvdxopot, M ovdyxœv.
Onagre , Catapulte romaine. )
Pierrier - fronde , à battement vertical, 295 =
149 , 243. (Voy. ÉydToiKtt, M opdyxùiv. Cata-
pulte, Onagre.)
Pindare, 1, 83, 135, 140, 229 = 83, 119 ,
1 20 , 1 4 4 , 244.
Piston, 309.
Piton, 305*.
Utxldptov, pièce en forme de II, ancre double,
amarre de la batterie, bride, 94, 95, 304,
304 f , 304°, 305 f , 305% 321, 378, 379,
380, 381 = 445. Héro> (Chirob.). (Voy.
Amarre, Ancre et fig. 21 , 22 , 23 et 24.)
Pittarium, 304, 304 f , 304°. (Voy. Unldptov.)
Pivot, 77, 234, 273, 280, 304 \ 304 °\ 305%
305 r , 305 \ 307% 307 d , 321, 327, 331,
333 , 370 , 376 , 377, 381, 382, 385 , 387,
389, 390, 391, 392, 404, 405 = 219 ,
279 , 292 , 296 , 33o, 359 , 438, 44o, 44 1 «
445, 456. (Voy. fig. 26 , 27 et 28 .)
Pivoter (librement), 304, 375.
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DES MANUSCRITS. 303
Phalanges des doigts, 363, 364, 394.
Phéniciens, inventeurs de la Baliste, 143.
Philo* de Byzance, ingénieur grec (BeAovei*-
x£v Xâyot A, AjfJLSpoTtoüx&v Xàyot E; Math,
▼bt. p. 49 -io 4, et Kôch. Rûst. p. a4o à
3 1 6) , 7, 47, 50,61,78, 82, 83, 84, 122,
123, 141, 142, 152, 153, 154, 155, 200,
201, 225, 226, 239, 244, 249, 250, 251,
252 à 260, 261, 262, 263, 267, 274,
280, 303 g , 304 d , 307 â , 307 b . 308, 309,
310, 312, 314, 342, 365, 397 = 5, ai,
56, 68, 71, 75, 82, 126, i36, 139, 149,
i54, 166, 186, 188, 190, 201, 206, 216,
320, 223,228, 229, 23a , 243, 249, 255,
263, 266, 268, 269, 270, 272, 274, 277,
379, 280, 282, 284, 285, 286, 287, 288,
289, 291, 292, 293, 294. 295, 296, 298,
299, 3oo, 3oi, 302, 3 o3, 3o4, 3o5, 3o6,
307, 3o8, 309, 3io, 33o, 349, 4n, 46 1 ,
48o, 488.
Places (Défense des), 422 = 268.
Plan (ou axe) du tir, 245, 246, 247 = 216,
23l .
Plancher, 186, 212=207.
Planchette découpée , 306 0 = 1 5 2 , 201, 4o3 ,
407.
(Dessin sur), 346.
Planisphère ou Zodiaque de Dendérah, 297.
(Voy. fig. 16.)
Planisphère des travaux de Thésée, 297. (Voy.
fig. ifi-)
Plat (Pièce posée à), 229.
Plateau, 160.
Platon, 403=2 20.
IIAtzTOf, largeur ou diamètre dun plein , 303,
305, 305 e , 329. 330, 357, 368 = 417 .
Hér. Phil. (Voy. E Zpos.)
Plaute, 126.
msfop, 305, 305 e , 314.
Pline, 143= 124.
nXtvôlop, bâti , cage (de l’appareil névrotone ) ,
130, 169 = i3o, 178, 283 . Hér. Phil.
— Capilulum, Vite.; chapiteau (?) , Perr.
— Arcade , portique (pour engin portatif),
V. Prou. (Voy. Arcade , Portique , Cage ,
Châssis, Cadre.)
Plongeant (Tir), 236. (Voy. Parabolique, In-
cliné, Retombant.)
Ployage forcé, 317.
Plutarque, 19 = 21, i3i, i45, 4a4.
Uvevpauxd, Pneumatique, 130, 309.
Poids du projectile, 199,218,219, 259,399,
420 = 2i8^, 268, 463.
de l’engin, utilisé pour le bandage, 303™,
405 = 468.
des faisceaux, 268 .
— de poudre ou charge, 2 36 .
Poignée, 194 , 435.
Pointage, 174.
Pointe de flèche, 369, 393, 394= i5.
Poire (En forme de), 307 *= 297 , 446 . ( Voy.
K œvoetàés, )
Poliorcétique des anciens, par Dureau de la
Malle, 230.
Poliorcétique des Grecs, par M. Ç. Wescher
(Paris, 1867, i n *4°, Impr. impér.), 3, 85,
86, 87, 88, 103, 117, 128, 227, 251,
302, 303 *, 303 k = 2, 5, 23, 24, 33, 5i,
60, 88, 96, 102, io3, 111, 112, ii3,
n5, 137, i4o, 149» i5o, i56, 166, 181,
189, 198, 199, 201, 243, 272, 277, 336,
377, 387, 388, 397, 4o6, 438, 446, 453,
484.
IIoAu€dAo$ (Ô£v€eAjf s) , engin polybole ou revol-
ver, 47 = 255, 271 .
Polybe, Hist. 18, 19 = 20 , 126, i36, 3o5.
Pommeau, 307*, 307 b , 385, 390, 391, 405
= 197 . (Voy. Kûnfouèâs. Poire, Bourrelet et
6 g. 27 et 28 .)
Pompe, 309.
Popilius Lænas, 1 35. *
Portée des engins, 238, 252, 257, 259, 263,
264, 322, 416, 418, 419, 420, 421 =
2 79*
(Amplification de la), 252, 264, 279.
Portée de la Chirobaliste, 415, 416, 422.
Porticus, portique, 306, 341, 349, 351, 352,
353, 356, 360, 361, 365, 370= 178 ,
379 * 359, 395 . (Voy. Bâti, Cage , Uhvdtov
et fig. 25 , 26 et 39.)
Ports (Construction des), 266 .
(Défense des), 269 .
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE
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304 NOTICES
LA
CHI ROBAL1STE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Poste d’observation, 188. (Voy. Affût , Hune,
Kap^aiov. )
Pressoir, 3i5.
Poulie, 174, 309 = 212.
Poutrelles armées, 332.
Précision (Outil ou engin de), 3i3. (Voy. Ôp-
yavov.)
Prœler cardines, sans compter les tenons, 227.
Vitr. (Voy. Xapls ràpfiwv.)
Principaux manuscrits de la Chirobaliste. (Voy.
Mamiscrils de la Chirobaliste.)
Profil (De), 305, 321, 329. (Voy. Kpûrapov
[*««*]•)
Profilée (Pièce) à rainure ou languette, 303,
303 e .
Projectile , 158, 168, 187, 227, 264. (Voy. Bé
Xos.)
rond, 199 = 465, 486.
— ■■ ■ - aigu, 199, 220 = 6i, 486.
Prolixa brachiola ( balistœ ) , 2 1 . Vio. ( Voy. Bpa-
XVTOVOS.)
Proportions des machines de jet, 201 à 224,
252, 332, 342, 353 = 4i2.
lïrépva, talon du battant, 194, 199, 2 83 . Her.
Phil. (Voy. Talon.)
Hrepvyiov. ailette, rebord, bord dune glissière ,
216 = i54. Hér. (Voy. Buccula.)
UrépvÇ , aile, ensemble dune machine de jet, 190
= 188. HÉr. (Voy. Affût, Kapxrfmov.)
Ptolémées (Progrès de l’artillerie sous les),
141, 152, 153, 305 e .
Ptolémée 1 er , 139.
Ptolémée Phiiadelphe, 139.
Ptolémée VI, i35.
Ptolémée VII (Évergète II), 139.
UvpoÇdXov, arme à feu, canon, 23.
Puissance supérieure du XaA^drovoy, 279.
Q
Quadrangulos (in cardines) , 303. 383, 384, 388, 394, 398, 401 = i5i,
Quadratum seu dolatum , 303 e . 162, 359, 438, 462, 464. (Voy. fig. 42.)
Quantités numérales, 91, 95, 113, 114, 116, Queue d’aronde, 125, 160, 161, 303, 303 e ,
117, 118, 119, 345=i88, 272. 305 e , 368. (Voy. UeXexTvos , Securiclatus.)
Queue, 339, 344, 373, 375, 376, 377, 378,
R,
Rainure, 160, 161, 164, 303 e , 303 \ 305 e ,
307'= i53.
Rainure (Profilé à), 125, 203. (Voy. Lan-
guette.)
Rampant de fronton antique, 327.
Rasant (Tir), 236 = 249*
Rebord, 216, 252, 305 e . (Voy. Buccula, üré-
pvytov.)
Recension byzantine (Manuscrits de la), 9 =
89. (Voy. Manuscrits de la Chirobaliste.)
Rectangle antique (2 de base pour i de hauteur ) ,
345, 350, 365, 368, 370, 385, 389,394.
Recul, 233, 300 = 245.
Reculons (A), 70.
p
Reffye (M. Vbrchèrk de), 3 , 78 , 87 , 227 =
i 48 , i83, 184, 2o5, î4i, 242.
Refoulement, 168, 175.
Refouloir, 164, 165, 303 “=i 52, i63. (Voy.
Crosse, Karayaryls.)
Refus (Jusqu’au), 304, 304 \ 375.
Régula, pièce die machine, 303 b , 304 =206.
Vitr. (Voy. K ap&v.)
Rbimer (Hist. problem. cubi duplic. Gœttingæ,
1798, in-8°), 220.
Relâchement des faisceaux, 257.
Remblai de fortification, 266.
Renflement des pieds-droits ,177, 307\307 4 =
197. (Voy. fig. 6.)
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DES MANUSCRITS. 305
Repos (Engin au), ai6, a3i, a4a.
Résistance des matériaux , 309.
— — passive, 406.
Ressorts métalliques, 31, 34, 50, 51, 52, 75,
82, 122, 124, 141, 142, 249, 261, 268,
270, 272, 274, 275, 276, 277, 278, 279,
280, 285, 292, 295, 305, 305*, 305 b ,
305 a , 305 *, 306 l , 309, 310, 324, 339,
351, 404, 405 = 38, 39, 81, a65, 18a,
292, 393, 399, 3o8, 33o, 4a5, 46a, 473.
(Voy. Kapëirfpia. )
Ressorts d’acier, 76, 122, 123, 133, 153,
154, 384 = a 9 3, 359, 45 1, 455.
de bronze, 84, 122, 123, 153, 249,
261, 270, 272, 274, 275, 276, 277, 278,
309= i36, 271, 3o5. (Voy. XsA^drovov et
fig. i5.)
Ressort à boudin, 284.
grinçant, 293. (Voy. T p/{eiv, Stri - 1
dere.)
Restitutions (de texte), 112, 116.
Retombant (Tir), 236=249* (Voy. Parabo-
lique.)
Retombée d'une voûte, 356, 361.
s,
2 lunaire, 305 f .
N (Arc en forme de), 247.
Sabot, 306, 306 *, 306 j , 334, 337, 338, 339,
340 , 343 , 344 , 348 , 354 , 358 , 362 , 363 ,
370, 389, 394 = 197, 397, 4a5. (Voy.
fig. 3o, 3i, 4i, 42 et 43.)
Sagitta, fiche, baguette de trait, 13= i3, i5,
243, 334.
Sagittarius, archer, i3, i5, 18 . (Voy. Ar-
cher.)
Saillie, 366, 385, 386.
Saumaise (De re milit . Roman . Leyde, 1657 ,
in-4°), 7, 39 = 4o, 200 .
Scala, échelle, 306.
Sidoram (voy. Manuscrits de Vitruve) , 291.
Scie, 122 .
Scipion Émilien, 20.
Xxapêfoes (voy. XxexSéXta ) , 157.
tome xxvi, a* partie.
Rétractas, recul, mouvement à reculons, ruade ,
28, 235, 300 = 3i, 70 . Tertull. (Voy. ü«-
Xivrovop.)
Revolver (Catapulte) , 47=255, 271 . ( Voy.
üoAvSdAo*. )
Rochet (Roue à), 2o5, 206 . (Voy. Doigt, Cor-
beau, Képo£.)
Romains (Relations des) avec l'Égypte, 153.
PopGoetSjjs , en forme de parallélogramme, 201 .
H4r. Phil. (Voy. ùpQoycümop.)
Rondelle, 305 *, 305 f = 463.
Poiré , force vive , impulsion, 989 . Phil.
Rotatoire (Mouvement), 283. (Voy. Versatio.)
Roue dentée, 3i5.
— hydraulique , 309.
Ruade (Par), 31, 300 = 70 . (Voy. Recul, Ré-
tractas.)
Rubans métalliques, 270, 271, 272, 274,
275, 276, 277, 278, 305, 305“, 305 \
305 d , 305 *, 305 f , 305 \ 305 3 1 7, 320 ,
328, 329, 370 = i 36, 3 10 . (Voy. At* /-
Ses.)
Ruban en spirale, 284 = 3i5.
Rudiment (fil névrotone ), 82 = 292 , 456.
2:
'Exevêv Aia, tenailles, 157 . H4r.
'ZxXypérTfs , rigidité, i5i.
SxoAdve* (voy. 'ZxevStXia) , 157.
Schneider (De Architect. Vitruve, Leipzig,
1807 , 7, 286,287, 289, 290, 303 b ,
303°, 303 k , 305-, 307*= 21 , 27 , 28 , io5,
139 , i4i, 149 , i54, i56, 190 , 200 , 202 ,
2 o 3 , 206 , 207 , 216 , 221 , 223, 927 , 229 ,
s3o, 232, 238, 243, 268 , 277 , 279 , 3n,
3i6, 317 , 3i8, 319 , 324, 3s6, 327 , 344,
346, 4oi, 4i 1 .
Scholiastr d'Homère, 245 .
Schweighæuser ( Ath£née, Dipnosoph. Stras-
bourg, 1801 - 1807 , in- 8 # ), 139 .
'ZxopxISiov, scorpion, machine de jet (petit ca-
libre ), 18, 21 , 299 = 20 , 23. Poltb.Vulg.
(Voy. ôfu&Aij*, Xc<po€aAAjV7 pa. )
Scorpio, scorpion, 23, 24, 55, 122,158,235,
LA
CHIROBALISTB
D’HERON
D'ALEXANDRIE.
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LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
306 NOTICES
282, 285, 305“ = i5, 18, 19, 22 , 25,
243, 277 . Vitr. VÉG. (Voy. Manubalista.)
Scorpion, engin palinlone à projectile aigu, pe-
tite balisle, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 24, 25, 27, 28, 29, 30, 31, 56, 59,
60, 143, 175, 235, 237, 281, 282, 283,
285 , 292 , 294 , 295 , 296 , 297, 298 , 299 ,
300, 301, 396, 418 = 18, 20, 25, 3o,
70,149,316, 33 1, 424. (Voy. Chirobaliste ,
'Zxopitlos et fig. 17.)
Scorpion (insecte), 296, 297, 298 = 3 1, 4 2 4.
(Voy. Zodiaque.)
— — roussâtre, 297. (Voy. fig. 16.)
Xxopxios , scorpion (insecte et engin balistique ),
19, 158, 296=20, 23, 149, 243, 424.
Scorpius , scorpion (insecte), signe du Zodiaque,
2 5 , 3 1 , 247 . Mànil. (Voy. fig. 16.)
Scutula, écusson, table du bâti palintone, 180 =
200 . Vitr.
Secondaires (Manuscrits) de la XetpoGaXXl-
&7pot. (Voy. Manuscrits de la Chirobaliste.)
Securiclatus , en queue daronde, 303, 303 e .
(Voy. Queue dtarondc , UeAexîyor. )
EeA rtpoeiêés axffpa, forme lunaire , croissant,
crosse (de gastraphète ou de chirobaliste) ,125,
303, 303 m , 370 = i52. Héron ( Chirob .).
(Voy. Lunaire , Croissant , Crosse.)
Semelle, 169, 170, 173, 183. (Voy. Table,
Ecusson, Scutula, Ueplrpuros,)
SÉNÈQUE (Qaœst. natur.; De Tranq .) , 27, 283,
292, 305 “ = 3o, 126, i45, 3i4.
Septante (Version des), 127.
Serpenteau (Serpentin, Vinc.) , 304, 304*,
3Q4 i , 304 k , 304", 304», 348, 377, 378,
380, 382, 383^= 359, 438, 44i, 44*.
(Voy. ùkpauévrio» et fig. 21 et 22.)
Serratoeia machina , scie à main, 122. ÀMM.
Marc.
Serrure (Pièce de), 304 “ = 57.
Servants des machines de jet, 342= 21 4*
siddçotonc, mgin à ressort* de fer
(acier), 75, 76, 8Q. 285. (Voy. KapSé-
çlptu, Ressorts dackr.)
Siège du déclic (sur le tiroir), 372. (Voy.
KAcfoir.)
Siégt (Engin* de), 421 = *66.
Sigles des manuscrits de la XetpoÇ. 302.
Silberschlag ( Dissert, sur les princip. mach . de
guerre des anciens, Mém. de l'Acad. de Ber-
lin, 1760 , p. 378 à 432), 7 =i59, *83,
201 , 2 o 5 , 207 , 2 25, 249 .
Silenos, artiste grec cité par Tite-Live, 22 .
Silhouette, 425. (Voy. Décor artistique. Orne-
mentation.)
Silius Italicus, 45 .
Si vis pacem. . 120, 157.
Sisenna , 23.
Solidité des constructions antiques, 252.
Sommets principaux (d’un canevas d’épure),
362, 363. (Voy. Canevas , Épure.)
Sommier, 184, 205, 255. (Voy. T ptGeùs et
fig. 8 .)
Son musical (des cordons névrotones), 268 ,
2 77 . (Voy. Sonitus, Unisson, Ùporovovin&t.)
Sonitus, son musical, Vite, (mqualem sonitam
respondere, vibrer 4 Ü unisson, ôfioTovoutnws ,
Phil.), 268 , 277 .
Sonnette à déclic, 304“, 304 *.
Soubassement (du Portique, Chirob.), 353-
Sous-talon, 179, (Voy. Ÿxoïtlepvlf.)
Spiculum, pointe de flèche, dard, flèche légère,
1 4 , 396 = 1 5 , 2 1 , 3 1 . Vég. Amm. Marc.
Zmdafudïas, dun empan, 397 .
2 * IQapos , empan =12 doigts = o“,23 1 .
ZoÇla, science, i 44 .
Sophocle, l, 403.
Saint-Germain (Musée de), 4= i48.
Stade , 483. Longueur = 1 86 m .
Statistique, 85, 89, 90, 97, 101, 110.
Stéréotomie, 33. (Voy. Ragopiad.)
ZjépatTa, supports, 304 e . (Voy. Karageft.)
Stoïciens, i45.
Stratico (Vitruve, Venise), i52, 161 , 201 ,
2o3, 204 , 207, 3 i 5 .
Stri (racine), 293, 305“. (Voy. KapGéalpia.)
Stria, cannelure (dune colonne) , 305“. Vitr.
ïrp/yl, cannelure, 3Q5 *.
Strident, grinçant, 305“.
Strider t cûnlibus, grincer des demis, 293, 305“.
Gels.
ZxvXdptov, colonneite, pilastre, 306, 306 *. fiés.
(Chirob.).
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DES MANUSCRITS. 307
Substitutions, 95, 113, 119.
Sucula , treuil , 277.
Suidas, i36.
Sülpitiüs ( Viteüve , De Arckitect. Venise , 1 497,
in-folio), 287, 291 =317.
Support, 207.
(de déclic), 161, 162, 304 e . (Voy.
fig. 2.)
Suppressions, 95, 113, 114, 117, 119. *
Surbaissée (Voûte), 320.
Sursum ac deortum , sens dessus dessous, 3 1 à • SÉn.
Stylus, Style, pointe , colonne, 306.
, verrou, gâchette, détente, 164, 304,
304 d , 375 = 44i. Hér. Phil. (Voy. Verrou,
Gâchette, Détente.)
2v(i€dÀtop, outil de commettage , 1 69 = 1 80 . Hér.
(Voy. Commettage.)
Symbole (de la Chirobaliste) , 138.
T,
Ta 3, côtes arquées (de la chirobaliste ), 306,
306“, 345. (Voy. Arcs-boutants.)
Tables (de tir), 237, 241, 243, 408, 409,
411, 416. (Voy. Lombard.)
Tables, semelles du bâti euthytone, 180, 186,
195, 197, 221, 299, 306 b , 314, 347 =
207, 2i5, 293, 424. (Voy. Tabula , Se-
melle et fig. 10.)
Tabula, table du bâti d£v€eAif*, 200. Vitr.
(Voy. Semelle.)
Tacite, 126.
Tailloir, 357.
TakaLinutiot («expo&Uo*), pierrier dun talent
= a6 k , 266. Phil.
TdAotvrov, poids grec = 26 k , 178.
Talon (de battant), 273, 307*, 307 *= 283,
292, 297, 299. (Voy. Urépva, Coude.)
Taquet de scie, 141.
Tasseau, 170, 17?, 179, 189, 303', 314,
334, 336, 339, 355, 366, 367= 279,
359 , 395 , 407. (Voy. Ê*i {vyisy Frein, Four-
rure.)
Telum, trait, 295. (Voy. BeAoj , Trait, Flèche,
Projectile. )
Hvpperpoç , de dimension proportionnée, 345.
Hér.
XvpÇvéç , assemblé à demeure , rivé à , 303 , 303 ",
305, 305 e , 305 h , 307, 330, 388. Hér.
Phil. (Voy. kppodlâs.)
Synthèse (de la Chirobaliste), 131, 132, 133,
303 j , 304 k , 305 f , 305 », 306 e , 306 % 306 \
308, 310, 315, 316, 348 = 32, io3.
Syracuse (Siège de), 18, 266, 424.
Syriens, inventeurs de la catapulte , 143.
StîpiyS, corps, monture, coulisse d’o£v€eAij$,
125, 164, 188, 303, 303 d =i5 9 , 166,
189, 206, 243. Hér. Phil. (Voy. Coulisse,
Monture. )
Syrinx, coulisse , monture, 303.
2wAifp, pièce à rainure, bois rainé , 303, 303 e ,
303 \ 307, 307 e . Hbr. Piiil.
'ZwXrfvoetèé*' (Voy. ScA nvoeiSés a^pa.)
0
Temperatuia (machinaium ) , montage, mise à
point ( des machines) , 277. Vitr.
Tempora (Per ) , de profil, 305. (Voy. KpôraÇov
[*OT«].)
Tenailles, 162. (Voy. 'ZKevSôXia.)
Tendeur, machine à bander les faisceaux névro -
tones, 185,198,256=277, 279. (Voy. Èv-
TÔVIOV.)
Tendon, 141, 198.
Tenon, 183, 184, 185, 197, 206, 253, 271,
304, 304 \ 330, 352, 370, 375 = 162,
160, 197, 397. (Voy. T 6ppot % modiolus.)
Tenon (Double), 177, 178, 181, 306. (Voy.
âtroppla. )
Tension balistique, 242, 243 , 246, 247, 248,
258, 401 = 268, 33o.
— droite, 249.
Tentyris (voy. Dendérah ), 297.
Tertullien (De Scorpio, de Pallio ), 28, 235,
292, 296, 300 = 3i, 70, 248, 328.
Tct papvaïos (>asTpoGéXos ) , pierrier de 4 mines,
266. Phil.
Texte de la Xeipo€aAAio7pa, 91.
Bif At/*, pièce femelle, 125, 303, 303“= 1 54.
39.
LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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308 NOTICES
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D’ALEXANDRIE.
Théocri te, 403.
Théophane, 12 = io.
6e «6pnpa, description, paragraphe , 303 \ 304 \
304 g =38. Hér.
Thévenot (Math. vet. Paris, 1693, grand in-
folio), 3, 7, 44, 45, 46, 47, 63, 65, 70,
72, 73, 76, 86, 88, 96, 103, 105, 106,
107, 108, 112, 114, 119, 157, 159, 163,
165 r 167, 170, 175, 177, 180, 183, 185,
186, 192, 198, 199, 200, 202, 221, 251,
252 , 256 , 259 , 260 , 261 , 269 , 270 , 275 ,
302, 303, 303 \ 303 \ 303 e , 303 d , 303 \
303 j , 303 \ 303 ", 304 , 304 ', 304 b , 304 c ,
304 d , 304 •, 304 \ 305, 305 b , 305 g , 306,
306 4 , 306*, 306 \ 307, 307', 309, 380
= 2, 47, 48, 5i, 56, 71, 75, 76, 81, 88,
93, 95, 96, io3, 106, n4, 117, 118,
122, i36, i38, 139, i4o, 147, i4g, 1 5 1 ,
* i 52, 1 54 , i56, 157, i58, 161, 164, 166,
171, 180, 181, 182, i83, 184, 186, 188,
189, 190, 196, 197, 199, 201, 206, 207,
2 1 5 , 216, 221, 222, 234, 235, 243, 263,
266, 268, 269, 272, 277, 280, 281, 290,
293, 294 , 295, 296, 3oi, 3o4, 3o8, 309,
336, 349, 355, 377, 4oo, 4o6, 4i 1, 426,
438, 449, 46i, 484.
Tiers (Réduction d'un) sur le diamètre des
cordons névrotones, produite par le bandage,
277.
Tir (Champ de), 166.
— incliné ou parabolique, 238, 239 = 1 63,
i65, 249. (Voy. Parabolique.)
Tire-bouchon (Cheveux en), 3 1 5.
Tiroir, 66, 122, 125, 161, 164, 165, 166,
1 88 , 1 89 , 1 94 , 1 95 , 262 , 281 . 303 , 303 d ,
303 g , 303 h , 303 \ 303 k , 303", 304*, 304 f ,
304 g , 304 b , 304\ 304 k , 304 \ 304°, 306 b ,
306*, 306", 355, 356, 363, 367, 368.
369 . 370 . 372 , 373 , 374 , 375 , 376 , 377,
378 , 379 , 380 , 382 , 383 , 387, 389 , 393 ,
394, 400, 401, 402, 423= 39, 160, 162 ,
i63, i65, 175, 200, 2 1 5 , 359,440, 443,
445, 457. (Voy. bteàolpa et fig. 1, 2, 3, 19
et 20.)
Tite-Live, 20, 41 = *2 , 45, 126.
Titre de la Xe<po€aAA/<77p«, 303, 303 \
Toit (du portique de la Ckirobaliste) , 306 *•
306°, 306 *, 306 g , 30ô k , 331, 349, 351,
353, 354, 355, 357, 358, 359, 360, 361,
364, 376, 394 = 359, 424. (Voy. Kopd-
ptop et fig. 25 et 26.
Tôle (d’acier), 305 j , 323.
Ton 1 faisceau névrotone, 172, 175. (Voy. Fais-
ceau.)
Tonon (pour Ton), 292 . Duf.
Tévov (désinence), 242.
Tépos , tension dan, engin, force de ressort, fais-
ceau tordu, ressort, 172 = 235, 268, 292,
3o8. Hér. Phil. (Voy. Faisceau, Fibres tor-
dues.)
Toron, cordes composant un câble, 169.
Tormentum, artillerie ( névrotone) , 295 = 17,31,
333,334.
Tdppos, tenon, tourillon, renflement, 304, 306,
306 \ 307, 307 d , 336, 337, 385 = 197.
206. Hér. Phil. (Voy. Modiolus.)
Torsion (Engins à) de fibres élastiques, 15,
31, 122, 141, 170, 190, 191, 227, 242,
249, 257=82, 226, 279.
Torsion (Angle de), 241, 243, 245, 246 =
265.
(Appareil de), 2o5.
(Sens de la), 166.
Tortue, 164, 216, 217= 162 , 2 23. (Voy. Xe-
X&t hop % Croupe, Culasse et fig. 9.)
Tour roulante, 266.
Tourelle (colonne Trajane), 301. (Voy. Co-
lonne Trajane. )
Tourillon, 305 h , 307 \ 307 d , 329, 330, 357,
374, 381, 385, 386 = 197, ^9» 464. (Voy.
Tdppos, Modiolus et fig. 27 et 28.)
Tourmentée (Forme), 197. (Voy. Tdppos.)
Td£c<a; manœuvre de jet, 277. Phil.
To£Tns (vevpd ) , corde archère des engins balis-
tiques, 33 , 1 67, 1 76 , 209 , 211, 298 . Hér.
Phil.
Td£oir, arc à main, 229, 305 \
To$o€oA/o7pa , arbalète, 12, 30 = 10. (Voy.
Arcabalista, Arbalète.)
Tojdnjs, archer, 80. (Voy. Archer, Arcubalista-
rius.)
Tpa (désinence), 56. 1
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t
DES MANUSCRITS. 309
Trayularius , i3.
Trait, 161, 162, 164, 165, 168, 199, 220,
231, 263, 264, 295, 300, 306 b , 368,
369 , 382 , 393 , 394 , 395 , 396 , 398 , 402 ,
418, 419, 422 = i 7 5, 188, 218, 249,
266, 332, 463. (Voy. Flèche , B«Àor.)
Trait (Longueur du), 199, 220.
\ Tranchée (Attaque de) , 266.
Tpdne{a, table, trapèze, plancher, 186=207.
Hér. Phil. (Voy. Mensa, Trapèze.)
Tpaxéifor, trapèze ( régulier ), 207. HÉsych.
Travail balistique, 404, 410, 411.
Traverse* 186, 188, 303, 30ô k , 306 \ 306 ",
306°, 347, 348, 364,377, 378, 379, 380,
381; 382 = 277. (Voy. àtenri tytop.)
Trempe de l’acier, 3o5. (Voy. Ÿt
Tréteau, 277.
Treuil, 53, 174, 227, 256, 262, 309, 344 =
175, 212, 277,316. (Voy. Sucula.)
T pifpa, trou, entaille, douille, lucarne (du ba-
rillet névrotone ), diamètre (de la lucarne ), ca-
libre, modale, 181, 199, 303 = 223 . Hér.
Phil. (Voy. tous ces mots et Foramen). LA
Tpj&tif, sommier, 184, 205. Héron. (Voy. chirobaliste
%• 8.) D’HÉRON
Tpi, racine, 305*. (Voy. Stri, KapSé&Jpta, d’albxandrie.
Stridere.)
Tptaxomoqivauos (wrpoGéXos ) , pierrier de 30
mines = i3 k , 266. Phil.
Tp/{eis>, grincer (des dents), 305 \
TptaviOapoe (àÇvGeXfo ) , engin à flèche de 3 em-
pans = o“ . 690 , 266, 268. Phil. (Voy.
fig. i5.)
TptraXeumdtos (•aerpoSàXos) , pierrier de 3 ta-
lents = 78 k , 266. Phil.
Tronconique (Forme), 307*, 384, 386. (Voy.
KetvoetSifc , Conoïde.)
Trou (du barillet névrotone), lucarne. (Voy.
Lucarne, Tplfpa.)
Tulipe, 188, 45o.
Turnèbb, 200.
Tympan, 309.
u, r
U (En forai; d’), 227 =188, 445. (Voy.
Equerre en U , Thrldpiov.)
fA* fuâtipd , Jil de fer, 304, 304 b , 373. Hér.
(Chirob.). (Voy. Fil de fer.)
T véQepa, semelle, fourrure, 183. HÉR.
tisoulépvts, étrier, sous-talon, 179. Hér. (Voy.
Étrier, Sous-talon.)
Usure rapide (des engins névrotones), 292.
Ut, comme, 238. Vitr. (Voy. Ùs.)
t^of, saillie verticale, 387. HÉR. (Chirob.).
V
V (En forme de), 227, 392, 400, 401 =247.
Va-et-vient (Mouvement de), 292, 293. (Voy.
Oscillum, Versatio.)
Valerius d’Antium, 22.
Variantes de la Xeipo&tXXlolpa , 1 1 1 = 92.
Vase à pied, 188. (Voy. YLap^flotov.)
Vatican (Manuscrits du). (Voy. Manuscrits de la
X*tpo€aXXia1 pa. )
Végéce (De remüit.), 13, 14, 15, 16, 17, 18,
29, 39, 55, 56, 59, 60, 67, 296, 307*,
396, 422 = 12, i3, i4, i5, 16, 18, 21,
63, 64 , 67, 282 , 46o.
Vegetare ( tela ), lancer (des traits ), 28, 235,
300 = 3i, 70. Tkrtull.
Ventre (Pression du) pour armer le gastraphète,
31, 52, 54, 165, 167, 303“. 365 = 33,
175. (Voy. TaaOpaXpints.)
Verrou, 304 d . (Voy. 'Z/aalripla , Gâchette.)
Versatile, pivotant futilement, 304. Vitr.
Versatio, rotation (directe ou alternative ), oscil-
lation, vibration, 25, 282, 283, 285, 292,
294 = 3i 4. Vitr. (Voy. Oscillum, Oscillari .)
Versura, biais , divers (de Voile palintone ), 206,
4oi. Vitr.
«
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LA
CHIROBALISTE
D'HÉRON
D’ALEXANDRIE.
NOTICES
310
Vienne ( Catalogue de la Bibliothèque de) , 43.
(Manuscrits de). (Voy. Manuscrits de la
XetpùÇakXl&1 p*. )
Vigie (Poste de), 188. (Voy. Hune, Kapyif-
giov, Poste d'observation.)
Ville de Syracuse (la), vaisseau construit par
Archimède , 151, 309 «266.
Vincent (A. J. H.), 3, 54, 72, 73 77, 78,
80, 81, 83, 84, 85, 86, 88, 103, 107,
108, 112, 116, 118, 124, 302, 303, 303 \
303 c , 303 h , 303 l , 303 j , 303 k , 303 \ 303 -,
304 , 304 \ 304 \ 304 f 304 *, 304 \ 304 k ,
304“, 305, 305 b , 305*, 305», 305 \ 306,
306*, 306°, 306 d , 306% 306 f , 306», 306 \
306 \ 306 k , 306‘, 306“, 306“, 307, 307*,
307", 366 = 35, 61, 70, 71, 72, 74, 77,
79, 80, 81, 88, g5, io3, 109, 110, 188,
292, 384, 387, 397, 4o5, 4o8, 429, 438,
445,456,463.
Vincula organi, amarre , déclic dan engin , 304,
304 *, 304 k . àmm. Marc.
Virgile, 305*.
Virole, 273, 307 e , 384.
Vis hydraulique, 309.
— de pression, 309 = 205.
— de fer, 453.
— (Filet de) , 453.
Vitesse initiale, 237, 244, 267, 269, 414,
418,421,442 = 287,480.
du tir, 478.
Vitruvb [De Architect . Schneider, Leipzig,
1808, in-8°), 25, 26, 31, 120, 122, 126,
155, 180, 200, 225,281, 282, 283, 285.
286, 287, 288, 289, 290, 291, 292, 293,
294, 295, 303 b , 303 e , 303», 303 \ 305*.
307 b , 309, 342 = 21, 27, 28, io5, 139,
1 4 1 , 149, i54, 166, 190, 200, 202, 2o3 ,
206, 207, 2l6, 221, 223, 227, 229, 23o.
232, 2 38, 243, 268, 277, 279, 3i 1, 3 16,
317, 3i8, 319, 325, 3z6, 327, 344, 346,
4oi, 4 11. (Voy. Schneider.)
Vitruve (Manuscrits de). (Voy. Manusciits.)
Vive (Force), 288.
Vocabulaire balistique, 243. (Voy. Nomencla-
ture antique.)
Volée (d’un engin), 368 = 166.
Voûte , 306 , 306 b , 306 *, 349 , 35 1 , 353 , 355 ,
360, 361, 363, 364, 377, 394 = 7 i, 35 9 ,
364 , 365 , 366 , 367, 368 , 369 , 395 , 424 ,
42 5. (Voy. Kapdpiov, Portique et fig. 2 5
et 26.)
Voûtes (Tracé des), 33 = 34, 364, 365, 366,
367, 368, 369. (Voy. Anse de panier.)
Vulgate, 125, 126, 127. (Voy. Septante.)
w
Wescher (Poliorcit. des Grecs, Paris, 1867,
in-4 0 ) , 3,5,6, 85, 86, 88, 89, 90, 103,
108, 112, 113, 116, 117, 118, 127, 157,
158, 160, 164, 165, 171, 174, 175, 177,
180, 181, 183, 184, 185, 186, 193, 198,
1 99 , 200 , 227, 25 1 , 280 , 302 , 303 , 303 *,
303', 303 *, 303 \ 304 ', 304*, 305, 305 b ,
306 , 306*, 306*, 306', 306“, 307, 307*,
331 = 5, 23, 24. 33. 5i, 60, 86, 88, 89,
90, 95, 96, 102, io3, 111, 112, ii3,
ii5, 137, i4o, 149, i5o, i56, 166, 181,
189, 198, 199, 201, 243, 272, 277, 336,
3 77 , 38 7 , 388, 397, 4o6, 438, 446, 453,
484.
Woss (Is.), apad linndam, 290, 292, 294 =
326.
X
XaXxéTovov ( Spyavov ) , engin à ressorts de
bronze, 50, 122, 123, 249, 261, 262,
279, 280, 310= 106, 292, 293, 299,
307. (Voy. Chalcolonum, Chalcotone,)
XaXxéroiof pour XaAxor opov, 71. T. H. Mar-
tin.
Xénophox ( Cyrop . ) , 1 65.
Xe/p, main, griffe, 164, 304*.
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DES MANUSCRITS.
Xe<po€aA/o7pa pour XetpoSoXl&lpa, 64. T. H.
Martin.
XEIPOBAAAlSTPAS xara oxevif xai ovpjie-
t pia , par Héron d’Alexandrie , 5 , 6 , 32,
34, 35, 37, 38, 43, 44, 46, 47, 48 49,
* 51,52,56,57,59,61,62,64,65,72,
73, 83, 86, 89, 91, 96, 97, 102, 103,
104, 108, 113, 117, 118, 119, 120, 123,
124, 125, 129, 130,302,303,304.305,
306, 307, 308, 309 = 38, 5a, 68,71, 7 3,
89, 395. (Voy. Chirobaliste.)
XetpoGak'ktàl pa , chirobaliste , manubalistc, 11,
30, 31, 39, 41, 71, 72, 73, 80, 87 89,
121, 122, 126, 131, 132, 135, 140, 142,
153,174, 189, 200, 235, 248, 249, 252,
280, 294, 301, 310, 320, 327, 362, 371,
311
389 = 70, 149, i56, 2a3, 227, ado, 265,
424 , 425. Hér.
XetpoÊoXial pa , chirobaliste, 11, 12, 29, 30,
41, 65, 66, 70 = 7, 4a, 70, 89, 149.
Constant. Porphtr.
XeipoXéSri, manette , poignée, 304, 304 h =
435, 44 1 . Hér.
XeXwvtov, tortue, croupe, culasse (<3tun engin),
164, 216 =i 62, 199, (Voy. Croupe, Cu-
lasse, Tortue et fig. 9.)
Xomxlç , barillet ( névrotone ), modiolus, 173,
183= ao3, 210. Vitr. (Voy. fig. 8.)
Xaôpif (t&v rSpfioav) , sans compter les tenons,
prœter cardines, 306, 306 *, 336, 362 =
227, 228, a63. Vitr.
v
Ÿt trempe (de tacier ), 3o5. Phil.
z
Zodiaque de Dendérah , 297 = 1 8. Uvr \ , ceinture (remplaçant la corde archère) pour
Zopyre de Tarente, ingénieur grec, 53. le pierrier, 198.
LA
chirobaliste
D'HÉRON
D'ALEXANDRIE.
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LÉGENDE DES FIGURES
LA
CH1ROBAI.ISTS
D'HERON
NUMÉROS
D'ORDRB
dos Bgures.
NUMÉROS
du
TBITI.
DÉSIGNATION DES FIGURES.
PAGES.
GÉNÉRALITÉS SUR LA BALISTIQUE DES ANCIENS.
l
159
Gastraphète, arbalète primitive. . .
54 ,
2
l62
Batterie du gastraphète
56
3
i 65
Gastraphète complet
58
4
170
Écheveau de fibres tordues , substitué à l’arc primitif. . . .
60
5
171
Double cadre névroton b primitif.
61
6
1 77
Pied-droit de flanc du bâti névrotone.
64
7
180
Écusson palintone
65
8
i 83
Barillet et frein
67
9
i 85
Épure du Palintone (Baliste). Plan et élévation arrière. . .
6 9
10
195
Table de I’Euthytone
,3
1 1
»97
Épure de I’Euthytone (Catapulte)
74
12
23o
Arcs primitifs, ordinaire et à double courbure
81
1 3
245
Épure balistique du Palintone
86
i 4
346
Épure balistique de I’Euthytone
87
iS
273
Engin Chalcotone de Phiion de Byzance
101
16
397
Scorpions naturels
1 1 1
*7
2 99
Restitution du 'ExopvlStov
112
18
3 oi
Engin (palintone) de la colonne Trajane
CHIR 0 BAL 1 STE.
(Texte et traduction.)
1 1 3
*9
3 o 3
Coulisse, Crosse et Tiroir de la Chirobaliste , d’après les
manuscrits de Mynas et de Médicis
1 18
20
3 o 3
Restitution de la Monture de la Chirobaliste. ( Échelle = 7,.)
1 18
21
3 o 4
Batterie de la Chirobaliste , d’après les manuscrits de Mynas
et de Médicis
124
22
3 o 4
Restitution de la Batterie. (Échelle — J.) *. . . .
1 24
23
3 o 5
KapSéalpia ou Ressorts, d’après les manuscrits
i 3 a
24
3 o 5
Restitution des KapGéolpta. (Échelle — \.)
l 32
25
3 o 6
Échelette et Portique, d’après le manuscrit de Mynas. . .
1 38
26
3 o 6
Restitution du Portique ou Cage. (Échelle — J.)
i 38
2 ?
307
Ktûvoetêij ou Battants, d’après les manuscrits
1 48
28
307
Restitution des Battants. ( Échelle = { grandeur.)
1 48
TOM
e xxvi, a
e partie. Ac
)
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314
NOTICES DES MANUSCRITS.
LA
CHIROBALISTE
D’HKRON
D'ALEXANDRIE.
NUMÉROS
D'ORDRK
des figure*.
NUMÉROS.
DÉSIGNATION DES FIGURES.
PAGES.
TEtTI.
SYNTHÈSE DE LA CHIROBALISTE.
a 9
3i8
Ovale des KapSéalpta, tracé par la méthode moderne de
I’ansb de panier à trois centres
i55
3o
3i8
Ovale antique des K<xpێo7p<a
i55
3i
322
Épure en plan du Cadre-ressort. (Échelle — }.)
i58
32
328
Cadre-ressort gradué en modules. (Échelle — }.)
161
33
339
Coupe du Cadre-ressort sur Taxe d’une chape. ( Échelle =}.)
162
34
333
Orientation des Cadres-ressorts. (Échelle — J.)
i65
35
334
Épure cle I’Échelette et des Sabots. (Échelle — }.)
1 U 5
36
33 9
Convergence du Biais latéral vers la queue de la Coulisse.
(Échelle — —.)
168
37
34i
Épure des Sabots. ( Échelle ** } grandeur. )
170
38
347
Épure générale de I’Échelette. (Échelle®}.)
1 7 2
3 9
349
Élévation du Portique. (Échelle® }.)
iqZ
4o
358
Croquis d’induction déterminant l’existence des Mains symbo-
liques. (Échelle®}.)
177
4i
362
Épure de la Main symbolique et de ses lignes enveloppes.
(Échelle = \.) ’. . . .
»79
4a
366
Directrices biaises reliant I’Kcbklktte avec la Coulisse.
(Échelle — j.)
182
43
372
Plan et élévation générale de la Batterie. ( Échelle =* }. ) . . .
186
44
•3 89
Position du Pivot déterminée par le principe du biais antique.
(Échelle -}.)
194
45
392
Épure balistique de la Chihobaliste. (Échelle — }.)
196
46
4 oo
Flèche de la Chirohaliste. (Échelle — }.)
201
4?
4o3
La Chirobaliste. (Échelle — }.)
202
48
4o5
Épure de I’effort courant de bandage. (Échelle — }.)
204
49
4 10
MOT 19.
Diagramme dfc l’effort courant
NOTES.
208
5o
l 88
Le Kap£if< 7 <op (hune antique )
245
5 1
201
Tracé incorrect de I’Écusson palintonf. , d’après la généralité
des commentateurs
247
52
201
Tracé du biais de I’Écusson , d’après Philon de Byzance
248
53
223
Croquis coté de LÉcusson, d’après Philon
252
54
225
Coupe verticale d’un faisceau ( hémiton palintone ). (Échelle
= yj = } d par module. )
2 53
55
36 9
Comparaison de 1*ovale antique avec I'anse de panier mo-
derne de même surbaissement
269
56
II
La Chirobaliste, épure en plan et élévation, avec directrices
biaises et enveloppes générales . (Hors texte, à la fin de l’ou-
vrage.)
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TABLE DES MATIÈRES.
PREMIÈRE PARTIE.
INTRODUCTION HISTORIQUE.
J INDICES généraux sur la XetpoSaXXM pa , d’après les auteurs grecs et latins P * g ",'
Conjectures erronées de Baldi. éditeur prince,,, (,616) de l’opuscule d’Héron
d’ Alexandrie
Opinions superficielles de Saumaise (1657). de Lambecius (1675), de Ducange
(1688), de Nessel (1690) et de Thévenot (1693) ,3
Conjectures de Meister (1768) sur l’organe moteur de l’engin . . . ,4
Continuation des méprises de Baldi par Harle (1795), Dufour (i 84 o). — Silence
prudent de MM. Kôchly et Rüstow (i 853 ). - Conjectures de M. Th. H. Martin
(de Rennes), en i 854
Recherches de M. Vincent (1861-1862) sur la Clnrobaliste (publiées en 1866). . ’ Il
Traduction princeps de la X e ,po€ a nMpa, avec commentaires et figures par
V. Prou (1862) . ^ ^
Hases générales de la présente réédition de la solution de 1862, par V. Prou
— Recension des manuscrits de la ChirobaJiste. — Statistique des altérations
du texte grec
La Chirobaliste est-elle une invention et un traité provenant d' H éron d'Alexan-
DRIE?
Méthode générale de la restitution graphique de l’engin et de sa double main ?
décorative
Triple importance, philologique , mécanique et esthétique, de la solution définiti-
vement proposée ^
DEUXIÈME PARTIE.
PRINCIPES GÉNÉRAUX DE L’ARTILLERIE GRÉCO-ROMAINE AU I er SIÈCLE AVANT J. C.
CHAPITRE PREMIER.
ORIGINES DE L’ARTILLERIE ANTIQUE
l\0 .
LA
CH1ROBALISTK
D'HERON
D’ALEXANDRIE.
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316
NOTICES
LA
CtilROBALÏSTE
D'HERON
D'ALEXANDRIE.
CHAPITRE II.
STRUCTURE ET PROPORTIONS DES ENGINS DU SYSTÈME NÉVROTONE
PtgM.
5i
Engins euthytones et palintones . .
Origines des machines de jet. — Arc primitif. — Gastraphète. — Monture ou cou -
lisse. — Tiroir. — Batterie. — Crosse. — Définitions. — Manœuvre. — Cliquet
d’arrêt. — Suppression de Varc. — Système des fibres en faisceaux. — Perfection-
nement de Vappaj'eil de bandage. — Poulies , moufles, treuils, affûts et appareil de
pointage
Système UaXivrovov. — Pieds-droits de flanc et de front. — Etriers. — Ecussons. —
Barillets. — Montage du bâti. — Trapèze. — Echelette. — Torsion des faisceaux.
— Armatures métalliques ,
Système EùOùrovov. — Tracé des tables. — Montage de VEathytone. — Tendeurs,
faisceaux et corde archère. — Module. — Duplication du cube
Proportions des machines de jet. — UaXlvrova (Balistes, lithoboles ou pierriers). —
Evdinova (Oxybèles ou Catapultes )
53
54
63
7 2
7 5
CHAPITRE III.
DISTINCTION TECHNIQUE ENTRE LE ÜAAINTONON ET L’EtOfTONON.
Définitions , d’après les heXovouxa . — Interprétations antérieures. — Arcs primitifs.
— Définitions géométriques des engins 'ZJolXIvtovov et cvÔvtovov. — De l’inclinaison
du jet : 79
Comparaison balistique entre le ïlaXlvrovov et l’Evdvsovov 84
CHAPITRE IV.
ORIGINE DES ENGINS À RESSORTS METALLIQUES.
Défauts pratiques du système névrotone. — Le livre IV de Philon de Byzance.
— Discussion du système névrotone. — Calibre restreint des faisceaux. — Insuffi-
sance des armatures. — Complication du jet des tendeurs. — Effet nuisible de la
torsion. — Résumé 89
Engins à ressorts métalliques. — Le XaXxôr ovov de Ctèsibius. — Son perfec-
tionnement par Philon de Byzance. — Théorie antique du faisceau névrotone. —
Origine de l’invention des ressorts. — Fabrication des ressorts de bronze. — Ins
lallation des ressorts. — Elasticité du système q 5
Elasticité naturelle de certains corps. — Lames d’épées celtiques et espagnoles.
— Théorie du battage du bronze. — Supériorité pratique des engins à ressorts. ... 102
Parallèle entre les Eap&éal pia d’ Héron d’Alexandrie et les Oscilla ou Aniso-
cjcu du Scorpion scion Vitruve 106
Restitution du Scorpion, par analogie figurative . Engins de la colonne Trajane. . 111
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G )g :
DES MANUSCRITS.
317
TROISIÈME PARTIE.
STRUCTURE ET DIMENSIONS DE LA CHIROBAI.ISTE D’HÉRON D’ALEXANDRIE.
LA
CHIROBALISTE
D’HÉRON
D'ALEXANDRIE.
P*ge».
Tableau synoptique des manuscrits et éditions de la XeipoSaXXl&lpa 1 1 5
S I". Coulisse, Tiroir et Crosse. (Texte, traduction et commentaire.) 116
5 II. Détails de la Baiterie. (Idem.) 124
S III. Structure des Ressorts. (Idem.) i3i
S IV. Portique et Échelette. (Idem.) 137
5 V. Structure des Battants. (Idem.) i46
QUATRIÈME PARTIE.
SYNTHÈSE DE LA CHIROBALISTE.
Méthode de démonstration
Du module de la XeipoÇaXXl</1pa. — Vérifications directes da modale. — Vérifica-
tions indirectes da modale
Synthèse des XapÇé&lpia . — Tracé des ovales. — Comparaison de la méthode moderne
avec celle des anciens. — Plan des étriers et chapes de pivots. — Elévation des
cadres, brides, étriers, chapes et crapaudines. — Orientation des Kap Gécrlpia. . . .
Épure de I’Échelette. — Longerons. — Entretoise. — Sabots. — Particalarités de
Vépare des sabots. — Installation des Xap€é</lpta. — Elévation des sabots. — Con-
séquences da biais des sabots. — Arcs-boutants de V Echelette
Voûte et Portique. — Epure de Varcade. — Coîonneltes. — Mains symboliques.
— Epure des mains
Monture. — Coulisse. — Crosse. — Tasseau. — Assemblage avec Y Echelette. —
Tiroir
Relations graphiques entre le Portique, la Monture et le Tiroir. — Con-
clusion
Batterie. — Siège da déclic. — Manette. — Fourchette et gâchette. — Serpenteau.
— Bascule et amarre
Épure balistique. — Position des pivots. — Orientation des battants. — Angle du
battement. — Positions harmoniques de la corde archère
Flèche ou Trait de la Chirobalisle . — Dimensions. — Poids. — Diamètre de la
corde archère. — Cannelure du tiroir
Épure dt ensemble de la Cuirobaliste
i5o
i5a
i54
i65
i 7 3
181
184
185
ig3
*99
202
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LA
CHIROBA LISTE
D’HERON
D’ALEXANDRIE.
318 NOTICES DES MANUSCRITS.
Pages.
Calculs balistiques. — Effort de bandage. — Course de la corde . — Diagramme de
V effort courant . — Force vive totale. — Vitesse initiale de la flèche. — Portée du jet
de la Chirobaliste. — Portée comparative de la Chirobaliste avec celles des engins
névrotones. — Manœuvre de la Chirobaliste ao 3
Tableau synoptique des dimensions de la Chirobaliste.
2l5
Notes - 228
Table alphabétique. 281
Légende des figures 3 1 4
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ERRATA.
Page 4 o, ligne 6. — Au lieu d'hironde, lire aronde.
Page 44 » ligne 5 . — Au lieu de sept , lire huit.
ligne 9. — Au lieu de 204» lire 43 1.
ligne 10. — Au lieu de 54 » lire 69.
Page 45 , ligne 11. — Au lieu de Jig. 53 , lire Jig . 4 i (n* 36 a, p. 179).
Page 5 i , ligne a 5 . — Au lieu d'ENGiES, lire engins.
Page 54 , ligne 16, marge. — Au lieu de h. ia 3 , lire Th. ia 3 .
Page 71 , lignes a 3 et a 4 , marge. — Supprimer Th. 137 et KR. io3-io4-
Page 75, ligne dernière. — Au lieu de 1 a et i 4 » lire 9 et 1 1.
Page 85 , ligne i 5 , équation (6). — Au lieu de P = o.o8n. . ., lire P = o.o8p/i. . . [le
facteur p étant indispensable, comme on le retrouve plus loin, équations (9) et
(•<>)■]
Page 87 , ligne 1 3 . — Au lieu de P = o . 08 x 1 . 39 , lire P = o . o8p X 1 . 39 . . . [les
équations (1 3 ) et (i4) reproduisant le facteur p.] '
Page ia 3 , ligne 7, colonne a. — Au lieu de déjitinive, lire définitive.
ligne 1 a , colonne i. — Au lieu de noie m , lire note ‘.
Page i 43 , lignes 7 et îa, colonne 1. — Au lieu de x^p**» lire X^P**-
Page i 44 » ligne 8, colonne 1. — Au lieu de x^p**» lire x&>pfc’
Page 147» ligne 17, colonne 1. — Au lieu de Jig. a8, lire Jig. 48 (p. ao 4 )-
Page i 63 , ligne 19. — Au lieu de Àç'$", lire Aç'b".
Page 181 , ligne a8. — Au lieu de 17, lire 17 doigts.
Page i 84 » ligne 3 i. — Au lieu de 1 doigt, lire j doigt.
ligne 3 a. — Au lieu de le même rayon (10 doigts) quà rare intérieur, lire un
rayon de 9 doigts.
Page ao 3 , ligne ao. — Au lieu de la force vive, lire la demi force vive.
Page 307, ligne 4 - — Même observation que p. ao 3 , ligne 20.
Page 228, ligne 18. — Au lieu de Botnroplavovs , lire B o<nroptâvovç.
Page a 55 , ligne 2 5 . — Au lieu de reivàpevov èXxàfievov , in 0, lire retvôpevov , iXxâ-
fievov in 0.
* Page 260, ligne 33 . — Au lieu de ôfiorovovvrûfc , lire àporovobvroM.
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PUBLICATIONS
DE
L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES.
Mémoires de l’Académie Tomes I à XII épuisés ; tomes XIII à XXVIII; chaque tome
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Tomes II et III. Prix du volume 3o fr.
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Histoire littéraire de la France. Tomes XI àXXVU, in-4°. Prix du volume. 2 1 fr
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et XXVII, 2® partie.
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Historiens arabes. Tome II et III, i rt partie.
Histoire littéraire de la France. Tome XXVIII.
Œuvres de Borghesi. Tome IX.
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